dimanche 1 août 2010

Inquiétude & Certitudes - dimanche 1er août 2010



Dimanche 1er Août 2010

Hier soir, à la messe « anticipée »

Pour aider le prêtre à « distribuer la communion », s’avance le manchot du bras gauche, déjà remarqué à des messes du matin.. comment ? mais il se fait accompagner par un charmant garçonnet ne lui arrivant qu’à la ceinture. Les voici en couple, face à la petite foule, rangs par deux dont nous sommes eL’handicapé donne l’hostie de sa seule main, la droite, puisant dans le ciboire que tient l’enfant. En fin de procession retour, cet homme, à peine plus jeune que moi, très adulte et maître de soi, visage et regard beaux, qui pousse le fauteuil roulant d’une fille sans âge au menton anguleux. Celle-ci se retourne fréquemment quand ils sont à leur place, deux rangs devant, et semble dire alentour qu’elle prend à témoin on ne sait qui, mais avec tranquillité, presque souveraineté., qui se retourne fréquemment quand ils sont à leur place, deux rangs devant, et semble dire alentour qu’elle prend à témoin on nes ait qui. Soin du père si c’est lui, moments fréquents d’explication lui prenant la main, surtout l’échange de regard, la confiance de cette fille et la sollicitude éclatante de bonté et de maturité de cet homme pour cette jeune femme ou cette grande fille, comment savoir ? Interrogé, le manchot se présente comme diacre et cherche chaque dimanche son jeune aide, s’assurant seulement que celui-ci a déjà fait sa communion… Réinventer une part de la liturgie, la plus participative à partir de ce qui est vêcu réellement.

Ce matin

Il a plu, le silence est une respîration, rien qu’un cou-cou et discret. Prier…
[1] le secret de toute mystique ? n’être qu’au présent et totalement, de tout soi et enveloppant l’univers qui nous enveloppe, conscience individuelle fusionnée avec ce qui doit être ? Dieu… application et vie chrétienne, la résurrection et la vie éternelle ne sont pas-audelà mais ici et maintenant, au moins pour ce qui en est le seuil et parfois la sensation-certitude. Vous êtes ressuscités avec le Christ. Recherchez donc les réalités d’en haut : c’est là qu’est le Christ… Compagnon, garant, porte et seuil, ce seuil de la vie éternelle, un homme, Dieu fait homme, le Christ raconté, vivant, historique, éternel. La robe de noces pliée comme le linceul au tombeau nous attend. Revêtez l’homme nouveau, celui que le Créateur refait toujours neuf à son image pour le conduire à la vraie connaissance. Du chemin cependant, tels que nous sommes : apprends-nous la vraie mesure de nos jours, que nos cœurs pénètrent la sagesse. Reviens, Seigneur, pourquoi tarder ? … Rassasie-nous de ton amour au matin… Consolide pour nous l’ouvrage de nos mains. Tout simplement, la vie et ce que nous faisons du don qui nous en est fait.. Tu es fou : cette nuit-même, on te redemande ta vie. Et ce que tu auras mis de côté, qui l’aura ? L’évangile pour questionner finalement, éclaire le dialogue entre Marthe et Jésus à propos de Marie : il s’agit encore de fratrie : qui m’a établi pour être votre juge ou pour faire vos partages ? et nous ramène à la vérité (toujours oubliée, car ous sommes tous riches au moins de la vie) : la vie d‘un homme, fût-il dans l’abondance, ne dépend pas de ses richesses. – Récurrence : dans Le Monde diplomatique de ce mois, un compte-rendu peu amène sur l’encyclique récente ne décidant pas que l’économisme, le lbéralisme, et les modes actuels du dogme libéral et de ses pratiques sont intrainsèquement pervers, seuls les « débordemenst » étant répréhensibles. Ligne de Jean Paul II né dans le communisme, le bonheur de surgir dans le monde libre. Mais si au lieu de partir de notre époque, l’Eglise partait de la Bible et des deux Testaments, elle y verrait surtout décrite comment l’argent est gagné, de mille façons, morales et immorales, l’intendant astucieux mais aussi l’épouse modèle, et quel doit être le rapport à l’argent. Tout s’en déduirait et serait bombe, est bombe dans la pensée et le vœu de ceux qui souffrent et dont l’exploitation fait la richesse de quelques-uns, et – pire parfois – leur volupté. Il y avait un homme riche, dont les terres avaient beaucoup rapporté. Il se demandait :’que vais-je faire ? Jésus ne l’appelle pas à la distribution de ses biens et à Le suivre. Il lui donne seulement une leçon : celle de la réalité. Tout message sur nos sociétés consiste à dire ou à faire chercher la réalité. Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d’être riche en vue de Dieu.


Le discours de Grenoble, toujours… chacun s’accorde, aussi bien en courrier des lecteurs sous les dépêches de l’A.F.P. qu’en commentaires des politiques et des politologues, à le considérer comme l’ouverture de la campagne de réélection. Le ton est donné, si quelqu’un s’étonne des mesures envisageés et les qualifie d’anti-républicaines, il est accablé par l’U.M.P. Xavier Bertrand, plus casquette à la Roehm, sanglée au menton mou et bleu, se scandalise de la charge de Martine Aubry. Les commentaires montrent la France divisée en trois : le récri civique des opposants, le dédain des « frontistes » qui ont appris la leçon de père et fille à savoir que NS ne tient pas parole en ce domaine de la répression comme dans tous les autres, les électeurs de Sarkozy qui ont sans doute peu de raisons positives maintenant de voter pour lui mais en ont de solides négativement : leur haine du Parti socialiste et de quelque champion qu’il se donne. Rien donc qui fasse là réfléchir, sinon qu’au fond personne ne sait ce que pensent vraiment les Français : une approbation ou du vomis ?

Ce qui m’intéresse (et me désole) est autre. Sarkozy a réussi ce qu’il voulait : depuis l’audition sur son lieu de travail d’Eric Woerh, l’affaire est virtuellement classée, en totu cas on n’en parle déjà plus soit que l’on soit résigné, soit que l’on ressasse une telle innocence a priori qu’il est insensé d’en avoir douté.

Mensonge aussi net que celui proféré par Sarkozy en conférence de presse à Niamey le 27 Mars 2009 : il apparaît bien que la France s’est lié au putschiste mauritanien dès son coup, sinon avant, pour recruter et former chez lui ses supplétifs. L’opération n’était pas du tout pour sauver Germaneau (elle l’a condamné s’il n’était déjà exécuté) mais pour atteindre unb objectif stratégique qui l’aurait été, surtout pour Nouakchott ; elle a été décidée le 13 Juillet, après des mois de préparation. Or, Al Qaïda Maghreb fait savoir qu’elle était en négociation avec Paris au moment du coup. Sarkozy et Fillon ont menti… ce leur est coûtumier. En tous domaines.

[1] - Ecclésiaste I 2 à 23 passim ; psaume XC ; Paul aux Colossiens III 1 à 11 ; évangile selon saint Luc XII 13 à 21

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