vendredi 8 juin 2012

Robert Galley




pour la mémoire de Robert Galley
11 Janvier 1921  +  8 Juin 2012

Fiabilité d’une vie entière en tout emploi





Je ne l’ai jamais rencontré. Je ne l’ai souhaité que tard, plus pour la mémoire que pour l’homme quoique je savais celui-ci héroïque de simplicité mais aussi de souffrance puisque ce que lui avait fait endosser Jacques Chirac, à lui comme à d’autres, mais il était plus d’honneur que d’autres, il était intégralement d’honneur, lui gâcha une bonne part de son troisième âge. A lui et même à sa femme, je le sus par leurs enfants, croisés inopinément lors d’un colloque plus à propos de Pompidou que du Général. D’une certaine manière, il était l’égal de ce dernier, car il ne dépendit jamais de lui-même si le chef de la France libre et combattante, puis le président fondateur de la Cinquième République, furent sa référence hiérarchique. Il valait par lui-même et aussi par un mariage, lui ayant donné une seconde fois le grand rang de Compagnon de la Libération.

Un ami proche, son conseiller diplomatique en 1968, pourrait sans doute témoigner vraiment de la personne.

Je n’ai à dire que ce modèle d’abnégation et de simplicité, parfaitement assumé : l’humilité du saint, alors même qu’il fut recherché – ô combien – parce qu’il incarnait et donnait des cautions très décisives à d’autres bien plus visibles que lui. Pour Georges Pompidou et pour Valéry Giscard d’Estaing, il fut – avec d’autres, mais dans un silence et un sens du devoir à accomplir et accompli – une caution de gaullisme. De très grands postes ministériels qu’il assuma sans ostentation mais efficacement. L’Histoire, au petit point, dit souvent les choses et redistribue les rôles bien mieux qu’à l’applaudimètre ou aux biographies de complaisance, aux interventions de colloque. Dans beaucoup de ses actes de gouvernement, il me semble qu’il a rattrapé beaucoup de choses. Comme de Gaulle, comme Leclerc, il était Français au possible, ce qui est une boussole et le seul outil de discernement en politique nationale. Et il avait une technicité décisive : son premier portefeuille.

Mon expérience de lui est unique et simple. Michel Jobert m’y avait lointainement préparé, me donnant les notes prises discrètement en conseil des ministres par un collègue attentionné et certain que l’absent priserait cette ultime mise au courant : c’était Robert Galley. Il y eut la rumeur qu’il soit Premier ministre, en Juillet 1968, pour succéder plus aux « événements de Mai » qu’à Georges Pompidou. Il se trouve qu’à cette pénible époque, je grattai quelques pages – à la main – sur « la nuit d’un jeune Premier ». J’imaginais que de Gaulle me nommait Premier ministre, j’y passais quelques heures et renonçais. La France, le personnel politique se dérobaient. J’avais donc eu la même intuition que le président de la République. Mai 68, affaire de jeunes – ô combien – signe-même de jeunesse, donc donner à la jeunesse, à un jeune, la tête du gouvernement. Robert Galley. J’ai beaucoup interrogé il y a une douzaine d’années, rien n’était concluant mais Bernard Tricot, qui n’avait pas été associé aux tâtonnements et aux explorations auxquels se livra alors de Gaulle, n’excluait pas Robert Galley. Il y avait aussi le journal de Jacques Foccart [1], plus incisif mais rapportant surtout les dires, impressions, jugements et allers-retours de Georges Pompidou. Jacques Chaban-Delmas, davantage, mais était-ce la jeunesse au sens d’une certaine virginité, d’une fraîcheur ? Le charme et l’ardeur, oui, la novation ? on le mesuerait effectivement un an plus tard : « la nouvelle société ». Mais un homme de disponibilité, sans programme personnel, apportant les réflexes et le regard de la simple jeunesse, d’un métier tout autre que la politique, d’une ambition tout autre que celle d’une carrière.

Je posai donc la question à l’impétrant : une lettre. Je dus m’y reprendre plusieurs fois, et j’eus la réponse : c’était oui. Et puis un : sans suite, que Robert Galley m’écrit sans état d’âme, un Romain de la haute époque… et donc Maurice Couve de Murville, le moins jeune des possibles mais le plus « rodé » à un grand homme qui voulait n’achever son œuvre, ou sa vie, que par lui-même. Robert Galley était une ouverture à tout, le rôle final du général de Gaulle restant possible et intact, tandis que Maurice Couve de Murville ce pouvait être la succession, l’échec. Les deux possibilités eurent en commun : la dignité, sans combinaison. Ce qui était encore « gaullien ».


matin du samedi 9 juin 2012








Eléments de biographie

né le 11 Janvier 1921 – à Paris
fils de Léon Galley médecin et Andrée Habriel
marié 26 Octobre 1960 à Jeanne Leclerc de Hautecloque, fille du Maréchal
études lycées Louis-le-Grand et Hoche
Centrale
Ecole nationale du pétrole et des moteurs

Compagnie chérifienne pétroles 1951 à 1954
dépt constructions au CEA 1955-1956 – construit Marcoule 1956-1958 et Pierrelatte 1958-1966
délégué à l’informatique et au plan calcul auprès de Pompidou . 1966

ministre Equipement & Logement : Mai-Juillet 1968
député de l’Aube 1968-1978 – conseiller général des Riceys 1970-1988
adjoint au maire 1971 – maire de Troyes 1972-1995
ministre Recherche scientifique et affaires atomiques et spatiales 1968-1969
ministre Postes & Télécommunications 1969-1972
ministre des Armées 1973-1974
ministre de l’Equipement 1974-1976
ministre de la Coopération 1976-1978-1980
ministre de la Défense et de la Coopération 1980-1981
sénateur de l’Aube 1980 remplacé aussitôt
député de l’Aube 1981-2002
trésorier du RPR 1984-1990


lettres que je lui ai adressées – avec mon travail en gestation
pour la biographie de Maurice Couve de Murville
sa réponse scannée . à saisir numériquement

Reniac, jeudi 4 Février 2010

à plusieurs reprises, j’ai cherché à vous rencontrer, vous écrivant notamment à Troyes, puis j’ai appris que vous souhaitiez un temps de silence, mais peut-être maintenant ce temps est-il révolu et accepterez-vous de me recevoir et surtout de me faire confiance..

Voici ce dont il s’agit. J’ai été le visiteur de Maurice Couve de Murville de Janvier 1970 à quelques jours avant sa mort. Il m’avait ouvert sa porte avec une chaleur qui m’a honoré dès cette époque, où je cherchais, à mon entrée dans l’administration, la clé e l’énigme du déopart du général de Gaulle et quelques raisons d’espérer que son legs serait maintenu puis relever. Une sorte d’enquête aussi bien sur ce qu’avait été de Gaulle et ce qui avait précipité son départ, que sur les épigones qui – peut-être – se chargeraient mieux de la France que ce que je voyais à l’été puis à l’hiver de 1969… J’ai entrepris il y a une dizaine d’années sa biographie, avec son aval, sa collaboration et manifestement sa confiance et son amitié. Magnifiques moments avec lui pendant ces trente ans, et plus encore vérité et émotion des derniers mois. Je vous donne ci-joint quelques schémas de mon travail à ses débuts. Je suis maintenant à écrire le premier tome, que j’espère boucler d’ici la fin de l’année et qui intéresse a priori Bernard de Fallois, l’éditeur.

Je vous suppose recevant la revue Espoir de la Fondation Charles de Gaulle, et vous y aurez vu ma collaboration tant pour le numéro spécial sur l’ancien ministre et Premier ministre que pour le récent sur le départ du Général.

D’autre part, à la suite de cette biographie, j’entreprends une histoire étendue de la Cinquième République à la manière des Vaulabelle, Thureau-Dangin, La Gorce, Chastenet et peut-être Georgette Elgey pour chacun de nos régimes depuis deux cent ans. Au moins une mise en place des différents règnes et moments depuis 1958 qui soit écrite de la même main, au lieu que chaque président ou chaque grande séquence d’événement ait son historien séparé. Je pense en effet qu’il y a unedialectique de notre régime et qu’il y a le socle fondateur, qui discrimine en intelligence, adéquation, fidélité ou pas, chacun des épigones ou successeurs.
Donc, vous rencontrer à la fois comme ancien ministre contemporain et collègue de Couve de Murville, et aussi comme personnalité ayant assuré une certaine continuité jusqu’en 1981 au gouvernement et bien plus longtemps dans ce qui est appelé le mouvement gaulliste – à propos du quel vous avez été si injustement blessé.

Le point essentiel et immédiat – compte tenu du moment où je viens de ma rédaction – est celui d’évaluer si vous n’avez pas été pressenti par le Général pour être son Premier ministre à l’été de 1968 et donc pour la suite sinon la fin de son second mandat. Jacques Foccart le dit, Bernard Tricot ne l’exclut pas. C’est évidemment capital. D’autant que Couve de Murville, tout en se sentant honoré et capable, ne pensa pas, à l’instant de sa nomination que celle-ci était judicieuse. Je me souviens – j’avais vingt-cinq ans à l’époque et sortais « mal » de l’E.N.A. où j’ai, en redoublant la dernière année, tenté d’améliorer mon rang – que j’avais commencé d’écrire une fiction politique : La nuit d’un jeune Premier. Un très jeune nommé Premier ministre, passant la nuit à réfélchir et un peu à consulter, et déclarant forfait au matin, malgré le Général… intuition de vous, donc.

J’aimerais que nous en parlions, librement, si vous le voulez bien. Ce pourrait être à la mi-Mars. Je vous donne – en sus des papiers établis pour « mon » Couve de Murville – la liste de ceux de ses collaborateurs ou d’entourage qui était aussi celui du général de Gaulle, que j’ai interrogés et enregistrés. Avec chacun, la convention a été – et elle serait avec vous, si vous le voulez bien – que je ne publie rien des propos enregistrés sans les avoir soumis à leur auteur dans leur mise au net sur papier, et bien entendu ensuite avec leur permission. Dans cette liste, ne figurent pas des entretiens non enregistrés – je n’ai commencé à user de ce « procédé » qu’en 1998, mais je notais auparavant. Ainsi Valéry Giscard d’Estaing à trois reprises dans les années 1995-2005, malgré des papiers dans Le Monde qu’il avait jugés « méchants » selon Jean Sérisé, quand je le voyais au temps de l’Elysée. 

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Reniac, lundi 26 Avril 2010

comment vous dire ma stupéfaction puis mon émotion devant votre confiance si manifeste, et donc devant votre extraordinaire franchise et la précision de ce qu’elle vous inspire.

Sauf ereur de ma part, vous n’avez pas encore publié de mémoires – mais comptez-vous en écrire, et dans ce cas, en publier ? – et ce que vous m’écrivez, vous ne l’avez jamais encore dit, au moins publiquement. Sauf lacune de ma part

Vous savez que si Jacques Foccart a évoqué cette éventualité que vous soyez Premier ministre, en remplacement de Georges Pompidou : pp. 254-255 du tome II de son Journal de l’Elysée (sondage du Général) et 257 (réaction de Pompidou à ce que lui rapporte Foccart -268 aussi), il ne dit pas votre propre entretien avec le Président de la République et de Gaulle ne semble pas lui en avoir parlé – surtout ni Couve de Murville ni Tricot, de leur vivant, ne m’ont dit cet entretien, ni même qu’il ait été question de vous, comme Premier ministre, à ce moment-là. J’ai interrogé précisément Tricot qui dans son souvenir, n’excluait pas que le Général ait pensé à vous, mais pas davantage. – Je suppose que vous avez ce livre ? sinon je vous photocopierai la dizaine de pages topiques.

Bien entendu, je ne fais état à personne de votre lettre, quoique j’en sois très fier. Sauf à ma femme qui n’en parlera à personne : elle a admiré votre graphie, et votre modestie. Alsacienne, c’est une « fan » du maréchal Leclerc. Elle a noté avec moi votre allusion à Michel Jobert, dont à ses dix ans, par la télévision, elle était amoureuse… comme vous le savez j’en ai été proche de 1973 à sa mort.

Je me permets de vous relire et de vous dire à mesure mes réactions.

D’abord, j’admire votre force et votre implication dans les différentes actualités à un âge qu’il est vital que j’atteigne pour ma femme et notre fille qui n’a que cinq ans et demi. Je me suis donné (soixante-sept ans depuis quinze jours) pour vingt ans de travail. Vous restez certainement décisif dans votre région et vous êtes la caution nécessaire et sans doute suffisante. Sans Chaban-Delmas, Alain Juppé n’aurait jamais eu sa base de Bordeaux, et il en est de même à Troyes pour François Baroin.

Vous êtes au début de votre carrière proprement politique et gouvernementale, proche de Georges Pompidou et introduit par Robert Poujade (l’UDVème ou l’UNR, la Bourgogne, une proximité géographique ou autrement avec Poujade ?). Entre Pisani et vous à l’Equipement, Ortoli : ce serait ce dernier plutôt le responsable des retards que vous constatez en arrivant dans ce ministère.

Je comprends votre raisonnement – très concret – sur le dossier personnel que vous pouvez fournir de vous au Général. Vos capacités pour le « plan calcul » après les constructions pour le CEA. Les anciens FFL et 2ème DB en Mai 1968. J’ai personnellement été abordé dans la rue par l’un ou l’autre de ces anciens – pas âgés d‘ailleurs mais particulièrement nets et résolus, tranquilles. Succès électoral contre un socialiste, comme celui de Poujade contre l’inamovible chanoine Kir.

Votre entretien avec le Général – dans l’après-midi du 3 Juillet. Il est, par construction, antérieur au moment quotidien qu’a Foccart avec le Général autour de 19 heures. C'est-à-dire que de Gaulle tâte Foccart sur vous et le rajeunissement sans lui dire qu’il vous a déjà, non seulement vu, mais pressenti.

Georges Pébereau vit toujours, je pense. Pourrai-je m’adresser à lui et de votre part ? avez-vous son adresse : toujours 19 avenue Charles Floquet à Paris. Vous en héritez de Pisani, auprès de qui il est conseiller technique, et d’Ortoli dont il dirige le cabinet. Il « pantoufle » assez vite après vous. Vous est-il resté fidèle ? au fond, il a bifurqué alors qu’il aurait pu « faire de la politique », ou bien a-t-il toujours considéré sa période cabinet comme un travail prolongeant ses affectations d’ingénieur (comme vous, au départ ?) ? Mais vous compter vous appuyer sur lui, si vous formez le gouvernement.

Si je comprends bien ce qui fit envisager par de Gaulle votre nomination, je ne vois pas bien – audacieux et patriote comme vous l’êtes – ce qui vous fait penser que vous êtes trop peu préparé pour Matignon ? et encore moins ce qui fait que le Général change d’avis, primo, et surtout secundo qu’il ne vous le dit pas lui-même mais en charge Foccart, qui avait été d’emblée réservé. Vous-même en aviez-vous parlé à Pompidou ? Tout se passe, pour vous entre l’après-midi du mercredi 3 et le matin du vendredi 5 Juillet. La nomination de Couve de Murville se fait dans la soirée : qu’est-ce qui a fait changer le Général d’avis ? selon vous ? et selon ce que vous avez entendu ? qui est probablement moins fondé que votre intuition personnelle.

Il me semble qu’en réalité le désir du Général était celui d’une nouvelle donne – en grande profondeur – qui ne pouvait se faire que par un sang nouveau. Je suis convaincu qu’il eut la passion et l’intuition de la jeunesse, qu’il sentait votre droiture et votre énergie, mais surtout une âme intrépide et combattante en même temps qu’une réelle maturité pour bâtir très pratiquement, et pour animer de façon aussi énergique que contagieuse : certainement vos chantiers nucléaires, certainement ces choses que depuis le Sahara et nos politiques militaires, il jugeait décisive. Vous étiez donc l’avenir par votre expérience d’ingénieur – cf. la nomination aux débuts de la Cinquième, de Guillaumat – et par votre âge, par votre « fraîcheur » en politique, démontrée par le coup de maître électoral.

Je pense d’ailleurs que votre nomination – très critiquée en projet par Pompidou – aurait changé complètement les relations internes au gaullisme, en défaisant tous les plans de carrière et les clans, et en sautant une classe d’âge. Audace dans tous les registres. Ce qui ne fait qu’augmenter la question : pourquoi y a-t-il renoncé, et semble-t-il, lui seul, je veux dire par sa seule méditation, et sans revenir le délibérer avec vous ?

Même solitude pour rédiger de nuit et à main levée, le projet qui eût dû être soumis au referendum le 16 Juin 1968 selon le discours (qu’on a dit manqué – mais ne le crois que pour les effets, non pour le fond) du 24 Mai.

Alors ? aviez-vous déjà une pratique du Général avant 1968 ? Et puis il y a que vous êtes le gendre de Leclerc. Donc, la racine décisive, maîtresse pour de Gaulle (et pour tant de Français, encore aujourd’hui).

Puisque vous fermez votre lettre sur l’indication de votre disponibilité et qu’évidemment votre expérience du gouvernement Couve de Murville et ce que vous avez senti et vêcu pour les dix derniers mois de pouvoir du général de Gaulle, ne saurait être donnée en une seconde lettre, même longue, n’accepteriez-vous pas une ou plusieurs conversations – pour lesquelles je viendrai spécialement vous voir chez vous, si vous le voulez bien à Troyes. Quitte à ce que nous ayons déjà échangé un peu par lettres.

D’autant que mon ambition de documentation et d’écriture, une fois « bouclé » « mon » Couve de Murville » est l’ensemble de l’histoire de la Cinquième République.

Aussi, je vous prie de trouver ci-joint ce qui à terme sera une histoire de la Cinquième République en une quinzaine de volumes, « si Dieu me prête vie » : elle n’a jamais été écrite d’une seule main, sauf de courtes vulgarisations et ce sont plutôt les différents présidents successifs qui ont été l’objet, chacun, d’une ou de plusieurs plumes. Il n’existe donc pas un récit d’une seule et même plume pour l’ensemble et qui surtout aurait comme fil conducteur le legs du Général et la fidélité à cette fondation ou l’exploitation de ce que la Cinquième République, d’esprit et de fait, permet au pays. J’ambitionne de le documenter et de l’écrire. Par conséquent, vous rencontrer quelques fois tout à loisir avec des questions que je vous aurais communiquées d’avance, me serait très précieux. Vous êtes le seul à avoir été ministre des trois premiers présidents et donc en situation de témoigner précisément sur leur psychologie et leur conception respective de la fonction, du pouvoir et des affaires, de me parler aussi de ces grands dossiers. Sans compter les vôtres propres de 1968 à 1981.

à Monsieur Robert GALLEY, ancien Ministre

18 bd. Victor Hugo – 10.000 Troyes
tél. 03 25 73 97 05





[1] - Le Général en Mai . Journal de l’Elysée – II 1968.1969 (Fayard/Jeune Afrique . Avril 1998 . 791 pages) pp. 251 et suivantes, mercredi 3 juillet 1968 et trois jours…

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