samedi 23 juillet 2016

fusillade à Munich : la piste d’un « forcené » sans « motivation politique » --- Le Monde & AFP



Le Monde.fr avec AFP | 22.07.2016 à 18h48 • Mis à jour le 23.07.2016 à 19h25

Neuf personnes ont été tuées et vingt-sept blessées lors d’une fusillade dans un centre commercial de Munich (Allemagne), vendredi 22 juillet en fin d’après-midi.

·         Que s’est-il passé ?

La fusillade a éclaté à 17 h 52, devant un restaurant McDonald’s. Une vidéo amateur, postée sur les réseaux sociaux, montre des personnes en train de fuir le restaurant et un homme vêtu de noir tirant à plusieurs reprises sur eux au pistolet. Les tirs se sont poursuivis dans le centre commercial voisin. Le tueur a ensuite pris la fuite, avant d’être retrouvé mort vers 20 h 30, à environ un kilomètre du centre commercial. La police a constaté qu’il s’était suicidé d’une seule blessure par arme à la tête, et retrouvé dans son sac à dos environ 300 munitions, suggérant qu’il avait à l’origine l’intention de tuer un nombre encore beaucoup plus important de personnes.
Selon le ministre allemande de l’intérieur Thomas de Maizière, le tireur avait vraisemblablement attiré ses victimes en piratant un compte Facebook pour les inviter à se rendre à 16 heures dans un restaurant McDonald’s et y bénéficier de réductions

·         Que sait-on du suspect ?

L’auteur de la fusillade a été identifié comme David Ali Sonboli, un Germano-Iranien de 18 ans né à Munich de parents venus en Allemagne à la fin des années 1990 comme demandeurs d’asile.
Les perquisitions réalisées samedi matin, au domicile de ses parents, dans un immeuble de la Dachauer Strasse où il vivait, n’ont « montré aucun lien avec l’organisation Etat islamique », selon le chef de la police locale, Hubertus Andrä. Si sa famille est chiite, il semble qu’il se soit converti à la religion chrétienne, d’où son prénom David, selon Thomas de Maizière. Il n’était pas surveillé par les services de renseignement.
D’après les enquêteurs, le jeune homme, qui était encore écolier, suivait un « traitement médical et psychiatrique » pour dépression. M. de Maizière a évoqué un possible « harcèlement » par d’autres « jeunes de son âge » dans le passé, et le « rôle » joué dans son passage à l’acte par les jeux vidéo violents qu’il affectionnait. Les enquêteurs penchent à présent pour la piste d’un « forcené » sans « motivation politique ». « Nous avons trouvé des éléments montrant qu’il se préoccupait des questions liées aux forcenés », auteurs de tueries, notamment des livres et des articles de journaux, a détaillé M. Andrä.

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