Samedi 19 Mars 2011
Prière du pauvre, du paumé et du tâtonnant…[1] il se trouve que les parents, tout humains, tout terrestres, tout contingents de Jésus sont aussi perdus (comme si souvent, les textes viennent à ma rencontre et me trouvent dans l’état d’âme de mon entrée dans la prière). Ce n’est pas Jésus perdu au Temple, comme nous intitulons cet épisode, ce sont les parents perdus. Parabole très pédagogique, la liberté de l’enfant, son appartenance à Dieu seul et à lui-même. Ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances. Ne le trouvant pas, ils revinrent à Jérusalem en continuant à le chercher. Jésus déjà très autonome, puisque Joseph et Marie ne s’inquiètent qu’en fin de journée. Groupe de la Sainte famille : on marche, en bavardant entre adultes, les enfants vont et viennent. Jésus, pendant ce temps, est assis au milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait et leur posait des questions, et tous ceux qui l’entendaient s’extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses. Une grande part de l’enseignement du Christ, en ministère public, et maintenant dans l’expérience spirituelle qu’il nous donne de Lui, est en forme de questions. Recherche de trois jours, la Bible nous y a accoutumés. Paul et la foi, mais celle-ci a ses préalables, une connaissance minimum, Marie et Joseph y sont vivement initiés : ne le saviez-vous pas ? Enseignement adjacent, la paternité, celle de Joseph, énoncée par Marie, et reprise par l’enfant : vois comme nous avons souffert en te cherchant, ton père et moi ! (vérité psychologique aujourd’hui établie, c’est la mère qui dit le père à l’enfant). C’est chez mon Père que je dois être. Conscience de Jésus enfant de son origine, de sa divinité ? question qui court à notre époque : quand ? comment ? elle ne m’aborde pas. Paternité dans la foi : Abraham, espérant contre toute espérance, père d’un grand nombre de peuples… David, ancêtre éponyme de Jésus, et pourtant davantage encore fils : je serai pour lui un père, il sera pour moi un fils. Paternité de sang, paternité d’esprit, reconnaissance par l’enfant, par le fils, le Fils : il me dira : Tu es mon Père, mon Dieu, mon roc et mon salut ! repères s’il en est.
fin de journée
Selon France-Infos. rétrospectivement, notre dispositif aérien sur la Libye, censé couvrir Benghazi par une exclusion aérienne de cent conquante kilomètres sur cent, aurait été mis en place en début de matinée, puisque son commentaire a été donné par les armées à onze heures. Quatre Rafale, supposant un ravitaillement dès la Corse alors qu’ils ont décollé de Saint-Dizier, et quelques Mirage et Etendard (déjà en service dans les années 1960). Résultat, annoncé vers dix-neuf heures, un engin au sol a été détruit : char ? transport de troupes ? ce n’est pas dit. Décalé, un discours de Sarkozy, en direct, que je prends par hasard à seize heures et qui communique un « sommet international » à l’Elysée. Qui dit sommet, suppose quelques chefs d’Etat ou de gouvernement, on ne dit pas qui. Je n’ai pas mobilisé encore les dépêches de l’AFP. Le discours, dont le texte est bien, sonne en réaluté faux parce qu’il est dit par celui qui le dit et qui le dit comme discours de circonstances : droit de l’homme, démocratie, révolutions arabes, trop longtemps emprisonnés, ou quelques expressions du genre, faisant bon marché d’une tolérance universelle et d’une aménité particulièrement française.
Mon impression est qu’au mieux nous favorisons une partition qui peut durer, Benghazi aux démocrates, Tripoli à Khadafi. Au pire, nous faisons match nul militairement, les gens de Kahdafi montés avec nos matériels et nous connaissant fort bien, vont peut-être nous descendre plus d’avions que nous leur enlèverons. Comme nous n’irons pas au sol, puisque la résolution – dont je n’ai pas le texte – ne le prévoit certainement, il n’y aura pas d’action annihilant le régime de Khadafi, à commencer par son chef. Une guerre aérienne est coûteuse et peu durable. Alors, un enlisement ? D’autant qu’il paraît bien que nous sommes seuls au feu, les Américains n’y sont pas. Nous envoyons le Charles-de-Gaulle, navire qui nous ridiculise puisque raté et n’exécutant pas les performances attendues.
[1] - 2ème livre de Samuel VII 4 à 16 ; psaume LXXXIX ; Paul aux Romains IV 13 à 22 ; évangile selon saint Luc II 41 à 51
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