Vendredi 13 Novembre 2009
Prier donc… ce jour-là, celui qui sera sur sa terrasse et qui aura ses affaires dans sa maison, qu’il ne descende pas pour les emporter… [1] chaque génération et chaque culture, chacun de nous, nous avons tous notre forme de débrouille (pessimiste) pour mener ou subir la vie, sans distinguer si celle-ci est un don des circonstances, une œuvre de nos talents, la conséquence de nos erreurs, une biologie ou une existence d’abord et finalement spirituelle. Parousie, fins dernières, châtiments, avertissements, apparitions… quand soudain les faits sont là, nous sommes toujours pris au dépourvu même quand nos appréhensions nous faisaient anticiper notre terreur. Je crois que quelques-uns en vivent, j’en suis incapable. Que veut dire l’Ecriture ? le Christ ? qu’est-ce que le jour où le Fils de l’homme se révèlera ? précisément, son incarnation, sa mort, sa résurrection sont sa révélation. Les disciples interrogent ni sur l’époque ni sur leur propre salut, mais : Où donc, Seigneur ? La Sagesse, le livre de l’Ancien Testament, tient la révélation pour une évidence ; elle a pour disciples, apparemment, les philosophes, les rationalistes, elle offre son Dieu à Voltaire : ces hommes ne méritent qu’un blâme léger, car ils ne s’égarent peut-être qu’en cherchant Dieu avec le désir de le trouver : ils poursuivent leur recherche en étant plongés au milieu de ses œuvres, et ils se laissent prendre aux apparences, car ce qui s’offre à leurs yeux est si beau ! … S’ils ont poussé la science à un degré tel qu’ils sont capables d’avoir une idée sur le cours éternel des choses, comment n’ont-ils pas découvert plus vite Celui qui en est le maître ? Soit, réponse de Gagarine : il n’a pas vu Dieu dans l’espace, à vrai dire tellement collé encore à notre planète physiquement et mentalement. La laideur du monde, ce sont les hommes, et notamment la gestion qu’ils font de leur société. Tout spirituel, le psalmiste donne la réponse : pas de parole dans ce récit, pas de voix qui s’entende ; mais sur toute la terre en paraît le message et la nouvelle, aux limites du monde. Horreur ou beauté sont indifférentes, le centre est Dieu que j’appelle. Si c’était en vain, serait-ce défaut de Lui ou de moi ?
matin
Le Président de la République a dit … l’emprunt et son chiffre, fourchette large du simple au double, mais ce qui compte, c’est que c’est lui qui tranche. La burka, idem… sius cet énergie se cache une profonde hésitation et une grande lenteur, un remaniement miunistériel avec ou sans changement de Premier ministre, est annoncé pour … Mars (2010). Les changements dans la fiscalité locale, pas pour 2010. Les crédits et autres pour l’Outre-Mer, les promesses maintenant, les crédits pas en 2010.
Notre effort pour être présent dans les crises du Proche-Orient : nous ne suivons plus la question israëlo-palestinienne, trop engagés pour Israël et manifestement pas dans la ligne, au moins réflexive, des nouveaux Etats-Unis. Le Liban, par la Syrie : stratégie de Robert Bourgi, pourquoi pas. Mais décidément ce sont les héréditaires et les dictateurs que la France sarkozyenne affectionne. Kouchner partant ? il ne cesse de se démarquer, critique Karzai, critique Ben Ali…
La tournée d’Obama en Extrême-Orient voile l’indécision profonde sur l’Afghanistan. A vrai dire, la seule voie est de s’en retirer selon quelles modalités, quarante mille hommes de plus ne changeront rien. Je note que les communiqués de la Maison-Blanche sur la réflexion présidentielle ne mentionne comme critère de cette délibération que l’intérêt américain. Aucune considération pour l’OTAN, les alliés, les intérêts des pays environnants que nous avons mobilisés contre le « terrorisme ». – Au Japon, la partie sera difficile, le nouveau gouvernement ne veut plus des Américains – première étape, et la seconde n’est pas encore dite, mais elle est logique (si j’étais Japonais, ce serait d’instinct la mienne), en finir avec le conflit intra-coréen et la menace de Pyon-Yang. La manière forte ou l’interposition pour conduire les deux sœurs ennemies à la conciliation. En Chine, ce sera du baratin. L’événement majeur dans les relations internationales est que la Chine est devenue une puissance économique et financière mondiale, dont les stratégies – pas très étudiées mais presque toutes hégémoniques, cf. les matières premières – peuvent changer presque toutes les donnes de la vie internationale. Attitude à avoir envers elle comme l’Occident – alors appellation justifiée – sut le faire vis-à-vis de l’Union soviétique : se faire respecter avec des jusqu’ici et pas plus loin. Il est vrai que la chine n’est pas apparemment « impérialiste » ni expansionniste. On hinterland avec les esclaves au travail et interdits de fécondité est le cas de figure d’une dictature mondiale. Je suis d’avis d’aider – quand ils sont hors du territoire chinois – les Tibétains et les minorités ethniques. Je ne sais pas si l’Union européenne a avantage à pousser Pékin vers l’euro. ni si nous devons faire front commun avec les Etats-Unis ou au contraire jouer un jeu propre mais à définir. Réfléchir et observer, mais nos positions actuelles sont floues et ne sont pas en Union européenne, chacun est pour soi vis-à-vis de Pékin (vendre, en fait donner nos secrets et accentuer nos dépendances commerciales) et celles des Etats-Unis sont fragiles. A écrire tout cela, il crève les yeux qu’il faut un dialogue intime et approfondi, discret entre l’Union européenne et les tats-Unis, malheureusement l’Union n’existe pas en tant que telle et n’en prend plus le chemin depuis des décennies : elle stagne en autogestion, elle s’est fragilisée par les dogmes libéraux et l’abandon des secteurs publics et d’une certaine affirmation d’elle-même tant vis-à-vis de ses partenaires que de ses citoyens, en n’étant pas protectionniste. Elle n’est pas non plus une puissance innovante pour l’ordre mondial.
Cela bouge en Russie, trop d’assassinats politiques (les médias) et Medvedev finira par exister, il affirme déjà sa différence. Il est probable que les Russes se diviseront à son sujet : nostalgie communiste et nationaliste vers Poutine, le masochisme de la dictature et soi-disant de l’ordre tandis que Medevedev incarnera, malgré d’évidentes timidités (ou habiletés), le changement. Sera-t-il supprimé comme aux temps du stalinisme ?
[1] - Sagesse XIII 1 à 9 ; psaume XVIII ; évangile selon saint Luc XVII 26 à 37
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