Prier… [1] rôle clé de Barnabé, introduisant Paul et le secondant, décisif et effacé : c’étaut un homme de valeur rempli d’Esprit Saint et de foi. Une foule considérable adhéra au Seigneur. Les Actes des Apôtres, œuvre d’historien autant que de spirituel, sont doublement précieux : ils attestent d’une vérité factuelle par les multiples recoupements chronologiques et par l’indication des personnes et de leurs relations mutuelles, vg. Manahème, ami d’enfance du prince Hérode. Et ils disent le travail de l’Esprit Saint dans l’Eglise commençante et par analogie le travail en chacun de nous. Comment ne pas voir ce travail, systématique, dans la recommandation pastorale du Christ. Dans chaque ville ou village où vous entrerez, informez-vous pour savoir qui est digne de vous accueillir et restez chez lui jusqu’à voptre départ. En entrant dans la maison, saluez ceux qui l’habitent. Si cette maison en est digne, que votre paix vienne sur elle. Si elle n’en est pas digne, que votre paix retourne vers vous. Travail évident pour les succeseurs immédiats du Christ, qui ont appris à prier et ont fondé nos liturgies : manifestement au cours de celles-ci, il s’y passait quelque chose : un jour qu’ils célébraient le culte du Seigneur et qu’ils observaient un jeûne, l’Esprit Saint leur dit… et en coincidence, il s’agit toujours, du vivant terrestre du Christ ou pendant les premières missions apostoliques, d’une foule considérable.
Le premier tour d’hier pour l’Assemblée nationale n’a passionné personne, ni le débat télévisé, au moins pour celui que j’ai suivi (France 2). Des manières se confirment, plus l’U.M.P. est embarrassée, plus ses chefs sont souriants comme s’ils n’avaient à répéter que des évidences et à catéchiser les médias. Jean-François COPE de plus en plus leader au concours de la laideur de visage. Conclusions faciles à tirer : la défaite de François FILLON par suppléant interposé dans la Sarthe est sans commune mesure avec celle de NS à la présidentielle. Le système imaginé par BARRE et ROCARD co-auteur de la proposition de loi tendant en 2002 à inverser le calendrier électoral d’alors, ce qui acheva de lier les deux scrutins présidentiel et législatif et cela dans leur ordre actuel, du fait de la durée égale des deux mandats, est un désastre à deux points de vue : les institutions se figent pour cinq ans, cela n’intéresse pas les Français et c’est donc « ratifier » par eux un abaissement de fait du Parlement, qui ne tient nullement au respect ou pas des prérogatives de celui-ci, mais bien au fonctionnement interne des partis, à leur peu de respect des personnes et de leur conscience, l’automatisme exigé des parlementaires, comme l’automatisme prétendu par les « politologues » et les médias que les deux majorités présidenyielle et parlementaire se recouvren. Enfin, il y a deux responsabilités politiques écrasantes et également désastreuses : la collusion UMP-FN, l’UMP en étant demanderesse car le FN la déteste, et cherchant à se dissimuler dans une fausse symétrie avec la relation PS-Front de gauche (à quoi réplique avec justesse AUBRY, le Front est républicain et il est de gauche). Quant au PS, il n’ a ni l’élégance ni l’intelligence de laisser en lice BAYROU et MELENCHON, ceux-ci vont manquer au Parlement, ils ont été des acteurs très importants de la campagne présidentielle et ont décisifs pour l’élection de François HOLLANDE qui se sera finalement jouée à très peu. J’en écris à HOLLANDE et à AUBRY. C’est triste.
Les cent, mille, inépuisables formes et expression de l’amour, mais toujours il s’agit d’une rencontre d’une demande et d’une réponse, et les demandes sont pour nous des réponses, des rappels à la vérité de l’existence humaine : l’autre existe, l’autre si analogue à nous mais dont la liberté fait qu’il nous est tour à tour opaque et transparent tant l’union est intermittente, et probablement appelle de nous une autre conscience que celle des sens. Marguerite et sa demande de dialogues, ses questions répétitives ou éclatantes de nouveauté : Papa, es-tu célèbre ? et moi, suis-je (non pas : serai-je) célèbre. Je réponds par le roman dont elle va reprendre la dictée. Mais personne ne croira que c’est moi. Si, moi je le crois puisque je le vois, le constate. Départ de ma chère femme, les instructions domestiques, la journée sans elle ni notre fille demi-pensionnaire, la communication puis le relais de l’absence rendant plus sensible la communion, les pensées se courent l’une après l’autre, se trouvent et s’étreignent. Parabole constante pour nous de nos chiens, de nos animaux de famille. Ensemble pris par l’enseignement du Christ, la libération, le sauvetage, l’exhortation à la paix, la joie qui nous sont données promises, la résurrection, les perspectives. Mon constat de n’en avoir plus selon mes plans et mes élans de quarante ou cinquante ans n’est-il pas l’appel décapant à considérer et vivre ces perspectives-là, celles de la foi qui est maintenue et enrichie en moi, celles de l’amour des miens, celles des rencontres et circonstances, donc le présent et non l’évanescent futur.
matin
Pas de déferlante ni de vague roses, la tendance est au beau fixe, pourvu que çà dure… évanescence des locutions contemporaines, politique, bourse. Arnaud Montebourg, voix très semblable à celle de Lionel Jospin, parle en futur président de la République : 2017 ? son portefeuille est en position mineure et subordonnée dans l’organigramme, mais c’est celui du moment, le redressement productif, il n’y en a pas de plus important ni plus symbolique, les comptes feront toujours problème mais notre réindustrialisation se joue maintenant. Il n’y aura pas de nouvelle chance si nous en avons une. Il inscrit avec une constance que n’ont pas les socialistes dans leur ensemble, la question économique,et donc sociale, dans l’Europe. – Les résultats d’hier soir en milieu de soirée sont confirmés. Six ministres, dont le Premier, déjà réélus. Ségolène Royal en position très difficile puisque se maintient le dissident décidé à l’exclure de la vie politique : elle s’y est mal prise, et son changement de circonscription était peu explicable pour ceux – dont je suis – qui ne sont pas sur place. François Fillon a fui la défaite, la sanction et Stéphane Le Foll : cela ne le grandit pas. Rama Yade battue dès le premier tour. Nathalie Kosciszko-Morizet en position difficile elle aussi. – Majorité certaine pour la gauche, peut-être absolue pour le seul Parti socialiste, là encore Montebourg parle juste : il faut plusieurs composantes, il faut pouvori débattre et discuter, même avec l’opposition, c’est le sens de la victoire de Hollande. – Abstentions à près de 43% soit trois points de plus qu’en 2007. Espérance mal fondée de l’U.M.P. qui y voit des réserves pour elle. Du coup, le niveau de suffrages à atteindre (12,5% des inscrits) pour se maintenir au second tour est très difficile à atteindre, ce qui va raréfier les triangulaires et donc pénaliser le Front national.
[1] - Actes des Apôtres XI 21 à 26 & XIII 1 à 3 ; psaume XCVIII ; évangile selon saint Matthieu X 7 à 13
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