vendredi 20 août 2010

Inquiétude & Certitudes - vendredi 20 août 2010


Vendredi 20 Août 2010

Prier… le désespoir fait attendre Dieu, donc Le rencontrer, Le chercher. [1] La colle d’un docteur de la Loi à Jésus : Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement ? Appris en homélie de Denis M. que les Juifs de cette époque (et aujourd’hui ?) avaient recensé 666 commandements (chiffre de la Bête dans l’Apocalypse ?) La colle est facile. Jésus y répond, ce qui n’étonne pas. Tout l’évangile est rempli de cette réponse, tout ne commence qu’ensuite : alors que faire et qu’être ? les circonstances nous donnent sans cesse à aimer notre prochain et à espérer en Dieu, car un amour qui n’a pas confiance en la toute-puissance de l’aimé, qui ne se croit pas aimé de qui il aime, en est-il un ? Jésus pourtant détaille : tu aimeras le Seigneur ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Les différentes manières de situer notre personnalié, notre individualité, notre identité ? de dire nos forces, nos vulnérabilités, la chair, l’orgueil, la dispersion ? Je vais mettre sur vous des nerfs, vous couvrir de chair et vous revêtir de peau ; je vous donnerai l’esprit et vous vivrez. Résurrection, geste amoureuse de Dieu, trait pour trait le commandement. Je mettrai en vous mon esprit, et vous vivrez. Commentaire des tiers : dans leur angoisse, ils ont crié vers le Seigneur, et lui les a tirés de la détresse. Il les conduit sur le bon chemin et les mène vers une ville où s’établir. Prier…

La réunion de Brégançon. Il y a les récits contradictoires à trente ans de distance d’un déjeuner là auquel VGE avait invité les Chirac. JC étant alors Premier ministre, et naquit alors – je crois à ce repas, selon les sensations du « jeune premier » aussitôt dites à ses mentors – la haine, cette haine qui a été l’une des matrices de toute l’évolution de notre régime politique depuis 1976 jusqu’à maintenant. Aujourd’hui… Sarkozy fait moins fort que VGE, cette réunion en complet-veston cravate, Fillon seul se distinguant en ayant une sorte de cahoué breton ou de veste pour la mer. Les photos données le montrent de même taille physique de Sarkozy. Il m’a semblé en les regardant que c’était à la fois le jeu – genre policier à la Agatha Christie – où tous les acteurs et les éléments du problème sont réunis pour l’examen, restent la question et la solution. La question : qui sera nommé Premier ministre d’ici un mois au plus ? régal des commentateurs, distraction d’un tout petit public professionnel ou spécialisé, ou dans mon genre ? volupté de Sarkozy qui est tout entière dans la domination des autres et surtout de le faire savoir urbi et orbi, plus encore que de le faire sentir auxc victomes (car sous Sarkozy, les promus, plus encore, sont des victimes, conviés à l’asservissement quelques mois ou années de ie, pris du dehiors ou par anticipation commpe une apogée). L’intérêt du pays ne correspond pas à celui du Président régnant. Un remaniement n’a de sens que si Woerth est renvoyé et que si la réforme des retraites est conduite par un homme de consensus, d’écoûte et de recul (car je suis convaincu que les paramètres de cette réforme, notamment celui de la démographie, sont inexacts et qu’il y a des solutions au financement à long terme qui supposent d’autres remèdes et d’autres politiques dont les effets seraient multiples, mais qu’il faut beaucoup de liberté d’esprit pour les imaginer. Ce gouvernement, ce mode de gouvernement depuis 2007 met toute son énergie à imposer et il ne lui reste, ainsi qu’au pays, aucune énergie de reste pour imaginer et pour débattre tranquillement, fécondement). Changer le Premier ministre va donner lieu à une foule de dispersions, mais peut-être est-ce nécessaire quand nous avons un tel exercice du pouvoir et un tel prince… La solution, je l’ai suggérée à Christian Frémont : Lagarde Premier ministre, Villepin de retour au Quai d’Orsay, Juppé dans un très grand ministère de l’Economie, des Finances et de la Réindustrialisation. Ainsi, la majorité n’a plus de pluralisme concurrentiel à redouter pour 2012, le prince apprend la collégialité toujours plus féconde que la solitude et l’autocratie. Tout le monde, dans la droite parlementaire est content. Ce n’est sans doute pas ce qui se fera. Turgot à Louis XVI : le roi est maître de sa couronne. S’il veut la perdre…

Après l’Union européenne (la Commission), le Vatican condamne la chasse aux Roms. J’attends toujours une prise de position du judaïsme français puisque c’est à celui-ci que – pour son malheur – la France doit depuis une grande vingtaine d’années ses tendances au communautarisme et à ses institutions. Ces élargissements de l’Union qui n’en sont pas puisque ces populations, rejetées de partout, et d’abord de Roumanie et de Bulgarie – mais on disait antan les Bohémiens… donc d’origine davantage tchèque que danubienne et des marches hongroises. Ni l’élargissement au sens d’une nouvelle cohésion, de nouvelles libertés de circuler et de s’établir, ni l’élargissement au sens du cœur et de la solidarité.

Immigration : l’Allemagne demanderesse, mais évidemment par la fuite des cerveaux des pays d’origine. Canada et Singapour pourraient doubler leur population. Nous-mêmes, nous devons autant à l’immigration qu’à un certain ressort – que je ne m’explique pas et qui est différent du sursaut de 1943, dont je fais partie, jusqu’en 1968, année du doute et des remises en cause – notre relative avance nataliste en Europe.

Les Verts… pour le meilleur, leur esprit fondateur a la capacité de multiples expressions et de renouveler ses objectifs : la sincérité, la largeur de vues. De l’écologie aux droits de l’homme, car évidemment une candidature Eva Joly a peu à voir avec René Dumont. Mais dès Voynet, il y avait la liberté de ton par rapport à la majorité gouvernementale dont les Vertes ou les écologistes quel que soti le sigle sont une composante nécessaire, thématiquement et statistiquement. Pour le pire, la probable dispersion des candidatures et des thèmes. Mais réserve de voix pour la gauche au second tour.

Politique économique… ce qui a été parlé à Brégançon, toujours la mise en évidence seulement de « l’Elysée », exopression tout de même très nouvelle en politologie. On disait le « château » antan , mais à partir de quand ? Sous de Gaulle, on ne disait que de Gaulle, époque de l’arbitrage suprême et non pas du commissariat de police et du suivi des affaires judiciaires, rue du Faubourg Saint Honoré, au point que les affaires Ben Barka et plus encore Markovitch lui échappèrent totalement. – L’erreur, dramatique, persiste. Réduire la dépese publique en ressources humaines, c’est le chômage (il ne se crée plus d’entreprises que précaires et à titre individuel, attestation d’une débrouille désespérée et d’une tendance à l’économie souterraine ou informelle), et en investissements et commandes publiques, c’est tiout sauf de la relance par la consommation. La suppression ou tout comme de la taxe professionbnelle, en tout cas une désastreuse et complexe communication au sujet de celle-ci, prenant les communes de court, celles-ci agressées en début de semaine par Estrosi dont on voit mal la compétence sécuritaire ou la capacité de sanctions budgétaires, cette suppression de la taxe professionnelle – par un seul discours du prince – dérange toute la fiscalité locale et toute la relation entre celle de l’Etat et celle du terrain. Elle met à la hausse l’imposition des personnes physiques. Ni épargne ni consommation. – Un tournant décisif et possible, entrevu par tous sauf par les dirigeants, à moins que ceux-ci aient eu le cynisme de voir encore mieux pour tout refuser ? a été manqué : une intégration fiscale et budgétaire de tous les Etats-membres, un régime des retraites plus harmonisé entre les Etatys-membres, des grands projets de chantiers européens ensemble, un emprunt européen, direct et pas par les banques. L’endettement public a sa solution dans la nationalisation des banques – pour un terme précsuié selon les objectifs de cette nationalisation : mettre fin aux manières de la banque actuelle qui ne se rentabilise que par les frais prélevés aux particuliers et la spéculation contre les Etats, imposer les taux et modalités de remboursement de cette dette publique.

Réforme financière internationale ? on a repéré les spéculations sur certains types de produits et de titres, ona repéré la nuisance de certaines pratiques, de certaines banques, on a compris que les entreprises, les plus belles ou les plus vitales nationalement ou socialement (et mettant donc en cause l’autonomie du pouvoir politique et le point d’application des procédures démocratiques) sont livrées aux prédateurs par l’abandon des banques et la mise en bourse, on déplore les agences de notation et leur pouvoir de rumeurs, on sait l’immaturité et l’intéressement des praticiens des marchés et des placements… et l’on ne fait rien. Et quand en Allemagne, ou aux Etats-Unis, on tente quelque chose, c’est en particulier, quand en Angleterre on nationalise on n’est pas imité.

Deux grandes occasions d’Europe et de santé mondiale – préalable à tous les rééquilibrages stragéiques et à tout développement mieux partagé sur la planète, sont manqués. Et la France – par le prince régnant – n’énonce ni le constat ni la volonté de ressaisir, s’il en est temps, ces occasions. Mais il y aura la présidence du G 20 et l’Air Sarko One, donc la carrure internationale toute l’année 2011 du candidat pour 2012…


[1] - Ezéchiel XXXVII 1 à 14 ; psaume CVII ; évangile selon saint Matthieu XXII 34 à 40

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