"Nous allons assister à un véritable raz-de-marée de retours de djihadistes sur notre territoire, car Daech [...] va tomber", explique le député.
Source AFP
Publié le 20/07/2016 à 11:38 | Le Point.fr
Georges Fenech veut s'inspirer des États-Unis. © REA/
HAMILTON
Quelles solutions faut-il mettre en place pour gérer le « raz-de-marée
de retours de djihadistes » ? Le député (Les Républicains) Georges Fenech, président
de la commission d'enquête parlementaire sur les attentats de 2015, a la réponse :« Un Guantánamo à la française serait la solution la plus simple. Un établissement dédié à des individus radicalisés serait effectivement une solution », déclare Geroges Fenech dans un entretien à Valeurs actuelles. La prison de Guantánamo a été créée par les États-Unis sur leur base navale située à Cuba dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001 pour détenir, sans procès et souvent même sans mise en examen, des « combattants ennemis ». Barack Obama a promis de la fermer depuis son élection à la présidence américaine fin 2008, mais se heurte à l'opposition du parti républicain. « Ce qui m'inquiète beaucoup, c'est le défaut d'anticipation par le gouvernement de ce qui risque de se passer, explique le député du Rhône. Nous allons assister à un véritable raz-de-marée de retours de djihadistes sur notre territoire, car Daech (acronyme arabe du groupe État islamique, NDLR) perd beaucoup de terrain, l'organisation va tomber, c'est une question de mois. Rien n'a été anticipé sur ces retours. »
« On va perdre les huit mois à venir »
Selon les chiffres donnés par Manuel Valls mardi à l'Assemblée, 2 147 ressortissants français ou étrangers résidant en France sont connus pour leur implication dans les filières syro-irakiennes. Plus de 1 000 ont séjourné dans la zone ; 680 adultes y sont toujours présents, dont un tiers de femmes ; 187 sont morts au cours de combats. 179 individus sont en transit dans un pays tiers pour rejoindre la zone ou en revenir et 203 sont revenus sur le territoire français.Majorité et opposition se sont opposées sur la question des centres de rétention mardi soir à l'Assemblée lors du débat sur la prorogation de l'état d'urgence. « La France dont je dirige le gouvernement ne sera pas celle où seront instaurés des centres où l'on enferme de manière indéterminée, pour un temps indéterminé, des individus que l'on suspecte », a notamment déclaré le Premier ministre. Pour Fenech, « le gouvernement n'a plus le temps et n'est plus en capacité politique de réformer quoi que ce soit. On va perdre les huit mois à venir », a-t-il dit, jugeant que le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve est « usé ».
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