lundi 11 juillet 2016

Theresa May . wikipédia . en ligne soir du lundi 11juillet 2016




Theresa May
Theresa May en 2015.
Theresa May en 2015.
Fonctions
En fonction depuis le 11 juillet 2016
(moins d’un jour)
Prédécesseur
En fonction depuis le 11 mai 2010
(6 ans et 2 mois)
Premier ministre
Gouvernement
Prédécesseur
11 mai 20104 septembre 2012
(2 ans 3 mois et 24 jours)
Premier ministre
Gouvernement
Prédécesseur
Successeur
23 juillet 20026 novembre 2003
(1 an 3 mois et 14 jours)
Prédécesseur
Successeur
En fonction depuis le 1er mai 1997
(19 ans 2 mois et 10 jours)
Élection
Réélection
Législature
52e, 53e, 54e, 55e et 56e
Prédécesseur
Circonscription créée
Biographie
Nom de naissance
Theresa Mary Brasier
Date de naissance
1er octobre 1956 (59 ans)
Lieu de naissance
Parti politique
Diplômé de
Religion

Theresa May
Theresa Mary May, née Brasier le 1er octobre 1956 à Eastbourne, est une femme politique britannique, membre du Parti conservateur.
Elle est élue députée de la circonscription de Maidenhead en 1997. Elle entre au cabinet fantôme en 1999 et y exerce différentes responsabilités sous la direction de William Hague, Iain Duncan Smith, Michael Howard et David Cameron.
Après les élections législatives de 2010, Theresa May est nommée secrétaire d'État à l'Intérieur dans le gouvernement de coalition de David Cameron. Elle est la deuxième femme, après la travailliste Jacqui Smith, à occuper cette fonction. Elle mène une réforme de la police et adopte des politiques restrictives sur les drogues et l'immigration. Elle est également ministre des Femmes et des Égalités de 2010 à 2012.
En 2016, elle est candidate à la succession de David Cameron, démissionnaire à la suite du référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne. Elle devient chef du Parti conservateur après le retrait d'Andrea Leadsom et devrait devenir Première ministre le 13 juillet 2016. Elle serait alors la seconde femme à occuper ce poste après Margaret Thatcher.
Theresa May se définit comme conservatrice one nation et est souvent décrite comme libérale-conservatrice.

Sommaire

Biographie

Enfance et formation

Theresa May naît le 1er octobre 1956 à Eastbourne (Sussex). Elle est la fille unique de Zaidee Mary (née Barnes, 1928-1982) et de Hubert Brasier (1917-1981), qui est un prêtre de l'église d'Angleterre1,2,3,4.
Elle est scolarisée à la Heythrop Primary School (Oxfordshire)5 puis à la St. Juliana's Convent School for Girls6, une école indépendante catholique de Begbroke7. À l'âge de 13 ans, elle est admise à la Holton Park Girls' Grammar School de Wheatley (Oxfordshire)68. Par la suite, elle étudie à l'université d'Oxford, au sein du St. Hugh's College, où elle obtient un baccalauréat ès lettres (B.A.)9.

Carrière professionnelle

Entre 1977 et 1983, Theresa May travaille à la Banque d'Angleterre puis est, de 1985 à 1997, consultante financière pour l'Association for Payment Clearing Services10.
Elle est, de 1986 à 1994, conseillère du Borough londonien de Merton, où elle préside la commission de l'éducation (1988-1990) et occupe la fonction de chef adjointe du groupe conservateur et porte-parole pour le logement (1992-1994). Lors des élections générales de 1992, elle est sans succès candidate dans la circonscription de North West Durham, puis de nouveau lors d'une élection partielle en 1994, à Barking. Elle est finalement élue députée lors des élections de 1997, dans la circonscription de Maidenhead10.

Membre de l'opposition

À la Chambre des communes, Theresa May devient membre de l'avant-banc d'opposition de William Hague en 1998, en tant que porte-parole sur les questions d'éducation, de personnes handicapées et des femmes. En 1997, elle est nommée au cabinet fantôme comme secrétaire d'État fantôme à l'Éducation et à l'Emploi. Après la défaite des conservateurs aux élections de 2001, le nouveau chef du parti, Iain Duncan Smith, lui confie le portefeuille fantôme des Transports.
En juillet 2002, elle devient la première femme nommée présidente du Parti conservateur[réf. nécessaire]. Lors de son discours pendant le congrès du parti de 2002, elle explique que le Parti conservateur doit changer : « vous savez comment les gens nous appellent : le parti méchant1112. » En 2003, elle devient membre du Conseil privé et est nommée par le nouveau chef conservateur, Michael Howard, secrétaire d'État fantôme à l'Environnement et aux Transports13. En juin 2004, elle devient secrétaire d'État fantôme à la Culture, aux Médias et aux Sports.
En 2005, David Cameron, arrivé à la tête du Parti conservateur, lui confie la fonction de leader fantôme de la Chambre des communes puis, en 2009, le secrétariat d'État fantôme au Travail et aux Retraites.

Secrétaire d'État à l'Intérieur

Theresa May en 2011.
Le 12 mai 2010, Theresa May est nommée secrétaire d'État à l'Intérieur et ministre des Femmes et des Égalités dans le gouvernement de coalition de David Cameron.
Plusieurs fois mis en minorité par son propre parti au cours de son mandat, David Cameron est perçu comme menacé par Theresa May à la tête du Parti conservateur. Pour Rodney Barker, professeur émérite de sciences politiques à la London School of Economics, « elle joue habilement avec l'image de Thatcher, celle d'une femme ferme ancrée à droite, à l'inverse de celle de l'homme faible lié avec les centristes que représente Cameron »14.
En 2013, Theresa May obtient l'extradition du prédicateur radical Abou Qatada vers la Jordanie, après une bataille juridique longue d'une dizaine d'années et qui a coûté au contribuable britannique 1,7 million de livres sterling15 et que de nombreux secrétaires d'État à l'Intérieur n'avaient pu résoudre16. Theresa May avait alors négocié directement avec la Jordanie un accord garantissant à l'accusé un jugement équitable17. Cette épisode est vu comme un succès par Theresa May. Dans un discours au Parlement concernant la situation d'Abou Qatada, elle critique sévèrement la Cour européenne des droits de l'homme, l'accusant de perdre de vue les objectifs premiers (« moved the goalposts ») en ayant une interprétation folle des lois sur les droits de l'homme (« crazy interpretation of our human rights laws »)18.
En novembre 2013, elle répond à une décision de la Cour suprême[Quoi ?] pour déchoir une nouvelle fois de la nationalité britannique Hilal Al Jedda, terroriste présumé né en Irak. Elle annule ainsi la décision de son prédécesseur Jacqui Smith et fait d'Al Jedda le premier homme a avoir perdu deux fois la nationalité britannique19.

Succession de David Cameron

Connue pour ses prises de position eurosceptiques, elle crée la surprise en se prononçant pour le maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne, mais se tient à l'écart de la campagne en vue du référendum du 23 juin 201620. Après la victoire des partisans d'une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne à l'issue du référendum, elle annonce, le 30 juin, sa candidature à l'élection à la direction du Parti conservateur, afin de remplacer David Cameron, démissionnaire, au poste de Premier ministre du Royaume-Uni21.
Elle arrive nettement en tête des votes des députés. Le 11 juillet 2016, à la suite du retrait d'Andrea Leadsom, sa dernière concurrente encore en lice, elle devient chef du Parti conservateur22,23. David Cameron annonce qu'il présentera sa démission deux jours plus tard, le 13 juillet24, ce qui devrait permettre à Theresa May d'entrer en fonction dès cette date alors que le nouveau Premier ministre ne devait initialement être désigné qu'en septembre25,26.

Positionnement politique

Theresa May s'identifie au courant one-nation au sein du Parti conservateur27.
Le Financial Times la décrit comme libérale-conservatrice et une « femme politique non idéologique avec un côté impitoyable et qui fait son travail » en la comparant avec Angela Merkel28. Pour The Independent, elle est « résolument plus conservatrice, plus anti-immigration et plus isolationniste » que Boris Johnson29.
Theresa May soutient le maintien du Royaume-Uni au sein de l'Union européenne lors du référendum de 2016, mais sans faire campagne et en critiquant des aspects de l'UE30,31. Des journalistes politiques estiment que cet engagement a minima dans le débat a été choisi afin de renforcer sa position dans une élection future à la direction du Parti conservateur32.

Vie privée

Depuis le 6 septembre 1980, Theresa May est mariée à Philip May, banquier. Le couple n'a pas d'enfant33.
Elle est diagnostiquée d'un diabète de type 1 en novembre 2012. Depuis, elle est traitée avec des injections d'insuline34.
Theresa May est membre de l'Église d'Angleterre et se rend régulièrement aux service du dimanche35. Elle est la fille d'un prêtre anglican, Hubert Brasier, et déclare à propos de sa foi qu'elle « fait partie » d'elle et donc de la manière dont elle voit les choses36.

Distinctions

  • Depuis 2005, Theresa May porte le préfixe de « très honorable » en tant que membre du Conseil privé.
  • Elle s'est exprimée à la Fawcett Society au sujet de l'égalité femmes-hommes et a été nommée par la société comme une des « femmes inspirantes » de 200637.
  • May a reçu les clés de la cité de Londres.
  • En 2013, l'émission Woman's Hour de BBC Radio 4 l'a décrite comme la deuxième femme la plus puissante du Royaume-Uni38.

Notes et références

  1. (en) The International Who's Who, Europa Publications, 2004, p. 1 114
  2. (en) Ben Davies, « Vote 2001: Key People Theresa May Education and Employment », BBC News,‎ 22 mai 2001 (lire en ligne [archive])
  3. (en) « Index entry » [archive], FreeBMD, ONS
  4. (en) « Famous family trees: Theresa May » [archive], Blog.findmypast.co.uk,‎ 19 mars 2013 (consulté le 1er juillet 2016)
  5. (en) « Screaming arrival », BBC News,‎ 8 mai 2000 (lire en ligne [archive])
  6. a et b (en) Kite, Melissa, « How clashes with Theresa May led Dame Pauline Neville Jones to quit », The Sunday Telegraph,‎ 15 mai 2011 (lire en ligne [archive])
  7. (en) The Little Book of Oxfordshire – Paul Sullivan, New York, History Press, 2012 (ISBN 9780752482439, lire en ligne [archive])
  8. (en) « Girls were taught in idyllic surroundings at Holton Park », Oxford Mail,‎ 8 juin 2009 (lire en ligne [archive])
  9. (en) « Oxford University class list. », The Times, Londres, 11 juillet 1977, p. 14.
  10. a et b « As Theresa May makes a bid for prime minister we look at her first foray into politics » [archive]
  11. (en) Elizabeth Knowles, Oxford Dictionary of Modern Quotations, OUP Oxford, 23 août 2007 (ISBN 978-0-19-920895-1, lire en ligne [archive]), p. 217
  12. (en) Sarah Childs, Women and British Party Politics: Descriptive, Substantive and Symbolic Representation, Routledge, 8 avril 2008, 21–22 p. (ISBN 978-1-134-21157-9, lire en ligne [archive])
  13. (en) « Howard unveils his top team », BBC News,‎ 10 novembre 2003 (lire en ligne [archive])
  14. « L'ambitieuse Theresa May fait de l'ombre à Cameron » [archive], Florentin Collomp in Le Figaro, 15 mars 2013
  15. (en) Alan Ttavis, « Theresa May criticises human rights convention after Abu Qatada affair », The Guardian, London,‎ 8 juillet 2013 (lire en ligne [archive])
  16. « Abu Qatada deported from UK to stand trial in Jordan » [archive], sur BBC, BBC (consulté le 2 juillet 2016)
  17. « Abu Qatada timeline » [archive], sur BBC News (consulté le 2 juillet 2016)
  18. https://www.gov.uk/government/speeches/home-secretary-addresses-parliament-on-abu-qatada [archive]
  19. (en) « Home Secretary Theresa May strips man of UK citizenship – for the second time », The Independent, London,‎ 1er décembre 2013 (lire en ligne [archive])
  20. « Royaume-Uni: "Carnage" au Labour, les Tories préparent la succession de Cameron » [archive], L'Express, 28 juin 2016
  21. « Brexit: Theresa May veut succéder à Cameron » [archive], Le Figaro, 30 juin 2016
  22. (en) « Conservative leadership: Andrea Leadsom pulls out of race » [archive], sur The Guardian,‎ 11 juillet 2016
  23. (en) « Theresa May 'honoured and humbled' to be new Conservative leader » [archive], sur The Guardian,‎ 11 juillet 2016
  24. (en) B. B. C. News, « Theresa May to succeed Cameron as UK PM on Wednesday » [archive], sur BBC News (consulté le 11 juillet 2016)
  25. (en) « David Cameron: Theresa May will be in place as PM by Wednesday evening » [archive], sur The Independent,‎ 11 juillet 2016
  26. « Theresa May sera nommée premier ministre britannique dès mercredi » [archive], sur lefigaro.fr, 11 juillet 2016
  27. (en) Ben Quinn, « Theresa May sets out ‘one-nation Conservative’ pitch for leadership », {{Article}} : paramètre « périodique » manquant,‎ 30 juin 2016 (lire en ligne [archive])
  28. (en) George Parker, « Theresa May: Britain's Angela Merkel? », {{Article}} : paramètre « périodique » manquant,‎ 25 juillet 2014 (lire en ligne [archive])
  29. (en) Rebecca Glover, « Don't be misled by Theresa May – she's no progressive Conservative », {{Article}} : paramètre « périodique » manquant,‎ 1er juillet 2016 (lire en ligne [archive])
  30. (en) Asa Bennett, « Theresa May wants you to stay in the EU. Has she blown her chances of ever being Tory leader? » [archive], sur Daily Telegraph (consulté le 10 juillet 2016)
  31. (en) Tom McTague, « Theresa May, the anti-Boris who just might be Britain’s next PM » [archive], sur Politico (consulté le 10 juillet 2016)
  32. (en) Asa Bennett, « Theresa May's silence speaks volumes about her leadership ambitions » [archive], sur Daily Telegraph (consulté le 10 juillet 2016)
  33. (en) Deborah Orr, « Theresa May: David Cameron's lady in waiting », The Guardian,‎ 14 décembre 2009 (lire en ligne [archive])
  34. « Theresa May: "Type 1 doesn't change what you can do" » [archive], Diabetes.org.uk,‎ 7 novembre 2014 (consulté le 4 juillet 2016)
  35. (en) « Church of England and Theresa May », The Times,‎ 15 mars 2012, p. 26
  36. « Theresa May: Christianity is 'part of me' » [archive]
  37. « Fawcett Society » [archive], Fawcett Society (consulté le 16 septembre 2010)
  38. « BBC Radio 4 – Woman's Hour – The Power List 2013 » [archive], BBC

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