dimanche 24 février 2013

Inquiétude & Certitudes - dimanche 24 février 2013


Dimanche 24 Février 2013 

Hier

Rencontre avec Benoît XVI, lui-même rencontrant ses séminaristes et son clergé en tant qu’évêque de Rome, trois jours avant et trois jours après sa renonciation… commentaire de l’hémorroïsse : C’est cela la foi: toucher le Christ avec la main de la foi, avec notre cœur et ainsi entrer dans la force de sa vie, dans la force de guérison du Seigneur. Et prions le Seigneur de pouvoir le toucher toujours davantage de manière à être guéris. Prions pour qu’il ne nous laisse pas tomber, qu’il nous tienne toujours par la main et qu’ainsi il nous protège pour la vie véritable… rétrospectivement, l’honneur de me sentir frère de cet homme, de le sentir si priant, donc aux mêmes heures et dans le même mouvement que celui qui m’est donné chaque matin. Et puis ceci, après la renonciation et qui donne à celle-ci ce sens dont j’ai été aussitôt pénétré : l’acte de Benoît XVI n’est pas seulement personnel, il est d’Eglise, l’Eglise qui en appelle à elle-même c’est-à-dire à ses fidèles et au monde : Il me semble que, cinquante ans après le Concile, nous voyons comment ce Concile virtuel se brise, se perd, et le vrai Concile apparaît avec toute sa force spirituelle. Et voilà notre tâche, particulièrement en cette Année de la foi, à partir de cette Année de la foi, travailler pour que le vrai Concile, avec sa force de l’Esprit Saint, se réalise et que l’Église soit réellement renouvelée. Nous espérons que le Seigneur nous y aide. Moi, retiré, dans la prière, je serai toujours avec vous, et ensemble nous irons de l’avant avec le Seigneur, dans cette certitude : le Seigneur vainc ! Cette réflexion de l’évêque de Rome avec son clergé sur le Concile est stupéfiante, notamment le Concile des médias, donc extérieur au Concile-même, sans clé qui est la foi. Texte majeur, je ne sais si la Croix en a parlé. Ce qui est effrayant c’est que cet enseignement, intensément vécu par un pape et un pape qui va partir… de son vivant… ne donne pas lieu à commentaire ou réflexion en paroisse ici, et sans doute ailleurs. – La messe des Cendres est un autre moment d’adieu : Les circonstances ont suggéré de se rassembler dans la Basilique vaticane. Ce soir, nous sommes nombreux autour de la Tombe de l’apôtre Pierre, pour demander aussi son intercession pour la marche de l’Église en ce moment particulier, renouvelant notre foi dans le Pasteur Suprême, le Christ Seigneur. Pour moi, c’est une occasion propice pour vous remercier tous, spécialement les fidèles du Diocèse de Rome, tandis que je m’apprête à conclure mon ministère pétrinien, et pour demander un souvenir particulier dans la prière. Mais l’adresse du cardinal secrétaire d’Etat donne la réaction du Sacré collège et de l’Eglise-clergé à l’annonce, à la décision de la renonciation. Comparaison, après l’expression de l’affection, avec Moïse : … notre chemin, même et surtout dans les moments où les nuages s’amoncelaient dans le ciel. Nous avons tous compris que c’est vraiment l’amour profond que Votre Sainteté a pour Dieu et pour l’Église qui vous a poussé à cet acte, en révélant cette pureté d’âme, cette foi robuste et exigeante, cette force de l’humilité et de la douceur, associées à un grand courage qui ont caractérisé chaque étape de votre vie et de votre ministère, et qui peuvent venir uniquement du fait d’être avec Dieu, d’être dans la lumière de la parole de Dieu, de gravir sans cesse la montagne de la rencontre avec Lui pour ensuite redescendre dans la Cité des hommes.
Hier, déposé mes bouteilles de champagne savoyard (le Seyssel, délicieux et élaboré) pour mes deux contacts dans la recherche de Vanille, en Janvier. Geoffroy P. à qui je demande de me guider par téléphone dans son pays perdu, mais lui-même ignore le nom des hameaux qui sont cependant à cinq cent mètres du sien. Il a repris le travail, en CDI depuis dix ans, je ne sais dans quoi et ne s’inquiète pas, sa femme beaucoup plus enjouée, heureuse comme adjointe aux ressources humaines, je ne lui demande pas non plus en quoi, ne s’inquiète pas quoiqu’elle soit en CDD. Passé ensuite à la Rioche-Bernard, placette, je connais la porte et la maisonnette en mitoyenneté de celui qui m’a désembourbé le premier soir. Quoique me semblant la soixantaine bien passée, sinon mon âge, donc jamais là le vendredi soir. Fenêtres fermées, porte vitrée opaque, pas de lumière, mais quand j’arrête la voiture, lumière, silhouette, qui disaparaît, xtinction des feux quand j’approche, je sonne vainement, dépose la bouteille, téléphone, mon sauveur sur portable, je m’excuse d’avori sans doute gêné sa femme. Devant moi, autre maison, autre porte du même genre, aute silhouette de même comportement, comme le metteur en scène vérifiant en restant dissimulé par le rideaux de coulisse, l’état de la salle, du dehors. Peur ? renfermement ? Tout à l’heure, à la caisse de Weldom, je ne peux m’empêcher rien qu’au visage d’un homme probablement plus jeune que moi, ouvert, franc, massif, bonnet de laine bleu marine, ma sympathie instinctive. – Vous avez le compliment facile ! – Pas du tout, c’est vous qui me l’inspirez. Boulanger retraité, de la tension, je lui donne le nom de mon médicament, il me donne son adresse, Arzal, où nous accompagnons Denis M. quand il y célèbre le dimanche. En d’autres circonstances, car la queue se faisait derrière nous, mais de bonne humeur, chacun à notre conversation, je l’aurai questionné sur le mariage pour tous et/ou (selon l’époque) sur la renonciation du pape. Quant à la postière de notre bourg, elle n’est pas encore entrée en jugement de défiance sur FH : j’ai mes raisons et je ne veux pas changer en six mois. Cela veut tous les sondages. Dans la France actuelle, il y a d’immenses réserves de coinvivialité, il y a des gens qui souffrent, meurent et assassinent, pas pour le plaisir, et il y a des gens pour qui tout continue tranquillement. Frédéric venu rapporter du bois, accompagné de ses enfants, Emma et Lucas jouant tout l’après-midi en attendant le retour de Marguerite à sa leçon de claquettes, et pour qui je fais le rédacteur de lettres à portée juridique – elles m’apprennent les baux ruraux – reste indifférent, le temps d’imprimer notre travail, à la correspondance de MALRAUX dont il ignorait le nom et donc l’existence, je lui raconte la guerre d’Espagne et Normandie-Niemen, l’attachement à DG mais l’imiter pour les Glières ou la « panthéonisation » de Jean MOULIN ne lui aurait rien dit. CLEMENCEAU non plus, mais le mot lui paraît (évidemment) juste : Si on nous cherche on nous trouvera. Je situe le médecin des années 60, le mariage américain et les deux années pour la Victoire, mais que je sois intarrissable et nous n’en avons pas le temps, ou laconique, la différence ? Je tenterai de lui raconter CLEMENCEAU rien que pour voir si les histoires (de France) peuvent l’intéresser. Sa rectitude, sa disponibilité, la parfaite éducation de ses enfants m’impressionne, l’émancipation paternelle de l’alcool aussi, le suicide par pendaison de son frère cadet, il y a quelques ans, passe le commentaire mais dit toute une partie de notre société. Michel JOBERT était particulièrement frappé, ayant connu la « métropole » à ses vingt ans seulement, par ce fond du caractère français et par notre réserve. Les verbeux sont seulement nos dirigeants. Le Français ne dit ce qu’il pense et son jugement que rarement, la confiance y est décisive. Salon de l’Agfriculture, la pantomime et le record de durée sur place par le président régnant n’impressionnent pas, sans doute a-t-il lu la supplique des producteurs de lait, mais il faut des solutions et pas des « pistes » (le mot sert toujours qui date du mandat précédent dont les décrets étaient enveloppés de cette référence aux jeux d’enfance).

Ce matin
Prier… il neigeote. Regarde le ciel et compte les étoiles, si tu le peux… Vois quelle descendfance tu auras ! Jésus naît la nuit et sa passion commence la nuit. Mais pas d’autre moment de sa vie se passant exoplicitement la nuit, pas non plus de parabole sur le ciel nocturne. Yahvé qui a « délocalisé » Abraham, dont le seul repère doti demeurer précisément ces constellations, n’a rien demandé, pas même ce fameux pays. Voici une promesse correspondant à son état : stérilité et grand âge du couple [1]. Anticipation du « ciel », de l’éternité, le corps glorieux du Christ, la Transfiguration, variantes éclairantes des synoptiques, Jean – précisément le mystique, et seul des évangélistes à avoir été témoin de l’événement – ne la rapporte pas. Lien entre la vision d’Abraham et celle des trois disciples : la nuée, l’improviste, les circonstances d’un sommeil mystéirieux. Contenu explicite, l’avenir. La descendance poour Abraham, la consolidation de sa possession d’un pays, et poour Jésus : son départ qui allait se réaliser à Jérusalem. Il faudrait connaître le mot employé pour ce « départ » et s’il a d’autres traductions possibles. Pour les disciples, l’ambiance est plus que contrastée : la vie spirituelle n’est ni du sirop ni de la guimauve. Accablés de sommeil… saisis de frayeur… Marc et Matthieu donnent un commentaire par le Christ de ce que viennent de contempler les trois Apôtres, ils donnent aussi l’interdiction d’en parler tandis que Jésus évoque sa mort et sa résurrection. Le texte de Luc est factuel, de qui le tient-il ? L’initiative semble appartenir aux disciples, la vision n’est pas en rêve, elle coincide avec leur réveil. Ce sont eux qui pénètrent dans la nuée et enfin ils gardent le silence d’eux-mêmes. Mais la vision – en fait, l’état glorieux et manifeste du corps de leur divin Maître – a commencé sans eux, ils ne la perçoivent qu’à leur réveil et elle disparaît à la voix perçue de la nuée. Dieu fait homme et le discours selon nos normes, mais Dieu – le Père – et un discours aux formes exceptionnelles : la nuit et le sacrifice d’Abraham, la sortie des eaux du Jourdain, le Thabor et le Sinaï. Les disciples semblent arriver les derniers et en fin de cette transfiguration de Jésus : les deux hommes à ses côtés, ces derniers s’en allaient… trois et trois, la vie terrestre, l’éternité, l’autre dimension, celle de la complétude. Paul observe : nous sommes citoyens des cieux… le Seigneur Jésus Christ… transformera nos pauvres corps à l’image de son corps glorieux, avec la puissance qui le rend capable de tout dominer. Créés à l’image et à la ressemblance de son Créateur, nous sommes transfigurés par notre Rédempteur. J’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants.

matin

à développer

François Hollande, qui t’a fait roi ? évidemment Mélenchon et Bayrou, alors que Nicolas Sarkozy l’avait presque rattrapé malgré le non-soutien de Marine Le Pen. Ces deux appoints ne se renouvelleront pas en 2017.
De Gaulle au centre, puisque détesté par la droite et contesté en légitimité et en légalité par la gauche. Les positions et les dénominations sur l’échiquier politique français se sont inversées.
Parallèle Nicolas Sarkozy/François Hollande. L’un défaisait la France, les outils institutionnels, l’esprit public, l’autre ne fait pas la France et la normalise, la banalise, manque toutes occasions. Seul Mitterrand arrivait à faire les synthèses et à les maintenir, à gauche, et mordait au centre et même à droite sans le chercher ni se le faire monnayer.

Legs terrible de Sarkozy que conforte Hollande, la présence télévisuelle incessante, la remontée des décisions à l’Elysée, donc la disparition du recul, du point de vue de Sirius et de l’arbitrage. Du moins, Fillon avait un rôle réel quoique non apparent et Elysée et Matignon mentaient de la même manière, avaient le cynisme analogue. Dans le systèle actuel, en pas trois mois l’excellent départ a été f… le Premier ministre n’existe plus.

Gestion du pays, la non-mobilisation de l’opinion puisque les thèmes gouvernementaux sont de droite, les anciens outils sont bradés ou supprimés, mais les nouvaux ne sont ni cherchés ni trouvés.

soir

Reconduction pour cinq ans de Guillaume Pépy à la tête de la SNCF. Il y est depuis 2003, et en fait il s’y trouve en poste de responsabilité depuis vingt-cinq ans, entré là comme directeur du cabinet du PDG de l’époque. Né en 1958. On attend de lui au gouvernement, dixit Cuvillier, le pâle ministre des Transports, exactement le contraire de ce qu’il fait depuis toujours : réunifier les chemins de fer français, actuellement gérés par la SNCF, par les régions et par Réseau ferré de France. Quant aux syndicats, ils relèvent que dans son seul précédent mandat, il a supprimé dix mille emplois, fait diminuer le pouvoir d’achat de ses agents, et multiplié les sous-traitances. Il y a aussi l’affichage de sa liaison avec le défunt directeur de Sciences-Po. qui – à tort ou à raison – faisait qu’il n’était pas respecté de son personnel, au moins ces dernières années rien qu’à les entendre au contrôle…C’est donc une erreur de plus du gouvernement.

Je parcours les Monde de ces derniers jours. Les éditoriaux me mettent mal à l’aise : leçon de gestion de droite donnée au gouvernement actuel comme s’il n’inclinait pas assez de fait de ce côté-là. Et puis un actionnaire tel que la banque Lazard, c’est quand même…

Réagissant dans l’instant à la nouvelle affaire D.S.K., celui-ci manifestement victime d’une intrigante le séduisant en connaissance de cause et pour faire un livre – Marcella Iacub, je ne savais pas que c’était encore plus abject, car l’affaire n’est pas ancienne, au contraire, elle est postérieure à celle du Sofitel : la liaison a été de Janvier à Août 2012, avec en plus une exploitation des propos d’Anne Sinclair, sollicitée à je ne sais quelle titre. Et celle qui ose se titrer Belle et bête (elle serait les deux ?) est avocate… en plus.

Provocation de Vincent Peillon… initialement jugé intéressant et connaissant ses sujets donc, déjà très discuté sur les modalités du retour à une semaine de neuf demi-journées, en fait samedi ou mercredi pour la matinée de rabiot, et le problème du financement par les collectivités locales des activités extrascolaires… avant même que la discussion soit close et sa réforme appliquée, attaque un autre sujet, énorme…ramener à six semaines les vacances d’été. De mon temps (sans guillemets), trois jours aux petites vacances de Toussaint, Mardi Gras et Pentecôte, mais en revanche l’été très marqué : nous sortions vers le 25 Juin et ne rentrions que trois mois plus tard, le dernier lundi de Septembre.

Hidalgo, successeur adoubée et déclarée de Delanoë pour la mairie de Paris, je la vois – sur petit écran – pour la première fois. Type-même de la grande bourgeoise, lisse au possible, sans personnalité que son goût pour le pouvoir, bref sans étiquette. Il est probable que ce prochain duel de femmes (Kosciuzsko-Morizet pour l’U.M.P.) n’intéressera pas les Parisiens..


[1] - Genèse XV 5 à 18 passim ; psaume XXVII ; Paul aux Philippiens III 17 à IV 1 ; évangile selon saint Luc IX 28 à 36

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