Lundi 14 Mars 2011
Prier... [1] au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Recevez en héritage le royaume préparé pour vous depuis la création du monde. Un dessein de toujours, et son annexe … le feu éternel préparé pour le démon et ses anges, celui dont il était question hier, les trois tentations du Christ au désert. Ces années-ci, la question (non le problème) du péché, ma responsabilité, ma liberté : pécher devant Dieu et en pleine conscience, me refuser à Lui ? jamais, c’est par distraction, par faiblesse, alors notre liberté n’aurait pas ses conséquences modulées selon ce qui la limite et obscurcit notre conscience au point de ne pas regarder Dieu. Et maintenant, ces semaines-ci, ne pas trier dans l’Ecriture, le ciel, le bonheur, l’accomplissement mais il est presqu’aussi souvent question de damnation, de punition et de chute. Pourquoi en serai-je exempté. Un Dieu de justice autant que de miséricorde, la raison se perd, l’espérance ne ratiocine pas, la prière non plus. Le texte de maintenant est de proximité à Dieu quelqu’en soit le visage : « Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu ? tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ? tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ? tu étais nu, et nous t’avons habillé ? tu étais malade ou en prison… Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ? » La réponse illustre le commandement de charité (et justifie au passage ces réactions de chrétiens, nos évêques les exprimant, cet été, à la suite du discours de Grenoble) : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait, et aux autres : chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces petits, à moi non plus vous ne l’avez pas fait. Le Lévitique commente par anticipation, la morale, le comportement selon l’Ancien Testament, le plein accomplissement, la pratique par le Nouveau : tu ne réclameras pas la peine de mort contre ton prochain, tu n’auras aucune pensée de haine contre ton frère… Tu ne te vengeras pas… Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis le Seigneur ! Commentaire du commentaire par le psalmiste : le commandement du Seigneur est limpide, il clarifie le regard.
matin
Un clou chasse l’autre : exeunt DSK et Marine Le Pen, l’impopularité de Sarkozy et son probable empêchement de se représenter, exit la Libye et le massacre qui s’annonce à Benghazi, il n’est plus question que de nucléaire, les Etats-Unis en 1978-1979 ce qu’on sut mal à l’époque, Tchernobyl ce qu’on sut à côté de ce qu’on n’a jamais su ou qu’on ne sait pas, et maintenant le Japon. La Libye pour augmenter le prix du carburant à la pompe et le Japon pour renchérir le coût de l’électricité et donc hausser la facture dont les deux tiers sont fixes : frais d’abonnement !
soir
La France au comble de son image : les têtes, malheureusement, sont choisies, celles du PDG de Renault, au nom d’une orthographe impossible à mémoriser, Carlos Goehn, et du porte-parole du Quai d’Orsay, Valero, un concours de laideur. Les différentes chaînes diffusent des débats et des expertises sur le nucléaire affligeants d’infantilisme, d’approximation, faisant décor à cette superbe qui nous rend si antipathiques : nous donnons de leçons de sécurité nucléaire au Japon ! quelques-uns jugent que le Japon minimise les dangers qu’il court ! Henri Guaino en rajoute, le malheur du Japon va démontrer notre supériorité, à nous, dans le domaine nucléaire, donc vendre plus encore… L’opposition – pas le parti socialiste qui se tient coi – n’est pas en reste qui demande un grand débat national : technique d’évacuation des problèmes inaugurée par Alain Juppé, Premier ministre. Sous Sarkozy, ce sont des pistes qui en fait valent décisions sans consultation, sous Juppé, il y a quinze ans, c’était la qualification d’une absence de concertation mettant trois millions de gens dans la rue. En Allemagne, la chancelière devrait annoncer que les prolongations de centrales n’auront pas lieu, en Suisse, les nouvelles commandes sont annulées.
Le vrai débat n’est cependant pas esquissé, il n’est pas le nucléaire, il n‘est pas l’énergie, il est le progrès technique. On ne peut l’empêcher même si les dirigeants de partout et dans tous les domaines le décidaient… c’est la vie-même de l’humanité, ce n’est pas que de l’économie ou que de l’investissement, c’est le propre de l’esprit humain. La question est tout simplement de réorienter ce progrès, notamment vers la sécurité, et aussi de voir les conséquences de ces progrès et donc en consacrer une partie à corriger les effets d’une autre partie de ce même progrès.
Japon… probablement bien plus de dix mille morts, et le Nikkei ne « plonge » que de 6%.
Comme les médias et les dirigeants sont incapables de traiter plusieurs sujets ou thèmes à la fois, la Libye est laissée à elle-même c'est-à-dire à l’offensive de Khadafi vers Benghazi. La France et la Grande-Bretagne, partisanes de l’intervention militaire, n’ont pas eu le sens du calendrier, n’ont pas été renseignées sur les capacités rebond du colonel… et l’appel de la Ligue arabe est complètement décalé. On ne sait pas même – du moins publiquement – l’opinion des Etats-Unis et la Russie. Tout cela est trop tard. Une source d’emm… sans nom que cette Libye restaurée de Khadafi, l’humiliation de renouer la relation diplomatique avec lui, de renier les paroles tardives mais amènes proférées à son sujet quand on le jugeait mort sous quelques heures, l’instabilité du coup pour ses deux voisins, l’Egypte et la Tunisie, dont les dictateurs respectifs reçoivent une leçon de savoir-faire répressif.
Prier... [1] au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Recevez en héritage le royaume préparé pour vous depuis la création du monde. Un dessein de toujours, et son annexe … le feu éternel préparé pour le démon et ses anges, celui dont il était question hier, les trois tentations du Christ au désert. Ces années-ci, la question (non le problème) du péché, ma responsabilité, ma liberté : pécher devant Dieu et en pleine conscience, me refuser à Lui ? jamais, c’est par distraction, par faiblesse, alors notre liberté n’aurait pas ses conséquences modulées selon ce qui la limite et obscurcit notre conscience au point de ne pas regarder Dieu. Et maintenant, ces semaines-ci, ne pas trier dans l’Ecriture, le ciel, le bonheur, l’accomplissement mais il est presqu’aussi souvent question de damnation, de punition et de chute. Pourquoi en serai-je exempté. Un Dieu de justice autant que de miséricorde, la raison se perd, l’espérance ne ratiocine pas, la prière non plus. Le texte de maintenant est de proximité à Dieu quelqu’en soit le visage : « Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu ? tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ? tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ? tu étais nu, et nous t’avons habillé ? tu étais malade ou en prison… Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ? » La réponse illustre le commandement de charité (et justifie au passage ces réactions de chrétiens, nos évêques les exprimant, cet été, à la suite du discours de Grenoble) : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait, et aux autres : chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces petits, à moi non plus vous ne l’avez pas fait. Le Lévitique commente par anticipation, la morale, le comportement selon l’Ancien Testament, le plein accomplissement, la pratique par le Nouveau : tu ne réclameras pas la peine de mort contre ton prochain, tu n’auras aucune pensée de haine contre ton frère… Tu ne te vengeras pas… Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis le Seigneur ! Commentaire du commentaire par le psalmiste : le commandement du Seigneur est limpide, il clarifie le regard.
matin
Un clou chasse l’autre : exeunt DSK et Marine Le Pen, l’impopularité de Sarkozy et son probable empêchement de se représenter, exit la Libye et le massacre qui s’annonce à Benghazi, il n’est plus question que de nucléaire, les Etats-Unis en 1978-1979 ce qu’on sut mal à l’époque, Tchernobyl ce qu’on sut à côté de ce qu’on n’a jamais su ou qu’on ne sait pas, et maintenant le Japon. La Libye pour augmenter le prix du carburant à la pompe et le Japon pour renchérir le coût de l’électricité et donc hausser la facture dont les deux tiers sont fixes : frais d’abonnement !
soir
La France au comble de son image : les têtes, malheureusement, sont choisies, celles du PDG de Renault, au nom d’une orthographe impossible à mémoriser, Carlos Goehn, et du porte-parole du Quai d’Orsay, Valero, un concours de laideur. Les différentes chaînes diffusent des débats et des expertises sur le nucléaire affligeants d’infantilisme, d’approximation, faisant décor à cette superbe qui nous rend si antipathiques : nous donnons de leçons de sécurité nucléaire au Japon ! quelques-uns jugent que le Japon minimise les dangers qu’il court ! Henri Guaino en rajoute, le malheur du Japon va démontrer notre supériorité, à nous, dans le domaine nucléaire, donc vendre plus encore… L’opposition – pas le parti socialiste qui se tient coi – n’est pas en reste qui demande un grand débat national : technique d’évacuation des problèmes inaugurée par Alain Juppé, Premier ministre. Sous Sarkozy, ce sont des pistes qui en fait valent décisions sans consultation, sous Juppé, il y a quinze ans, c’était la qualification d’une absence de concertation mettant trois millions de gens dans la rue. En Allemagne, la chancelière devrait annoncer que les prolongations de centrales n’auront pas lieu, en Suisse, les nouvelles commandes sont annulées.
Le vrai débat n’est cependant pas esquissé, il n’est pas le nucléaire, il n‘est pas l’énergie, il est le progrès technique. On ne peut l’empêcher même si les dirigeants de partout et dans tous les domaines le décidaient… c’est la vie-même de l’humanité, ce n’est pas que de l’économie ou que de l’investissement, c’est le propre de l’esprit humain. La question est tout simplement de réorienter ce progrès, notamment vers la sécurité, et aussi de voir les conséquences de ces progrès et donc en consacrer une partie à corriger les effets d’une autre partie de ce même progrès.
Japon… probablement bien plus de dix mille morts, et le Nikkei ne « plonge » que de 6%.
Comme les médias et les dirigeants sont incapables de traiter plusieurs sujets ou thèmes à la fois, la Libye est laissée à elle-même c'est-à-dire à l’offensive de Khadafi vers Benghazi. La France et la Grande-Bretagne, partisanes de l’intervention militaire, n’ont pas eu le sens du calendrier, n’ont pas été renseignées sur les capacités rebond du colonel… et l’appel de la Ligue arabe est complètement décalé. On ne sait pas même – du moins publiquement – l’opinion des Etats-Unis et la Russie. Tout cela est trop tard. Une source d’emm… sans nom que cette Libye restaurée de Khadafi, l’humiliation de renouer la relation diplomatique avec lui, de renier les paroles tardives mais amènes proférées à son sujet quand on le jugeait mort sous quelques heures, l’instabilité du coup pour ses deux voisins, l’Egypte et la Tunisie, dont les dictateurs respectifs reçoivent une leçon de savoir-faire répressif.
Naguère, une réunion de ministres était préparée, aboutissait soit à son objet, soit à la mise en évidence d’oppositions structurelles. Aujourd’hui, c’est une affiche éphémère pour faire croire aux opinions qu’une question est traitée ou va l’être : ainsi la réunion d’un G 8 environnement pour parler du Japon…
Des retournements possibles et des erreurs : Marine Le Pen. En 1998, le Front national arbitrait les régionales et annonçait qu’il pourrait en être de même à la présidentielle, c’est alors que Mégret, excellent analyste, excellent débatteur pour ce parti politique, fit sécession, et alla au fiasco, tandis que Jean-Marie Le Pen allait se trouver incapable de passer à un texte et à une stratégie de « présidentiable ». Marine Le Pen fait une faute en acceptant la vedettisation, la foule des cameras et le gonflement des entourages. Aller se faire photographier à Lampeduza pour simplement dire à des Tunisiens restés hors création et ne se manifestant pas : rentrez chez vous, on ne peut pas vous accueillir ! c’est du Sarkozy, qui peut gagner d’y être replacé au centre…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire