Le Monde.fr avec AFP | 17.07.2016 à 01h24 • Mis à jour
le 17.07.2016 à 13h09
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Face à cette menace, Manuel Valls regrette ce qu’il perçoit comme une surenchère sur la question sécuritaire. « Je vois bien, aussi, dans l’escalade des propositions, monter la tentation de remettre en cause l’Etat de droit », dit-il. « L’autorité est pour moi une valeur essentielle. Mais remettre en cause l’Etat de droit, remettre en cause nos valeurs serait le plus grand renoncement », s’inquiète le premier ministre.Le chef du gouvernement fait notamment allusion aux propositions polémiques de Donald Trump, le candidat républicain à l’élection présidentielle américaine, qui préconise un strict contrôle des musulmans voulant entrer aux Etats-Unis. « La réponse à l’Etat islamique ne peut pas être la “Trumpisation” des esprits », prévient-il.
Lire aussi : Nice :
comment le discours du pouvoir sur les liens avec le terrorisme islamiste a
évolué
« Le risque zéro n’existe pas »
A propos de l’attentat de Nice, Manuel Valls confirme les propos de Bernard Cazeneuve, qui a évoqué une « radicalisation rapide » de Mohamed Lahouaiej Bouhlel. Il nie par ailleurs toute « divergence » avec son ministre de l’intérieur sur le caractère djihadiste de l’attaque. A l’inverse de Bernard Cazeneuve, le premier ministre avait rapidement parlé d’un islamiste radicalisé.Au cœur d’une polémique sur les moyens mis à disposition pour sécuriser la ville de Nice, l’ancien ministre de l’intérieur se défend : « Certains politiques irresponsables disent que cet attentat était évitable. Mais le risque zéro n’existe pas. Dire le contraire, c’est mentir aux Français. »
Il rappelle que « les services de l’Etat et la ville de Nice avaient préparé ensemble ce 14-Juillet, comme ils avaient préparé le carnaval ou l’Euro », faisant référence aux critiques de Christian Estrosi, le président (Les Républicains, LR) de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur :
« Si Christian Estrosi, ancien maire de Nice, avait
le moindre doute, il pouvait demander l’annulation
du feu d’artifice. Il ne l’a pas fait. Il y a une différence nette entre la
dignité d’Anne Hidalgo après les attentats de janvier et de novembre et
l’attitude de Christian Estrosi. »
Visé également, sans être nommé, par le premier ministre, Alain Juppé (LR),
avait estimé au lendemain de l’attaque que « si tous les moyens
avaient été pris, le drame n’aurait pas eu lieu ». Dans Le Parisien
du 17 juillet, le maire de Bordeaux est revenu sur ses
propos :
« Je ne fais de polémique avec personne. Je connais la
difficulté de la tâche, mais le fatalisme n’est pas une politique.
Nous pouvons faire plus et mieux même
si, bien sûr, le risque zéro n’existera jamais. »
Le candidat à la primaire de la droite pour 2017 a rejeté la
responsabilité du climat politique délétère sur le
gouvernement :
« Mais qui entretient cette polémique par la violence
de ses propos ? Les ministres feraient mieux d’assumer leurs
responsabilités plutôt que de s’en prendre à
l’opposition. Les choses
doivent être dites. Et je me souviens de la réaction de François Hollande après les crimes abominables de Mohamed Merah… »
De son côté, le président du Sénat, Gérard Larcher (LR) se prononce dimanche
en faveur de la prolongation de l’état d’urgence. « Par solidarité,
par nécessité, oui, j’y suis favorable, mais l’état d’urgence et l’unité
nationale ne peuvent être les seules réponses à chaque fois qu’un attentat se
produit. Les Français attendent plus du président de la République et du
gouvernement », a déclaré M. Larcher dans un entretien au Journal
du dimanche.doivent être dites. Et je me souviens de la réaction de François Hollande après les crimes abominables de Mohamed Merah… »
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Vos réactions (57) Réagir
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Vallsophile 17/07/2016 - 12h25
Fort bien envoyée cette « Trumpisation des esprits » (pour ne pas dire «
Lepénisation », notre démarque locale) — cela souligne combien il s'agit d'une
vague de fond mondiale aux multiples avatars visant à saper la Démocratie que
tous ces fascisants honnissent. Vague qui n'est que l'exact pendant de la «
Daeshisation des corps » qui se décline en soumission vestimentaire et
culturelle (d'abord sur le corps féminin) , égorgement des otages, boucherie
promise aux Infidèles par camion interposé…
JJDR 17/07/2016 - 11h22
On ne peut pas, à la fois exploiter le terrorisme à des fins de
communication et reprocher aux autres d'en faire autant...
marie 17/07/2016 - 11h11
Que répondre à un Guaino aux propositions idiotes et à un Estrosi qui essaie
de sauver un système de vidéosurveillance couteux qui s'est révélè totalement
inefficace ?
lettre 17/07/2016 - 11h10
Si FH décrète l'Ed'U c'est 1 DICTATEUR , si il avait déjà été supprimé,
"ils" " diraient "tueur par négligence ". l'Euro et le
14/07 assurés on pouvait admettre le répit et qq économies possibles . NICE et
les malheureuses victimes changent la donne hélas ! l'Ed'U permet des mesures
rapides ,il n'est pas un bouclier magique. Si FH ne le rétablissait pas
"ils" diraient "inconscient "Futurs candidats , vous êtes
indignes de la FONCTION mais créez le trouble dans les esprits ; votre souci du
peup
GLOUBI GLOUBA 17/07/2016 - 10h34
VALLS est un nul. Il n'y a rien à dire de plus
*
* *
article sélectionné dans la matinale du 17/07/2016
Nice :
comment le discours du pouvoir sur les liens avec le terrorisme islamiste a
évolué
LE
MONDE | 17.07.2016 à 03h02 • Mis à jour le 17.07.2016 à 08h08 | Par Les
Décodeurs
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Le gouvernement a-t-il
cafouillé dans sa communication sur les événements de Nice ?
Les enquêteurs sont restés très prudents sur les motivations qui ont poussé
Mohamed Lahouaiej Bouhlel à mener une attaque avec
un camion, jeudi 14 juillet, à 22 h 45, sur la promenade des
Anglais, et le restent encore, malgré la revendication de l’attentat par
l’organisation Etat islamique. Mais le pouvoir, rapidement, a
fait son choix.
- Vendredi 15 juillet, 3 h 45. « C’est toute la France qui est sous la menace du terrorisme islamiste » (François Hollande)
François
Hollande prend la parole pour la première fois, quelques heures seulement après
le drame. Le président de la République évoque « une attaque dont le
caractère terroriste ne peut être nié ». Mais
surtout, il ajoute : « C’est toute la France qui est sous la
menace du terrorisme islamiste. »
Deux
heures auparavant, comme elle en a la possibilité, la section antiterroriste du
parquet de Paris, qui a compétence nationale, s’était
saisie des faits, et avait ouvert une enquête pour « assassinats en
bande organisée en relation avec une entreprise terroriste » et « association
de malfaiteurs terroriste criminelle ». A ce stade, aucun élément
n’est connu sur l’auteur des faits, et des liens éventuels avec la mouvance
islamiste ou djihadiste.
Lors
de sa conférence de presse dans la journée de vendredi, le procureur de Paris,
François Molins, assure toujours que le tueur est « totalement
inconnu » des services de renseignement.
- Vendredi soir, journal de 20 heures de France 2 : « C’est un terroriste sans doute lié à l’islamisme radical » (Manuel Valls)
Pourtant,
un peu moins de vingt-quatre heures après les faits, sur le plateau du journal
télévisé de France 2, Manuel Valls affirme à propos du conducteur du camion que
« c’est un terroriste sans doute lié à l’islamisme radical », sans
donner plus de détails,
et se montre donc moins définitif que le chef de l’Etat durant la nuit.
- Vendredi soir, journal de 20 heures de TF1 : « Est-ce que ce soir, vous êtes en mesure de nous dire qu’il est lié à l’islam radical ? – Non » (Bernard Cazeneuve)
Au
même moment, sur TF1, le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, se montre,
lui, encore plus prudent. A la question « Est-ce que ce soir vous êtes
en mesure de nous dire qu’il est lié à l’islam radical ? »,
M. Cazeneuve a répondu « non », laissant penser que le chef de
l’Etat et le premier ministre ne disposent d’aucun élément concret à l’appui de
leurs affirmations. « Nous avons un individu qui n’était pas du tout
connu des services de renseignement pour des activités liées à l’islamisme
radical, qui n’était pas fiché S », explique-t-il.
- Samedi, 13 h30 : M. Cazeneuve évoque un individu qui s’est « radicalisé rapidement »
Finalement,
samedi, alors que des gardes à vue en lien avec l’enquête sont en cours, et
après la revendication de l’attaque par l’Etat islamique, Bernard Cazeneuve
explique, à la sortie d’une réunion à l’Elysée, qu’« il semble »
que l’auteur de l’attentat de Nice se soit « radicalisé très
rapidement » et évoque « un attentat d’un type nouveau »
qui « montre l’extrême difficulté de la lutte antiterroriste ».
- François Hollande et Manuel Valls ont-ils été imprudents ?
Selon
les informations du Monde, ce sont les témoignages recueillis par les
enquêteurs pendant les gardes à vue qui permettent d’en attester. Or, les
cinq gardes à vue dans l’entourage de Mohamed Lahouaiej Bouhlel n’ont débuté
que vendredi à 11 heures (sa femme). Un autre de ses contacts a été
entendu dans la journée de vendredi également, et les trois autres samedi
matin. Les déclarations des deux têtes de l’exécutif constituaient donc
forcément une forme de pari sur l’avenir d’une enquête qui n’en était qu’à ses
balbutiements…
La
polémique déclenchée a en tout cas irrité à Matignon, où le conseiller
communication du premier ministre, Harold Hauzy, est sorti de sa discrétion
habituelle sur Twitter pour assurer qu’il n’y
avait « pas de divergence » entre M. Valls et M.
Cazeneuve : « Cazeneuve se réfère au passé du terroriste, Valls,
au mode
opératoire. » M. Hauzy justifie également les propos du chef du
gouvernement le vendredi soir… par une information publiée seulement samedi
matin par les médias du groupe Etat islamique :
« Enfin l’EI l’a revendiqué. »
Le
premier ministre lui même est revenu sur le sujet dans un entretien au
Journal du dimanche du 17 juillet:
« On a prétendu vendredi qu’il y avait une divergence
entre Bernard Cazeneuve et moi, bien au contraire! L’attaque terroriste du
14-Juillet est l’expression même de ces nouveaux modes opératoires. Soyons
précis : à l’heure où nous parlons, les antécédents du terroriste ne permettent
pas de dire qu’il a eu un passé djihadiste. Mais dans le même temps, son mode
opératoire répond point par point aux injonctions de l’État islamique: cibler une période
symbolique (le 14-Juillet), faire le plus grand
nombre de victimes, utiliser tous les
moyens à disposition (un couteau, une voiture, un camion) pour assassiner des
innocents. La revendication, samedi matin, de l’État islamique, la
radicalisation rapide du tueur viennent confirmer le
caractère islamiste de cette attaque. »
Attentat de Nice : ce que l'on sait des faits et de Mohamed
Lahouaiej Bouhlel
- vidéo en cours
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- Attentat de Nice : un voisin de Mohamed...
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- Nice : Mohamed Lahouaiej-Bouhele...
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- Attentat de Nice: Mohammed...
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triplezero
17/07/2016 - 11h32
Ils
parlent plus vite qu'ils ne réfléchissent et mentent comme ils respirent, ce
sont nos politiciens hexagonaux .
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Kerema29
17/07/2016 - 10h25
Pour
EI ça ne mange pas de pain de revendiquer, car de toute façon le tueur, pas
trop religieux, est mort....Mais intensifier les frappes en Irak et en Syrie
c'est vraiment une décision irresponsable, pour le moins, car qui peut croire
que cela résoudra le problème du terrorisme ?
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Gbrussels
17/07/2016 - 10h20
Cet
article reflète la politique de l'autruche d'une certaine gauche qui se refuse
à constater l'évidence. Dans tous les derniers attentats, un seul élément
commun, la religion, pratiquée ou non, revendiquée ou non de ceux qui les ont
perpétrés.
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Dino
Zaure 17/07/2016 - 09h52
Dans
la situation globale du pays, ces controverses de gauche ou de droite ne sont
pas de mise.Personne ne peut prévoir/prévenir l'acte d'1 maboul. Il ne sera pas
le dernier. Appeler les choses par leur nom sans a-priori et analyser le modus
operandi c'est déjà pas mal.
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Pierre
Dumont 17/07/2016 - 09h46
Ce
n'est pas un désaccord, c'est juste qu'il y en a un qui essaie de faire un vrai
boulot de policier, et un (et même deux!) qui fait de la politique
récupérative. Et c'est lamentable car cela ne change rien au problème, c'est
juste de la com, pas mieux que ce qui est reproché à juste titre à
l'opposition. Ras le bol des guignolades des appareils politiques.
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