Chapitre 9
tournée européenne
en
écriture
Journal du Président
A
bord de l’Euro-Star spécial, aube du
samedi 26 …
Tout de même un petit déjeuner. J’aime cette campagne française,
plat et venteuse, elle ressemble à ces ciels dont je m’aperçois qu’ils ont
toujours en plein midi encore la couleur grise et douce, confidentielle des
très petits matins Elle fait le trajet avec moi. Je n’ai emmené aucun
ministre : dans notre nouvelle formation gouvernementale, chacun a
énormément à faire, mais j’ai demandé à Pascal Canfin de me rejoindre à
Maastricht. Jean-Louis Bianco et Laurent Fabius auront chacun la reviviscence
d’une partie brillante de ce qu’ils apportèrent à François Mitterrand :
son discours au Bundestag pour le stationnement des euromissiles, Bianco demain
dans le train de Prusse-Orientale, et le mal-être du Premier ministre quand
Jaruzelski est invité improviste sans que le Président l’ait consulté, Fabius à
Varsovie.
Avec Cameron, tout. La dissuasion nucléaire, l’Europe puissance
militaire, ce ne peut-être que nous deux parce que seuls nous pouvons
accueillir l’Allemagne actuelle, à la condition qu’il n’y ait plus de passé ni
un autre futur, rien que la construction ensemble. Concorde à reprendre, la
Cité vecteur de l’euro. Le « paquet » comme on dit à Bruxelles, et
aussi au sens de nos guerres coloniales : tout différent.
L’avouerai-je un jour ? Le cœur me bat. Décisions
sentimentales nécessaires alors que j’en ai toujours été incapable, même de
choisir entre la carte et le menu. Séduire une trentaine d’homologues dont
rares sont les plus âgés que moi, et qui presque tous ont davantage
d’expérience gouvernementale que mioi. A ceci près que si la carrière de
chacun, souvent très accompagnée familialement ou d’un chef de file à la forte
assise nationale, a connu parfois la surprise, aucun n’a vécu ce que je vis et
fais vivre à la France depuis huit jours. Normal, banal, j’ai l’atout de
surprendre maintenant, et je compte bien lancer les dés tous ces jours-ci,
encore davantage. Je ne peux m’arrêter et le tournant que je fais prendre à la
France, qu’attendaient manifestement les Français, exige le corollaire
européen. Il me semble, sans le connaître vraiment que David Cameron comprend
cette solidarité mécanique entre ces deux novations politiques. Il y a
également les nouveaux, chez les Baltes, en Italie. Ressources intimes que je
ne savais pas ? ou inspiration m’étant donnée par l’Histoire, par le
peuple, par Michelet et de Gaulle. Vais-je devenir croyant ? moi qui suis…
par jachère spirituelle.
26/…/201… à 07:15
Le président de la République française donne-t-il la priorité à
l’Angleterre ?
Londres – Le président a été
accueilli par le Premier ministre à Saint-Pancrace. Ils prennent maintenant le
break-fast 10 Downing street. Les deux premières dames sont, de leur côté,
aussitôt parties pour les Chequers.
26/…/201… à 10:12
M. Hollande a quitté Downing street pour Maastricht : Albion n’est
plus perfide
Londres – Rien n’a filtré de
l’entretien franco-britannique – petit-déjeuner de travail. M. Cameron a
seulement indiqué que des sujets et dossiers qui n’avaient plus été ouverts
avec précision et ambition depuis les conversations MacMillan-de Gaulle, ont
été examinés.
Le Premier ministre britannique
qui maintient son projet de referendum sur l’appartenance de son pays à l’Union
européenne, assure que dans le contexte totalement nouveau qu’a créé la
démarche du président français, la réponse du peuple anglais ne fait plus de
doute. Il y a quelque chose au menu, cuisine variée, service à la place, le
self c’est fini : le Premier ministre évoque ainsi « le chèque
britannique » devenu coutumier depuis le sommet de Fontainebleau en 1984,
mais ne répond pas à la question de savoir en échange de quoi il y renonce..
26/…/201… à 10:20
Décisif entretien franco-britannique sur l’Europe
Paris – L’Elysée confirme. Pas de
communiqué commun, encore moins de conférence de presse ensemble. MM. Cameron
et Hollande vont-ils adopter le ton nouveau donné par le président français aux
rencontres entre « grands de ce monde » et faudra-t-il attendre la
publication des documents diplomatiques des plus anciennes diplomaties du monde
pour savoir ce qu’il s’est dit.
On fait remarquer que c’est le
Premier ministre britannique qui a donné la mesure de l’événement. La
Grande-Bretagne aura beaucoup à apporter au prochain Conseil européen. Celui-ci
reste prévu pour se tenir le mardi 29. Mais, insolite rupture avec la tradition
de pause hebdomadaire outre-Manche : M. Cameron réunit en conseil son
cabinet cet après-midi. Question de confiance ?
Journal du Président
En
vol de Londres à Maastricht, samedi
26 …
Elle m’a accompagné pour cette première étape – le train de notre
gare du Nord à Saint-Pancrace de l’autre côté du Channel. Invité par Madame
Cameron, elle restera à Londres pour ne me rejoindre que le soir du lundi à
l’Elysée. A vue humaine, le dernier soir, là ensemble. Nous avons pu beaucoup
nous dire l’un à l’autre. Ce que nous vivons depuis le vendredi 18 :
Chaplin, son film et moi… est probablement la première semaine de sincérité et
d’une sorte de soulagement. Même lors de notre première rencontre, elle m’avait
paru moins belle que Ségolène, mais cette distance qu’elle sait avoir, ce
quant-à-soi lui donnaient une part de mystère rare, un peu démodé qui m’avaient
attiré. Très photo studio Harcourt en noir et blanc. Elle m’a dit avoir compris
deux choses, la première que dans ce virage ou ce tête-à-queue, elle n’en
décide pas, j’ai besoin d’être seul. Parce que je suis responsable de
l’ensemble de cette opération qu’elle qualifie de la dernière chance, c’est
sommaire pour du journalisme, c’est vrai pour notre pays. Et puis parce que
j’ai ou avais une vie double, sans elle. Elle a tapé juste. Je me suis
expliqué, dit le charme simple, reposant, d’une actrice ni nulle ni notoire, un
métier qui ne la comble pas. Point commun entre elle et celle-ci, je ne les
comble pas, elles ne se projettent pas même dans une vie, l’actuelle prolongée
et améliorée ou dans une tout autre, où elles seraient comblées. Je crois que
j’ai décidé. Monachisme à l’Elysée pour cette phase décisive de ma vie et pour
le pays, sans être bégueule. Associer certainement Ségolène à la suite, sans
singer cependant les Clinton. M’aurait-elle voulu, vraiment à ses côtés, si
elle avait gagné en 2007 ? je sentais que non et l’ait donc apparemment
quittée, sinon trahie. Nous sommes tellement opposés politiquement, elle juge
et apprécie les personnes, elle a le sens de al foule, si c’est le peuple. Oui,
elle est comblée quand elle a tout l’espace pour faire de la politique. Elle
est douée, je ne l’ai pas protégée ni aidée et je n’ai pas non plus recruté
pour elle. Je vais cependant lui demander de le faire pour moi. La carte
qu’elle m’a écrite avant-hier et que je garde sur moi comme un talisman, m’a donné
la sensation de notre précarité humaine et de notre devoir de faire vite et
bien pour davantage que nous. Julie restera certaainement libre pour notre
futur s’il n’est plus présidentiel. Ce ne sera pas Anne Pingeot, mais il n’y
aura plus de première dame si jamais il y en eut chez nous. Valérie et une
autre presse. Nous ne nous en sommes rien dit dans le train. C’est elle qui
peut me surprendre et très peu populaire tant qu’elle est en place, je crois
bien qu’elle va rendre aux Français, à nos médias un service d’importance. Nous
faire quitter à tous la planète people : elle en a le métier, on lui fera
confiance par égard aussi pour moi. Ce changement signalera la sincérité de
tous les autres, que j’énumère et projette depuis huit jours.
Jeudi 20 Mars 2014 - 15 heurs
08 à 20 heuress 05
28/…/201… à 20:06
Huitième entretien vespéral du président de la République.
« Comment çà va finir, ton histoire ? »
C’est du salon d’honneur de
l’aéroport Charles-de-Gaulle, une grande carte de l’Europe en fond de tableau,
qu’entouré par les membres du gouvernement, le président de la République
dès son arrivée d’Athènes et de Rome, a répondu aux questions sur son voyage de
trois jours. Ceux des ministres qui ont des enfants de moins de dix ans avaient
été priés d’en être accompagnés. C’est à eux que le président a choisi de
donner ses impressions. Une petite fille l’a fait conclure : alors, nous
sommes tous des patriotes européens ? oui, parce que les guerres nous les
avons vécus ensemble et que nos rencontres depuis deux mille ans et plus, ce
sont des amours, des morts, de la fuerté ensemble.
Interrogé par le ministre des
Relations extérieures, le président Hollande a dit avoir été davantage marqué
par ses moments aux extrêmités de l’Union : la Baltique à Talinn, les
Gréonimos au bord du Tage, que par les grandes capitales dont il est familier,
la nôtre comprise. Il dit aussi que Presbourg lui avait paru la plus centrale
en géographie, en histoire et même pour les problématiques de maintenant :
les migrations de personnes et de savoir-faire.
Un des garçonnets, bilingue
franco-danois, lui a demandé en quelle langue il parlait avec ses pairs.
Réponse : le plus passionnant de ces trois jours a été pour moi d’écouter
en les regardant attentivement, chacun de mes compagnons de train me dire
l’essentiel de sa pensée et de son pays, son évaluation de nos propositions
dans sa langu à lui, à elle. Le son de ses mots (couleurs et musique, rythme et
pauses), sa physionomie selon les mots m’apprenaient de chacun bien plus que le
verbatim de l’interprète. C’est quoi un verbatim ? Peu satisfait de la
traduction : c’est du mot àmot intégralement restité, l’enfant a
conclu : décidément, vous ne parlez pas le nouveau français. Le président
a alors raconté un moment où il n’était pas encore à la tête du pays, déjà dans
un train, un groupe de rap, leur étonnant vocabulaire mais le structure
grammaticale de notre langue parfaitement rspectée. La manière propre à chaque
peuple de penser, c’est sa grammaire. Alors à tous, comment pensons-nous ?
M. Hollande : tu as raison, c’est la question de maintenant, notre
grammaire sera nos institutions, notre élection du président de l’Europe. –
Alors,tu veux être président d’encore plus ou d’autre chose ? M. Hollande
a souri. Le garçon ne lui a pas laissé le dernier mot : écoute. Une phrase
en français, sa restitution en danois. Rien n’était pareil, cela voulait
seulement dire la même chose : continue, monsieur le président, çà
commence à nous intéresser, et comment çà va finir ton histoire ?
Journal du Président
De retour ici, à l’Elysée, soir du lundi 28… 201...
Cette sorte de sauvetage juste au moment où tout pouvait nous tuer,
je suis certain qu’Angela et moi nous l’avons opéré d’abord pour la paix
européenne sinon du monde. Ce qu’il se passe en Ukraine inquiète à bon droit Poutine. La
chance a voulu que trois jours auparavant nous ayons pu entrer en confiance
mutuelle, et qu’apprenant notre passage sur ses terres, il ait cru pouvoir
déballer. Un grand donnant-donnant en une demi-heure. Je crois que nous avons
tous les trois, battu un record d’efficacité en rencontre dite diplomatique.
Nous n pouvions le faire que chez lui, mais en lui faisant comprendre que l’un
de nous commence à invoquer des droits historiques ou des populations
installées, nous irons tous vers l’inconnu. Il le comprend, il accompagnait
Gorbatchev l’été de 1991 et il sait mieux que nous que certes chacun de ces
petits Etats a une forte minorité russe en son sein mais que celle-ci est
d’esprit démocratique et que les vingt ans d’indépendance, déjà, lui ont plu.
Il a surtout vu qu’au moins sur la carte la Crimée qu’il veut est de mêmes
dimensions que son oblast, que si un pont est possible entre lui et les
arrières de Sébastopol, il ne pourra pas en faire entre Kaliningrad et
Saint-Pétersbourg. De visage peu mobile, l’œil glacial, il est bien plus
lisible quand on travaille et que c’est sérieux, comme ce le fut, que dans des
circonstances festives qui ne lui vont jamais : silhouette et mine.
La difficulté dans toute conversation avec la Russie, comme avec
les Etats-Unis ou la Chine n’est qu’accessoirement celle de l’accord préalable
entre nous, les Européens. Elle est principalement d’identifier les menaces
dont chacun se croit l’objet potentiel. Tant que l’on n’y arrive pas, les
solidarités ne peuvent se convenir. Il m’a semblé qu’on pouvait contourner cet
obstacle à la manière dont notre
Je viens de parcourir les dépêches d’agence sur ma tournée. J’ai
préféré ne pas en avoir connaissance à mesure de ce que je faisais, vivais
surtout. J’ai préféré m’imprégner de ces rencontres successives, et aussi des
paysages. L’idée du train et d’y tenir la plupart des entretiens avec mes
homologues, qui m’est venue de mon épistolier continuant de me
« marquer » à chaque instant de jeu, d’évaluer l’écho ou le ressort
de mes propos et actes, et de fournir PRL, s’est avérée d’une application bien
plus aisée que je ne croyais. Elle a surpris puis enchanté, elle a surtout
permis que ma « tournée » devienne physiquement possible en si peu de
temps, et ce mode de déplacement aurtorise aussi beaucoup d’improvisations. La
presse a eu du mal à suivre et j’ai laissé mes compagnons de voyage rendre
compte de nos échanges à leur retour respectif chez eux.
26/…/201… à 16:23
Déjeuner à Maastricht : vers la loi fondamentale européenne
Bruxelles – Tandis que le
président de la République française est à quelques minutes d’atterrir à
Grenade, M. Rompoy, président du Conseil européen a donné la substance du
déjeuner de Maastricht.
Les institutions européennes
permettent de gérer mais pas d’exister. Ni pour les Européens vis-à-vis d’eux-mêmes
tant les scènes nationales priment celles de l’Union, ni pour ceux qui ont
affaire avec nous. Réécrire un nouveau traité est évidemment nécessaire mais le
temps est compté. Les populations se détachent d’une machine qui leur semble
hostile et qu’ils ne voient pas fonctionner. Nous avons été d’avis de ne
proposer subtantiellement qu’un changement au traité d Lisbonne : le mode
de désignation du président du Conseil européen. Ce sera, en titre, le
président de l’Union qui nous permettra à l’usage d’éprouver s’il faut pour le
conseil des ministres, législateur originel de l’Union, un président en propre
faisant symétrie avec le président de la Commission. Le
président de l’Union sera élu au suffrage direct de tous les citoyens et pourra
leur proposer de décider ou de ratifier par referendum des politiques, dans les
matières prévues par le traité. Décidé en principe par le prochain Conseil
européen, un traité en trois ou quatre articles définirait la fonction et le
mode désignation, ainsi que cette prérogative référendair. Il pourrait donc
avec le Parlement à élire prochainement se consacrer d’abord à la rédaction de
l’ensemble d’une loi fondamentale européenne. Nous avons choisi ce terme pour
ménager les souverainistes ne voulant pas d’une Constitution europénne et pour
faire que le texte puisse, à l’avenir, se réviser selon ses institutions
propres et non selon le seul vouloir des gouvernements.
Les questions économiques,
financières et monétaires ont été à peine abordées...
26/…/201… à 19:15
Nuit dans les jardins d’Espagne : identités régionales européennes
et paternités universelles, accord Hollande-Rajoy
Grenade – Le président du
gouvernement espagnol a été enthousiaste pour évoquer ses deux heures
d’entretiens avec le président de la République française.
Il semble que la reconstruction
européenne peut contribuer aux réformes territoriales en France et satisfaire
les revendications quasi-indépendantistes des provinces d’Espagne quand elles
sont à la périphérie maritime du pays.
26/…/201… à 23:10
Le Tage affluent du monde : le roi du Maroc s’invite à la table du
Premier ministre portugais
Lisbonne – C’est aux Geronimos et
dans ses décors manuelins que le président Hollande a dîné avec le Premier
ministre portugais, auquel s’était joint, M. , le Premier ministre de Malte. Au
dessert, prévu ? imprévu ? les Necessidades gardent le mystère de
cette soirée mais on y fait remarquer que l’un des mythes fondateurs du
Portugal, le « sébastianisme », a pour théâtre les conquêtes
marocaines du plus ancien pays d’Europe à avoir fixé ses frontières européennes
et à s’être trouvé une vocation outre-mer.
27/…/201… à 01:25
Tour d’Europe du président de la République (suite)
L’Elysée confirme que le
président de la République est bien arrivé à Berlin, venant de Lisbonne. Le
chef de l’Etat passe la nuit à l’ambassade, Pariserplatz et doit retrouver Mme
Angela Merkel de très bonne heure pour le train spécial les emmenant à Tallinn.
27/…/201… à 11:05
Etape suprise du train franco-allemand dans l’oblast de Kaliningrad, à
l’invitation de M. Poutine – communiqué commun
Korolev – Le président de la
Fédération de Russie a voulu passer une demi-heure dans le train
franco-allemand. Ce qui a suffi pour que les trois pays s’entendent sur la
relation euro-russe, et le publient
Citation – la chancelière de la
République fédérale d’Allemagne, le président de la République française et le
président de la Fédération de Russie se sont rencontrés en gare de Korolev. Il
a été entendu que les frontières héritées de la « grande guerre
patriotique » russe et confirmées par le traité de paix signé par les
Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne et l’Unin soviétiques, sont
intangibles de même que celles des anciennes Républiques fédérées soviétiques.
Les conditions de la sécurité russe recevront leur libellé et leur application
dans un prochain traité d’entente et de sécurité mutuelles, gagé sur une
déclaration européenne de péremption de l’Alliance atlantique. Les
installations – dites bouclier antimissile– aux limites orientales de l’Union
seront mises à la disposition de la Fédération de Russie en tant que de besoin
pour la sécurisation de ses propres frontières face à des voisinages autres que
l’européen. Des positions communes ont été explorées pour contenir les tendances
à la prolifération nucléaire. Enfin, la densité et la diversité des échanges
commerciaux entre la Fédération de Russie et l’Union européenne impliquent une
solidarité économique et monétaire à organiser
– fin de citation
27/…/201… à 14:30
Les chefs de gouvernement baltes et scandinaves en train affrêté par la
France et l’Allemagne, vers Varsovie.
Tallinn – Arrivés dans la
capitale estonienne, les dirigeants allemand et français ont déjeuné en ville,
les desserts seront servis dans le train vers Kaunas
27/…/201… à 14:30
Tour d’Europe du président de la République française : la
chancelière allemande cède la place à son homologue autrichien
Cracovie – L
en
écriture
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