Dimanche 29 Août 2010
Prier…[1] quand tu es invité, va te mettre à la dernière place. Alors, quand viendra celui qui t’a invité, il te dira :’Mon ami, avance plus haut’, et ce sera pour toi un honneur aux yeux de tous ceux qui sont à table avec toi… quand tu donnes un festin, invite des pauvres… et tu seras heureux parce qu’ils n’ont rien à te rendre. Sagesse tout humaine du Christ, scènes et propos habituels dans l’évangile de ces invitations et moments à table : Jésus et les siens sont nourris par leurs adversaires, mais nourris, invités, courus quand même, ils intriguent. Nous aussi attirés ? vous êtes venus vers Dieu, le juge de tous les hommes, et vers les âmes des justes arrivés à la perfection. Vous êtes venus vers Jésus, le médiateur d’une Alliance nouvelle. L’histoire de ma vie est sans autre mouvement – spirituel, et là est l’essentiel – que l’emportée de Dieu, plus ou moins sensible selon els époques. Pas de conversion, ou pas encore, j’ai ratifié et consenti au chemin où j’étais né. Vérité du Coran qui fait de l’incrédulité une trahison par rapport toute naissance et à la foi qui qui serait ecore plus originelle que le péché, et du croyant un renégat. Le sage de l’Ancien Testament, anticipe les dires de Jésus : plus tu es grand, plus il faut t’abaisser, tu trouveras grâce devant le Seigneur.
matin
Messe de onze heures. Notre ami, recteur de la paroisse voisine de la nôtre mais où nous assistons sauf messe familiale chez nous, aux liturgies hebdomadaires… généralement peu à gauche, jugeant les syndicats comme des saboteurs et le Parti socialiste jamais crédible, et entrant dans le raisonnement des partisans du gouvernement actuel selon lequel toute l’affaire Woerth-Bettencourt est un coup monté par les égoïstes et les primaires qui refusent la réforme des retraites… évoque puis précise les appels de l’épiscopat à la solidarité avec les Roms et à leur défense. Il est vrai que notre évêque – Raymond Centène, évêque de Vannes depuis quelques quatre ans – est chargé, au sein de l’épiscopat français, de la pastorale des Roms, cf. son communiqué avec Mgr Stenger, évêque de Belfort, chargé, lui, des gens du voyage.
Manifestement, l’allusion de Benoît XVI à notre traitement des Roms, confirmant l’engagement d’une dizaine d’évêques français déjà, libère l’ensemble du clergé, sauf les intégristes (triste amalgame confirmé entre les thèses racistes et extrêmistes en politique et en social, et l’intégrisme dans l’Eglise catholique).
soir
Manque de critères et de repères, manque de jugement, suspicion sur toute procédure ou toute décision, et surtout non-traitement de l’essentiel.
L’affaire des emplois fictifs de la ville de Paris au temps de Jacques Chirac, maire. Toute une partie de la gauche et évidemment l’U.M.P. et apparemment toute la droite applaudissent cet accord entre le maire actuel, le parti présidentiel fondé en 2002 pour la réélection de Jacques Chirac, et ce dernier. On paye d’un côté et la mairie de Paris cesse d’être partie civile. Mélenchon ( !) assure que personne ne veut voir un président de la République en correctionnelle. Eh bien moi ! ou du moins il n’est pas concevable que crimes et délits ne soient pas punis parce qu’on est ou a été président de la République. Tout simplement parce qu’en admettant qu’une élection blanchit un délit, on admet d’avoir à la tête de l’Etat ou de maintenir au gouvernement quelqu’un d’indélicat, même si – plus probablement pour Jacques Chirac que pour Eric Woeryh, il n’y a pas eu enrichissement personnel.
L’éventuelle comparution d’Eric Woerth en Cour de justice de la République. C’est le coup de théâtre du jour, monté par Corinne Lepage (à qui il fut reproché au lendemain des élections européennes de ne pas démissionner de son mandat européen puisqu’elle quittait le Modem et Bayrou). Coup très bien joué, auquel on ne pensait pas, je ne pensais pas : le procureur général près la Cour de cassation (je ne savais pas cette procédure) saisirait la commission des requêtes de la Cour de justice de la République pour y attraire l’ancien ministre du Budget, actuel ministre du Travail et « porteur » le plus qualifié (dixit Châtel) pour la réforme des retraites (la propagande pro-Woerth et pro-réforme consiste à dire depuis deux mois que els adversaires de la réforme ne pouvant la combattre au fond ni proposer des substituts ont créé « l’affaire Woerth » !!). Commentaires : c’est enterrer l’affaire. Je ne le crois pas, de même que je ne suis pas convaincu que Courroye reste l’homme de l’Elysée. Le fait que Woerth n’ait pas fait partie du conseil de stratégie tenu à Brégançon est un signe qu’il ne sera plus défendu.
Comparer le traitement des Roms aujourd’hui avec l’acheminement des Juifs vers les camps de la mort ? Elie Wiesl juge cela « inacceptable », avec plus de fondement et d’autorité morale, bien sûr que Brice Hortefeux. Je ne suis pas pour cette dénégation : la shoah est affreuse, elle fait partie de l’hitlérisme et de la guerre mondiale, tandis que le traitement des Palestiniens par Isarël et toutes les exactions contre le Liban et contre Gaza depuis plus de quarante ans sont détachables de la sécurité d’Israël et nuisent au contraire à cette sécurité. De même, en temps de paix, en régime de droit et démocratique, il est intolérable que des pratiques mêmes lointaines mais de même fondement idéologique que le système nazi soient le comportement d’Etats comme al France et Israël. La patrie des droits de l’homme ne peut et ne doit faire le moindre pas qui ressemble, si peu que ce soit, à ceux faisant le chemin de la mort il y a soixante-dix ans. Parce qu’il a été fondé par les rescapés de la shoah, Israël ne peut faire le moindre pas, etc… c’est quand on est fort et que l’onse réfère à de hauts principes, on ne doti pas mal se cionduire. Hitler et ses fanatiques avaient occulté leur conscience morale, nous sommes en train de faire de même. Nous ne sosmmes pas Hitler ni Himmler, mais du coup nous ne devons avoir de près ou de loin aucune ressemblance, nous ne pouvons en rien le faire évoquer quand nous sommes regardés dans le monde.
Demander à l’opposition de définir et pratiquer une politique de sécurité, c‘est se moquer et tout confondre : c’est au gouvernement, parce qu’il est le gouvernement, de définir et pratiquer une politique. Les scoialistes ont à critiquer et surtout à prendre position sur l’avenir : la sécurité n’est pas une politique en soi, elle est la conséquence de diverses politiques bien conçues, adéquates et bien menées. Si le PS pinaille sur l’échelle des peines ou sur un moindre nombre de cas de déchéance de la nationalité, il est dans le système gouvernemental. La rupture n’est pas là.
La candidature d’Hervé Morin, simple calcul du pouvoir actuel pour le premier tour. Soi-disant cette candidature avantagerait Sarkozy ert lui ferait une réserve pour le second tour ; elle me paraît périmée et ne valoir que vis-à-vis de Bayrou, qui n’a plus de chance. Ou bien Hervé Morin, passant pour un ballot, se vengerait – comme sans doute Fillon un jour ? – d’humiliations sans nombre, empêcherait la présence de Sarkozy au second tour. C’est mon propre calcul : la réélection se joue au premier tour. Au second, Sarkozy aura de meilleurs reports de voix, dont le FN que Martine Aubry. Voter Nouveau Centre ? voter Front national ? au premier tour parce qu’on souhaite le succès de Martine Aubry et la chute de Sarkozy. Celle-ci n’est pas de l’ordre d’une défaite politique comme l’a été la défaite de Valéry Giscard d’Estaing, elle est nécessaire pour montrer que les Français reconnaissent avoir été absués en 2007 et qu’ils désavouent tout ce qui a été fait en leur nom, depuis. C’est cela qui est nécessaire : la tache au drapeau, expression juste de Villepin, ne peut se laver si c’est possible que par le désaveu massif. Au premier tour, ce serait net.
[1] - Ben Sirac III 17 à 29 ; psaume LXVIII ; lettre aux Hébreux XII 18 à 24 ; évangile selon saint Luc XIV 1 à 14
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