mercredi 8 mai 2013

Inquiétude & Certitudes - mercredi 8 mai 2013


Mercredi 8 Mai 2013 

Hier

 Inquiet pour notre fille. Je le lui « écris » et souhaite l’anniversaire du maître de maison : Matthias né le même quantième que sa fille… pour peut-être avoir un écho : sont-elles couchées maintenant. Y a-t-il eu déjà pleurs, bouderies et détresses ? Je le crains. – Une série : « secrets d’histoire » sur France 2, avec Stéphane BERN, le commentateur des « têtes couronnées »… Un homme nommé Jésus. Ma chère femme très intéressée, je prends « en route ». Les monuments autour du Saint-Sépulcre ou sur son emplacement-même… on défile, on tourne, on se prosterne comme j’imagine on le fait à La Mecque… La couronne d’épines, sa chasse, son achat par saint Louis aux Byzantins, paraît pour une somme équivalant à la motiié du budget du royaume. Autant pour édifier la Sainte-Chapelle. Les exhibitions et vénérations, les costumes, les visages, piété ou théâtre, tout ce qui se voit, se montre… Les investigations sur place… la pierre où reposa le corps… la discussion sur le « Saint-Suaire », la photo. d’il y a cent trente ans, l’expertise d’il y a trente ans, l’honnêteté du primat de Milan ne prenant pas partie et admettant que ce ne soit pas authentique, les arguments pour l’authenticité. La suite de cette vie de Jésus par la « reconstitution », celle de la crucifixion, discutée médicalement, montrée de façon très réaliste et crûe. C’est bouleversant et pathétique, les ruelles étroites, discussion sur l’itinéraire. La résurrection, , le "négationnisme" de maintenant reste l’hypothèse juive de l’époque d’ailleurs rapportée par les évangélistes eux-mêmes : le corps emporté dans la nuit. Ajout : les deux anges seraient les auteurs du rapt avec des complices. L’intéressant est que les vraies divergences commencent pour la résurrection. Enfin, l’espace de la foi…Un Juif pratiquant, je n’ai jamais entendu énoncer cette avancée-là vers les chrétiens, rappelle que le judaïsme croyant en la vie éternelle, peut tout à fait admettre une résurrection. La discussion ne porterait donc que sur la divinité du Christ et surtout, pour un Juif, sur son identification avec le Messie, mais ce n’est pas la discussion. Comme certains des intervenants – platitude souriante du cardinal VINGT-TROIS (un très haut-fonctionnaire de toutes nos époques ou un petit postier ou un instituteur peuvent chacun parler de leur métier au service tous, de l’Etat, du service public, avec pathos et conviction… mais quand le clergé ne peut que réciter une homélie et qu’il ne sait rien dire d’un spectacle ou de ce qui a inspiré ce spectacle pour qu’uèn jaillissement se produise en qui écoute ce fonctionnaire de la parole – P majuscule – comment ne pas comprendre la « crise des vications » chez nous. C’est d’instinct qu’il est dit : si c’est cela, non, ce n’est pas la peine et je ne peux y être appelé. Le manque de vocation est sans doute un appel muet mais manifeste à changer les fonctions du clergé séculier. La question est tout autre pour les congrégations monastiques dont le pari de tout faire et donner, dès « ici-bas » pour chercher Dieu et L’atteindre d’une certaine manière et pour démontrer, en communauté quotidienne de célibataires à vie de l’un et l’autre sexe, est au contraire une richesse exemplaire de l’humanité, une réelle démonstration d’authenticité. J’y réfléchis depuis des années et essaierai de le prier. Là est l’enjeu pour l’Eglise, tout le monde sait, et nul doute qu’elle parvienne, que nous parvenions à trouver les réponses. Le « documentaire » montre surtout que la baeuté est de l’ordre intime, que l’art est ce qui approche le plus la prière et que figurer un ange uniquement par un habit blanc ne dit rien à personne.

Ce matin
 Comment émanciper notre histoire nationale de la politique quotidienne, de l’Etat-même, et aussi des enseignements scolaires qui sont ou bien trop… ou bien pas assez… et parvenir, s’il faut fêter des anniversaires, à un outil de consensus et fierté, de conscience collective de soi ? … comment fonder un civisme aussi sur une connaissance de soi, du legs des acsendants et en faire une responsabilité pour aujourd’hui et demain… comment lire le grand poème de nos siècles mais chacun selon ce qu’il peut, selon sa propre texture mentale… comment faire la fête nationalement, européennement… comment ? je souhaite, je discerne un peu… mais je ne sais pas, puisque de moins en moins nous savons exprimer une pensée ensemble. Entre les médias incultes ou à mémoire à peine immédiate, et les dirigeants du pays ou des entreprises qui font de la pédagogie pour justifier ce qu’ils sont seuls à vouloir, le pays, les gens, ceux qui souffrent n’ont aucun moyen, aucun temps, aucun espace d’expression… L’exceptionnalité du général de GAULLE dans ce registre a tenu à ce que ses grands moments politiques, devenus historiques, étaient des réponses à un appel qu’il savait entendre. Il n’aurait eu écho s’il n’avait été l’écho. Il est d’autre part le seul à avoir pu susciter des manifestations de soutien. Il y en eut beaucoup contre lui certes, mais il y eut le 25 Août 1944 et le 30 Mai 1968, avan lui et depuis lui, les gouvernants n’ont jamais pu mettre le peuple dans la rue pour eux et pour soutenir une politique ne contredisant que quelques-uns…
Prier… [1] enseignement sur l’Esprit Saint. Il est rétrospectivement étonnant que Jésus à l’instant « d’entrer librement dans sa passion », comme y insiste Jean, « le disciple que Jésus aimait », affectivité ? mystique ? sexe même ? Nous avons tellement tout biaisé, abaissé, pénalisé ceci, exhaussé, ritualisé cela que pour évoquer ce qui est déjà au-delà des mots car c’est la vie (le témoignage de Jésus n’est pas les miracles qu’il a opérés et qui atteste la puissance de la foi humaine quand elle s’adresse à Celui seul qui en est digne à tous égards et qui l’inspire, mais bien le don tout humaine de sa vie tout humaine)… Jésus consacre ses dernières minutes de liberté à enseigner sur l’Esprit Saint, à nous laisser attendre et prévoir, discerner par avance l’Esprit Saint. Les Apôtres, à la Pentecôte, sauront effectivement qu’il s’agit bien de Lui – ils ont un nouvel instinct, celui qu’avait déjà Jean pendant les quarantes jours suivant la Résurrection : c’est le Seigneur… il vit et il crut… – et c’est cette idebntification dfe chacune des personnes de la Trinité qui nous évite un retour à nous-mêmes. D’où nous vient la foi ? d’où nous vient cette force ? ces joies ? cette paix ? ce bonheur ? la vie ? nos enfants ? notre amour d’homme, de femme, de couple et d’amitié ? pas de nous, ce qui ne nous dimunue d’ailleurs pas, au contraire, mais de Dieu, être le sujet de la prédilection et des dons de Dieu nous exalte, ne nous diminue pas.  Et la dialectique de la Sainte Trinité est cela surtout : rien ne vient de la Personne agissante, elle vient de l’Autre, toujours, le Christ ne fait rien de Lui-même, le Père envoie l’Esprit par le nom de son Fils : l’Esprit de vérité, il vous guidera vers la vérité tout entière. En effet, ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même : il redira tout ce qu’il aura entendu… il me glorifiera car il reprendra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. Nous en sommes là aujourd’hui, attente du décisif et incpaacité pour le moment à nous seuls. J’aurai encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l’instant vous navez pas la force de les porter. Les évangiles peuvent petre lus de tant de manières. La révélation de la personne du Christ, certes. La révélation de Dieu par le Christ, mais c’est surtout une catéchèse, une éducation, une amenée tranquille, reprise X fois, patiente et affectueuse, très lucide : le Christ a d’abord été l’éducateur de ses disciples. Il a eu la délicatesse que cela puisse s’interpréter et se raconter ensuite par ceux-ci comme une vie de trois ans à observer, suivre, entourer ce divin maître. Mais ce qu’il s’est passé c’est la tentative d’éduquer toute une génération, et cela a réussi avec quelques-uns, choisis un à un. Le « système » vaut pour nous. Nous tâcherons de soulever notre époque et nos générations, et quelques-uns, bonheur et responsabilité, seront au plus près du Maître pour « passer le message ». L’entier du troupeau un jour déferlera – les paraboles du pasteur, du troupeau, de la bergerie permettent ce qu’elles ne décrivent pas assez, le moutonnement (c’est le cas de l’écrire) des milliers de bêtes allant dans le même sens, aparemment en aveugle mais recevant la certitude de l’itinéraire par le berger, les bergers, les chiens… il m’est arrivé au Kazakhstan de voir ainsi traverser une route, qui est droite sur des centaines de kilomètres, rien à l’horizon, rien à droite, rien à gauche, et soudainement la mer… le dos des moutons trottinant interminablement, des milliers, et des milliers et sans vraiment du bruit, que le bêlement de temps en temps… nous tous, enfin… pris par ce que nous sommes. Paul devant l’Aréopage. La résurrection faisait moins difficulté pour les Juifs, on l’entendait encore hier soir, que l’identité-même du ressuscité. Mais pour les Grecs, si…c’est ainsi que Paul les quitta. Cependant quelques hommes s’attachèrent à lui et devinrent croyants. Denis et Damaris sont retenus par l’Histoire. Les femmes de Philippes, premières converties de la vieille Europe, avaient été moins prétentieuse que les Aréopagites. Les bergers à cheval dans la steppe, tout y roule par le vent, des épineux sans racines que la pause parfois, alors un peu de terreau et de loin en loin, tout le voyage sans but que la vie instant par instant. Dialectique de la création continue. Il n’a besoin de rien, lui qui donne à tous la vie, le souffle et tout le reste. Discours paulinien à l’agonstique. Il les a afits pour qu’ils cherchent Dieu et qu’ils essayent d’entrer en contact avec lui et de le trouver, lui qui, en vérité, n’est pas loin de chacun de nous. Les Grecs les agnostiques, les esprits religieux sans Dieu pourtant, la sincérité de l’agnostique : il n’est prétentieux, malgré lui (c’est sa pauvreté) que questionné sur ses raisons (décevantes pour le chrétien) sont plus avancés pourtant, que nous… C’est en lui qu’il nous est donné de vivre, de nous mouvoir, d’exister, c’est bien ce que disent certains de vos poètes : « Oui, nous sommes de sa race ». Le chrétien ne sait dire qu’une chose, humblement : le pourquoi d’être ainsi de Sa race.  

matin

Méditation… La France est sa géographie. Sa position en Europe entre trois mers la rend décisive pour toute guerre qui aurait une composante au sol : ce fuit évident ces trois derniers siècles. Elle est en ce sens indispensables. Elle est aussi un chemin. L’Allemagne le savait en 1914-1918 en voulant ma Champagne et la Bourgogne, la Litharingue et le passage facile vers l’Italie. Rome et saint Paul le savait, le passage vers l’Espagne. Mais la Gaule évangélisée au second degré, pas par les Apôtres, sinon peut-être selon la légende, Jacques le mineur, Marie-Madeleine. Ses populations venues de sa position géographique et de l’équilibre, de la richesse et de la diversité de ses territoires, elle n’est terre d’émigration que d’élites ou se prenant telles, la noblesse d’Ancien Régime à partir de 1791, les fils et filles de famille aujourd’hui ; en revanche, elle s’est faite de mélange, le gallo-romain, les pays de l’Est et maintenant l’Afrique depuis deux générations. Sa population est devenue française par la géographie qui ne peut inspirer que le mouvement et non l’endogamie, même la Bretag,e en cul-de-sac s’y est mise. Parce que nous sommes indispensables à toute construction, à toute stratégie, nous n’avons aucune crainte à avoir si nous faisons preuve d’indépendance, mais l’indépendance n’est utile au monde entier que généreuse et à l’écoute des mouvements des peuples. Une politique extérieure du droit des gens (les Etats, non les nations), des peuples, des nationalités.

début d’après-midi

Communication régulièrement désastreuse. Les céréminies du 8-Mai avec le président de Pologne. Relance du triangle de Weimar, évocation des relations franco-allemandes, voix de la demande de parole, pleurarde de François Hollande, comme pour s’excuser de parler. C’est un ton qui a commencé avec Elisabeth Guigou en 1997, s’excuser d’être là, s’excuser qu’il y ait des politiques. Quel texte ? catastrophique ! oui, il y a des discussions avec l’Allemagne, mais cela se termine toujours par un compromis. On ne peut être plus ambitieux ! Il s’agit de préparer l’Europe : on en est là, soixante-trois après la déclaration Schuman ! l’Europe de l’emploi et de la croissance, puisque c’est cela que vous voulez, on accole la locution et la conjonction de coordination quoi qu’on dise d’autre ; La prestidigitation avait commencé avec Jacques Chirac dès Juin 1995 : plus de fracture sociale à réduire, mais l’emploi sera le fruit de la rigueur (on dit aujourd’hui partout sauf au gouvernement : l’austérité).


[1] - Actes des Apôtres XVII 15 à 22 & XVIII 1 ; psaume CXLVIII ; évangile selon saint Jean XVI 12 à 15

Aucun commentaire: