jeudi 10 mars 2011

Inquiétude & Certitudes - jeudi 10 mars 2011


Jeudi 10 Mars 2011

Prier… les yeux fermés, le signe de la croix. [1] Deux discours du Christ, l’un à la foule, la prophétie du triduum pascal, Jésus est son propre prophète, le plus précis, le plus autorisé, le seul définitif : Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les Anciens, les chefs des prêtres et des scribes, qu’il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. Précision, mais fatum ? nécessité très avancée par Paul. Mentalité juive ? mentalité de toute une époque, y compris chez les Grecs et les Romains ? lecture de l’Histoire par le seul prescient ? clé à obtenir dans la prière aujourd’hui. Nécessité et liberté d’ailleurs ne soint pas antinomique en termes amoureux. L’explication de l’amitié mutuelle par Malherbe ou La Boëtie. C’est plus la cause qu’il faut regarder que la conséquence. Deuxième discours, non plus aux disciples qui était de l’ordre de la révélation, mais à tous : le comportement, la leçon. Celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais celui qui perdra sa vie pour moi la sauvera. L’ « imitation de Jésus Christ » n’est pas dans une gestuelle mortifiante, encore que la maîtrise de soi peut déboucher sur une réelle amélioration de notre vie pratique et de notre relation à nous-mêmes et aux autres… elle est dans cette attitude d’âme. Qu’il se renonce, qu’il prenne sa croix chaque jour, et qu’il me suive. Ailleurs, Jésus précise que le fardeau est doux et léger. Ce ne fut pas le cas du sien, qui était lourd de nous tous, et c’est cela qui nous exonérait our toujours. Dialogue direct, comme souvent dans la geste mosaïque, de Dieu à nous : je te propose de choisir entre la vie et la mort, entre la bénédiction et la malédiction. Choisis donc la vie, pour que vous viviez, toi et ta descendance, en aimant le Seigneur ton Dieu, en écoutant sa voix, en vous attachant à lui.

matin

Les droits et primes agricoles. L’application, la complexité, les jeux d’influence, les sommes en jeu, l’enjeu… j’apprends cela ce matin en accompagnant une relation amicale à la direction départementale de l’agriculture.

L’huissier, ses droits sont mal connus, de moi et d’autres, et pourtant j’en connais, puisque ma situation depuis que j’ai été mis au placard, puis au rancart est malaisée financièrement. Expérience d’avant-hier et de ce matin.

L’égalité entre les sexes, les quota., les exigences des préposées qui en font commerce de notoriété. La discrimination positive. L’absurdité : le 50/50 en couple sauf si on détraque la relation homme-femme, ou bie tuer toutes les femmes en surnombre sur la planète ou dans un lieu donné. Mais mon argument – et ma désespérance – sont autres : oui, de plus en plus de femmes si c’est pour changer la politique. Or, pour l’essentiel dans ce domaine : le gouvernement ou le discours, elles ne changent rien, tout simplement parce qu’elles ne sont pas différentes des hommes, peuvent-elles l’être d’ailleurs ? Dans la « haute » administration, les femmes sont plus dures et moins compassionnelles, négociantes que les hommes, et au gouvernement, elles jouent comme les hommes tout en y ajoutant la touche petite culotte et maternité pour se faire plus proches et plus populaires. Jusqu’à présent, elles ajoutent peu. La vérité est que la personnalité apportant vraiment quelque chose au bien commun le fait évidemment avec son identité – entre autre sexuelle, mais ce qui compte ce sont les vocations d’une part, et les qualités personnelles d’autre part. Or, on ne peut faire un quota des bons et meilleurs censé équilibrer la proportion des méchants et des mauvais. Une politique familiale donnant plus de liberté à la femme pour disposer d’elle-même selon ses goûts et sa vocation, oui. Sinon, alors un quota de juif, un quota de moins de vingt, puis un quota de provinciaux, un autre de parisiens, peut-être un d’handicapés, ce qui ramène à la question de la représentation d’une population, toute différente de celle de la participation aux décisions, ou encore de celle du recrutement des élites. Lesquelles sont de devoir moral mais pas de privilège.

Le dilemme : un programme ou une personne, à l’élection présidentielle ? tranchée par DG et par FM. Mais pour les autres, la personne l’a emporté sur le programme. La réélection de NS – a priori improbable désormais – serait le quitus sur le passé et le vœu que cela se perpétue : cas unique sous la Cinquième.

Le racisme commence dans la famille, parce que dans la famille, il y a promiscuité, bien commun, et différences. Le racisme, c’est de focaliser sur les différences vécues ou perçues comme des menaces, des supériorités ou des infériorités. Au lieu de s’en tenir à la réalité, sans l’interpréter, et de chercher l’autre par curiosité, par sympathie, par réalisme. On en est souvent loin même dans le couple amoureux, alors entre origines sociales, ethniques, et entre idéologies, parlers, etc… qui différent… Mais l’incompréhension est aussi grande quand il y a paternalisme et supériorité, quand il y a passion et prédation, etc… pas facile le non-racisme.

Pour l’immédiat, ce que nous vivons n’a de précédent que ces périodes d’intérim ou de vacuum, l’automne de 1870, le second trimestre de 1944… l’Etat a été ravagé par les « réformes » de Sarkozy et celui-ci ne sera pas réélu. Il n’y a donc plus ni outil ni chef. – Alors, on baratine de partout, on meuble le vide avec une campagne de dix-huit mois…

soir

Sarkozy a déjà saccagé l’Etat et nous a inculqué le mépris de nous-mêmes, toute semaine qui passe avec lui encore au pouvoir, nous est désastreuse et nous enfonce davantage. Il va s’accrocher comme Kadhafi en Libye, de plus en plus destructeur. Tout faire pour persuader qu’on le persuade. Le service – sans précédent – qu’il nous rendrait et le ferait rentrer enfin dans l’Histoire, serait sa démission faisant anticiper l’élection préside,tielle, et qu’il ne se représente pas.

Pour la saisine des Nations Unies à propos des chrétiens au Proche-Orient, que l’Eglise soit conséquente c’est-à-dure courageuse : le président-candidat est demandeur en s’imposant à Rome pour la béatification de Jean Paul II, il doit payer comptant par la saisine du Conseil de sécurité.


[1] - Deutéronome XXX 15 à 20 ; psaume I ; évangile selon saint Luc IX 22 à 25

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