vendredi 14 octobre 2016

courriel à l'Elysée communiquant mes réflexions et impressions à la suite du débat organisé par TF1 entre candidats à la primaire de la droite et du centre


Le 14/10/2016 à 12:45, Bertrand Fessard de Foucault a écrit au secrétaire général de l’Elysée, en lui communiquant ses réflexions et observations à la  suite du débat entre les candidats à la « primaire de la droite et du centre » :
 
" Tiens ton esprit en enfer et ne désespère pas." saint Silouane . 
moine russe du Mont-Athos, bûcheron de son état natif

Cher ami, Monsieur le Secrétaire général,

voici ci-dessous et en fichier mes impressions sur le débat pour la primaire de la droite et du centre. 

Evidemment, vos propres impressions si vous avez regardé cela en compagnie du Président ou par vous-même ou en couple (ce que j'ai fait, de mon côté), m'intéresseront et resteront entre nous.

Il y a eu cette pique de François Fillon à votre égard : le déjeuner et sa démarche.

Pour l'ensemble, je crois Nicolas Sarkozy est "out" et sa pétition d'expérience et d'énergie manifeste le vide de sa réflexion et de son bilan.  Kosciuszko-Morizet présente des pistes de réflexion et de pratique intéressantes et neuves, Bruno Le Maire a confirmé ce penchant inattendu pour les thèses d'extrême-droite. François Fillon m'a fait bonne impression, sérieux et précis, ne "la ramenant pas". Alain Juppé est du passé, parfois on croit entendre Chirac ou revoir le visage du VGE, sa péroraison sur sa détermination et sa préparation désormais aboutie, est si banale, datée encore plus. Je serais le Président, je ferai signe à Jean-Frédéric Poisson : l'Etat, la France, le seul à bien articuler cette dialectique.

Généralité : pas de perspective ni de dialectique européennes.

Contexte : les manifestations musculaires de Poutine et comme en 1938, une personnalité étrangère et offensive fait clivage dans l'opinion française, cf. fichier joint : dialogue avec une relation de longue date.

Ebahissement général : ces parutions en rafale de confidences du Président. Publiées dans dix ans, c'eût été légitime. Aujourd'hui, c'est dangereux pour beaucoup de sujets évoqués. C'est surtout l'indication d'une tenue de l'agenda présidentiel qui peut révolter : au lieu de travailler en solitaire ou avec des ministres, le Président...  Je n'ai rien lu encore de ces cinq ou six livres. Je ne vous rapporte que  l'appréciation des médias - ce que vous savez certainement déjà - et celle de mon propre entourage.

Pour s'en sortir, servir le pays et se proposer pour une réélection, le Président devrait
1° se donner à fond au re-démarrage de l'entreprise européenne, Grande-Bretagne comprise. Election d'un Parlement européen constituant (le point fort : élection au suffrage direct du président de l'Union), politique industrielle européenne, réarmement général en industrie militaire, balistique comprise et instauration, commençant par chez nous ainsi exemplaires du service militaire et civique, obligatoire, universel, garçons et filles ;
2° former un gouvernement à l'épreuve de tout, pas plus de dix membres : état des lieux, préparation de la suite, réformes irréversibles du genre rétablisement de la planification souple dite à la française ;
3° la démocratie républicaine (le bon discours de"Wagram") : tous ces candidats de la droite, approuvant d'ailleurs l'état d'urgence, qui entendent gouverner par ordonnances dans les premiers mois de leurs mandats, comme s'ils anticipaient de ne pas travailler avec la prochaine Assemblée nationale ou d'avoir à s'en défier. Evidemment, le partage par les anciens, les natifs autant que par les nouveaux venus de toutes origines, de ce qui est notre fond mental et spirituel. Les différentes familles religieuses françaises et leurs autorités respectives y sont prêtes. La gauche d'origine, c'est-à-dire de mémoire et d'idéal, n'acceptera pas la contagion dans tout le spectre politique actuel, des idées lepénistes que Marine n'a plus même besoin de rappeler puisque d'autres s'en chargent et en rajoutent.

Il devient tard, mais pas trop tard. Thiers après Sadowa, a dit au Corps législatif, " il n'y a plus une faute à commettre ". Deux interprétations... , on les a donc maintenant toutes commises, ou bien : faisons désormais extrêmement attention, et tenons-nous à carreau.

Pensées chaleureuses et voeux.


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