jeudi 7 juin 2012

aux élus municipaux de quarante départements


----- Original Message -----
Sent: Thursday, June 07, 2012 9:31 AM
Subject: solidarité européenne et démocratie française - les évidents préalables
Pièce jointe – lettre RAR au ministre de l’Intérieur 21 III 12


Madame, Monsieur,

il y a trois mois, j’ai sollicité par un message courriel, le parrainage de votre maire pour ma candidature à l’ élection présidentielle d’alors.

Je ne prétendais évidemment pas être élu, mais je souhaitais bénéficier des facailités médiatiques de la campagne pour faire valoir des évidences qui n’étaient pas dites. Elles ne le sont toujours pas.

  aucun des Etats européens ne se sauvera tout seul ni ne pourra assurer seul la sécurité sociale et l’équilibre économique de ses ressortissants. Il nous faut la solidarité européenne. Celle-ci n’est acceptable par les peuples que si le fonctionnement de l’Union européenne est enfin démocratique. Elire au suffrage direct de tous les citoyens de l’Union le président de notre ensemble. Ce sera du même coup pouvoir décider – au besoin par referendum dans les matières prévues par le traité – ,  être politiquement crédible et à la taille convenable face à chacune des grandes puissances mondiales représentées – elles – par une seule personne physique, retrouver enfin la crédibilité vis-à-vis des grands acteurs ou destructeurs de l’économie et de l’écologie mondiales.

2° la rigueur budgétaire, les sacrifices et forcément les injustices pour continuer de payer la spéculation des « marchés » n’ont pas de fin : c’est le tonneau des Danïdes, le système est faux, il précipite la catastrophe et empêche tout avenir. Il faut le moratoire des dettes souveraines en même temps que leur mutualisation et un autre rôle de la Banque centrale européenne.

3° ce n’est possible que par deux mesures décisives :
a) la nationalisation des banques dont le sauvetage ou la santé n’importe que si elles financent l’économie et le particulier. Le fait est qu’elles ne le font pas spontanément. Nationalisation le temps de remédier aux crises mondiale et nationale. Gouvernement de ces établissements par les deuxièmes ou troisièmes rangs des hiérarchies respectives, avec le comité d’établissement et l’aval d’un commissaire du gouvernement. Les parachutés et les cooptés à la tête des banques ne connaissent ni les pratiques ni la véritable identité, parfois séculaire des raisons sociales qui leur sont attribuées au jeu des chaises musiciennes
b) l’emprunt citoyen au niveau national, européen, régional au lieu du truchement des banques. Les garanties débattues en Parlement, les obligations à souscrire en tout lieu de la puissance publique. Exemple pour nous, les emprunts de la Défense nationale, de la Libération ou Pinay, et Pinay-de Gaulle.  

Le prochain Parlement européen pourrait être élu avec mandat d’Assemblée constituante pour proposer aux peuples ces novations politiques et économiques. La France pourrait le proposer déjà. Je l’ai suggéré aux candidats à l’élection présidentielle de 2007, puis à Nicolas Sarkozy dès son entrée en fonctions, enfin à François Hollande avant et depuis son élection : donner une autre orientation à l’Europe est un de ses leit-motiv à l’entendre et à entendre Jean-Marc Ayrault. La précision et l’adresse directe aux autres peuples, de la part du nôtre, ne peuvent attendre.

J’ajoute que notre démocratie nationale a des aspects factices : nous les savons mais n’y remédions pas

1° depuis que coincident de fait les mandat présidentiel et législatif, la vie nationale se fige politiquement pour cinq ans, alors que la vie continue, l’opinion évoluent, les questions à résoudre changent de présentation ou sont nouvelles
a) faute de revenir au septennat qui ne fut abandonné que par convenances personnelles de Georges Pompidou puis de Jacques Chirac, diminuer d’un an la durée du mandat de l’Assemblée nationale (proposition de loi Daniel Garrigue entre autres) pour que la coincidence des scrutins n’existe plus, sauf dissolution en début de mandat présidentiel, les exemples de 1981 et de 1988
b) les parlementaires devenus ministres ne peuvent retrouver leur siège que par selon un nouveau mandat, donc des élections partielles, au lieu de la révision constitutionnelle de 2008 nous ayant fait revenir aux Républiques antérieures

2° la candidature à l’élection présidentielle est assez difficile pour qu’au moins l’égalité d’accès aux personnalités ayant qualité constitutionnelle pour en « parrainer » une, soit facilitée. C’est ce dont j’ai tenté l’expérience, de façon bien incomplète en demandant aux préfets la liste des adresses électroniques de vos mairies : tout un débat, peu de cohérence dans les réponses et disparité de la fibre libérale et démocratique chez nos représentants de l’Etat. J’ai donc demandé au ministre de l’Intérieur de maintenir à jour, aux bons soins du Conseil constitutionnel, la liste nominative de ces « parrains » potentiels et leurs adresses postale et électronique. Lettre jointe. J’attaque ces jours-ci en Conseil d’Etat la décision implicite de rejet, puisque les deux mois de délai pour me répondre sont écoulés.

Ces deux types de remèdes ne sont pas des options étiquetables selon les partis ou les familles d’esprit chez nous. Ils me semblent aussi bien des préalables communs à toute entreprise de gouvernement que la matière à une quasi-unanimité nationale.

Dialoguer avec vous, plus personnellement, sur l’un ou l’autre de ces points, ou à propos de vos responsabilités communales ou enfin pour que notre pays avance et soit aussi heureux qu’il peut l’être et l’a souvent été, serait pour moi honneur et plaisir.

En confiance.

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