mercredi 21 novembre 2012

courriel à l'Elysée - actualité


----- Original Message -----
Sent: Wednesday, November 21, 2012 7:22 AM
Subject: actualité

Cher Monsieur le Secrétaire général,

peut-être le message que j'ai adressé hier à François Fillon vous paraîtra d'intérêt général. La recomposition du champ politique conditionne bien davantage que des retouches de la Constitution ou des codes électoraux pour ramener l'action des gouvernants vers le consensus et la confiance populaires. Il semble que des choses sont à terme possible, qu'il manque un catalyseur du sentiment public alors que tout est là pour des prises de conscience et des mises en oeuvre afin que nous sortions, Français et Européens, d'une si profonde ornière.

Je crois aussi qu'à terme - je l'avais déjà suggéré à Nicolas Sarkozy avec copie au futur président de la République - une forme de gouvernement consensuelle et d'union nationale sera seule à l'échelle de ce dont nous devons triompher.

J'ai été surpris puis atterré de ce que le rapport Védrine - aveu de notre politique étrangère, pratiquement inexistante, sauf déplacements et interventions ponctuels du Président et du Ministre - soit si peu affirmé et si peu informé.

Prochainement, je vous confie par la poste une lettre pour le Président. Cela et aussi la marque de ma confiance et de mon espérance qui demeurent.

P S  Je suis frappé depuis plus de quatre ans par le parallélisme parfait des situations française et mauritanienne. La recherche d'un consensus. Vous savez que ce pays - la République Islamique de Mauritanie - m'est chère, nous avons un rôle décisif à y jouer car nous sommes une référence mentale et surtout parce que l'on nous prête une influence déterminante infantilisant en partie le jeu des principaux acteurs. Ce qui pose, en termes inchangés, la question de la françafrique qui est bien davantage qu'une question de moeurs, de corruption ou d'élections truquées dans des Etats de droit approximatif où le respect des droits de l'homme et le fonctionnement de la justice ne sont pas sincères ni vérifiés. J'ai lu le point de presse d'hier après-midi : il était légitime que nous marquions notre considération humaine pour le drame qui se joue, pas seulement pour une personne, mais pour un pays, chacun désorientés. Le Président, me semble avoir eu le ton et le texte nécessaires et suffisants. Nous nous sommes portés caution et conscience d'une situation stratégique et aussi d'un état de santé personnelle.

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