Samedi 13 Août 2011
Que cette journée, mon Dieu soit productive. Mon ange gardien : notre fille. La combinaison amour paternel/amour conjugal et ce que l’enfant de son côté demande être aimé plus que l’époux ou l’épouse de son père ou de sa mère. L’enfant, attraction vers le meilleur de nous-mêmes. Les mystères dont il nous donne de tout autres aspects que ceux de notre réflexion, sa liberté et sa personnalité souveraines, que j’ai tant ressentie pour notre fille pendant sa gestation-même. Je vis intensément la proposition évangélique d’aujourd’hui [1]. Il y a une dizaine d’années, dans ma paroisse parisien, un vicaire après avoir prêché cet évangile, agacé des pleurs d’un bébé en landau fit sortir mère et nourrisson. Notre fille se sent d’autant mieux et tranquille à la messe qu’il y a de nombreux enfants, elle est, dans l’année, le plus souvent seule de son âge. Cet ancien aumônier de la marine faisant monter les enfants pour que la chaîne du Notre Père entoure l’autel, l’étoile de la crèche de Noël que Marguerite lui donna au moment de l’évangile de la nuit et qu’il garda brandi, Jean Paul II et les enfants… mais les disciples les écartaient vivement. Jésus leur dit : « Laissez les enfants, ne les empêchez pas de venir à moi, car le Royaume des cieux est à ceux qui leur ressemblent. Le Fils sans paternité ? sans enfants, que des frères, nous ses avortons adoptés… la question a sa réponse immédiate, unicité de Dieu, même et surtout trinitaire. Suite de l’histoire de Josué, il y a dans son dialogue avec le peuple, déjà souvent parjure, une anticipation du famieux dialogue de Coke en stock, un peuple encore enfant mais pas au sens que j’éprouve puisque notre fille nous montre la continuité de la réflexion, des préoccupations et de l’affection, y compris celles de sa toute petite enfance, de ses deux trois ans, plus souvent trahie que traîtresse mais vivant ce système de pactes et d’exclusivités des amitiés de son âge, stricte image de nos alliances aujourd’hui et des dénégations du peuple choisi… Nous aussi, nous voulons servir le Seigneur, car c’est lui notre Dieu… Mais si ! Nous voulons servir le Seigneur… C’est le Seigneur notre Dieu que nous voulons servir, c’est à sa voix que nous voulons obéir. Réponse du peuple à son chef d’étape : choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir. Rénovation des vœux du baptême… profession de foi… reniement de Pierre… dialogue du Christ avec celui-ci après la Résurrection : Pierre, m’aimes-tu ? Ce n’est plus une question de foi. Les enfants accourant à Jésus, rien à demander ni à obtenir, ils sont bien portants, pris en charge en famille… alors l’attraction toute simple du Fils de Dieu fait homme, du Fils de l’homme… Hier soir, lisant quelques versets de la sourate XVIII du Coran, les sept endormis, ceux représentés à Vézelay, ou la caverne (mais pas du tout celle de Platon), j’en arrivai à un long passage mettant en scène un Moïse, mais tout autre que celui de l’Exode et qu’accompagne un jeune serviteur bien plus sagace que lui dans sa marche au désert, puis la sourate suivante est une méditation sur Marie. Pas plus de synchrétisme entre Bible et Coran qu’appropriation abusive entre nos paysages intimes, nos aventures de distraits ou d’incroyants et ce que nous propose en comportement et en parole l’enseignement du Christ, mais tant d’échos. La volée des enfants vers Jésus le montre : les enfants se reconnaissent en Lui. … Productif ? en Dieu, en amour conséquent et responsable. Etre attentif : espérer en Dieu, c’est espérer que nous soyons ce qu’Il souhaite et a voulu que nous soyons.
matin
Passé chez un ami, dans mon village, octogénaire, son épouse plus âgé de quatre ans en a quatre-vingt-huit aujourd’hui. Nous conversons sur les fratries, les mœurs en famille, les contrastes entre des cercles chaleureux et d’autres primaires, mais surtout son évocation des enfances, telles que la sienne quoique très pauvre : les champignons, la pêche, son père facteur tirait en roulant à bicyclette pour sa tournée (Radenac, Riguini) le gibier sans s’arrêter. Il en tire la philosophie que la plupart des gens aujourd’hui et surtout la jeune génération – au moins en France et pour ce que nous en connaissons – ne vit plus humainement, les joies les plus naturelles, les compagnonnages les plus vivifiants, n’existent plus. L’ambiance du grand Meaulnes… a duré jusques fort tard chez nous. Sa femme, caissière à ses quinze ans, dans un petit commerce, pour continuer dix ans plus tard à la Banque de la cité, à Paris. J’en tire la conclusion – une nouvelle fois – qui m’habite depuis quelque temps, et qu’a confirmé le dissolu de toutes les élites qui font parler d’elles… si la politique et l’économie vont mal, si les dirigeants sont si peu avisés et si peu fraternels (démocrates), c’est tout simplement qu’il n’y a plus ces modes de vie pas forcément près de la nature, mais près du naturel…
Je me mets à jour sur « la crise ». On voit mieux avec le recul qu’au jour le jour. Institutions européennes, on va vers un nouveau faux-semblant, au président du Conseil coopté pour trente mois et à la ministre des Affaires étrangères, vice-présidente es fonctions de la Commission, dont on parle si peu et qui politiquement n’existent pas, s’ajoutera un ministre des Finances européen : pourquoi existerait-il si chacune de ses décisions doit être débattue par les chefs de gouvernement ? Remède monétaire : les obligations européennes mais elles supposent une mutualisation des dettes souveraines, donc la charge des pays les moins indisciplinés et la mise sous tutelle des moins performants… qui va l’accepter. Remarque des chroniques de mon cher journal – Le Monde, dont il faut reconnaître qu’il est très bien fait depuis le changement de main – l’entente franco-allemande une fois de plus motrice, mais le paradoxe est que depuis de Gaulle et Adenauer, jamais les dirigeants des deux pays ne se sont personnellement plus mal entendus. Non seulement, les différences totales de caractère, NS agace constamment par ses recherches d’annonce, ainsi la prochaine réunion à l’Elysée mardi qu’il faut croire son fait au vu de l’empirement de la situation, alors que selon Berlin elle est prévue depuis plusieurs semaines… mais aussi d’assises politiques. Pour un peu NS ferait de la politique intérieure allemande (à sa façon, et sans doute se croit-il en cela supérieur à la chancelière comme il proclame être bien plus efficace, parce qu’expéditif, qu’Obama). La réalité est plus triste, des « grands pays occidentaux » Japon compris, la France est, actuellement, le seul pays à n’être pas gouverné démocratiquement : ni Parlement, ni opposition. N’apparaît-il pas qu’hormis Védrine ou le cher Jacques Myard, tous les partis et tous les ténors le laissent à la manœuvre ? Il y a consensus chez les politiques – sujet trop difficile pour leur culture ou pour leurs aide-de-camps ? – pour ne rien dire, hors Borloo qui s’est déconsidéré s’il était encore besoin, et Royal hostile à la constitutionnalisation de la « lettre d’or » mais sans vraiment expliquer pourquoi autrement qu’en termes de refuser un cadeau à son vainqueur de 2007.
Seul point d’avancée : les ventes à découvert interdites en bourse. Petite histoire, ce serait un feuilleton du Monde, que je ne lisais pas, qui aurait été à l’origine des rumeurs de presse britannique sur la Société générale. Pour moi, on ne prête qu’aux riches : les banques françaises sont vulnérable depuis des années, et la France avec elle. Enfin, malgré des dénégations presqu’unanimes, c’est la récession des économies « occidentales ». Le concept et la réalité d’un Occident reviennent donc mais dans un tout autre sens que le système militaire et moral des années 50 : quelques pays, les plus puissants de la planète il y a trente ou quarante ans, sont presque tous en faillite. On ne fait le lien – agences de notation – qu’avec les dépenses sociales. Mais pas encore avec les dépenses militaires et assimilables : or, c’est là que se perpétue l’inadmissible (Irak, Afghanistan), c’est en cela qu’on s’engage sans vraiment être informés ni projeter…
Que cette journée, mon Dieu soit productive. Mon ange gardien : notre fille. La combinaison amour paternel/amour conjugal et ce que l’enfant de son côté demande être aimé plus que l’époux ou l’épouse de son père ou de sa mère. L’enfant, attraction vers le meilleur de nous-mêmes. Les mystères dont il nous donne de tout autres aspects que ceux de notre réflexion, sa liberté et sa personnalité souveraines, que j’ai tant ressentie pour notre fille pendant sa gestation-même. Je vis intensément la proposition évangélique d’aujourd’hui [1]. Il y a une dizaine d’années, dans ma paroisse parisien, un vicaire après avoir prêché cet évangile, agacé des pleurs d’un bébé en landau fit sortir mère et nourrisson. Notre fille se sent d’autant mieux et tranquille à la messe qu’il y a de nombreux enfants, elle est, dans l’année, le plus souvent seule de son âge. Cet ancien aumônier de la marine faisant monter les enfants pour que la chaîne du Notre Père entoure l’autel, l’étoile de la crèche de Noël que Marguerite lui donna au moment de l’évangile de la nuit et qu’il garda brandi, Jean Paul II et les enfants… mais les disciples les écartaient vivement. Jésus leur dit : « Laissez les enfants, ne les empêchez pas de venir à moi, car le Royaume des cieux est à ceux qui leur ressemblent. Le Fils sans paternité ? sans enfants, que des frères, nous ses avortons adoptés… la question a sa réponse immédiate, unicité de Dieu, même et surtout trinitaire. Suite de l’histoire de Josué, il y a dans son dialogue avec le peuple, déjà souvent parjure, une anticipation du famieux dialogue de Coke en stock, un peuple encore enfant mais pas au sens que j’éprouve puisque notre fille nous montre la continuité de la réflexion, des préoccupations et de l’affection, y compris celles de sa toute petite enfance, de ses deux trois ans, plus souvent trahie que traîtresse mais vivant ce système de pactes et d’exclusivités des amitiés de son âge, stricte image de nos alliances aujourd’hui et des dénégations du peuple choisi… Nous aussi, nous voulons servir le Seigneur, car c’est lui notre Dieu… Mais si ! Nous voulons servir le Seigneur… C’est le Seigneur notre Dieu que nous voulons servir, c’est à sa voix que nous voulons obéir. Réponse du peuple à son chef d’étape : choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir. Rénovation des vœux du baptême… profession de foi… reniement de Pierre… dialogue du Christ avec celui-ci après la Résurrection : Pierre, m’aimes-tu ? Ce n’est plus une question de foi. Les enfants accourant à Jésus, rien à demander ni à obtenir, ils sont bien portants, pris en charge en famille… alors l’attraction toute simple du Fils de Dieu fait homme, du Fils de l’homme… Hier soir, lisant quelques versets de la sourate XVIII du Coran, les sept endormis, ceux représentés à Vézelay, ou la caverne (mais pas du tout celle de Platon), j’en arrivai à un long passage mettant en scène un Moïse, mais tout autre que celui de l’Exode et qu’accompagne un jeune serviteur bien plus sagace que lui dans sa marche au désert, puis la sourate suivante est une méditation sur Marie. Pas plus de synchrétisme entre Bible et Coran qu’appropriation abusive entre nos paysages intimes, nos aventures de distraits ou d’incroyants et ce que nous propose en comportement et en parole l’enseignement du Christ, mais tant d’échos. La volée des enfants vers Jésus le montre : les enfants se reconnaissent en Lui. … Productif ? en Dieu, en amour conséquent et responsable. Etre attentif : espérer en Dieu, c’est espérer que nous soyons ce qu’Il souhaite et a voulu que nous soyons.
matin
Passé chez un ami, dans mon village, octogénaire, son épouse plus âgé de quatre ans en a quatre-vingt-huit aujourd’hui. Nous conversons sur les fratries, les mœurs en famille, les contrastes entre des cercles chaleureux et d’autres primaires, mais surtout son évocation des enfances, telles que la sienne quoique très pauvre : les champignons, la pêche, son père facteur tirait en roulant à bicyclette pour sa tournée (Radenac, Riguini) le gibier sans s’arrêter. Il en tire la philosophie que la plupart des gens aujourd’hui et surtout la jeune génération – au moins en France et pour ce que nous en connaissons – ne vit plus humainement, les joies les plus naturelles, les compagnonnages les plus vivifiants, n’existent plus. L’ambiance du grand Meaulnes… a duré jusques fort tard chez nous. Sa femme, caissière à ses quinze ans, dans un petit commerce, pour continuer dix ans plus tard à la Banque de la cité, à Paris. J’en tire la conclusion – une nouvelle fois – qui m’habite depuis quelque temps, et qu’a confirmé le dissolu de toutes les élites qui font parler d’elles… si la politique et l’économie vont mal, si les dirigeants sont si peu avisés et si peu fraternels (démocrates), c’est tout simplement qu’il n’y a plus ces modes de vie pas forcément près de la nature, mais près du naturel…
Je me mets à jour sur « la crise ». On voit mieux avec le recul qu’au jour le jour. Institutions européennes, on va vers un nouveau faux-semblant, au président du Conseil coopté pour trente mois et à la ministre des Affaires étrangères, vice-présidente es fonctions de la Commission, dont on parle si peu et qui politiquement n’existent pas, s’ajoutera un ministre des Finances européen : pourquoi existerait-il si chacune de ses décisions doit être débattue par les chefs de gouvernement ? Remède monétaire : les obligations européennes mais elles supposent une mutualisation des dettes souveraines, donc la charge des pays les moins indisciplinés et la mise sous tutelle des moins performants… qui va l’accepter. Remarque des chroniques de mon cher journal – Le Monde, dont il faut reconnaître qu’il est très bien fait depuis le changement de main – l’entente franco-allemande une fois de plus motrice, mais le paradoxe est que depuis de Gaulle et Adenauer, jamais les dirigeants des deux pays ne se sont personnellement plus mal entendus. Non seulement, les différences totales de caractère, NS agace constamment par ses recherches d’annonce, ainsi la prochaine réunion à l’Elysée mardi qu’il faut croire son fait au vu de l’empirement de la situation, alors que selon Berlin elle est prévue depuis plusieurs semaines… mais aussi d’assises politiques. Pour un peu NS ferait de la politique intérieure allemande (à sa façon, et sans doute se croit-il en cela supérieur à la chancelière comme il proclame être bien plus efficace, parce qu’expéditif, qu’Obama). La réalité est plus triste, des « grands pays occidentaux » Japon compris, la France est, actuellement, le seul pays à n’être pas gouverné démocratiquement : ni Parlement, ni opposition. N’apparaît-il pas qu’hormis Védrine ou le cher Jacques Myard, tous les partis et tous les ténors le laissent à la manœuvre ? Il y a consensus chez les politiques – sujet trop difficile pour leur culture ou pour leurs aide-de-camps ? – pour ne rien dire, hors Borloo qui s’est déconsidéré s’il était encore besoin, et Royal hostile à la constitutionnalisation de la « lettre d’or » mais sans vraiment expliquer pourquoi autrement qu’en termes de refuser un cadeau à son vainqueur de 2007.
Seul point d’avancée : les ventes à découvert interdites en bourse. Petite histoire, ce serait un feuilleton du Monde, que je ne lisais pas, qui aurait été à l’origine des rumeurs de presse britannique sur la Société générale. Pour moi, on ne prête qu’aux riches : les banques françaises sont vulnérable depuis des années, et la France avec elle. Enfin, malgré des dénégations presqu’unanimes, c’est la récession des économies « occidentales ». Le concept et la réalité d’un Occident reviennent donc mais dans un tout autre sens que le système militaire et moral des années 50 : quelques pays, les plus puissants de la planète il y a trente ou quarante ans, sont presque tous en faillite. On ne fait le lien – agences de notation – qu’avec les dépenses sociales. Mais pas encore avec les dépenses militaires et assimilables : or, c’est là que se perpétue l’inadmissible (Irak, Afghanistan), c’est en cela qu’on s’engage sans vraiment être informés ni projeter…
[1] - Josué XXIV 14 à 29 ; psaume XVI ; évangile selon saint Matthieu XIX 13 à 15
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