dimanche 10 juin 2012

journal d'antan - législatives 2002


Législatives de Juin 2002 – extraits de mon journal intime


Jeudi 15 Mai 2002

Politique…inauguration du nouveau mandat cet après-midi à l’Elysée avec vingt-et-un coups de canon aux Invalides, allocution de GUENA se voulant gaullienne, SARKOZY fait du volume à Corbeil-Essonne, dès demain, il ne dit pas à quelle heure, les groupes d’intervention régionaux seriont opérationnels combinant gendarmerie, police nationale, agents des douanes et du trésor, balles en caoutchouc pour les policiers en zones urbaines sensibles. Pour la seconde fois en huit jours le syndicat national de la police majoritaire met en garde contre les effets d’annonce, et l’on sent bien que le passage de la gendarmerie sous la coupe de la place Beauvau est mal perçu dans la fonction piblique militaire…malgré les propos conciliants de MATTEI, les généralistes continuent leur mouvement de grève et rappellent déjà que JC n’avait pas tenu, après 1995, ses promsses. A gauche, seul EMMANUELLI parle de politique de fond, tout le reste est occupé par les investitures ; à droite, c’est déjà l’ordre de bataille pour les présidentielles de 2007, les seules qui comptent puisqu’il s’agit de JUPPE. On n’entend plus rien du côté du Front national.

Nuit du dimanche de la Pentecôte 2002 au lundi 20 Mai 2002

Presqu’une heure du « matin » + La fin de beaucoup de choses. D’abord celle de ces articles pour le dictionnaire de Patrick S. à qui j’ai remis, avec d’ultimes problèmes d’imprimante, ce matin, mon dernier article (la contemplation, près de 60 pages, ce qui ne lui fait pas problème alors que la plupart de ses auteurs ne lui donne que deux trois feuillets au maximum). Que faire de ce quasi-livre, comment le compléter, le fournir de moi si c’est là la créativité ? Serait-ce un des tomes de mes mémoires : le thème de Croire avec cette coincidence que religion et amour ont les mêmes normes mais pas le même partenaire, et de loin. Les vœux solennels de Jimmy à Kergonan ; la présence encore de Dom Robert puisque la rencontre de vication du futur moine se fait sur un terrain de rugby en Angleterre il y a six ans, il tombe sous le charme d’un homme éminemment relationnel. Ce soir, c’est l’un des moments de la conversation avec l’Abbé LE PICOT que la réussite déjà avérée de « M. de Mende ». ce prêtre, ami de longue date maintenant de Josiane depuis son ministère à Ambon, s’est révélé ce soir, à mon plaisir, bien plus consacré et religieux, ecclésial que dans mon souvenir où il était surtout profane.
La formation du gouvernement et la bataille des législatives où chacune des parties en présence s’occupe bien davantage des investitures et de ranger les bons pions dans le bon ordre au bon endroit que de bâtir un programme : sondage ce matin, à l’occasion de la confrontation BUFFET-FILLON de ce soir à France Europe Express, 56 % des Français jugent qu’il faut que le Président ait les moyens de faire fonctionner convenablement les pouvoirs publics, et 36% seulement que tous les poouvoirs n’aillent pas aux mêmes. Ce que je lis du Canard hier et aujourd’hui montre RAFFARIN dans la posture de départ de GP ou de MJ, c’est-à-dire l’homme de l’ombre présidentielle, entièrement conduit par l’Elysée. Ce qui présage des surprises, si  le nouveau Premier Ministre passe le cap des six semaines. – Impasse aux Etats-Unis, aux révélations selon lesquelles BUSH aurait dans le mois d’Aoput précédant les attentats du 11 Septembre, été averti de projets d’Al Qaïda de détourner des avions, la Maison Blanche oppose maintenant la rumeur que seraient imminents des attentats encore plus meurtiers et spectaculaires, des kamikazes ayant loué à leur compte dans de grands immeubles.

Mardi 21 Mai 2002
Le voyage américain de ces jours-ci est manifestement en vue du reniouvellement par tiers du Sénat et intégralement de la Chambre des représentants. Tombant comme un aérolithe, la nouvelle qu’à Moscou en échange de traités réduisant des deux tiers les armements stratégiques des deux pays (chacun censé célébrer et sceller maintenant la fin de la guerre frioide) on signerait l’admission à l’O.T.A.N. du principal successeur de l’Union soviétique. Ce qui signifie bien a posteriori ce qu’était devenu l’Alliance, un cercle, un premier cercle de l’imperium américain. Il est singulier cependant que la chose soit restée discrète sinon secrète jusqu’à l’annonce cet après-midi de cette tournée de BUSH. Contexte d’ailleurs fort spécial, puisque la semaine dernière c’étaient les révélation du New York Times selon lesquelles dès Août 2001, la Maison Blanche avait été averti que BEN LADEN et les siens cherchaient à détourner des avions, on avait remarqué l’intensité des entrainements, en clubs privés, de ressortissants arabes. A quoi répondaient depuis le début de la semaine des nouvelles en crescendo assurant que la menace était à présent bien plus forte encore qui’à l’automne ; des kamikazes locataires dans des tours, allaient se faire sauter et naturellement Karachi était rapproché de Djerba et les Occidentaux autant visés que les Américains. Le sommet Europe-Amérique latine dont seule l’ouverture avait été commentée, au lieu de porter sur l’économie comme le souhaitent nos partenaires outre-Atlantique sud, aurait été consacré par AZNAR à la lutte contre le terrorisme international, sujet également traité par l’Espagnol en visite à Washington il y a une quinzaine de jours. Cela rapproché de l’échec européen une seconde fois en Palestine, l’affaire de Bethléem n’ayant été dénouée que par ETCHEGARAY. Et surtout de la crise gouvernementale israëlienne (que la démission de l’Ambassadeur BARNAVI  annoncée pour valoir en Septembre manifeste en forme de probable relève de la plupart des acteurs de ces dix ans) : le Likoud s’oppose à SHARON à propos de la création éventuelle de l’Etat palestinien, auquel le Premier Ministre régnant voudrait avoir la liberté de consentir au moins à titre de monnaie d’échange en négociations ; au vote l’ayant mis en minorité il y a dix jours, SHARON a répondu avant-hier en virant trois ou quatre des ministres de sa coalition, des membres du parti religieux le plus à droite. Le scenario que me donnait BARNAVI en Octobre se déroule à la lettre.
France, coupe du monde foot-ball. Battus samedi par la Belgique, 2 à 1, après leur match nul contre la Russie, les Bleus existent-ils encore, sont-ils crédibles ? Ce sont cependant des attentes puis des scènes de délire aux embarquements décalés de l’équipe, puis de Zizou, père de Théo son troisième. La probabilité me paraît être qu’il n’y aura pas, au contraire de 1998, cette occasion de consensus national récupéré par la politique pendant les prochaines législatives.
Franco-français. Décidément les politiques n’ont rien entendu des deux tours de l’élection présidentielle ; pas le moindre additif que leur inspirerait la situation, on n’a discuté depuis le 6 Mai que des investitures, le tableau est éloquent, quelques 8.417 candidats dont le nombre est commenté par PERIGOT en termes de financement des partis (chaque voix recueillie vaut 1,5 euro.) et tout de même de prise de parole et de mise en cause des « grands » partis. Suspense depuis trois jours pour la quatrième circonscription de Marseille-Nord où le candidat PS finit par être maintenu face au PC, ce qui devrait faire passer le siège au FN, tandis que les socialiste crient à la rupture du « pacte républicain » du 5 Mai quand il apparaît que l’UMP maintiendrait son candidat au deuxième tour en cas de triangulaire. Je suis évidemment conforté dans mon analyse de l’entre-deux-tours selon laquelle JC empocherait les voix et ne se sentirait nullement engagé en programme et en comportement : de fait… J’attendais d’un jour à l’autre la « réponse » de RAFFARIN, puisque dès le mercredi 8 il m’avait été téléphoné de Matignon pour savoir mon adresse ; celui-ci est maintenant à présider les « meetings » de l’UMP, schéma de lancement de Georges POMPIDOU en 1962.Polémique enfin qui commence – soulevée par Bruxelles, et plus particulièrement par la BCE et son gouverneur hollandais, qui ne fait nullement mine de s’effacer pour TRICHET  – pas question que les Etats reviennent sur leurs engagements d’équilibrer leur budget respectif en 2004 (JC avait reculé l’échéance à l’avènement de JUPPE en 2007…) ; ce qui montre bien que les socialistes version actuelle sont pklus « éeuropéens » que la droite « classique » laquelle rame à l’évidence pour récupérer les voix du FN ; si les candidatures d’extrême droite sont multiples, le candidat de LE PEN n’aura pas le quorum pour la triangulaire. On est donc dans le parfait tableau de combinaisons, dont on peut penser que la moyenne française a assez et l’a manifesté avec éclat le 21 Avril. Restent tous ces indices posant que la cohabitation est répudiée par une forte majorité, ce qui en l’espèce plombe la gauche.
Jean-Paul II tente le banco et n’annulle pas son voyage en Aerbaïdjan et en Bulgarie. Il est fasciné par l’Asie centrale, car il n’y aurait pas cent catholiques à Bakou. Attend-il comme le disait Désiré dimanche un signe pour démissionner ? L’indélicatesse du prélat hondurien a dû le monter dans l’autre sens.

Mercredi 22 Mai 2002

Politique : les deux assauts de Greenpeace à Lorient, puis au Hâvre ; les perles ou dires de DV selon Le Canard, des dizaines de milliers de manifestants à Berlin avant-hier contre la venue de W. et plus que quelques milliers ce soir, le New York Herald Tribune date de son édition du 15 Mai, le « feu vert » du Conseil de l’Atlantique à l’élargissement de l’O.T.A.N. – Le ridicule des conseils de campagne donnés aujourd’hui aux candidats de Juin, la voix peu agréable de JPR pour le discours de cet après-midi, il est bien le seul obsédé par le risque de collusion avec le FN, on revient à de l’ « argent indépendant » et ne produisant pas directement

Vendredi 7 Juin 2002

Midi trente bientôt + Je suis sorti avec ma « triade » acheter les journaux et magazines d’avant le premier tour. IPSOS pour Le Figaro Son  commentateur GIACOMETTI (il faut le lire pour le croire…) estime que «  la campagne nationale est inexistante. On a l’impression que les Français cherchent, en vain, des raisons de dramatiser l’enjeu ». C’est effectivement ce que je ressens. A mon adolescence, on était pendu aux sondages, on suivait la campagne télévisée, un séisme était redouté ou souhaité, la gauche passerait-elle ? de GAULLE resterait-il ?  la droite reviendrait-elle ? C’était toujours énorme, parce que l’ensemble des Français adhérait au calendrier, croyait à une échéance et qu’il y avait – d’âmes – un véritable dialogue dont les politiques n’étaient pas le moteur, mais les serviteurs et les traducteurs. Depuis que le mouvement est inverse et qu’il s’agit pour les Français d’adhérer à ce qu’ils n’ont ni créé, ni voulu, ni susciter, c’est l’abstention et l’atonie. L’avertissement du 21 Avril n’a pas été entendu, le sursaut civique créant une sorte de cadre et appelant à un vocabulaire commun à la fois concret et idéaliste tel que l’ont manifesté les défilés d’entre les deux tours de l’élection présiudentielle et le scrutin du 5 Mai est ignoré, sans lendemain. La droite est donnée gagnante et le Front national absent dans la prochaine Assemblée Nationale : 174 à 216 sièges pour la gauche « parlementaire », 339 à 381 pour la « droite parlementaire » et au mieux 4 sièges pour LE PEN. Porutant, bien des incertitudes : la gauche progresse au premier tour, mais au second la droite garde quatre points d’avance (contre six au précédent sondage). La cohabitation fait plus peur que la droite (51% contre 40 et auparavant 37), mais le quotidien « conservateur » élude la question qui est pour moi de fond, le rapport des Français à JC. D’où découle d’ailleurs une « gouvernance » pour prendre le mot que RAFFARIN a emprunté au Sénégal de SENGHOR qui n’a pas de principes, pas même de « butoir » puisque nous refusons de tenir l’engagement d’équilibre budgétaire en 2004 et le reportons à la prochaine élection présidentielle. La manière dont a été « réglé » le conflit des médecins généralistes est exemplaire : d’abord le cafouillage gouvernemental, puis la bavure de Bayonne, enfin un accord ne prévoyant pas de financement.- On ne prend pas la défaite en Coupe du monde devant le Sénégal vendredi dernier et le match nul avec l’Uruguay hier comme symbolique de notre déclin et comme prémonitoire d’une défaite de la droite après que RAFFARIN ait tant brodé pour s’annexer le succès de notre équipe quand il n’était pas douteux.. Mes propres prévisions sont depuis la mi-Avril et avant même la défaite de LJ une Assemblée disparate et sans véritable majorité. La seule personnalité qui, contre la plupart des attentes, aura émergé est BAYROU pour deux raisons : il a maintenu son axe (le pluralisme qui certainement est cher aux Français et appelé à durer s’il n’y a pas d’enjeu droite/gauche, ce qui est bien  l’ambiance actuelle) et il a eu quelques gestes plus par chance que par calcul, il les a assumés et bien fait valoir (la gifle de Strasbourg, la venue au meeting de l’U.M.P. à Toulouse, le refus réitéré d’une fusion circonstancielle pour les législatives). Les 126 circonscriptions, reconnues pour incertaines par IPSOS, feront-elles vraiment une surprise ? Marianne qui s’est trompé avec constance cette demi-année prévoit un séisme, de nouveau.

Dimanche 9 Juin 2002

. . . autour de 20 heures, en voiture vers le Ranelagh puis vers l’Etoile pour rentrer : France Infos + La campagne a été moins vécue et animée que jamais, rien ne se voyait, sinon le nombre de panneaux manifestant le nombre de candidats. C’est ce nombre qui a fait le commentaire de ces trois semaines, les ratées du gouvernement RAFFARIN (le SMIC, les médecins, les rodomontades de SARKOZY) ont été très vite hors sujet ; la crainte a donc été que même les grands partis, ainsi noyés, ne parviennent pas aux 12,5% des inscrits, requis pour figurer au deuxième tour. – La surprise, annoncée dès 19 heures 30 est le taux d’abstentions (le record précédent dont je ne m’étais pas à l’épooque aperçu aurait de 32 % en 1988, les législative sur laborieuse et aventurée dissolution de FM pensant désarçonner dès le début ROCARD…). Elles sont cette fois-ci de 37,8 % puis finalement de 38%.  La distriubution des voix selon C.S.A. dès la fermeture des bureaux de vote dans les « grandes » villes est de 43 % à la droite, dont l’UMP 33% ; la gauche à 36% dont le PS à 27, le PC à 5,4 % et les Verts à 3%. Le Front national est à plus de 11% et l’extrême-droite totalise 13,1%. En sièges, on a la projection de 376 à 417 sièges pour l’UMP, de 164 à 115 sièges pour le PS, de 12 à 17 pour le PC, de 12 à 21 pour l’UDF. Le Front national et les Verts ne seraient pas à l’Assemblée Nationale. C’est un ras-de-marée pour la droite, n’étaient les abstentions. GLAVANY interrogé dès 20 heures 30 estime que la gauche a une réserve de voix chez ces abstentionnistes, que certes les alliés du PS sont proches de l’inexistence, mais que le PS lui-même résiste bien ; dans sa circonscription, alors que le nombre de candidatures a doublé, il progreesse de six points. Il espère donc et croit possible une surprise dimanche prochain.
L’autre vérité est la déroute de toutes les tentatives des mal-classés de l’élection présidentielle (format 21 Avril) qui ont tenté de se faire entendre et d’arriver au Parlement avecdes candidatures sur leur nom : LEPAGE, Christian BLANC et surtout Jean-Pierre CHEVENEMENT. Le « Pôle Républicain » est à 0,9 % comparé aux quelques 13-15% dont son candidat fut crédité à l’automne, c’est la fin sans appel, sauf pour son porte-parole, daubant la crise du système pour faire oublier cette fin… Je ne prendrai pas les commentaires de la soirée, ne seraient intéressants que les résultats portant sur des situations personnelles en vue : GUIGOU, HUE, BAYROU, LANG, GOLNIUSCH, MEGRET par exemple, mais aussi non citée Marie-Noëlle LIENBMANN. Dès maintenant et donc au premier tour, VILLIERS et FILLON réélus.

Jeudi 13 Juin 2002
15 heures 30 + Bertrand RENOUVIN à l’appareil. La situation le désespère, beaucoup pensent comme nous, mais il faut trouver un leader. C’est précisément cette posture qui depuis 1969, avoir quelqu’un par procuration et que nous serions censés inspirer, nous a perdus. Je regrette quant à moi que LJ et les socialistes, qui avaient tout en main en 1997, n’aient pas fait le nécessaire (dans ma pensée, basculer JC dans la courte année où il fut nettement impopulaire), mais il me coupe pensant à CHEVENEMENT qui s’il a eu peur de HOLLANDE aurait été bien piètre pour gouverner la France. Il a eu tous les moyens pour faire campagne, ai-je dit. Pas autant, 50 millions, mais il n’a pas été assez battant, et maintenant… Nous nous voyons mardi en fin d’après-midi, le lundi il boucle son édito. Nous conviendrons de thèmes et formats, il ne peut passer et en l’amputant que mon papier sur JF, dont ils n’ont pas salué le départ.

Paris, le lundi 17 Juin 2002

La route n’a été embouteilllée aux entrées de Paris, mais je suis cependant arrivé à une heure telle – autour de 21 heures 30 – qu’ayant téléphoné chez les NIKONOFF nous avons été décommandés, on fermait, sans doute pour cause morale (la réélection de Robert HUE ?).
J’ai pris les nouvelles en griffonant sur mon carnet, et j’ai dû accepter qu’en moi les sentiments étaient bien différents de ceux du dimanche précédent : le chagrin et la solitude. Tout indique au contraire qu’on est dans une loi désormais certaine, tous les cinq ans cela change et d’une certaine manière on l’a reconnu en diminuant la durée du mandat présidentiel pour que tout coincide. Les gagnants d’aujourd’hui pleureront avant cinq ans. Mais arrivant ici, je tombais sur Manuel VALLS, l’homme-communication de LJ, maire d’Evry et ayant pris son siège à Serge DASSAULT ; il a péroré sur son propre succès, le terrain et l’efficacité municipale, sans allusion à celui qui l’a mis en selle et sans percevoir qu’il est dans la note du commentaire général, place aux jeunes (les tombeurs d’AUBRY et de CHEVENEMENT) et il a soudain incarné tout ce que je peux détester, mais aussi tout ce que je n’ai pas su faire, du cabinet et une élection. Car la leçon de ma vie en ce domaine est probablement acquise : l’expression, l’intelligence, l’élucubration ne valent pas en politique, ou plutôt on ne peut se les permettre qu’élu.

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