Dimanche 8 Août 2010
Prier…[1] un trésor inépuisable dans les cieux, là où le voleur n’approche pas, où la mite ne ronge pas. Car là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur. Matériellement, je sais ce que c’est, les garde-meubles qui dispersent ou vendent ou brûlent prétendûment, les valises qui s’égarent et se dépècent, les feutres kazakhs qui sont mangés, troués, digérés par des insectes invulnérables. Comme les puces, les mites ne se détruisent pas statistiquement. L’accumulation de ce que je considère au stade du projet-désir puis à la première entrée en possession, je sais ce que c’est ; certains corps humains, certaine gloire sociale sont du même ordre dans ma vie, dans toute vie. L’enfance commence par déclarer ses propriétés, toutes reçues, le vieillissement décape, il ne relativise pas, il concentre, enfin il faut choisir. C’est un évangile du soir de vie ou d’une vocation précoce (quoique rapportée à l’heure de notre mort toute vocation est précoce, et à celle de notre naissance biologique, toujours tardive). Mais le Nouveau Testament est d’abord relationnel… ce n’est pas seulement le conseil de Jésus-Christ, c’est notre situation, même et surtout si nous sommes incroyants : nous sommes comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces pour lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera à la porte. L’évangile ne connaît de domesticité que nombreuse ou bien le Christ et les siens sont servis dans l’intimité, la belle-mère de Pierre, Marthe tandis que Marie écoute, Jésus seul aux pieds de chacun de ses disciples… et les portes – même pour le maître qui dut passer par la croix – ne s’ouvrent que de l’intérieur. Ainsi du Royaume des cieux, pas d’effraction. Il ne laisserait pas percer le mur de sa maison. – Paul est vraiment un géant, participant à la messe de ce jour hier soir, j’écoutais. Paul donne l’entier de la théologie chrétienne, il ne l’invente pas mais la développe à un point que nous ne surpasserons pas. Mais Jean témoigne de ce qu’il a vu, et de ce que spirituellement, intimement, par inspiration et grâce mystique insignes, il vit. Lui reposant la tête sur le cœur du Christ. Paul l’enseignant-type et complet car il fait aussi de son auto-biographie un instrument. Il ne donne pas tant de l’apologétique que la combinaison d’une science, d’un travail – en sus de celui de ses mains pour n’être à la charge de personne – avec la complète réception des Ecritures de son éducation et de sa formation réinterprétée (Philippe et le domestique abyssin) par le Christ-même survenant pour lui sur la route de Damas. A la jonction de la vie courante et de la recherche de Dieu : la foi est le moyen de posséder déjà ce qu’on espère et de connaître des réalités qu’on ne voit pas. Abraham, notre ancêtre dans la foi – savons-nous – ne consent à l’impossible que par la foi : il pensait en effet que Dieu peut aller jusqu’à ressusciter les morts : c’est pourquoi son fils lui fut rendu, et c’était prophétique. … La nuit de la délivrance pascale avait été connue d’avance par nos Pères ; assurés des promesses auxquelles ils avaient cru, ils étaient dans la joie. Ainsi soit-il !
après-midi
« People », c’est le racisme moderne. S‘exhiber, ambition des ados. en télé-réalité : comble pour les « grands » de ce monde ou de notre pays. Les ministres-femems et leur grosesses, le compagnon qu’on affiche, vg. Lagarde en couverture de Match. Chez nous, cela va jusqu’à figurer dans un film de Woody Allen, mais Michelle Obama en Espagne avec sa fille aînée : le roi, etc… le voyage officiel. Il est vrai que nous avions reçu très officiellement la mère du président Roosevelt peu après son élection en 1932. Et il y a des spectateurs pour l’exercice. Les arrivistes d’un côté, le reste de l’autre et dans ce reste la sous-catégorie des exclus, tandis que Michelle Obama parcourt l’Espagne, nous expulsons les Roms. Il y a donc une différence substantielle, des pauvres types à évacuer d’un côté, des personnalités à honorer de l’autre, ce n’est pas comparable ? mais si, ce sont des humains de part et d’autre de cette barrière du destin que la société actuelle ne cherche plus à corriger ou à atténuer comme le tentaient les précédentes : au contraire, elle magnifie les distances. Bien évidemment, le populisme n’est qu’un leurre. – Début de réplique : 44% seulement des Français affecvtionnent « le Tour » cycliste, et près de 66% des Français n’aiment pas le foot. – Obama et son dîner d’anniversaire. Le mariage de la fille (Chelsea) Clinton avec un Goldman Sachs : une véritable insulte à la tentative de mettre au pas les banques.
La Russie et son incendie, cela tourne à la catastrophe du genre nucléaire. La NASA aurait dit qu’aux Etats-Unis, cela équivaudrait à un incendie allant de la côte du Pacifique
La Jordanie et ses découvertes d’uranium, sa prétention à avoir ses entrales nucléaires révèlent la dogmatique soutenue par l’Amérique : Israël doit garder le monopole de l’arme nucélaire au Proche et au Moyen Orient, avec en sus… dispense de signer le traité de nonb-prolifération.
Popularité, sondage bi-annuel où triompha longtemps l’Abbé Pierre jusqu’à être rejoint et parfois dépassé par Zeidane. C’est maintenant Yannick Noah, depuis cinq ans. En second, il y aurait Simone Veil…
Ce qui frappe depuis le discours de Grenoble. D’abord, un lâcher les chiens ! Hortefeux et Lefebvre discourent à longueur de journée, l’un condamné pour racisme en correctionnelle et en rajoutant : le pauvre type avec plusieurs femmes dont l’une opportunément témoigne qu’elle a été violée après répudiation et dont l’autre s’était faite verbaliser pour conduire voilée sa voiture, est devbenu l’archétype, encore plus caricatural et insistant que les clips de Bruno Mégret, et l’autre attaquant sans relâche le PS pour que les électeurs sachent bien distinguer qui travaille à la sécurité et qui ne sait pas. Le problème est double. Sarkozy en huit ans n’a pas trouvé la ppanacée. Il nous faut consensuellement travailler à cette sécurité. Les sondages sont paradoxaux, car si la sécurité est un problème majeur pour une très forte majorité de Français, en revanche pas 15% d’entre eux se sentent personnellement en insécurité. Ce qu’il y a de réconfortant : Hortefeux, blond douteux, a vraiment le physique de ses convictions.
Je voudrais voir le visage, puis les destins, des aboyeurs régnant actuellement, quand Sarkozy aura perdu l’élection présidentielle. Blanc et Joyandet reprenant sans revenir devant leurs électeurs, leur si-ge de député, alors q’uils ont été virés ou ont démissionné pour indélicatesse. Ils n’ont aucune honte.
On ne parle plus des sujets d’il y a quinze jours : Woerth, retraites. C’est l’essentiel.
[1] - Sagesse XVIII 6 à 9 ; psaume XXXIII ; lettre aux Hébreux XI 1 à 19 passim ; évangile selon saint Matthieu XII 32 à 48
éteint
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