samedi 31 juillet 2010

Inquiétude & Certitudes - samedi 31 juillet 2010


Samedi 31 Juillet 2010

Prier…
[1] exactement comme les habitants de Nazareth, Hérode a toutes les raisons de poser humainement et avec précision la question de l’identité du Christ. Mais alors que les concitoyens de Jésus n’ont de difficulté que l’autorité de son enseignement qui ne correspond en rien à sa modeste et probablement inculte ascendance, le prince régnant est pris par son obsession de Jean Baptiste que, par faiblesse, il a fait décapiter. Cet homme, c’est Jean le Baptiste, il est ressuscité d’entre les morts, et voilà pourquoi il a le pouvoir de faire des miracles. A Nazareth, au contraire, il ne fit pas beaucoup de miracles à cet endroit-là, à cause de leur manque de foi. Nous n’avançons ni en connaissance de Dieu, ni en bénéfice et efficacité de notre salut si nous n’acceptons pas la foi. Est-ce qu’ils n’ont pas craint le Seigneur, est-ce qu’ils ne l’ont pas supplié, si bien que le Seigneur a renoncé au malheur dont il les avait menacés ? Débat difficile au sujet de Jérémie, autre précurseur du Christ quoique très antérieur au Baptiste : le mettre à mort pour ses prophéties ? Jérémie plaide aussi bien que Paul, beaucoup plus tard, et sans doute devant un auditoire analogue. Ce qui rend encore plus remarquable que devant aucun de ses juges ni surtout devant la foule à laquelle le présente Pilate, Jésus, déjà à demi supplicié, ne plaide en rien, ne demande rien, ne raisonne pas : me voici entre vos mains, faites de moi ce qui vous semblera bon et juste. Mais sachez-le bien : si vous me faites mourir, c’est d’un sang innocent que vous allez vous charger, vous-mêmes et cette ville et tous ses habitants. Car c’est vraiment le Seigneur qui m’a envoyé prononcer toutes ces paroles pour que vous les entendiez. Au moment crucial (c’est le cas de l’écrire, puisque l’expression vient du Vendredi-Saint et du Golgotha), Jésus a gardé le silence devant ces foules-mêmes qui s’étaient pressées autour de lui à l’écraser pendant trois ans pour mieux l’entendre et profiter de ses miracles. Il est vrai qu’elles répondirent par un tolle à Pilate et que c’est le Romain qui les plaça devant le dilemme ; réponse, que son sang retombe sur nous et sur nos enfants. La conversion ne commence qu’à la Pentecôte, elle est encore à faire et refaire.

matin

Enième confirmation que les projets de loi se font à lmain levée, dès la fin d’un discours présidentiel : amendements au code de la nationalité déjà ébruités dans les vingt-quatre heures du discours de Grenoble. Et qu’une proposition de loi se fait en conclusion d’une réunion d’élus à l’Elysée. On obtient ainsi des cas de déchéance de la nationalité française dignes des législations de Vichy – pas plus indépendantes de la votation parlementaire que celels adoptées pour la forme depuis 2007 et parfois appliquées avant même leur promulgation – alors que nous sommes en paix et indépendants de toute occupation étrangère. Et l’on introduit en droit français une responsabilité pénale des ascendants d’un délinquant qu’ils peuvent encourir deux ans de prison ferme. – Tolle des associations, de la Ligue des droits de l’homme mais les réponses politiques sont trop dirigées contre le fait du discours et le discoureur et pas assez sur le contenu proposé. Il est probable que tout cela sera censuré par le Conseil constitutionnel, qui vient de « cadrer » la garde à vue, déjà critiquée par la Cour européenne des droits de l’homme.

[1] - Jérémie XXVI 11 à 19 ; psaume LXIX ; évangile selon saint Matthieu XIV 1 à 12

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