jeudi 31 mars 2011
Inquiétude & Certitudes - jeudi 31 mars 2011
mercredi 30 mars 2011
Conférence des responsables de culte en France - tribune
Inquiétude & Certitudes - mercredi 30 mars 2011
[1] - Deutéronome IV 1 à 9 passim ; psaume CXLVII ; évangile selon saint Matthieu V 17 à 19
mardi 29 mars 2011
Inquiétude & Certitudes - mardi 29 mars 2011
[1] - Daniel III 25 à 43 ; psaume XXV ; évangile selon saint Matthieu XVIII 21 à 35
l'Eglise et la guerre en Libye - positions de Benoît XVI et de l'épiscopat maghrébin
lundi 28 mars 2011
Inquiétude & Certitudes - lundi 28 mars 2011
----- Original Message ----- From: Jacques Myard To: Jacques Myard Sent: Monday, March 28, 2011 12:38 PM Subject: Communiqué : Elections cantonales, la leçon pour rebondir ! le 28 mars 2011 COMMUNIQUE DE PRESSE
nuit
L’antidote au poison est toujours le poison. L’U.M.P. va donc se perdre elle-même en se divisant à mesure de sa chute : Copé accuse Fillon de ne pas « jouer collectif », à propos du débat sur la laïcité, mais en fait dans la « guerre de succession » (titre de Roger-Gérard Schwarzenberg pour la première élection présidentielle de la Cinquième suivant de Gaulle, celle de 1969). Sarkozy ne probablement pas surprendre : il va se cramponner à son cap et à sa manière, mais c’est son fils qui est habile, Jean. L’entendant au moment des municipales de 2008, ma femme et moi l’avions trouvé bon. Il a ce soir l’excellente posture de soutenir Devedjian à la présidence du conseil général des Hauts-de-Seine que son père voulait pour lui dès cette fois-ci. Berlusconi devant la justice, Chirac toujours pas… peut-être à la mi-Septembre si la question de constitutionnalité n’aboutit pas. Nous sommes un peuple qui a condamné à mort le roi et un maréchal, et aujourd’hui nous tremblons de faire passer en correctionnelle un ancien président de la République.
[1] - 2ème Rois V 1 à 15 ; psaumes XLII & XLIII ; évangile selon saint Luc IV 24 à 30dimanche 27 mars 2011
Inquiétude & Certitudes - dimanche 27 mars 2011
[1] - Exode XVII 3 à 7 ; psaume XCV ; Paul aux Romains V 1 à 8
samedi 26 mars 2011
Inquiétude & Certitudes - samedi 26 mars 2011
Et prier…[1] réflexe du Christ qui s’impatiente, surentouré, pressé : les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter. Les pharisiens et les scribes récriminaient contre… Ce n’est pas, je crois, à lire en termes de péché ou de bonnes actions, mais d’un clivage social selon une société théocratique. Nous reproduisons le même modèle, les échelles de valeur dominantes discriminant tout : pour notre époque, l’argent permettant le paraître et la satisfaction de toute volonté de puissance. Dans mon enfance, le clivage existait, mais non dit : la beauté et l’intelligence, l’un ou l’autre ou les deux, cela se voyait aussi dans ce qui était modélisé, l’héroisme des temps de guerre, des beautés de cinéma, mais entre enfants, les clivages n’en étaient pas, il n’y avait que des personnes, c’est entre adultes que l’on s’agace, entre enfants, il y a les attirances, pas les détestations. Jésus vit les deux : attirance et détestation, esprit d’enfance, esprit racorni de l’adulte se jugeant en droit. Il se contient et donne une leçon, très narrative, le don de conteur de celui qui voit et qui écoute. Voit et écoute l’humanité. Paradoxalement, le personnage de réflexion est le cadet, « le fils prodigue » : donne-moi la part d’héritage qui me revient… il réfléchit… Il est sordide, mais il est aimé et regretté. Car il sait rentrer aussi en lui-même. Je ne mérite plus d’être appelé ton fils. Il a des références : j’ai péché contre le ciel et contre toi. Il est très construit et sa conduite est entière, il part en prodigue, il revient avec autant de force et de détermination qu’il est parti. Le père n’est qu’amour et bonté. Plus que l’Ancien Testament, le Nouveau, les évangiles attestent sans cesse la pitié de Dieu, la pitié du Christ : comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de pitié. Il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. L’aîné, homme de devoir, de rectitude, scribe et pharisien chacun est visé par ce portrait esquissé, n’a pas de cœur, il n’aime ni son frère, évidemment, ni son père. Un père qui le supplie et qui lui dit : toi, mon enfant alors qu’au revenant, il ne répond que par l’accueil, les égards, les baisers, pas de texte. Conclusion de l’Ancien Testament : tu ne t’obstines pas dans ta colère, mais tu prends plaisir à faire grâce. De nouveau, tu nous montres ta tendresse, tu triomphes de nos pécéhs, tu jettes toutes nos fautes au fond de la mer ! Indication déjà de la rédemption, cette œuvre sur nous-mêmes, de triompher de notre faiblesse native et de la tentation, des fautes et péchés, c’est Dieu qui s’en charge. Il est tout simplement efficace : il n’est pas pour toujours en procès, ne maintient pas sans fin ses reproches, il n’agit pas envers nous selon nos fautes, ne nous rend pas selon nos offenses.
matin
Les insurgés ou les rebelles libyens – on ne sait comment écrire, car les forces de Kadhafi sont dites loyalistes semblent remporter leurs premiers succès militaires en reprenant deux villes qui peuvent commander les routes vers Benghazi ; mais le front politique ou diplomatique – qui est double, relations interalliées et relations avec le personnage dont on veut se débarrasser – est trouble. Cessez-le-feu, porte de sortie, dialogues, tout cela signifie que Kadhafi resterait en place. Ce dernier a un sens de la propagande que multiplie son cynisme : les boucliers humains évidemment, entassés dans sa caserne, ppur opérer le chantage aux victimes civils dont la protection est l’objet littéral de la résolution 1973.
BHL… sans doute à l’origine de notre engagement pour les rebelles libyens de Benghazi, mais avec comme point d’appui dans la psyché de Sarkozy la nécessité pour ce dernier d’effacer les images de l’automne de 2007. Je connais un peu l’homme à ses origines, nos repas à l’automne de 1976 puis un an ou deux plus tard, la rencontre fortuite à l’Astir-Vouliagmeni. Le personne, très affecté et construit, dont je crois n’avoir jamais rien lu puisque je l’avais entendu m’expliquer son projet (le livre s’appelait encore La philosophie dans tous ses états, et le titre qui fit la vente et la date n’était pas encore trouvé) et que je l’ai écouté en conférence, puis vu-entendu à la télévision ( le FPÖ de Haider, et l’Autriche chroniquement taxée de nazisme). L’ensemble fait toc, mais je reconnais que souvent il met ses introductions au service de causes belles, parce que directement humaines, idéologique seulement au énième degré : c’est donc bien.
Reste cette émergence – signe de plus de nos décadences et indigences – d’une profession ou d’un rôle : ceux d’intellectuel, label déposé. Une grosse dizaine qu’on voti et qu’on lit partout, nostalgiques de Sartre, Malraux, voire Bernanos, Montherlant. Liste faisant sentir la différence, décisive en matière d’autorité morale : il manque aux intellectuels d’aujourd’hui tout simplement le talent d’écrivain ou d’orateur, celui du romancier qui n’entre en politique qu’occasionnellement mais souverainement parce qu’il n’en vit pas, qui ne prêche pas l’intelligence et qui est seulement intelligent. – Alors… les déjeuners d’intellectuels à l’Elysée. Et ces actualisations, d’une part, des Edgar Morin ou des Bourdieu, voire Paul Ricoeur ont des disciples, des étudiants, mais pas de public chez les politiques, et d’autre part, s’il y avait de génération en génération ce rôle (bouffon ? au grand sens du terme, qui n’est pas un faiseur de rire ou de dérision, mais un faiseur de réflexion, de retour à la réflexion) d’intellectuel, la caricature était celle de l’intellectuel (forcément) de gauche. Aujourd’hui, ces intellectuels si tolérants envers le pouvoir en place sont de droite, mais ce n’est pas péjoratif, comme l’était la qualification de gauche, il y a quarante-cinquante ans.
[1] - Michée VII 14 à 20 ; psaume CIII ; évangile selon saint Luc XV 1 à 32
vendredi 25 mars 2011
Inquiétude & Certitudes - vendredi 25 mars 2011
Vendredi 25 Mars 2011
Prier [1] l’Annonciation, le personnage central paraît Marie, le thème semble celui d’une disponibilité totale ménagée ou préparée comment ? effet d’une profonde liberté, alors que ce qui va suivre a été prophétisé depuis des siècles. Le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici que la jeune femme est enceinte, elle enfantera un fils, et on l’appellera Emmanuel, c’est-à-dire, Dieu avec nous. Raccourci du problème, du débat (surtout intellectuel, car la vie ne le pose ni en fait ni en anticipation-angoisse-intuition) : problème de la liberté et de la grâce, de la prédétermination (un texte de saint Bernard auquel fait souvent allusion Denis M. pour le critiquer : le suspense, et si Marie n’acceptait pas, n’avait pas accepté ?). Dans le livre, est écrit pour moi ce que tu veux que je fasse. L’auteur de l’épître aux Hébreux ouvre une piste, la question du corps (commentaire de Tertullien, la chair du Christ, thème d’intuition mais finalement ni d’approfondissement ni d’écrit de mon cher JL qui en avait pourtant fait le thème-titre d’une retraite de quelques jours). Jésus, à la suite de sa mère, donne son corps, plus précisément que sa vie. Paraphrase du psaume ? non, addition paulinienne : tu m’as fait un corps… nous sommes sanctifiés, grâce à l’offrande que Jésus Christ a faite de son corps, une fois pour toutes. Le texte-même de Luc, pris sans doute directement de la bouche de Marie. Ce n’est pas l’ange (dont elle dit le nom) qui l’effraie mais cette salutation…. Ce que pouvait signifier cette salutation, qui est suprême, surtout si elle sait la recevoir d’un ange ! Interrogation de Marie, réconfort par l’ange qui récite alors Isaïe. Le concret du dialogue : comment cela va-t-il se faire ? … Car rien n’est impossible à Dieu. La leçon n’est pas de foi, mais de nature. La nature de Marie est physiologiquement celle d’une jeune vierge, et spirituellement d’une servante du Seigneur : que tout se passe pour moi selon ta parole. Le Christ reprendra, pour presque chacun de ses miracles, cette formule, la parole de Dieu devenue foi et confiance de l’homme. On ne démêle plus le souhait humain du dessein divin. Pas d’épisode évangélique davantage trinitaire : le Seigneur est avec toi… tu vas concevoir et enfanter un fils … l’Esprit saint viendra sur toi… et une Trinité se manifestant à la créature humaine la plus achevée, Marie (une femme, une vierge qui cependant enfantera, où est le machisme ? puisque ce n’est pas l’homme qui est le héros et qu’il n’a pas part à la conception). A lire, le texte, on ressent que chaque personne de la Trinité, que Dieu donc, se donne, se consacre complètement à cette jeune fille, mystérieuse, car une telle prédilection, de telles dispositions semblent naturelles, natives, sans cause qu’une extraordinaire anticipation, et cependant le consentement est requis. L’Ange parle au mode futur, mais la conclusion de Marie change rétrospectivement tout et pourrait opposer le conditionnel : je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole. On dirait dans l’affreux langage de maintenant, qu’elle donne le feu vert.
matin
Les débats qui nous gaspillent.
Les quota féminins ou l’égalité homme-femme, alors qu’il y a différence à tous égards, et qu’il s’agit pour les femmes mésestimées dans leurs exigences de mère ou dans la rétribution de leur travail, d’être simplement protégées. Quant à l’accès aux responsabilités, je ne vois pas qu’elles soient d’un apport différent de celui des hommes : ce que je regrette, les femms jusqu’à présent ne changent pas la politique quand elles en font.
Les peurs et fantasmes que porte le Front national, ce qui – quoiqu’à l’extrême – le distingue de l’ancien Parti communiste caractérisé par la puissance d’analyse et par l’espérance du « grand soir. Un parti aussi qui savait former ceux qu’ils faisaient élire. Fiasco des gestions municipales par le Front national, réussite communiste peu contestée.
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début d’après-midi
En relations internationales quand les compte-rendus et commentaires font état d’évolutions complexes et de discussions acharnées, c’est signe que la réalité est refusée, qu’on la camoufle. Pour la question de Libye, c’est tout simple. Organigramme : les Etats-Unis veulent comme toujours le commandement avec deux arguments, l’un datant de Suez, nous pouvons tout empêcher, l’autre auquel l’Europe a tous les moyens et a eu tout le temps depuis cinquante ans de répliquer, ce qu’elle n’a pas fait, la technologie de pointe. Donc, l’opération jusques-là tripartite pour tirer parti de cette résolution 1973 du Conseil de sécurité : protection des civils libyens, passe sous commandement OTAN. Si Sarkozy et son compère Cameron parviennent à sauver l’apparence d’un directoire politique indépendant auquel asasocier les quelques Arabes qui viennent avec nous, c ela ne change rien à cette réalité. Les Etats-Unis moins que jamais veulent s’enliser et s’ils pouvaient se retirer après quelques jours, ils le feraient déjà, mais au moins commander, en l’espèce : contrôler et limiter.
Sur le terrain – depuis le ciel… c’est tout à fait clair en cinq jours de frappe, tableau de chasse ridicule : une batterie anti-aérienne et un avion, tandis que les rebelles, les insurgés, on n’ose dire les démocrates, n’avancent pas d’un centimètre. Le temps travaille donc pour Kadhafi, nous avons perdu, nous avons joué trop tard. Personne ne commente ou remarque que le passage de main à l’OTAN, malgré nos réserves à la française, tient à la pression turque. Erdogan se venge des camouflets que lui a infligés Sarkozy : le refus de l’adhésion turque, les deux-trois heures à peine de visite à Ankara il y a un mois. Il y a quatre-cinq jours, il s’agit de quelques jours, maintenant de trois mois. Dixit notre chef d’état-major des armées.
Front français, Claude Guéant, une phrase par jour. Pourquoi ne se tait-il pas ? Son travail est de faire fonctionner l’administration du territoire et les outils sécuritaires, pas de coller des affiches.
nuit
Je classe des Monde sur dix-huit mois. Le sur-place sur tous les sujets de l’an dernier : guerres économiques et guerres des monnaies, alors même qu’au ras de la terre, travailleurs, chômeurs et consommateurs n’anticipent que l’approfondissement de la crise et une durée imprévisible. Je tombe sur d’autres documents ou articles. Un papier de Vespirini pensant, à propos de la crise grecque de l’an dernier, que la sortie de l’Allemagne de la zone euro, serait la meilleure solution : il est du conseil d’analyse économique à Matignon ! Il y a belle lurette que les journaux – en tout cas le mien : Le Monde – ne titrent plus sur les faits, mais sur les intentions, les volontés, les programmes.
[1] - Isaïe VII 10.14 à VIII 10 ; psaume XL ; lettre aux Hébreux X 4 à 10 ; évangile selon saint Luc I 26 à 38
jeudi 24 mars 2011
mercredi 23 mars 2011
Inquiétude & Certitudes - jeudi 24 mars 2011
Jeudi 24 Mars 2011
Prier…[1] l’enseignement du Christ par paraboles, son genre majeur, car le « discours sur la montagne » rappelle le Décalogue. Le genre parabole ne me paraît pas avoir sa réplique dans l’Ancien Testament, ni dans les épîtres apostoliques ? Jésus s’y plaît, la pédagogie des contes moraux (pas ceux de Rohmer, chefs d’œuvre classiques, ni les immoraux de Borowicz, brûlants mais somptueux). Le Christ conteur, le talent évident : portraits, celui du riche est visuel, celui du pauvre est de comportement, Lazare (je crois que le nom a une importance décisive, et pour nous il fait évidemment écho depuis la résurrection du frère de Marthe et de Marie, un prénom donc affectionné par Jésus). Accélération du récit : les deux meurent. La suite est du point de vue du riche, elle n’est que dialogue, alors que du vivant des deux protagonistes, il n’y en avait pas. Leçon habituelle sur la réciprocité des comportements et le fruit à en recueillir, en positif et en négatif. Avec une conclusion inattendue. Genre aussi de Jésus avec cette obsession, pas du tout angoissée mais donnant toute la tonalité au ministère du public du Christ qui est de parole certes, mais de parcours surtout, une montée vers Jérusalem : quelqu’un pourra bien ressusciter d’entre les morts, ils ne seront pas convaincus. Nous sommes une religion d’annonce, aussi bien en pratique « missionnaire » qu’en reçu de la révélation laquelle n’est pas un tableau, un état des lieux, une somme d’indications selon nos curiosités ou interrogations ou un dévoilement d’une réalité jusques là obscure : c’est une promesse, c’est une action, c’est un sauvetage, un rachat. Les trois ans pendant lesquels Jésus nourrit la haine de ceux qui le mettront à mort, ce qu’il sait par avance mais il en rajoute, sont une annonce permanente de la Passion, de la mort et de la Résurrection. Le christianisme n’est que Pâque, que passage. La parabole donnée ce matin indique le contraire : un grand abîme a été mis entre vous et nous, pour que ceux qui voudraient aller vers vous ne le puisssent pas, et que, de là-bas non plus, on ne vienne pas vers nous. Le relationnel au possible (la Trinité…) et la séparation absolue. Mon cher JL faisait souvent remarquer : la Bible dit tout et son contraire. En cela, d’inspiration divine (notre salut), elle est bien de main humaine, et surtout elle est pour le cœur humain, l’oreille humaine : nous sommes à nous-mêmes notre contraire, notre empêchement, notre poids mais tout autant notre propension à la lumière et à l’épanouissement. – Comme toujours, le mouvement de la prière, de la méditation, précédant chronologiquement le texte que je prends en tous sens, m’y introduit, m’y emmène : tout juste. Le cœur de l’homme est compliqué et malade ! Qui peut le connaître ? moi, le Seigneur, qui pénètre les cœurs et qui scrute les reins, afin de rendre à chacun selon ses actes, selon les fruits qu’il porte, mais heureusement selon la miséricorde. Le Seigneur connaît le chemin des justes, mais le chemin des méchants se perdra. Etre connu de Dieu, c’est notre salut.
matin
Les deux jeux méconnus : celui de la Russie, celui d’Israël. Ce qui fait songer à deux autres d’importance mais sans lien dialectique comme ceux des deux premiers : l’Inde et l’Allemagne. développer
De Gaulle, pour décider, n’était pas particulièrement informé, mais il était, par lui-même, organisation du mental et organisation de son temps et de l’agenda, réfléchi. Ce que n’est pas Sarkozy, surinformé en solutions, beaucoup moins en diagnostic et attentif aux conséquences d’opinion, presque uniquement, et d’image personnelle. De Gaulle, parce qu’il était indépendant de l’opinion (opinion du moment : j’étais minoritaire, j’en conviens, mais je savais que je ne le serai pas toujours, le Général à Malraux, Les chênes qu’on abat…)
Je n’ai pas le regard de Sarkozy pour regarder, analyser et synthétiser les événements. En réunion, ces jours-ci à la piscine pour pallier mes bientôt soixante-huit ans, en dialogue, la psychologie, les autres me passionnent en tant que tels. J’observe et souvent avec empathie, je reconstitue ou imagine l’autre, pour éventuellement l’accompagner. Je n’ai pas un regard utilitaire – si j’ai eu le regard prédateur pendant mes quatre décennies plus ou moins donjuanesques – et je ne cherche pas le profit à tirer de ce que j’analyse. Sarkozy ne fait pas attention à l’interlocuteur ni aux faits, il y voit seulement les avantges personnels qu’il peut en tirer : l’arrivisme, la domination. Sinon, il est cassé en deux (comme Hitler faisant le baise-bain aux femmes, ou parlant à un enfant – photos célèbres) : ainsi, devant le président chinois, il est vrai imité par Barak Obama. – Lui est président de la République, selon un parcours minutieux gouverné et servi par ce regard utilitaire et égocentré (cf. Catherine Nay pour la biographie, de plus en plus intéressante puisqu’avouée par le portraituré et antérieure à l’élection), et moi je ne le suis pas : non seulement, je n’ai pas su faire carrière mais je n’ai même pas su protéger le peu que j’en faisais. En revanche, quel bonheur d’avoir vu et de comprendre. De voir et d’avoir compris, événements, gens. En sorte de circonscrire ce que je ne comprends pas, ne sais pas ou ignore, et donc de continuer d’exercer constamment une curiosité presque tous azimuts. Les morts-vivants ne sont pas des sujets de fiction, ils sont beaucoup de nos politiques. Nicolas Sarkozy frappe par la tristesse de son regard, surtout quand – au pupitre importé d’Amérique – il se met en scène et ne comprend plus qu’il perd ainsi le peu d’attention que lui accordaient encore public et partenaires homologues.
fin de matinée
Nous « calons » pour le commandement OTAN. Il n’y a pas que la France qui y perde, mais l’Europe, et du fait qu’il n’y a pas d’entente franco-allemande. Le « style » Sarkozy ne peut qu’indisposer l’Allemagne complexée devant toute prétention française et sachant faire les comptes, cartes en mains, ce qui la décomplexe : jeu de toujours depuis 1949. Retrait de la marine de guerre allemande en Méditerranée là où elle est utile, appoints aériens en relais sur le théâtre afghan de ce que les Américains déplacent très provisoirement vers la Libye. Merkel a parfaitement compris qu’Obama se f… de la Libye, a passé l’Irak aux profits et pertes et, cf. son livre programme avant son élection, est entièrement dans la dialectique du Pentagone qui n’a de souci que l’Afghanistan. Merkel plaît à Obama, tandis que l’ambassade américaine à Paris rien que par la lecture hebdomadaire du Canard entretient le président dans les sentiments que lui porte Sarkozy. Chef d’œuvre…
Qui dit OTAN dit commandement américain, et le commandement américain a fait la preuve de son impéritie malgré – ou à cause de – ses énormes budgétaires, technologiques et autres en ressources humaines, en analystes, en services de renseignements : Vietmam, Afghanistan, Irak.
[1] - Jérémie XVII 5 à 10 ; psaume I ; évangile selon saint Luc XVI 19 à 31