jeudi 7 juin 2012

aux députés UMP sortants



----- Original Message -----
Sent: Thursday, June 07, 2012 10:26 AM
Subject: pour des assises du gaullisme
Pièces jointes : courriel-circulaire aux élus de quarante départements 7 VI 12 ; lettre RAR au ministre de l’Intérieur 21 III 12 ; CV


Il y a votre combat pour la suite de votre carrière politique, il y a l'ensemble de vos convictions, il y a votre expérience, il y a les bilans personnels et collectifs que vous faites sans forcément les rendre maintenant publics.

Il y a pour moi qui avait quinze ans en 1958 et commença de comprendre notre pays en termes politique, au grand soleil du général de Gaulle, la question : qu'est-il advenu du gaullisme ?

Deux certitudes : 1° le legs du général de Gaulle qui appartient à tout le monde, faute d'avoir été en totalité et avec mordant assumé à partir de 1969, puis ensuite par ceux qui se réclamaient explicitement de lui, est utile à la France d'aujourd'hui et de demain. 2° ce legs n'est manifestement pas ce qui a porté l'U.M.P. pendant les mandats de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy.

On peut discuter et nuancer pour le public. Vous ne pouvez le nier, nous ne pouvons le nier en conscience. Que d'occasions perdues depuis plus de quarante ans dans tous les "registres" de la politique nationale et de la politique européenne (qui peut et doit être le prolongement à tous de nos convictions à nous, puisque pour des raisons propres à notre constitution en tant que pays et peuple, nous sommes libres de mouvements et de pensée).

Cet automne et les mois à venir d'ici là ne devraient pas être consacrés à la critique - probablement haineuse et pointilliste - des nouvelles gestions et orientations gouvernementales, ni à un choix de chef anticipant déjà 2017 et pourquoi pas 2024...

Il faut un examen de conscience, un retour aux sources. Alors des actualisations, un programme, des choix de personnes, une démocratie interne, une exemplarité partout où il y a des gaullistes, couleront de source.

François Mitterrand - eh oui ! - a donné exemple et "recette" en 1974, après sa défaite à l'élection présidentielle. Les assises du socialisme lui permirent de rallier les mendésistes, les PSU, Jacques Delors, Michel Rocard, Pierre Bérégovoy, d'autres.

Pourquoi - au lieu d'un énième applaudimètre conviant à être "tous unis derrière" - ne pas convoquer des assises du gaullisme, ouvertes à tous, partis et personnes, et même aux multiples appartenances puisque - ce fut le propre du gaullisme - les étiquettes politiques survivent beaucoup trop aux réalités et aux mouvements de constitution, de reconstitution et d'obsolescence des affinités et des familles politiques.

Le général de Gaulle et ses trente ans d'imprégnation de notre vie politique et de notre conscience nationale - gardent un prestige inentamé. C'est en sus un legs institutionnel, une créativité économique et sociale qui n'a plus eu son égal depuis. C'est assez pour se rencontrer utilement et précisément en assises du gaullisme, de tout le gaullisme.

Il me semble qu'en campagne, ces derniers jours, puis dans l'hémicycle, et enfin dans les relations qui sont les vôtres entre collègues, entre élus, entre militants, entre concitoyens, vous pouvez faire valoir cette possibilité et cette urgence.

Bien amicalement.

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