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From: F.
Sent: Friday, February 08, 2013 8:53 PM
Subject: Re: Tchad
Je vous disais que je suis sous pression. Pendant que nous avons marqué la pause ce matin pour permettre aux députés musulmans d'aller à la mosquée, Mr BRAHIM ROUGA s'est approché de moi en ces termes : "Je suis envoyé pour te convaincre de signer le rapport MPS. Dès que tu signes le rapport, tu viendras voir MOUSSA KADAM pour être récompensé." En réponse, je lui ai dit que je ne signe rien. Pourquoi voulez-vous m'obliger à signer un rapport que je n'ai pas rédigé ? ROUGA BRAHIM, très déçu par ma réponse, me fait comprendre que je "suis très jeune et que ce n'est pas ça la politique ; que je cours de grands risques. Le MPS est capable de tout ; que je suis son ami et qu'il ne souhaite pas me voir souffrir". J'accepte que MPS me fasse souffrir. Ma foi m'empêche de signer votre rapport. Dès que nous avons fini la plénière, il m'a poursuivi et m'a demandé de l'amener au bureau de notre commission car il est sans sa voiture. Je lui ai répondu que je suis très pressé d'assister à une réunion au siège de mon parti donc qu'il m'excuse. Aucun espoir en lui quand je l'ai longtemps regardé. De peur d'être piégé, je suis rentré. Je sais que l'affaire GALI, le député de KYABE, de même circonscription que KABADI, était juste pour anéantir GALI NGOTE. Je suis convaincu que Deby ne veut pas que l'on lui dise non. Il est très fort en humuliations. S'il apprends qu'il a râté de réussir son coup à cause de moi qui ai refusé de signer le rapport, je serai la bête à abattre.
Les magistrats m'ont déclaré qu'ils viendront en toge pour faire sitting le 12 Février 2013. Ils seront donc soutenus par les avocats. J'ai appris qu'il y a des brèves au palais rose de Deby. Deby s'est violemment pris à HAROUN KABADI.
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From: F.
Sent: Friday, February 08, 2013 11:29 PM
Subject: Espoir
Je viens de recevoir un appel m'intimant l'ordre de passer à 8h au bureau pour signer le rapport MPS afin de sauver le chaos. Sinon je serai responsable de toutes les hostilités qui en découleront. Je n'ai dit aucun mot et j'ai raccroché l'appel. Je n'ai pas peur de tout ce qui m'arrivera ! Si l'on m'assassine, que l'opinion nationale et internationale me témoigne !
J'ai perdu l'espoir il y a quelques jours dû au manque de réactions des tchadiens, des juristes, des magistrats.
Mais je me rends compte qu'il y a prise de conscience.
Bonne nuit !
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