lundi 9 août 2010

Inquiétude & Certitudes - lundi 9 août 2010

Lundi 9 Août 2010


Prier… [1] parabole de l’épouse infidèle, de la séduction, de la jeunesse, du cours remonté de tout temps, résolution de Dieu envers nous, sans que la réponse, celle de l’humanité, la mienne soit audible, du moins dans le texte (magnifique) : mon épouse infidèle, je vais la séduire, je vais l’entraîner jusqu’au désert, et je lui parlerai cœur à cœur. Là, elle me répondra comme au temps de sa jeunesse, au jour où elle est sortie du pays d’Egypte. Tu seras ma fiancée, et ce sera pour toujours. Tu seras ma fiancée, et je t’apporterai la justice et le droit, l’amour et la tendresse ; tu seras ma fiancée et je t’apporterai la fidélité, et tu connaîtras le Seigneur. L’élan du texte, de l’amour, de la mémoire et du projet (de Dieu pour nous), mais aussi que de détails parlant. C’est au désert que le peuple fait retraite, que Jésus se retire pour prier, que la conversation décisive aura lieu. C‘est de cœur à cœur qu’il va s’agir, pas de ratiocinations, de reproches pour les turpitudes ou de raisons de croire et de venir. Le temps, la jeunesse, ce n’est pas ce que Dieu donne ou rend à l’infidèle, il lui apporte la guérison de ce dont elle souffre, de ce dont notre relation à Dieu souffre, manque : je t’apporterai la fidélité (décisif mot de François Mauriac dans son Bloc-notes, alors au Figaro, quand il s’est agi du nouveau mode d’élection du président de la République en France : dans le doute, il faut choisir d’être fidèle). Et le résultat est le recommencement, le nouveau commencement, le définitif commencement. Réponse ? la nôtre. Une autre parabole, celle des vierges sages et des vierges folles. L’évangile, tranquille pédagogie, nous rappelle si souvent à la réalité et à cette raison d’être prudent, prévoyant. Le Royaume n’est pas un souhait ou une idée. En somme, la foi est une adaptation à la réalité. La réalité en totalité et non cela nos sens et les modes mentales ou pratiques que nous subissons. Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! – En vérité, je vous le dis : je ne vous connais pas. Excuse cependant mais qui ne valut pas, pour les cinq imprévoyantes : l’époux tardait, elles s’assoupirent. Les sages comme les folles. Les paraboles sont – heureusement – toujours incomplètes, la fin est peut-être la seconde chance pour les folles, Jésus ne s’en sert que pour nous amener à Lui. Veillez donc. … Ecoute, ma fille, regarde et tends l’oreille.

matin

L’affaire de la flotille vers Gaza, Nettanyahu affirme qu’Israël a respecté le droit international, la preuve en sera donnée par une commission d’enquête israëlienne. L’inspection générale des finances à Bercy pour disculper le ministre…

La SNCF sera éliminée du concours pour le TGV californien au prétexte des convois de Juifs sous l’Occupation. Les indemnisations sont le fait de l’Etat et non de l’entreprise, or c’est elle qui concourt et qui est peccamineuse, elle n'a rien indemnisé. Si l’on comprend bien, pour qu’une entreprise soumissionne valablement aux Etats-Unis elle doit payer les Juifs : qui, les banques ? l’Etat d’Israël, dès lors qu’elle est de constitution antérieure à la shoah. Quand elle est postérieure, vg. Airbus, d’autres moyens – parfaitement juridiques – sont trouvés pour l’éliminer. Sarkozy est en vacances sur ce sujet-là. A deux générations près, à pas cinquante ans, il allait au crématoire mais par les chemins de fer grecs.

début d’après-midi

Elle a présidé le comité de soutien de la candidature de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République en 2007, elle est, juste après Yannick Noah, paraît-il, la préférée des Français. Beaucoup la considère comme une icône. J’ai fait campagne contre sa candidature à l’Académie française au fauteuil de Pierre Messmer, puisqu’elle n’est ni de la France libre ni du gaullisme Cinquième République, et surtout qu'elle ne les aime pas. Elle m’avait reçu en 1996 quand l’Abbé Pierre se débattait dans l’ « affaire Garaudy » et le révisionisme. On ne l’a pas encore entendue sur les projets et les déclarations de ces jours-ci faisant florès depuis le discours de Grenoble.
Chère Madame, comme beaucoup de Français – d’autant qu’après Yannick Noah, vous êtes leur préférée – j’attends votre réaction au discours de Grenoble, et à la succession de déclarations et de projets qui en découlent. Attente d’autant plus que vous avez présidé le comité de soutien à la candidature de l’actuel Président de la République, et que je garde dans le cœur – avec reconnaissance – nos échanges autour de l’Abbé Pierre, c’est-à-dire à propos de toute mentalité eItaliquet expression racistes.
Veuillez agréer, Madame, l’expression de mes hommages sincères.
Attentivement vôtre. Bertrand Fessard de Foucault


soir

Le Monde que je reprends maintenant presque chaque jour, est très bien fait. Avait-il décroché ? comme moi-même j’avais décroché, ne m’alimentant plus que par la radio et les dépêches de l’A.F.P., me faisant donc mon opinion tout seul ou presque. C’est ce que je continue de faire et de vivre – vivre son époque à défaut de la faire – mais à un degré plus élaboré puisque je réfélchis sur les nouvelles, mais lis une première mastication. Ainsi, l’enquête de Leparmentier (Le Monde daté du samedi 7 Août) m’apprend et enrichit ce que ej constatais par moi-même. NS guettait quelque chose pour avoir revanche des régionales, était-ce vraiment le souci de retrouver son thème initial : la sécurité (à noter qu’ils auront été trois à bâtir leur personnage là-dessus, Pasqua, l’impétrant et après lui, téléguidé ? une biographie qui a dû peu se vendre, parut peu après l’élection, celle de Hortefeux, « l’homme du président »). Il y aurait eu dans les semaines précédant l’affaire de Villeneuve beaucoup de signaux remontant vers l’Elysée, et aussi concernant les Roms. qu’on avait commencer de faire déguerpir. Selon l’enquêteur, un discours dont on guettait l’occasion de le faire, qui a été très travaillé mais secrètement, Hortefeux pas vraiment dans le coup et pas à la plume. Guaino, refus ? ou ne pas le mettre mal à l'aise puisqu’il se revendique « séguiniste » n’en est pas l’auteur mais Cédric Gpubet dont le nom me dit quelque chsoe, signataire d’accusé de réception au début du quinquennat et un Maxime Tandonnet dont je n’avais pas entendu parler. Maître d’œuvre, notamment pour la décision de virer le préfet de l’Isère et de le remplacer par un policier : Claude Guéant. Idée de la prise de parole dès le 23 Juillet, puis date reportée pour laisser se faire l’enquête. Possible antagonisme qui croîtrait entre Guaino et Guéant, mais le premier n’est pas de force, et fait donc le dos rond. J’apprends aussi, mais je l’avais noté il y deux ans dans de vieux numéros du Point : le politologue-maison : un Patrick Buisson venant de Minute et de Valeurs actuelles. – Le reportage-enquête à Grenoble montre le désarroi de la municipalité (socialiste) bien avant les faits.

Les conclusions ne sont pas tirées. Le journal met à la disposition son appareil critique, ses éventuelles investigations mais laisse son lecteur. Ainsi suis-je devenu « gaulliste » en lisant mon journal qui ne l’était et ne l’es toujours pas, même rétrospectivement, sans dout parce qu’il n’aime aps les personnes, en tout cas ne le laisse jamais paraître (la relation quasi d’affection de Jacques Fauvet pour Michel Debré, n’a jamais transparu dans un éditorial de JF). Le crible-même du journal faisait mieux paraître le Général.

Entre le PS et Sarkozy, le match est équilibré. Le PS a relevé aussitôt l’affaire Woerth mais a parlé là-dessuis de manière assez plurielle pour ne pouvoir être taxé de « chasse à l’homme », c’est la tentative de victimisation de la cible et de l’UMP, ce n’a pas été le fait ni de la presse, travaillant à mesure des procédures judiciaires ou des confidences des protagonistes. Mais l’opposotion de gauche n’a pas eu la peau du ministre des retraites et semble ne plus espérer l’avoir, sauf fait nouveau : l’affaire des droits de succession de César n’a pas pris. Le discours de Grenoble devait camper quelqu’un d’efficace face aux donneurs de leçons et autres idéologues ans références que désastreuses. Sarkozy n’y a pas réussi. De même que Michel Sapin a été excellent dans l’affaire Woerth, Daniel Vaillant l’est à propos de sécurité. Surtout, la tactique électorale – douteuse d‘effet auprès des voix du Front national (votez tout de suite Nicolas qui sera vous au pouvoir, tandis que si vous votez Marine, qui n’a aucune chance d’être élue, vous aurez Martine) – peut couper la majorité en plusieurs tronçons.

Deux conséquences de ces querelles. Le PS se lance dans un jeu complexe – qui il est vrai fut celui de la droite pendant le premier quinquennat de la gauche – si nous l’emportons, nous déferons tout ce qui a éét fait entre 1981 et 1986. En l’occurenece, le PS s’engage à revenir à la retraite à soixante ans et vient de faire de même, par avance, sur les déchéances de nationalité. L’autre consquence est que ‘lensemble de la question sécuritaire ne peut se traiter que consensuellement entre gauche et droite, et que l’ambiance économique : chômage ou expansion est décisive. Bien entendu, le service national à rétablir.

Un papier d’une Stéphanie Le Bars sur l’attitude de Benoît XVI à propos de la pédophilie, en rupture avec celle de Jean Paul II, montre que je n’ai pas été le seul à estimer que l’acte de naissance du pontificat en cours, date de cette crise : de la lettre aux Irlandais, très précisément. C’est avec le recul que le départage entre le charisme – certain – de Jean Paul II et ses écrits, dont certains ssont tirés à la ligne et médiocres, voire à côté de la nécessité : tout le domaine économique et une bonne partie du social, trop marqués par la sensation de délivrance du Polonais vis-à-vis des dictatures marxistes et de l’économie centralisée. En gros, les anciens collaborateurs de Jean Paul II défendraient une certaine loi du silence que Benoît XVI a nettement voulu renforcer : laisser les tribunaux civils faire leur travail. La journaliste observe que cela peut retarder la béatification de Jean Paul II. Plusieurs choses, à mon sens ?. La sainteté n’a pas besoin d’un label de l’Eglise, chacun peut en reconnaître dans son entourage, j’ai les miens, le mien surtout, un moiner que j’ai accompagné pendant une douzaine d’années, mort le 29 Novembre dernier et dont j’attends beaucoup. Il me donne le second point : ce qui importe dans une vie, ce n’est pas sa littéralité, souvent inimitable intransposable et pas exemplaire directement, ainsi chaque pape a été aussi sinon surtout perçu dans sa génération comme un homme politique, même si cet homme avait, fonctionnellement, une grande autorité morale. Il s’ensuit qu’on canonie et donne en exepmple une relation à Dieu, une vie spirituelle, pas forcément une œuvre et encore moins une vie publique. Le départage n’est pas facile à faire, mais il est indispensable pour que les chrétiens s’ils veulent honorer des saints ne se voient pas proposer ou des personnages qui divisent (le fondateur de l’Opus Dei) ou d’autres n’ajoutant aux outils spirituels. Ainsi, justifie-t-on la béatification des parents de Thérèse de Lisieux, par l’avantage qu’il y a à montrer aux laïcs que la vie de couple peut être sanctifiante. Pas besoin de certificat, surtout pour un chrétien. Il est certain que Pie XII et Jean Paul II ont eu une vie spirituelle et un rapport à Dieu, proches du surnaturel, mais la courbe publique de chacun, son administration de l’Eglise en son temps ?

L’anniversaire d’Hiroshima. Il apparaît de plus en plus que c’est la manifestation – il est vrai la plus systématique - de ce que depuis les Etats-Unis ont pratiqué et accentué à la guerre : les procédés, le non-respect de l’humanité concernée. L’Irak, l’Afghanistan après le Vietnam. Tarek Aziz, qui s’en est tiré avec quinze ans de prison, communique sa désapprobation du prochain départ américain de son pays et fait l’éloge de Sadam Hussein : ils laissent un pays détruit alors qu’il était en marche. Ce sera pis encore en Afghanistan, puisqu’Obama n’a pu avoir l’appui du Pentagone )à son élection que par l’engagement dans la « priorité afghane ». Dans ses mémoires que j’ai mais n’ai pas lu, Einsenhower soutient qu’Hiroshima n’était pas militairement nécessaire. Qui a convaincu Truman, puisque Roosevelt (selon JJSS) ne voulait qu’une démonstration à laquelle des observateurs japonais auraiebt été invités ? Marshall ? forcément antagoniste d’Eisenhower. Sur les deux théâtres actuels, plus de pertes aujourd’hui qu’au début de l’occupation, et surtout : pas de démocratie. Hamid Karzaï élu sans concurrent, Bagdad sans gouvernement – à vérifier – depuis les élections au Parlement, six mois ?

[1] - Osée II 16 à 22 ; psaume XLIV ; évangile selon saint Matthieu XXV 1 à 13

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