dimanche 15 octobre 2017

journal - le président de la République au bout de cinq mois de mandat - interrogé "sur" TF1




dimanche 15 Octobre 2017

20 heures 24 + TF1 – Emmanuel MACRON questionné par trois journalistes. Nous prenons l’émission déjà commencée. Ce que j’attends de cette émission, comprendre l’élu par défaut mais ayant conquis tous les pouvoirs, ressentir ce qu’il pense de notre pays et de notre avenir … Cela commence ou nous prenons l’entretien au point particulier du dialogue social, puis de la formation professionnelle. Utiliser le dialogue social pour être plus intelligent dans l’entreprise. La vraie inégalité, c’est l’inégalité de qualification. Il démarre sur l’éducation, la qualification, l’orientation professionnelle. .Il aime raisonner, il aime exposer et prouver. Il parle aux journalistes, pas aux Français. Il parle avec le mains et les mains en parfait symétrie.. Il cherche à montrer qu’il a compris et il impose. – Libérer, former. Ouvrir une discussion sur ce qu’est l’entreprise, un lieu ou des femmes et des hommes, les uns y mettent du capital les autres du travail. Avoir leur part de la réussite. Belle invention gaulliste, intéressement et participation. J’ai apporté des réformes pour  que les dirigeants et les cadres viennent ou restent.

Question : l’ISF – 20 heures 43 + Le président des riches ? Je n’aime pas des suppositions : les passions tristes d la France. C‘est très bon qu’il y ait un débat politique. Il ne donne pas de prise, toute son expression de lui-même en situation d’interrogé ou de démontrer est par les mains. Je ne crois pas à la jalousie entre Français.  On est dans la grande hypocrisie française. La célébration des réussites et protéger. Des comparaisons ; le premier de cordée, ne pas le frapper. Un mélange d’incollable et de démagogie. Les plus fragiles. On est dans un jeu de société, répondre aux questions, parer des balles. On est dans le détail des fiscalités et des aides.

20 heures 55 + Question : le harcèlement des femmes et filles. Consultation pour la police de sécurité du quotidien, notamment dans les transports. Le style de ces entretiens -interrogatoires donne lieu à une cautèle, à des sourires des journalistes qui ne met personne et pas EM, en valeur ni ne manifeste une véritable aise. L’art de Michel DROIT avec DG : jamais cauteleux Débat apaisée sur les lois bioéthiques Je souhaite que nous ayons vrai débat.  Je tiens à ce que nous ayons une vraie conception de la famille. Ce me semble hors sujets pour un président de la République. Ce sont des débats d’associations, de députés d’abord, de l’ensemble de la société, avant la politique. Et EM n’a pas d’expérience propre. Hostilité à la GPA pour que reste marquée la filiation.

21 heures 06 + La sécurité des Français, la sécurité de la France. Protéger :  la première mission de l’Etat. L’Etat français est un Etat fort. Des fous, des malades, des terroristes.

21 heures 10 +Question sur les Etats-Unis, opposition des jugements, le climat, l’Iran… Notre histoire nous oblige et nous emporte. Les Etats-Unis notre partenaire le plus important en sécurité. TRUMP, l’ancrer dans le multilatéral. Dialogue exigeant avec l’Iran. Alors, TRUMP suit vos conseils ? Je n’aurai pas cette prétention de le dire, c’est à lui de le dire. – Il est solide et compétent sur tous les sujets, c’est certain. Notre sécurité se joue au Proche- Orient et en Afrique.

21 heures 15 + Question : cinq ans est-ce suffisant ? La voix de la France est entendue. En cinq mois… il y aura toujours des résistances et des critiques Une action de refondation commencée pour l’Europe. Il ne m’a pas été demandé de gérer le pays, mais de retrouver le fil du destin français. De nouveau, plus juste pour être fort. Je pense au pays et à l’ambition pour notre pays. Penser comme un tacticien en pensant à mon destin ? non..
Conclusion, le temps écoulé et au-delà. Je ne sais si cette heure a été tranquille, mais honneur et bonheur. TFI enchaîne sur Bernard CLAVIER et la comédie de Patrice LECOMTE, rediffusion de 2014 : Une heure de tranquillité

21 heures 49 + Jugement globalement favorable : EM est compétent, il sait ce dont il parle en fiscalité, en ressort de l’entreprise, en résultats de nos systèmes d’aides divers. Il a de très bons réflexes sur les questions diplomatiques. Il est fiable pour la sécurité intérieure et pour notre défense. Il est sincère dans ses démonstrations, et ne cache probablement aucune arrière-pensée. Il aime manifestement passer examens et concours. Pourtant, il n’entraine pas adhésion à sa personne, il n’est pas saisissable, il ne donne pas prise à l’empathie. L’exercice reste un épisode, il ne marque pas. Sans doute, le bilan esquissé de ces cinq premiers mois tout en succès politiques, et sans évoquer ce que je considère comme des échecs majeurs : Alstom et Chantiers de l’Atlantique, se tient mais l’adhésion ne se fait pas, et plus profondément la confiance ne s’installe pas. Quoi donc manque ? je ne sais le dire ce soir.  Le certain est que je doute que la plupart des Français soient pris ou repris, c’est un très bon oral d’E.N.A. mais sans originalité ni personnalité. L’avenir du pays n’est pas dans des techniques ou des procédures : fiscalité, formation. Alors… ce n’est pas le contact. Et cela ne fait pas l’élan. Il a opté, avec une meilleure présentation que ses prédécesseurs, donc avec encore plus de force, pour une macro-économie menée par la fiscalité, la propension à investir. Il n’a pas une vue de l’économie vivante, concrète, encore moins patrimoniale. Il ne convainc évidemment pas sur la participation et l’intéressement, même s’il reconnaît l’origine de cette réflexion politique sur l’économie. Sa hantise – prophétisme ? expérience ? chiffres déjà – c’est l’émigration française et donc la perte la plus terrible pour le pays. Il n’a pas tort : là.
Evidemment, tout ne pouvait être développé dans ce genre d’exercice que je récuse, les journalistes appelant à tenir un horaire ou posant les questions qui peuvent correspondre à l’opinion. Je continue de préférer le discours seul, ou de proposer ce qui n’a jamais été fait un dialogue devant les Français entre le Président, le Premier ministre et successivement selon les sujets avec un troisième comparant : un ministre ou un syndicaliste ou, etc… La question de la collégialité ou de la monocratie…. Le « Grand Paris » et la suppression envisagée des départements de la « petite couronne ».

lundi 16
07 heures 44 + L’entretien d’hier soir : il n’est pas marquant, il est normal, sans agressivité, sans mot faisant balle, mais il donne la sensation d’une personnalité dont la force est sans véritable affectation. EM n’a pas une conscience historique du temps : éducation ? époque ? puisque le terrorisme depuis le 11-Septembre s’est banalisé malgré ses paroxysmes : Nice, le Bataclan, Palmyre, chez nous, en Allemagne, en Angleterre, en Afrique subsaharienne ou maintenant orientale. Il n’y a plus les immenses événements du rideau de fer, de la décolonisation et nous ne savons plus discerner nos grands échecs : Chine, Russie et d’autres ne jouent pas le jeu et nous n’avons pas su les incliner à le jour en économie, en démocratie, en respect des autres et pas seulement des frontières, mais des personnes. De même que nous avons éteint de langueur la foi européenne. Les outils sont tous là pour notre défense ou pour l’accueil des pauvres d’Afrique et du Proche-Orient, mais comme nous ne savons pas faire l’Europe, la faire aboutir, nous sommes désarmés et menacés de dissociation : indicateurs, l’Angleterre, la Catalogne, les choses peuvent – aussi – finalement bien tourner. EM n’est pas un homme de perspective ni de dialectique. C’est vraiment l’inspection des Finances, le compte-rendu des situations et les remèdes point par point, ce n’est pas cela qui rend un peuple à nouveau conscient de sa cohésion et de ses devoirs bien autres et au-delà que les « critères de Maastricht ». L’Europe, mais j’ai manqué le premier tiers du moment présidentiel, ne semble pas la hantise, l’habitation première. L’Allemagne n’a pas été nommée, au moins tandis que j’étais arrivé devant l’écran. Les Etats-Unis n’ont jamais eu depuis DG une telle profession d’alliance qu’hier soir, mais il faut reconnaître que s’il y a dialogue c’est pour la bonne cause. Au total, l’interrogation véritable me paraît s’énoncer ainsi : est-il perfectible avec les circonstances, avec les nouveautés ? Jusqu’à présent, sa dialectique semble être : comment vaincre, au besoin par la contrainte mentale, ce qui résiste, ceux qui résistent à mes médications ? L’ambiance de travail quotidien … la très grande pièce :une salle qui n'a pas été le bureau du Général ni de FM, où se déroule l’entretien, l’avant-plan avec une table immense et seulement fonctionnel, deux éléments de décors aux murs qui sont hideux… l’assurance totale : pas de papiers devant lui, l’agacement à certaines questions. L’examiné est examinateur, examinateur de la France. Accessoirement ? il n’a besoin de personne, et évidemment pas de mes suggestions (plan, moratoire des dettes souveraines, Europe par l’élection directe du président de l’Union) et encore moins de la mémoire (dimension qu’il ignore, puisqu’il juge le passé selon les personnes et les systèmes qu’il a battus sinon périmés, et non comme le socle, la disponibilité d’une force et d’un legs). Notation d’une faille qui ne se referme pas : l’interjection « off » à Eygleton. Ce n’est pas tant la qualification de bordel qui doit choquer et marque ce qu’il doit corriger en lui-même, c’est le fait qu’il ait ainsi fait obseerver qu’il n’aime pas être dérangé. Les autres le dérangent. Sa faiblesse sera-t-elle là ? si tout ne se passe pas comme il le veut ?
Un très bon point : l’annonce de débats (mais d’une tranquillité dont il répondra) sur deux éléments nous structurant. L’entreprise, la famille.
09 heures 30 + Les points importants de l’actualité « à l’étranger ». Après dix ans de pouvoir, à vrai dire fragile et partagé, le SPÖ (les socialistes) en Autriche cède la place à l’ÖVP (les conservateurs). L’attentat terrible de Mogadiscio : Daech ? ou les rivalités régionales ? Les Etats-Unis et Israël, en concertation et coïncidence voulues, quittent l’UNESCO : crise financière dans les semaines qui viennent pour une institution honorant notre planète, énième éloignement des accords d’Oslo et du « processus de paix ». Le système des deux Etats, critiquable en soi tant serait grand le déséquilibre entre les deux, est plus encore condamné par le fait qu’Israël n’en veut pas et que les Etats-Unis ne sont plus disposés à le lui imposer. – Chez nous, le système de nos médias, aussi usé que celui de nos partis et de nos syndicats. Les commentaires pour l’entretien d’hier soir sont sectaires. Ce n’est pas ainsi qu’on cherche à comprendre celui qui nous dirige. J’ai quant à moi considéré l’entretien intéressant parce qu’il révélait ou confirmait du président régnant, et au-dessus, bien au-dessus de la moyenne des entretiens présidentiels depuis très longtemps, depuis FM… Je le note à 15/20 et en conclut que le dialogue que je croyais jusqu’à hier impossible entre EM et moi, peut s’ouvrir surtout si l’impétrant mesure avec le temps les infidélités et les entêtements chez les siens et chez ses adversaires


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