L’écotidienne :
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L’actu éco à la mi-journée
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La saison
2016 des Nobel se poursuit lundi avec le prix en sciences économiques
qui pourrait récompenser des spécialistes de la croissance, comme
l’économiste en chef de la Banque mondiale, Paul Romer, ou du marché du
travail. # L’immigration bénéfique ? Oui. Des chercheurs ont
trouvé peu de preuves que l’immigration aux Etats-Unis affecte de
manière significative les niveaux d’emploi des travailleurs
autochtones. Ils ont montré qu’elle est bénéfique à la croissance et
aux recettes fiscales.
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Par Edouard
Pflimlin
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Le prix Nobel d’économie attribué
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alt="Le prix Nobel d’économie
2015, Angus Deaton (g), reçoit le prix
du roi de Suède Carl Gustaf, le 10
décembre 2015."
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Le prix Nobel d’économie
2015, Angus Deaton (g), reçoit le prix du roi de Suède Carl Gustaf,
le 10 décembre 2015. ©
TT News Agency / Reuters / REUTERS
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La saison 2016 des Nobel se
poursuit lundi avec le prix en sciences économiques qui pourrait
récompenser des spécialistes de la croissance, comme l’économiste en chef
de la Banque mondiale, Paul Romer, ou du marché du travail. Dernier-né
des Nobel, le prix de la Banque de Suède en sciences économiques en
mémoire d’Alfred Nobel a été créé en 1968 et décerné pour la
première fois l’année suivante. Il doit être annoncé lundi à
11 h 45. Le comité a pris l’habitude de récompenser le plus
souvent des duos ou trios d’économistes, mais en 2015 un seul
chercheur, l’Américano-Britannique Angus Deaton, avait été distingué, « pour son analyse de la consommation,
de la pauvreté et du bien-être ». Parmi ses potentiels
successeurs figure l’Américain Paul Romer, 60 ans, qui a été rendu célèbre
par ses travaux sur la croissance endogène. Le nouvel économiste en chef
de la Banque mondiale et favori selon le quotidien suédois Dagens Nyheter, avait d’ailleurs
été présenté par son université comme lauréat du prix lors d’une
invitation à une conférence de presse prévue ce lundi. Invitation qui,
depuis, a été retirée. Ses compatriotes William Baumol, 94 ans,
spécialiste du marché du travail, et Jagdish Bhagwati, auteur de
recherches sur la théorie des échanges qui font référence, figurent
également parmi les noms cités pour le Nobel. Né en Inde en 1934, ce
dernier a joué « un rôle
capital, quoique subtil, pour empêcher le protectionnisme d’acquérir ses
lettres de noblesse » selon l’un de ses anciens élèves,
Paul Krugman, primé en 2008.
Sur les 76 lauréats du prix,
55 ont la nationalité américaine. Si, cette année, le comité Nobel
décidait de distinguer un chercheur d’une autre nationalité, son choix
pourrait se porter sur le Français Olivier Blanchard, 67 ans,
spécialiste du marché du travail qui a quitté en 2015 son poste
d’économiste en chef du Fonds monétaire international, ou le Suédois Lars
E.O. Svensson, 68 ans, pour ses travaux sur la politique monétaire.
D’autres sommités américaines sont également citées comme Douglas
Diamond, né en 1953, et Philip Dybvig, 61 ans, pour leur travail sur
les paniques financières, ou Robert Townsend, né en 1948, pour son
analyse du rôle des systèmes financiers dans les économies en
développement. Enfin, Michael Woodford, spécialiste du monétarisme, et
Robert Barro, 72 ans, qui a travaillé sur les déterminants de la
croissance, sont aussi considérés comme des candidats sérieux.
Quant aux femmes, elles sont les grandes absentes du palmarès du prix.
Seule une, Elinor Ostrom, a été récompensée, en 2009. La
Franco-Américaine Esther Duflo, 43 ans, serait une lauréate idéale, selon
l’économiste suédois Micael Dahlén, interrogé par le quotidien Svenska Dagbladet. Le Nobel – un
diplôme, une médaille d’or et un chèque de 8 millions de couronnes
(828 000 euros) – sera remis le 10 décembre à Stockholm.
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Les lauréats du prix Nobel
d’économie des dix dernières années :
2015 : Angus Deaton
(Grande-Bretagne - Etats-Unis), « pour
son analyse de la consommation, de la pauvreté et du bien-être ».
2014 : Jean Tirole (France), pour son « analyse de la puissance de marché et de la
régulation ».
2013 : Eugene Fama, Lars Peter Hansen et Robert Shiller
(Etats-Unis), pour leurs travaux sur les marchés financiers.
2012 : Lloyd Shapley et Alvin Roth (Etats-Unis), pour leurs
travaux sur la meilleure manière d’accorder offre et demande sur un
marché, avec des applications dans le don d’organes et l’éducation.
2011 : Thomas Sargent et Christopher Sims (Etats-Unis), pour des
travaux permettant de comprendre comment des événements imprévus ou des
politiques programmées influencent les indicateurs macroéconomiques.
2010 : Peter Diamond et Dale Mortensen (Etats-Unis), Christopher
Pissarides (Chypre - Grande-Bretagne), un trio qui a amélioré l’analyse
des marchés, où l’offre et la demande peinent à se rencontrer,
principalement sur le marché du travail.
2009 : Elinor Ostrom et Oliver Williamson (Etats-Unis), pour leurs
travaux séparés montrant que l’entreprise et les associations d’usagers
sont parfois plus efficaces que le marché.
2008 : Paul Krugman (Etats-Unis), pour ses travaux sur le commerce
international.
2007 : Leonid Hurwicz, Eric Maskin et Roger Myerson (Etats-Unis),
pour leurs travaux fondés sur les mécanismes d’échanges destinés à améliorer
le fonctionnement des marchés.
2006 : Edmund Phelps (Etats-Unis), pour avoir démontré que la
priorité donnée à une politique anti-inflationniste avait des effets
bénéfiques à long terme sur la croissance.
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STX Saint-Nazaire :
l’Etat français pourrait devenir actionnaire majoritaire. L’Etat français pourrait
devenir actionnaire majoritaire du chantier naval de Saint-Nazaire, que
le groupe sud-coréen STX Offshore & Shipbuilding, menacé de
liquidation, souhaite vendre, annonce Libération
lundi. « Dans
l’hypothèse d’une vente groupée, on risque de voir débarquer des Chinois
aux poches profondes qui peuvent viser un transfert de techno. Ce n’est
pas une option pour le gouvernement français », explique
à Libé une source
proche du dossier à Bercy. Le chantier naval de Saint-Nazaire
(Loire-Atlantique), qui emploie 2 600 personnes, affiche pour sa
part une forme insolente avec 14 paquebots de croisière à construire
pour ses deux principaux clients, l’italo-suisse MSC Croisières et l’américain
Royal Caribbean, mais sa vente doit contribuer à remettre à flot la
filiale du conglomérat STX, qui va de la construction navale au bâtiment.
Modeste croissance
française.
La croissance de l’économie française devrait bien atteindre 0,3 %
au troisième trimestre, confirme la Banque de France dans sa
troisième et dernière estimation, fondée sur son enquête mensuelle de
conjoncture de septembre publiée lundi. Cette prévision dépasse celle de
l’Insee, qui table sur une progression de 0,2 % du produit intérieur
brut (PIB) pour la période. La première estimation de la croissance du
troisième trimestre sera publiée le 28 octobre.
L’économie britannique perd
de sa vigueur. L’élan de l’économie britannique semble perdre de sa vigueur,
selon deux enquêtes publiées lundi montrant à la fois un ralentissement
marqué du secteur des services du pays et des conseils d’administration
pris par le doute après la décision des électeurs de quitter l’Union
européenne. Même si l’activité a mieux résisté que prévu depuis le
référendum du 23 juin en faveur du « Brexit »
– et ce, essentiellement grâce à la bonne tenue de la consommation
des ménages – les deux enquêtes ne manqueront pas de susciter des
inquiétudes concernant les perspectives à long terme du pays.
Facebook paie un peu plus
d’impôts au Royaume-Uni. Facebook a payé 4,17 millions de livres
(4,63 millions d’euros) d’impôts sur les sociétés pour l’année 2015
au Royaume-Uni, a annoncé l’entreprise dimanche après avoir été
sévèrement critiquée pour n’avoir payé que 4 327 livres
d’impôts en 2014 dans le pays. Ces impôts ne représentent encore que
moins de 2 % des 211 millions de livres de rentrées financières
que la compagnie américaine a déclarées avoir eu au Royaume-Uni pour
l’année 2015, selon leurs documents comptables publiés sur le site
Internet du Registre des sociétés britannique (Companies House).
Le cours du yuan à son plus
bas niveau depuis six ans. La banque centrale chinoise (PBOC) a abaissé le
cours de référence du yuan à un niveau plus vu depuis septembre 2010
face à un dollar revigoré et sur fond de fuites de capitaux qui
maintiennent la pression sur la monnaie chinoise. La PBOC a fixé à
6,7008 yuans pour un dollar le cours pivot autour duquel le
renminbi, autre nom du yuan, est autorisé à fluctuer face au billet vert,
dans une marge de plus ou moins 2 % de part et d’autre. C’est la
première fois depuis six ans que ce taux dépasse 6,70 yuans.
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Micro-Macro
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par Thibaut Soulcié
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22,2 milliards d’euros
C’est le montant de
l’excédent commercial de l’Allemagne en août, selon Destatis. Il a nettement
augmenté sur un mois. Alors que le pays est déjà critiqué pour ne pas
suffisamment réinvestir l’argent tiré de ses exportations, celles-ci
ont rebondi en août de 5,4 % à 102,3 milliards
d’euros, a détaillé dans un communiqué l’Office fédéral des
statistiques. Les importations ont, elles, augmenté avec moins de
dynamisme (+ 3 % à 80,1 milliards d’euros en
données corrigées). Berlin a de nouveau été mis sous pression la
semaine dernière à Washington pour avoir utilisé ses capitaux
disponibles afin d’aider à relancer la croissance économique et
davantage participer aux « efforts
collectifs ».
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Comment l’immigration aide l’économie
américaine
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Des activistes informent des
immigrants à San Ysidro, Californie, le 13 mai 2015. MIKE BLAKE / REUTERS
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Contrairement à la croyance
populaire, l’immigration a profité à l’économie américaine et a eu peu
d’effet sur l’écart salarial général et sur le marché de l’emploi, selon
un rapport publié par les Académies nationales des sciences, de
l’ingénierie et de la médecine, indique The Christian Science Monitor. Le
rapport actualise un document qui détaille les effets budgétaires de
40 millions d’immigrants sur l’économie et le marché du travail
américains, à un moment où la question est au cœur du débat politique. « L’immigration élargit l’économie tout
en laissant la population autochtone légèrement mieux en moyenne, écrivent
les auteurs du rapport, mais les
plus grands bénéficiaires de l’immigration sont les immigrants eux-mêmes
qui profitent des possibilités non disponibles pour eux dans leur pays
d’origine. » Si l’immigration peut réduire les salaires
des travailleurs peu qualifiés, les immigrants qualifiés jouent un rôle
très positif sur l’innovation et les salaires. En outre, les immigrants
de deuxième génération – les personnes nées aux Etats-Unis de parents nés
à l’étranger – contribuent à l’économie en tant que contribuables et
comme travailleurs. De plus, « les
perspectives de croissance économique à long terme aux Etats-Unis seraient
considérablement diminuées sans la contribution des immigrants hautement
qualifiés », écrivent les chercheurs. Mais alors que
l’immigration a bénéficié de la nation dans son ensemble, le rapport note
que certaines régions font face à des défis accrus. Au cours des
soixante-quinze prochaines années, les chercheurs prédisent que l’impact
économique de l’immigration sera généralement positif au niveau fédéral
et négatif au niveau de l’Etat et des niveaux locaux, en raison de la
pression sur les ressources et les programmes gouvernementaux. Pia
Orrenius, économiste principal à la Federal Reserve Bank de Dallas et
membre du comité qui a rédigé le rapport, a déclaré au Dallas Morning News que réduire
le financement des écoles ou d’autres programmes pour les immigrants
serait stupide, car avoir une main-d’œuvre instruite est nécessaire à la
croissance économique à long terme.
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« Le FMI doit intensifier son analyse et se faire
davantage entendre sur des questions cruciales pour la croissance et la
stabilité du système économique mondiale : les taux de change, les
déséquilibres des balances des comptes courants et les insuffisances
dans la demande globale. Cela rendra parfois le FMI impopulaire (…),
mais l’institution sera plus efficace sur le long terme »
C’est ce qu’a assuré dans une déclaration écrite
le secrétaire américain au Trésor, Jacob Lew. Les Etats-Unis attendent
notamment du FMI, dont ils sont les premiers actionnaires, qu’il incite
davantage les pays comme l’Allemagne à utiliser leurs excédents pour
stimuler la croissance mondiale.
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L'éco & moi
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Monde du travail. De la responsabilité
sociale au revenu de base universel. A quoi sert
l’entreprise ? La question sera débattue toute la semaine à
l’occasion du World Forum for a
Responsable Economy qui fête son dixième anniversaire en
France (Lille, Strasbourg, Grenoble, La Rochelle et Paris) du 10
au 14 octobre. Tandis que le Forum brasse habituellement les
bilans d’indicateurs et échange les bonnes pratiques expérimentées un
peu partout dans le monde en termes de responsabilité sociale et
environnementale des entreprises, la révolution numérique a élargi le
débat. Lorsque les robots et l’intelligence artificielle se substituent
au travail humain, il devient en effet de la responsabilité sociale des
entreprises de poser la question des mutations de l’emploi et du mode
de rémunération de ses « futurs anciens »
collaborateurs : vers un revenu de base universel ?
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Hôpitaux : les
ressources humaines focalisées sur la maîtrise des coûts. La maîtrise des coûts
constitue la première préoccupation en matière de ressources humaines
(RH) à l’hôpital, davantage que dans les entreprises du secteur privé et
au détriment du bien-être au travail, selon une étude dévoilée mercredi
par la Fédération hospitalière de France (FHF). Pour ce premier « baromètre FHF-Obéa des enjeux
RH », 274 chefs d’établissements, directeurs des
ressources humaines (DRH) et directeurs des affaires médicales ont été
interrogés en mai, soit environ « un
tiers » de la profession, selon le président de la FHF,
Frédéric Valletoux. A la question « quels
sont les sujets sur lesquels vous vous mobilisez en
priorité ? », la maîtrise de la masse salariale est
citée par 80 % des sondés, bien davantage que l’optimisation des
organisations de travail (48 %), l’absentéisme (39 %), la mise
en place des groupements hospitaliers de territoire (GHT) (35 %), et
le dialogue social (32 %). Interrogés sur ce qui les incite « le plus à faire évoluer »
leurs pratiques RH, les directeurs ont répondu à 92 % « les contraintes économiques et
budgétaires », loin devant, par exemple, les risques
liés à la perte de compétences (fuite des praticiens, par exemple) ou aux
conflits sociaux. A titre de comparaison, dans le secteur privé, les
contraintes économiques et budgétaires sont citées par 56 % des
répondants, selon un baromètre précédemment établi par Obéa avec
l’Association nationale des DRH.
Administration numérique. En octobre 2016, la
loi « Pour une République numérique » sera promulguée et la
France prendra la présidence pour un an du Partenariat pour le
gouvernement ouvert. Notre pays s’engage ainsi pleinement dans
l’administration numérique. Mais comment en exploiter toutes les
potentialités ? Au-delà des gains d’efficacité, le numérique nous
amène à repenser le rôle de l’action publique. Dans cette nouvelle Note
du CAE, Yann Algan, Maya Bacache et Anne Perrot étudient les conditions à
réunir pour que les technologies numériques conduisent effectivement à
plus d’efficacité, l’Etat ayant un rôle clé à jouer, différent de son
rôle traditionnel.
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Le coup de pouce des SCOP à l’égalité professionnelle
25 % des coopératives sont
dirigées par une femme, soit 7 points de plus que les entreprises
classiques en France.
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Economistes au bord de la crise de nerfs
Particulièrement actif en France, le petit
monde des économistes est perpétuellement déchiré entre son engagement
politique et ses ambitions scientifiques. Portrait de groupe d’une
profession en pleine mutation.
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