dimanche 17 juillet 2016

Le Point - selon Georges Fenech, président de la commission d'enquête parlementaire sur les attentats, le gouvernement refuse d'accomplir la réforme nécessaire des services


Fenech : "Sous prétexte d'unité nationale, on esquive les vraies questions"

Le député (LR) qui a présidé la commission d'enquête parlementaire sur les attentats juge sévèrement le gouvernement, incapable de réformer les services.

Propos recueillis par Erwan Bruckert
Publié le 17/07/2016 à 10:33 | Le Point.fr

Le rapport de Georges Fenech préconise une complète réorganisation des services de renseignements sous une tutelle unique. Une vaste réforme écartée par Bernard Cazeneuve.

Le rapport de Georges Fenech préconise une complète réorganisation des services de renseignements sous une tutelle unique. Une vaste réforme écartée par Bernard Cazeneuve. © HAMILTON/REA
Le Point.fr : Considérez-vous qu'il y a eu un véritable manque de sécurité lors du feu d'artifice de Nice ?
Georges Fenech : Pour l'instant, il serait prématuré de se faire une idée précise. Concernant l'individu, on ne pourra jamais anticiper un acte isolé et spontané. Mais la question que je me pose, comme tout le monde d'ailleurs, c'est comment ce semi-remorque a pu pénétrer dans cette zone piétonne. C'est invraisemblable. Comment se fait-il qu'il n'y ait pas eu plus de protection, car les barrières ne suffisent pas, on le sait très bien. Christian Estrosi a également pointé du doigt la faiblesse du système policier.
Si Christian Estrosi avait des doutes sur la sécurité mise en place, aurait-il mieux valu annuler l'événement ?
Non, je ne pense pas qu'il fallait annuler. Malgré les menaces, on n'a pas annulé les fan-zones ou le feu d'artifice à Paris du 14 Juillet.
En période d'état d'urgence, les grands événements comme ceux-là sont-ils souhaitables ?
Moi, j'étais plutôt pour l'interdiction de grandes fan-zones comme celles de Paris. On a pris beaucoup de risques. Heureusement, tout s'est bien passé. Mais nous savons très bien que les menaces sont toujours là. Il ne faut malheureusement pas croire que Nice sonne la fin des attentats. Il y en aura d'autres. Il faut véritablement prévoir des protections plus efficaces que celles qui ont été utilisées à Nice, c'est certain.
L’état d’urgence n’a plus d’intérêt, il ne nous protège plus
Vendredi soir, Manuel Valls et Bernard Cazeneuve se sont contredits à propos de l'assaillant…
(Il coupe.) C'est pour cela qu'il faut être prudent quand on parle sur ce sujet. Tant que l'on n'a pas les résultats de l'exploitation de tout ce qui a été saisi à son domicile, il faut rester prudent. Je ne veux pas enfoncer le clou, la situation est difficile. Bernard Cazeneuve doit avoir moins d'informations, ou plus de prudence, que Manuel Valls. Évidemment, il vaut mieux parler d'une seule voix au sein du gouvernement, mais il ne faut pas en faire un plat.
Vous paraissez plus tempéré que certains de vos collègues de droite qui n'ont pas attendu bien longtemps après le drame pour s'en prendre au gouvernement… N'y avait-il pas là un manque de décence ?
Écoutez… Tout le monde a été extrêmement choqué par cet attentat d'un nouveau genre, qui est un carnage innommable. Les responsables politiques sont des hommes, et il y a un moment où l'on peut sortir un peu de ses gonds. Mais, oui, évidemment, ils doivent mesurer leur parole.
Cela dit, le gouvernement ne peut pas échapper à une critique. Ils sont dans le « bis repetita ». Le pouvoir nous sort exactement les mêmes réponses que le 16 novembre devant le Congrès : « état d'urgence », « force Sentinelle » et « accélération des frappes ». C'est bien la preuve que l'on est au bout du bout, qu'il n'y a plus aucune offre politique pour lutter contre le terrorisme. Par exemple, même si je le revoterai, l'état d'urgence n'a plus d'intérêt, il ne nous protège plus. Les perquisitions ne donneront pas plus que ce qu'elles ont donné jusqu'à maintenant… On ne lutte pas contre le terrorisme en faisant du flagrant délit, ce n'est pas vrai. Le travail doit se faire en profondeur.
Certains, comme Frédéric Lefebvre, préconisent même l'état de siège…
Non, non, mais après, on peut se lancer dans toutes les surenchères que l'on voudra, ça ne fera jamais avancer les solutions. Il vaut mieux en appeler au courage politique d'imposer des réformes absolument souhaitables. Non, il faut arrêter l'état d'urgence. Même la force Sentinelle n'a pas vocation à durer dans le temps.
Nos dispositifs doivent changer de nature, car nous ne sommes plus dans les schémas des années 80 où le terrorisme était localisé, identifié, revendiqué.
Vous avez déclaré qu'il fallait « tout revoir dans la lutte contre le terrorisme ». Qu'entendez-vous par là ?
Quand je dis cela, certains, comme Cambadélis, m'accusent de faire de la récupération sur le dos des victimes. Moi, j'ai plutôt le sentiment qu'on essaye d'esquiver de vraies questions, aussi sur le dos des victimes, sous prétexte d'unité nationale. J'ai l'impression qu'on veut bâillonner tous ceux qui ont des idées, et notamment ceux qui ont travaillé dans cette commission d'enquête pendant cinq mois. Il n'y a plus de débat. C'est la raison pour laquelle je dis qu'on est dans une forme de chute des responsabilités alors que l'on va aller vers plus d'attentats et plus de victimes.
Pendant cinq mois, nous avons réalisé une enquête très approfondie, avec l'audition des responsables de tous les services français et aussi européens. Nous avons rencontré nos homologues du renseignement à Ankara, à Athènes, à Bruxelles, à Tel-Aviv, à Washington… Nous sommes désormais convaincus que nos dispositifs doivent changer de nature, car nous ne sommes plus dans les schémas des années 80 où le terrorisme était localisé, identifié, revendiqué.
LIRE aussi Attentats : renseignement, terrorisme... Ce qu'il faut retenir du rapport de la commission Fenech
Vous semblez préconiser un véritable changement de paradigme ?
C'est évident. Il faut voir la réalité en face : nous avons des services qui ont des cultures remontant aux brigades du Tigre ! Nous ne sommes pas encore entrés dans le XXIe siècle. On n'ose pas toucher à l'existant, parce que cela heurte des prés carrés, cela heurte des cultures bien ancrées depuis toujours. C'est ce que nous dit Bernard Cazeneuve : il faudrait stabiliser l'état des réformes parce que nos services ne supporteraient pas un grand soir. Je suis désolé, mais ce sont quand même les représentants légitimement élus qui doivent impulser des réformes et qui doivent les imposer aux administrations. Voire changer les hommes à leur tête si ça ne suit pas derrière. Pendant ce temps-là, on a en face de nous des terroristes, des mafieux, des organisations du crime organisé qui se jouent totalement de nos faiblesses.
Quelles propositions faites-vous alors pour moderniser le logiciel ?
Nous avons mis la barre haut dans nos 40 propositions, car, avec Sébastien Pietrasanta, nous avons vite compris qu'il n'y avait plus d'autres alternatives. Nous devrions, par exemple, nous inspirer de ce qu'ont fait les États-Unis après le 11 septembre 2001 et commencer une restructuration en profondeur des services de renseignements. En France, ils détiennent chacun une partie des informations. Il y a, certes, des partages, mais ce que l'on demande, c'est une coordination au niveau du chef de l'État. Le ministre de l'Intérieur n'a pas autorité sur ses collègues les ministres de la Défense et du Budget… Nous demandons donc un véritable directeur national du renseignement avec une triple mission : le partage des informations, être capable d'analyser le niveau de la menace et être en capacité de mener une véritable stratégie de contre-terrorisme. Et, bien sûr, il faut aussi une base commune européenne : il est absolument nécessaire qu'Europol monte en puissance.
L'enquête de la commission n'a, semble-t-il, pas convaincu le ministre de l'Intérieur…
Nous avons l'impression que le pouvoir s'en contrefiche. Dès la publication de nos propositions, Bernard Cazeneuve nous a envoyés dans les cordes à l'Assemblée en parlant de nos mesures comme étant du « plum pudding », alors qu'il n'avait pas parcouru le dossier. Sébastien Pietrasanta, qui l'avait interrogé, s'est pris cela en pleine figure et l'a très mal pris. Le lendemain, Bernard Cazeneuve nous a reçus au petit déjeuner dans un souci d'apaisement, mais il a rejeté toute idée de réforme un tant soit peu profonde du système de renseignement. Il nous a même dit, avec une pointe d'humour, ou plutôt d'ironie : « Je souhaite bien du plaisir à mon successeur s'il veut se lancer dans cette aventure. » À partir de là, il n'y a plus de dialogue possible puisqu'on nous fait comprendre que c'est irréaliste et infaisable.
Par 5rueLeclerc le 17/07/2016 à 17:16
Retour de la double peine
Parler de l'intérêt du l'Etat d'urgence, oui mais il faut aussi reparler de la "double peine" supprimée par SARKOZY car cet individu condamné à plusieurs reprises, faisait encore l'objet d'une autorisation de séjour jusqu'en 2019...
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Par helpme le 17/07/2016 à 17:09
Propositions...
Face à cette situation engendrée par le satanisme, ce n'est pas sur l'actuel gouvernement empêtré dans son dogmatisme, sa vénération à l'islam, et son paravent des droits de l'homme qu'il faut compter.
Afin de trouver l'esquisse d'une solution, le futur candidat aux présidentielles devrait accepter d'être confronté à deux hypothèses aussi mauvaises l'une que l'autre mais avons-nous le choix ?
La première consisterait à prendre la détermination d'éradiquer quoi qu'il leur en coûte ces organisations islamistes (qu'importe leurs noms, ce n'est pas le sujet). Pour cela, si l'on veut cibler l'ennemi direct et éviter toute pertes civils et innocentes, il faut développer un combat au sol, c'est indispensable. Cette détermination n'est applicable qu'avec l'appui intégral des 28 états européens, constituer une armée de terre en proportion du cota de population de chacun de ces états. Etablir de toute urgence une consultation sur ce point de manière à intervenir dès que possible.
Les bombardements générés par la France et les américains ne font que détruire des civils même si parfois l'objectif est atteint et toutes les pertes civils ne font à juste raison que grossir la haine que portent bon nombre à l'égard de notre pays. Il n'est pas acceptable que la France intervienne seule dans ce conflit
Deuxièmement, s'il n'y a pas une ligue européenne ainsi constituée, alors que la France cesse spontanément toute intervention en Afrique quelle que soit l'aire géographique de ce que voudrait son rayonnement devenu bien illusoire. On resserre alors les rangs et l'on vit pour assurer notre propre défense dans l'espoir que l'impensable de Nice ne soit à nouveau perpétré. Ainsi chacun chez soit et n'est-ce pas au final ce que réclament les peuples ?
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Par minouche41 le 17/07/2016 à 17:04
Fumée, fumée
Depuis combien de temps le gouvernement nous raconte t il qu'il met en action toutes les forces nécessaires pour enrayer ces attentats ?
Que voyons nous comme changement ?
Rien, toujours rien en dehors notre Président qui larmoie chaque fois qu'il y a des victimes dont il se moque éperdument !
Son objectif est depuis quelques mois est uniquement sa future réélection que j'espère cause perdue.
Les forces de police sont au dernier dessous devant le laxisme total de nos dirigeants et rien ne bouge...
Nous sommes devenus de la chair à canon pour quelques voix en plus, c'est inadmissible !
Combien de temps devrons nous supporter de telles exactions, quels moyens sont ils à notre portée pour leur faire comprendre que l'on n'attrape pas les mouches avec du vinaigre ?
Tous les coupables de fait analogues sont fichés "S", personne ne consulte- t- il ces informations ou est ce une façon de laisser ces criminels mettre en action leurs projets de morts dans notre pays ?
Y aurait une complicité morale avec ces tueurs pour arriver enfin à obtenir un futur pouvoir dont on ne fera que du vent comme c'est le cas depuis la dernière éléction ?
Je suis écoeurée par les politiques actuels qui se moquent des dégâts pourvu que cela leur rapporte des bénéfices électoraux présents ou futurs
Ce ne sont plus des dirigeants mais des quémandeurs de voix
On nous raconte n'importe quoi et tout le monde marche dans la combine
Qui pense réellement à l'état des familles et amis de nos morts ?
Je laisse chacun répondre à cette question en son âme et conscience
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Par roland23 le 17/07/2016 à 17:00
@brenden
Vous dites "Estrosi rejette facilement ses responsabilités sur les autres"
Vous ne trouvez pas que ce pitoyable gouvernement rejette facilement ses responsabilités sur ces prédécesseurs ?
Et ca fait un peu plus de 4 ans que ça dure...
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Par CAIUS06 le 17/07/2016 à 16:47
Le gouvernement parle " d'unité nationale" !
Alors qu'il n'est même pas capable de faire l'unité dans ses propres troupes et que le soi-disant President de la République a été incapable d'imposer des mesures draconiennes comme la déchéance de nationalité à ses propres troupes. Ce serait très drôle si il n'y avait pas toutes ces victimes pour démontrer son incurie !
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Par K6 le 17/07/2016 à 16:30
Entre esquive et synthèse
Faire appel à l'unité nationale permet d'esquiver les questions qui fâchent, en quelque sorte un signe de lâcheté !

Ce que M Fenceh décrit est un exemple de plus de toutes ces commissions existantes ou créées par l'exécutif mais qui ne servent qu'à la "comm" en donnant un susucre au citoyen "on vous a entendu et on va chercher à améliorer... " on a la situation en main, démocratie par ci et par là de la poudre aux yeux sans plus.

Le temps passe, la commission remet ses observations, à qui les a commandées, qui les balaie d'un revers de la main suffisant l'émotion étant passée.
Exemple identique au rapport de la Cour des Comptes dont il n'est jamais tenu compte en admettant même qu'il soit lu.
La cour compte 735 magistrats, un budget de 214 millions d'euros.
Aquoi sert ce barnum ?
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Par cactus 22 le 17/07/2016 à 16:23
@Toupic
Il faut dire aussi que les Français ont l'expérience du passé.
Une fois ça passe, deux fois, peut-être pas.
Même Sarkozy, (contrairement à Juppé qui m'a déçu, sur ce point, je le croyais plus pondéré et réfléchi), a fait profil bas.
Ce genre de faits se reproduira, même après 2017, et ce, quelle que soit l'étiquette politique du gouvernement au pouvoir.
On imagine mal en effet faire une union nationale en faisant du neuf avec du vieux, ce que pense une majorité de Français.
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Par Brenden le 17/07/2016 à 16:19
Un maire est responsable de la sécurité de sa commune
"En vertu de l’articleL2212-1 du Code général des collectivités territoriales, le maire doit veiller, à travers ses pouvoirs de police, à assurer le bon ordre, la sûreté, la sécurité et la salubrité publique dans sa commune. Le champ d’intervention dans ces domaines est très large et très divers.

Le bon ordre rassemble les trois notions de sécurité publique, de salubrité et de tranquillité publique. "

Estrosi rejette facilement ses responsabilités sur les autres, mais c'est lui qui aurait du sécuriser, (surtout en cette période d’attentats), les abords de la zone spectateurs de ce feu d'artifice, en faisant installer par exemple, des barrières infranchissables pour tout les véhicules voulant se rendre sur cette zone, par exemple blocs de ciment, et un poids lourd en travers, que l'on aurait pu déplacer rapidement pour laisser passer des véhicules de secours par exemple, au cas ou.

D'ailleurs étant ministre en 2010, ce monsieur ne s'est pas gêné pour "recadrer" le maire de Grenoble concernant la sécurité de sa ville.

" Le maire de Nice et ministre de l'Industrie Christian Estrosi en appelait à "l'union sacrée" contre l'insécurité tout en proposant de sanctionner les municipalités qui ne se conformeraient pas à leurs obligations en la matière. "

http : //www. Lepoint. Fr/politique/apostrophe-par-estrosi-sur-la-securite-le-maire-de-grenoble-replique-14-08-2010-1225194_20. Php
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Par arthur62 le 17/07/2016 à 16:10
L'unité nationale
Ne se résume pas à être derrière le gouvernement après ces événements dramatiques ça serait trop simple. L'unité nationale ça se forge au quotidien dans toutes les actions, l'éducation, l'économie, la justice sociale, demandez aux retraités, l'intégrité, le respect des contribuables qui payent cher les dérives et excès divers. Ce ne sont que quelques exemples... A force de se faire balader sur tous les sujets, c'est le mépris qui s'installe.
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Par Toupic le 17/07/2016 à 16:02
@octogénaire Ça fait deux fois en deux jours
Que vous nous sortez cette énormité et qu'il vous est répondu ! Alors de grâce, écoutez ou bien ne nous ressortez plus cette tarte à la crème de l'Union Nationale, bien pratique pour noyer le poisson électoral. Seulement cette fois ca ne prend plus !... Cessez de défendre l'indéfendable et d'excuser l'inexcusable !. Si demain par malheur vous ou un de vos proches étiez frappés par un attentat, je doute que vous vous contentiez d'en appeler ensuite à l'Union Nationale pour vous consoler de votre malheur ! Appelons un chat un chat ! Parler d'Union Nationale avec le PS et le Pouvoir actuel, revient à traverser le périphérique les yeux bandés !. Aucune confiance et aucune garantie ! Suis je assez clair ! La gauche â trop semé la discorde, depuis trop longtemps, pour espérer être entendu ! Le risque zéro n'existe pas, mais avec le PS, Hollande and Co, c'est la roulette Belge tous les instants... Il reste 15 % de Français (je suis gentil) qui croient encore aux balivernes de notre Gouvernement ! Tant mieux pour eux, mais ne nous obligez pas nous aussi à croire à leurs remèdes de "bonnes femmes" !. Merci...
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