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From: F.
Sent: Wednesday, February 13, 2013 4:53 PM
Subject: Re: Tchad
Je suis désolé de ne pas être en contact avec vous depuis dimanche ! Je n'ai pas bénéficié de temps libre pour partir rénouveler mon abonnement.
Je vous informe que . . . est bien arrivé à NDJAMENA le dimanche. J'étais en retraite à 50km de NDJAMENA et nous sommes rencontrés le lundi pour un déjeuner.
Je suis très démoralisé hier soir quand j'ai appris à la radio que le rapport a été adopté par 155 pour, 23 contre et zéro abstention. Je suis sorti pour deux raisons : La première : Je suis le premier à m'inscrire pour le débat. Le président de l'Assemblée Nationale m'a refusé la parole jusqu'à la suspension de la plénière. La deuxième raison : Mon groupe parlementaire "Les démocrates" m'a reproché d'avoir conclu mon rapport au rejet. Selon Mr MADJITOLOUM YOBOMBE Théophile, mon rapport met le parti en difficulté pour n'avoir pas respecté la position du parti. Il nous est instruit de voter oui si c'est un vote global et voté contre l'article 150. Je me suis dit qu'il est plus judicieux de partir que de voter oui.
A la veille de ce vote, MOUSSA KADAM m'a fait savoir que lorsqu'il a lu mon rapport, il se sont réunis - Président de l'Assemblée, le vice-président du groupe parlementaire MPS et lui - pour décider de mon sort. Mon groupe m'a fait savoir que je ne suis pas fidèle aux instructions données, le MPS s'est réuni pour "décider de mon sort". J'attends voir la plénière de demain où les bureaux des commissions seront renouvelés.
Merci de tous vos soutiens et vos orientations !
Bonne soirée !
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From: F.
Sent: Wednesday, February 13, 2013 7:45 PM
Subject: Re: ce que vous pourriez me rapporter
Je pleure, je pleure et je pleure encore, non pour mon sort qui sera décidé par MOUSSA KADAM, HAROUN KABADI, IDRISS DEBY ITNO mais pour mon pays et mes compatriotes qui sont pris en otage. Malgré les crimes, les pillages, l'injustice sociale, l'impunité, la corruption, le clientélisme, le népotisme, la délinquance de l'Etat, une partie des tchadiens, dits hauts cadres, est utilisée pour entretenir les instruments de répressions. Tout cela pour bénéficier des dividentes des richesses natonales et des nominations par décrets qu'ils offrent leur service pour chanter la gloire des oppresseurs, renforcer la gestion clanique et la confiscation de l'indépendance de la justice.
L'instauration d'une vraie démocratie s'est ainsi estompée. Cet état de chose décourage ceux qui peuvent apporter quelque chose de positif et bénéfique pour le pays. Ces hauts cadres sont pourtant au courant de cette mort lente créée pour exterminer les tchadiens à l'exception des ZAGHAWA. Les viols, les enlévements, les assassinats sont signalés presque chaque jour. Avec la pratique de "dia" - une réparation civile en cas de meurtre - le clan abrège volontier la vie de certains tchadiens gênants.
Une catégorie de Tchadiens appelés les cerveaux travaille très durement pour générer des ressources et une autre, les bras croisés, s'accapare des privilèges administratifs. Ils pillent sans efforts et impunément les biens engrangés. Dans la quasi-totalité des services de l'Etat, les cadres supérieurs et les agents de maîtrise, sont transformés en des subalternes. Les alphabétisés, les titulaires des faux diplômes occupent les hauts postes de responsabilités. Les textes et les lois régissant les services publics sont totalement ignorés. On ne parle ni le Français, ni l'arabe littéraire dans les bureaux mais l'arabe local ou les le patois (ZAGHAWA, GOURANE, KANEMBOU). Des non fonctionnaires et les stagiaires bénéficient des nominations dans les hautes sphères de l'Etat. La mise en place d'un gouvernement composé des hommes aux compétences douteuses, une ménagère imposée à la tête de la Mairie de NDJAMENA et qui a déclaré n'avoir que quatre milliards et vingt immeubles, un soudanais nommé imam à la Mosquée de NDJAMENA pour avoir aidé à mater la rebellion tchadienne de l'Est du Tchad, le refus de l'alternance au pouvoir, renforcé par la modification de la Constitution , donneront aux tenants du pouvoir l'onction d'un règne à vie. Les libertés publiques déguisées et concédées aux tchadiens sont brandies comme preuve de l'existence de la démocratie, comme la preuve du salut. Mais rien. Même l'Assemblée nationale qui doit être un haut lieu d'expression démocratique est devenue une police politique. Là, un député se méfie de l'autre. J'ai appris ce matin que les députés MPS de ma commission ont reçu trois millions de francs CFA chacun pour avoir rédigé le rapport invitant la plénière à l'adoption.
Ainsi vit mon pays !
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