Jeudi 11 Août 2011
Prier… [1] combien de fois dois-je lui pardonner ? – Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois… Jésus ne fait la remarque d’évidence que dans la parabole : et toi, n’as-tu pas à te faire pardonner ? Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi ? Redte sur le Royaume des cieux en tant que tel, comparable à un roi qui vouluit régler ses comptes avec ses serviteurs. Non pas un lieu, non pas l’avenir, non pas quelque bonheur ou promesse compensant, etc… mais une relation personnelle, un examen sérieux de nos vies, des comportements, celui de Dieu, le nôtre. Dès ici-bas, tout est là, tout se joue. Incidentes des textes en leur conclusion et changement d’épisode : Jésus s’éloigna de la Galilée et se rendit en Judée, au-delà du Jourdain… alors tout Israël traversa à pied sec, jusqu’à ce que toute la nation eût fini de passer le fleuve. Nous passons… mais sous la houlette de Dieu… voici à quoi vous reconnaîtrez que le Dieu vivant est au milieu de vous. Par la prière… lorsque vous serez arrivés au bord du Jourdain, vous vous arrêterez dans le lit du fleuve. Dieu parle, est parmi nous, tandis que nous vivons et allons.
matin
A la poste de mon village… je n’ai pas regardé la télévision hier, je la regarde rarement. L’effet… sur le perron de l’Elysée, Sarkozy et autres assurent que tout va bien… deux heures après tout va mal, bourses, etc… les rumeurs de la journée, la France « dégradée ». Effet ravageur. Observation simple – bien notée en d’autres termes par mon ami Nikonoff – la perte de pouvoir d’achat du salariat a été camouflée par l’endettement massif. Intervient dans la conversation un septuagénaire qui est lecteur de Dupont-Aignan et a épousé en secondes noces une employée à la Banque de France. L’origine de « tout » date de Pompidou-Giscard : quand il a été décidé que désormais l’Etat pour se financer n’irait plus à la Banque de France, mais aux banques de la place. A compter de là, nous avons été tous dans la main des banques. Rééplucher la chaîne des décisions, je ne les crois pas systématiquement intéressées, mais l’effet pervers est certain, acquis, installé, car payer-payer-payer (en faisant payer les salariés et les contribuables, uniquement) c’est remplir le tonneau des Danaïdes. Mon intervenant a été communiste, il semble avoir été insituteur ou enseignant, il lit. Les partis ne sont pas à la hauteur car ils font dans la lutte pour les places et dans la seule invective comme texte. S’il y a texte, vg. le programme socialiste adopté ce printemps, il n’est pas « popularisé ». D’ailleurs, rien n’est saillant. En sus, l’opposition n’a pas de « leader », d’incarnation à la Mitterrand. Aubry et Hollande, honnêtes, souvent très justes, n’offrent ni synthèse intellectuelle puissante ni charisme. Je donne Sarkozy réélu parce que contemporain de la crise, donc faisant valoir ce qui passe pour décisions ou actions, et s’exonérant de toutes responsabilités pour ce qui ne va pas, et qui est tout. En fait, échappant à l’analyse de sa personnalité et à l’orientation de tout ce qu’il a détruit en cinq ans.
[1] - Josué III 7 à 17 ; psaume CXIV ; évangile selon saint Matthieu XVIII 21 à XIX 1
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