samedi 28 octobre 2017

Guyane française - wikipédia à jour au 22 octobre 2017




Ne doit pas être confondu avec le Guyana (ancienne Guyane britannique), le Suriname (ancienne Guyane néerlandaise) et la Guyenne.
Page d'aide sur l'homonymiePour les articles homonymes, voir Guyane (homonymie).
Guyane
Administration
Statut
Assemblée délibérante
Rodolphe Alexandre (DVG)
2015-2021
Patrice Faure
Démographie
Guyanais
Population
252 338 hab. (2014)
3 hab./km2
Géographie
83 846 km2
Divers
Monnaie
594
GUF, GF
Localisation
Localisation de Guyane
Liens

La Guyane (Lagwiyann, Lagwiyàn, Gwiyann et Gwiyàn en créole guyanais), parfois appelé Guyane française est une région et un département français situé en Amérique du Sud. Les compétences de ces deux niveaux de collectivité sont exercées dans le cadre d'une collectivité territoriale unique dont l'organe délibérant est l'assemblée de Guyane. Son code Insee est le 973. Avec une superficie de 83 846 km22 et une population de 252 338 habitants (2014), la Guyane est la deuxième région de France pour la superficie et la deuxième moins peuplée (après Mayotte). C'est également le département le plus boisé, 98 %3 du territoire étant couvert d'une forêt équatoriale qui reste parmi les plus riches et les moins écologiquement fragmentées du monde.
Les premières installations françaises commencent en 1503, mais la présence française ne devient réellement durable qu'à partir de 1643[réf. souhaitée] et la fondation de Cayenne. La Guyane devient alors une colonie esclavagiste et voit sa population progresser jusqu'à l'abolition officielle de l'esclavage au moment de la révolution française.
Elle accède temporairement au statut de département français à partir de 1797 mais est progressivement transformée en colonie pénale avec l'instauration du bagne. Il s'agit plus précisément d'un réseau de camps et de pénitenciers répartis sur l'ensemble de la côte guyanaise dans lesquels les détenus sont condamnés aux travaux forcés.
Durant la Seconde Guerre mondiale, le Guyanais Félix Éboué est un des premiers à se ranger derrière le général de Gaulle dès le 18 juin 1940. La Guyane rallie officiellement la France combattante en 1943.[réf. souhaitée] Elle abandonne définitivement son statut de colonie et redevient un département français en 1946. De Gaulle, devenu président, décide[réf. souhaitée] d'y établir le centre spatial guyanais à partir de 1965. Il est aujourd'hui exploité par le Centre national d'études spatiales (CNES), Arianespace et l'Agence spatiale européenne (ESA).
Le territoire guyanais fait partie des neuf régions ultrapériphériques (RUP) de l'Union européenne. C'est le seul territoire continental de France et de l'Union européenne en Amérique du Sud et le dernier territoire français en Amérique continentale.
La limite de la partie du plateau continental sur laquelle la France dispose d'un droit exclusif d'exploitation y a été étendue[réf. souhaitée] à 350 milles marins des côtes en 2015 après l'avis favorable de l'Organisation des Nations unies4, la ZEE s'étendant toujours jusqu'à 200 milles nautiques concernant les ressources halieutiques et biologiques..

Sommaire

Toponymie

Carte du nord de l'Amérique du Sud montrant l'étendue de la région des Guyanes, au sens large :
·                          Guyane vénézuélienne
·                          Guyana
·                          Suriname
·                          Guyane française
·                          Amapá
·                           Plateau des Guyanes

Étymologie

Comme de nombreux noms de lieux de Guyane, le nom Guyane est d'origine amérindienne[réf. souhaitée]. Il signifie « terre d'eaux abondantes » en arawak. Une variante désuète du nom en français s'écrivait avec deux n : « Guyanne »5. Cependant, elle n'est en rien une nouvelle Guyenne.

Nom officiel

Le nom officiel de la région est « Guyane ». L'ajout de l'adjectif « française » dans les dénominations courantes est une commodité de langage issue de la période de la colonisation et aujourd'hui obsolète dans la mesure où il n'y a plus à notre époque en français d'ambiguïté quant à la Guyane considérée. Historiquement, il a existé plusieurs autres Guyanes :
Ces Guyanes s'intègrent au sein du plateau des Guyanes, ensemble géographique délimité au nord et à l'ouest par le fleuve Orénoque au Venezuela, au nord et à l'est par l'Océan Atlantique, au sud et à l'est, au Brésil, par le Río Negro et l'Amazone jusqu'à son embouchure.

Codes

La Guyane française a pour codes :

Géographie

Carte géographique de la Guyane.
Article détaillé : Géographie de la Guyane.

Situation

La Guyane est frontalière du Brésil sur 730 km[réf. souhaitée] et du Suriname sur 510 km[réf. souhaitée], faisant du Brésil le pays ayant la plus grande frontière terrestre avec la France (Suriname sixième). Elle possède un climat équatorial et est essentiellement couverte d'une vaste forêt tropicale humide bordée de mangroves côté mer. Le sous-sol est constitué d'un bouclier rocheux ancien, riche en latérite, pauvre et acide, qui forme un relief dit en peau d'orange parsemé d'inselbergs et entaillé par les réseaux de fleuves et rivières. Ces derniers sont les principaux axes de circulation depuis des siècles ou millénaires. Ils constituent 7 bassins fluviaux, 953 masses d'eau et sont alimentés par 2,5 à 4 m de précipitations annuelles6.

Topographie

Le relief de la Guyane s'est modelé à partir d'un socle ancien bordé par une plaine littorale. L'essentiel de la région se trouve à une altitude comprise entre 100 et 200 mètres, signe d'une très ancienne évolution morphologique et géomorphologique dont résulte la faiblesse des contrastes topographiques.
Deux grandes régions topographiques peuvent être distinguées :
  • la plaine côtière ou « terres basses » qui s'étend sur quelques dizaines de kilomètres depuis la frontière maritime. Elle représente environ 450 000 ha recouverts de marécages et de savanes. C'est une plaine alluviale, plus ou moins inondable d'une altitude le plus souvent inférieure à 30 mètres ;
  • les terres hautes qui se développent sur le plateau des Guyanes et représentent près de 95 % du territoire. L'absence de mouvement tectonique depuis l'ère primaire et l'érosion importante qu'il a subie ont sculpté des formes de relief diverses dont la plus importante et caractéristique est une colline convexe qualifiée de demi-orange, grossièrement circulaire, haute de plusieurs dizaines de mètres pour un diamètre supérieur au kilomètre. Ces demi-oranges, présentes en grand nombre, donnent aux terres hautes l'aspect d'une mer de collines.

Géologie

La Guyane se situe sur le plateau des Guyanes qui s'est constitué dans des terrains encaissés qui ont disparu sous l'action de l'érosion, ne laissant que quelques lambeaux métamorphisés au contact des plutons granitiques. On trouve aujourd'hui deux ensembles géologiques : des formations sédimentaires récentes et des formations précambriennes.
L'absence de couverture sédimentaire, érodée au cours du temps, laisse affleurer les formations précambriennes qui ont chacune leur forme de relief caractéristiques: « collines en amandes » pour les schistes de l'Orapu, semis de collines identiques de même hauteur et à pentes convexes pour le granite guyanais. Outre une influence sur l'exploitation forestière (peuplements, accessibilités...), la géologie explique la richesse en divers minerais (or, bauxite, tantalite...) à la base des activités minières de Guyane, comme l'orpaillage.

Hydrologie

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Pluviométrie, qualité de l'eau de pluie

La pluviométrie est élevée en Guyane. La pluie résulte en grande partie de la condensation de l'évapotranspiration des arbres de la forêt tropicale humide.
Elle est naturellement acide (avec un changement de pH qui peut significativement évoluer entre saison sèches et humides)[réf. nécessaire].

Climat

La Guyane possède un climat équatorial humide ; la température moyenne est de 25,5 °C. La précipitation annuelle est en moyenne de 2 816 mm à Cayenne sur la période 1981 - 2010, selon les relevés de Météo France.
Cayenne connaît une saison humide de décembre à juillet et une période plus sèche durant le reste de l'année. Les précipitations commencent à décroître en juillet (155 mm), avec pour creux les mois de septembre et octobre qui sont dits « mois secs » (respectivement 39 et 51 mm en moyenne), puis remontent dès le mois de novembre (105 mm). Le mois le plus humide est le mois de mai avec une hauteur moyenne des précipitations atteignant 518 mm7.

Transports

Le principal moyen de transport en Guyane est la voiture. Pour les habitants des fleuves (l'Oyapock, fleuve frontalier avec le Brésil et le Maroni, fleuve frontalier avec le Suriname), il s'agit de la pirogue. Les scooters sont très prisés des jeunes mais durant le tour de Guyane, en août, les vélos sont à la mode. Par ailleurs les communes de Saül, Maripasoula, Grand Santi et Saint-Laurent sont accessibles par voie aérienne depuis Cayenne.

Armature urbaine

Liste des communes les plus peuplées (population municipale légale 2014, en vigueur au 1er janvier 2017)8
Depuis la parution du décret no 2016-1736 du 14 décembre 2016, les principaux pôles urbains de Guyane font l'objet d'une Opération d'intérêt national.

Frontières

Dans le sud-ouest, au niveau du triangle de Itany-Marwini, un territoire de 6 000 km2 est revendiqué par le Suriname depuis 1885.

Environnement et patrimoine naturel

Un haut lieu de la biodiversité

Vue aérienne de la forêt amazonienne
L'Agami trompette, une espèce d'oiseau que l'on retrouve assez souvent dans la faune guyanaise.
Ce département est parmi les plus riches du monde en matière de biodiversité tant animale que végétale.
La forêt guyanaise est une forêt primaire à très haut niveau de biodiversité (hot-spot parmi les plus riches au monde), protégée par un tout nouveau parc national et six réserves naturelles. L'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et l'Union européenne (UE) y recommandent des efforts particuliers de protection9.
À la suite du Grenelle de l'environnement de 2007, le projet de loi Grenelle II (dans son article 49) a proposé (en 2009, et sous réserve de modification) la création d’une entité unique chargée pour la Guyane de contribuer à la mise en œuvre des politiques de connaissance et de conservation du patrimoine naturel amazonien (avec compétence dans les domaines de la faune, flore, les habitats naturels et semi-naturels terrestres, fluviaux et côtiers, et sur le fonctionnement des écosystèmes). Il contribuera à appliquer les politiques environnementales conduites par l’État et les collectivités territoriales et leurs groupements. L'article 64 du projet de loi prévoit aussi un « schéma départemental d’orientation minière » pour la Guyane, promouvant une exploitation minière compatible avec les exigences de préservation de l’environnement10.
L'environnement de la frange littorale est celui qui, le long de la RN1, a historiquement connu le plus de modifications, mais une forte artificialisation est localement constatée le long de la RN 2 et là où les orpailleurs opèrent dans l'Ouest de la Guyane.
La forêt humide de Guyane s'est paradoxalement épanouie sur un des sols les plus pauvres du monde, en azote, en potassium, en phosphore et en matières organiques. Pour cette raison, et parce que cette zone a toujours conservé des refuges pour toutes ses espèces lors des périodes sèches ou de glaciation terrestre, cette forêt abrite des écosystèmes uniques qui sont parmi les plus riches et les plus fragiles du monde : forêts tropicales primaires très anciennes, mangroves, savanes, inselbergs et nombreux types de zones humides.
L'acidité des sols est également à l'origine de cette médiocrité des sols guyanais. Elle contraint les agriculteurs à chauler les champs, et a conduit au mode traditionnel d'agriculture sur brûlis : les cendres participent à l'élévation du potentiel hydrogène (pH) en plus de l'apport de sels minéraux.
On peut toutefois noter que des sites de Terra preta (sols anthropogéniques) ont été découverts sur le territoire, notamment près de la frontière avec le Brésil. Des recherches sont activement menées par des acteurs de disciplines multiples pour déterminer le mode de création de ces sols les plus riches de la planète. L'hypothèse a été avancée que l'existence même de la forêt tropicale est due à ces interventions humaines intelligentes du passé (voir l'article Terra preta), où le brûlis (slash-and-burn) était remplacé par le charbonnage (slash-and-char).
5 500 espèces végétales ont été répertoriées, dont plus d'un millier d'arbres, 700 espèces d'oiseaux, 177 espèces de mammifères, plus de 500 espèces de poissons dont 45 % lui sont endémiques (les poissons « limon » et les poissons à écailles) et 109 espèces d'amphibiens. Les micro-organismes seraient bien plus nombreux encore, notamment dans le nord qui rivalise avec l'Amazonie brésilienne, Bornéo et Sumatra. Ce seul département français abrite au moins 98 % de la faune vertébrée et 96 % des plantes vasculaires de la France.
Les menaces qui pèsent sur l'écosystème sont la fragmentation par les routes, qui reste très limitée comparativement aux autres forêts d'Amérique du Sud, les impacts immédiats et différés du barrage de Petit-saut d'EDF, de l'orpaillage (opération Anaconda en Guyane), d'une chasse chaotique et du braconnage (chasse d'espèces protégées), facilités par la création de nombreuses pistes et l'apparition des quads. L'exploitation forestière reste modérée en raison du manque de route, du climat et du relief. Une ordonnance du 28 juillet 2005 a étendu le code forestier français à la Guyane, mais avec des adaptations et dérogations importantes. Dans une approche qui se veut durable, des concessions ou des cessions gratuites peuvent être accordées par des collectivités territoriales ou d’autres personnes morales pour leur utilisation par des personnes tirant traditionnellement leur subsistance de la forêt, mais les moyens utilisés n'étant plus toujours les moyens traditionnels, et l'écosystème guyanais étant vulnérable, les impacts de l'exploitation ou de la chasse pourraient être importants.
La moitié de la biodiversité française est en Guyane : 29 % des plantes, 55 % des vertébrés supérieurs (mammifères, oiseaux, poissons…) et jusqu'à 92 % des insectes. Tout cela dans un seul département de 86 504 km2. Un parc national et six réserves naturelles œuvrent à la préservation de milieux et d'espèces aussi divers qu'uniques.
Les plages de la réserve naturelle de l'Amana, sur la commune d'Awala-Yalimapo, dans l'ouest, constituent pour les tortues marines un site de ponte exceptionnel. C'est l'un des plus importants au niveau mondial pour la tortue luth. Quant à la réserve naturelle de l'île du Grand Connétable, celle-ci abrite la seule colonie d'oiseaux marins entre Tobago et Fernando de Noronha soit sur plus de 3 000 km de littoral.

Risques naturels

Risque sismique

Les séismes répertoriés ci-dessous indiquent la localité estimée être la plus proche de l'épicentre ainsi que l'intensité mesurée sur l'échelle MSK de 1964, qui va de 1 (secousse non ressentie mais enregistrée par les instruments) à 12 (changement de paysage énormes : crevasses dans le sol, vallées barrées, rivières déplacées…)11.

Problèmes environnementaux

En 2014 paraît le livre Les abandonnés de la république, qui relate la pollution de l'environnement au mercure par les chercheurs d'or clandestins. La santé de la population locale, dont la subsistance dépend largement de la pêche, est dite en péril19. D'après le fonds mondial pour la nature, 12 000 hectares de la forêt amazonienne en Guyane ont été détériorés par cette activité clandestine.
La recherche de mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux au large des côtes de la Guyane est une autre activité qui menace l'activité des pêcheurs en Guyane, troisième secteur de l'économie guyanaise20.

Histoire

Article détaillé : Histoire de la Guyane.

Amérindiens et Européens

Les premières traces archéologiques (poteries, gravures rupestres, polissoirs…) de peuples amérindiens entre l’Oyapock et le Maroni remontent au Ve millénaire avant notre ère. Nombre de leurs successeurs dans la même zone géographique appartiennent principalement au groupe linguistique des Tupi-Guarani.
On estime qu’à la fin du IIIe siècle, des Indiens Arawak et Palikur, originaires des rives de l’Amazone, s’installent sur le littoral guyanais. Ils sont suivis au VIIIe siècle par les Indiens dits Caraïbes ou Karibes, les Kali’na (Galibis) et Wayana.
La côte de Guyane fut reconnue par Christophe Colomb en 1498. Malgré le partage du Nouveau Monde organisé en 1494 par le traité de Tordesillas entre le Portugal et l'Espagne, les nations européennes sont à l’origine de nombreuses tentatives de colonisation en Guyane dès le XVIe siècle.
Dès 1503 commencent les premières implantations françaises dans la zone de Cayenne. Notons notamment celle des Français avec le voyage de Nicolas Guimestre en 1539, suivie par celle de l’Anglais Robert Baker (1562) et celle de Gaspard de Sotelle (1568-1573) qui implante plus de 120 familles espagnoles dans l’île de Cayenne.
De 1596 à 1598, les Anglais John Ley et Lawrence Keymis, et le Néerlandais Abraham Cabeliau, effectuent des reconnaissances géographiques précises des côtes de la Guyane. Les vraies implantations européennes apparaissent surtout au XVIIe siècle, par des occupations ponctuelles (quelques années) d’embouchures fluviales, et sont l’œuvre de la France, de l’Angleterre et des Pays-Bas.
En 1604, la colonie de Guyane prend le nom de France équinoxiale.

Esclavage et tentative de peuplement

Carte de Guyane datant de 1656.
Si les premières tentatives importantes de colonisations françaises datent des années 1620, elles sont souvent mises à mal par les dissensions internes des colons, les rapports humains médiocres avec les Amérindiens, voire la dureté des conditions de vie, notamment avec la fièvre jaune21. De leur côté, les nations amérindiennes doivent faire face à un important taux de mortalité, dû non aux guerres menées face aux colonisateurs, mais à l’action d’épidémies nouvellement importées d’Afrique et d’Europe.
Longtemps, la tutelle du roi de France sur la Guyane est régulièrement contestée ; ce n’est qu’avec la reprise de Cayenne en décembre 1676 par l’amiral Jean d’Estrées que les Français s’implantent définitivement. Et encore ne contrôlent-ils que l’île de Cayenne et, par intermittence, quelques postes militaires aux estuaires fluviaux. Cette présence humaine et militaire faible qui explique en grande partie l’extrême facilité avec laquelle les Portugais du Brésil se sont emparés de l’île de Cayenne pendant les guerres napoléoniennes, île qu’ils ont occupée de 1809 à 1817.
La colonisation de la Guyane est d’abord le fait de travailleurs européens, les « engagés », également appelés les « trente-six-mois » parce que liés par un contrat de trois années à leur maître. Ce quasi-esclavage européen, faute de volontaires, est très vite remplacé par une servitude d’origine africaine, qui est employée dans les habitations (exploitations agricoles) à la culture des produits coloniaux : sucre, épices, chocolat et café.
Comme dans les autres colonies françaises, l’esclavage est en grande partie régi par les textes du Code noir (1685). Cette société d’habitation reste le modèle économique dominant en Guyane jusqu’à la deuxième abolition de l’esclavage en 1848. Elle n’a toutefois pas réussi à apporter un vrai développement à la Guyane, qui reste la région pauvre et sous-peuplée, voire maudite, de l’ensemble colonial français en Amérique. Lors du traité d'Utrecht en 1713, le roi de France Louis XIV, afin de limiter les conflits locaux avec la colonie portugaise du Brésil, pose les bases de la frontière entre le Brésil et la France22.
L’expédition de Kourou qui débuta à partir de 1763 est très mal préparée. Elle fut menée à la demande de Choiseul et dirigée par le chevalier Étienne-François Turgot, gouverneur, Jean-Baptiste Thibault de Chanvalon, intendant et Antoine Brûletout de Prefontaine, commandant, pour établir une vraie colonie d’agriculteurs d'origine européenne dans les savanes de l’Ouest guyanais. Cependant, cela sera un échec retentissant : presque tous les colons « survivants » s’enfuient de Guyane pour rejoindre la métropole. Seuls restent en Guyane des colons allemands et canadiens, qui s’implantent durablement à Kourou, Sinnamary, Malmanoury, Corossony et Iracoubo, et y fondent une société originale (et métissée) d’agriculteurs exploitants en Guyane.
La Guyane française est occupée par les Britanniques de 1778 à 1783, puis de 1785 à 1788.
Pendant la Révolution elle devient pour la première fois (Collot d'Herbois et Billaud-Varenne), lieu de déportation politique; ceux-ci seront suivis en 1798, alors que La Guyane est érigée en un département, des « déportés de fructidor » et de prêtres réfractaires : Counamama et Sinnamary seront le cimetière de la plus grande partie d’entre eux.
L'esclavage est aboli en 1794 dans toutes les colonies, avant que Napoléon Ier ne le rétablisse en 1804. Il n’est définitivement supprimé par décret que le 27 avril 1848, sous l’impulsion de l'abolitionniste Victor Schœlcher. La disparition de la main-d’œuvre servile met un point d’arrêt à l’économie coloniale traditionnelle.
Pendant la Révolution française, la Guyane est occupée par les Portugais, qui détiennent le Brésil, de 1793 à 1817 : cette période d'occupation va marquer le créole guyanais, qui va intégrer de nombreux mots portugais dans son vocabulaire. Bien que rendue aux Français, à la suite des applications du traité de Vienne de 1815, le retour effectif des Français est à situer en avril 1817, avec l'envoi d'un gouverneur.
Pour pallier ce manque de main-d’œuvre, développer la Guyane, et surtout débarrasser la métropole d’opposants politiques républicains et de délinquants de droit commun, le Second Empire crée des bagnes en Guyane. Ils accueillent des transportés, des déportés puis également des relégués jusqu’en 1946. Dans les années 1930, les Établissements Pénitentiaires Spéciaux, dits aussi « bagnes des Annamites », sont implantés dans le Territoire de l’Inini. Peuplés d’opposants politiques et d’intellectuels indochinois, mais aussi de petits délinquants, voleurs et proxénètes, ces bagnes seront un échec cuisant.
Les essais de peuplement de la Guyane par des ouvriers « libres » issus de l’immigration (Afrique, Inde, États-Unis, Madère…) ne seront pas plus durables.

Ruée vers l'or

En 1855, un site aurifère est découvert dans l’Est guyanais sur l’Arataye, un affluent de l’Approuague. Dans l’Ouest, de l’or est extrait de la rivière Inini (Haut-Maroni). Le début du XXe siècle est marqué par une ruée vers l’or, avec 10 000 chercheurs en activité, entraînant une croissance du commerce local souvent artificielle, et l’arrêt des dernières activités agricoles par manque de main-d’œuvre.
À l’instar de La Réunion, de la Guadeloupe et de la Martinique, la Guyane devient département français d’outre-mer en 1946. Mais le décollage économique peine à se réaliser en raison des coûts de production élevés, de la faiblesse numérique de la population, de la dépendance commerciale (importations) vis-à-vis de l’Hexagone et du manque criant d’infrastructures les plus élémentaires : voies de communication, écoles, système de santé, etc.

Bagne

Article détaillé : Bagne de la Guyane française.
Saint-Laurent-du-Maroni, Cayenne et l'île du Diable furent des lieux de déportation pour les condamnés aux travaux forcés de 1852 à 1946, sur décision de Napoléon III. Le capitaine Alfred Dreyfus y fut envoyé en 1894.
La Guyane restera alors une colonie française jusqu'au 19 mars 1946, où elle obtient le statut de département d'outre-mer. La France attendait des détenus qu'ils fussent aussi des colons. Mais ce fut un échec. La fermeture du bagne a été obtenue, après la Seconde Guerre mondiale, à la suite de la publication de 27 articles d'Albert Londres et sous l'impulsion de Gaston Monnerville. C'est en 1938 que le dernier convoi de bagnards a fait route vers la Guyane, mais ce n'est qu'en 1945 que l'Assemblée constituante décida de rapatrier les survivants qui le souhaitaient (très peu sont restés). L'opération prit huit ans.

Base spatiale européenne

En 1964, le général de Gaulle prend la décision de construire une base spatiale en Guyane, destinée à remplacer la base saharienne située en Algérie, et à développer l’économie guyanaise. La position du département est privilégiée, proche de l’équateur avec une large ouverture sur l’océan. Le Centre Spatial Guyanais, depuis les premières fusées « Véronique », s’est largement développé au fil des années. Port spatial de l’Europe avec des lanceurs comme Ariane 4 et Ariane 5, qui se révèlent un véritable succès commercial dans le monde23,24, le Centre spatial guyanais développe aussi le Programme Vega, et une base de lancement Soyouz construite à Sinnamary. D'ici 2021, la Guyane va assister au lancement de la nouvelle fusée Ariane 6, projet développé en 2014.
En 1982, les lois de décentralisation entrent en vigueur et un transfert de compétences s’opère vers les collectivités territoriales qui vont devenir acteurs du développement de la Guyane25.

Crise sociale du printemps 2017

Article détaillé : Mouvement social de 2017 en Guyane.
Fin mars 2017, un large mouvement de manifestations et de grèves se développe en Guyane et amène le déplacement sur place des ministres de l'Intérieur et de l'Outre-Mer. L'accord proposé par le gouvernement est refusé par les représentants des manifestants et grévistes le 2 avril26.

Administration

Statut juridique

La Guyane est une région administrative dont la préfecture est Cayenne. Elle constitue avec la Guadeloupe et la Martinique, situées dans les Antilles, les départements français d'Amérique (DFA).
La Guyane élit une assemblée, à la suite de l'approbation par les Guyanais au cours d'un référendum tenu le 24 janvier 201027, de fusionner le conseil régional et le conseil général en une assemblée unique ou « collectivité unique ».
Au niveau communal, il existe 22 communes dirigées par des maires. Certaines de ces communes, comme Maripasoula et Camopi, ont des superficies supérieures aux départements métropolitains. De plus, certaines communes sont subdivisées en villages supervisés par des capitaines.
Par ailleurs, la Guyane est représentée au niveau national par deux députés (voir les circonscriptions) et deux sénateurs.
Elle est aussi la plus grande des neuf régions ultrapériphériques de l'Union européenne.
Depuis le 1er janvier 2012, La Guyane possède à nouveau sa propre cour d'appel, supprimée en 1947, avec son parquet général. De 1947 à 2012, les dossiers étaient traités par la cour d'appel de Fort-de-France en Martinique, à plus de 2 000 km de Cayenne. Le premier président de cette nouvelle cour d'Appel prenant fonction au 1er janvier 2012 est Pierre Gouzenne, précédemment président du tribunal de grande instance d'Avignon. Le procureur général prenant fonction de ce nouveau parquet général au 1er janvier 2012 est Raymond Morey, précédemment procureur de la République de Nancy.
De même, il existe un tribunal administratif complètement autonome. Effectivement, s'il existait déjà un tribunal administratif spécifique, celui-ci était composé à l'origine avec des magistrats venant de Fort-de-France (comme actuellement à Saint-Pierre et Miquelon). Mais, progressivement, le fonctionnement du tribunal s'est autonomisé avec l'affectation d'un, puis deux magistrats en résidence permanente. Il y a désormais quatre magistrats dont un président, de telle sorte que la juridiction est bien totalement autonome.

Symboles

Le logo de la collectivité territoriale de Guyane est le seul symbole officiel. L'unité régionale de gendarmerie utilise pour ses uniformes le blason de Cayenne.
Le conseil général de la Guyane, qui a disparu en 2015, avait adopté en 2010 le drapeau du syndicat UTG comme drapeau de la Guyane.
Logo de la collectivité territoriale de Guyane (depuis 2016).
Drapeau de l'UTG (Adopté comme drapeau par le conseil général en 2010, le conseil général n'existe plus depuis 2015).
Logo de l'ancien conseil régional de Guyane (1974-2015).
Logo de l'ancien conseil général de Guyane (1948-2015).

Politique

Article détaillé : Politique en Guyane.
Trois tendances politiques se partagent la vie politique guyanaise. Les deux principales forces politiques restent, à l'instar du reste de la France, la droite loyaliste, représentée par Les Républicains et la gauche loyaliste, représentée par le parti socialiste guyanais (PSG), les forces démocratiques de Guyane (FDG), le parti socialiste (PS) et Europe Écologie Les Verts. Enfin, la troisième tendance politique est l'extrême-gauche indépendantiste représentée par le mouvement de décolonisation et d'émancipation MDES et le Walwari (PRG).

Géopolitique

Depuis le 1er octobre 2013, le commandant des forces armées en Guyane est le général de division aérienne Philippe ADAM28. Il y a 2 800 militaires[réf. nécessaire].
Formations militaires en Guyane :

Population et société

Démographie

Article détaillé : Démographie de la Guyane.
La population de la Guyane est de 252 338 habitants en 201429, selon les données du dernier recensement de l'Insee authentifiées par décret. Celle-ci est en forte augmentation : elle pourrait passer à 424 000 habitants en 2030, selon l'Insee, si les tendances observées de 1999 à 2009 se maintenaient30, en raison d'un fort taux de croissance naturelle (excédent des naissances sur les décès) et sous l'effet d'une immigration importante venant des pays proches (Brésil, Guyana, Haïti31, Suriname). Cependant, on observe un ralentissement de la croissance démographique lié à une légère inflexion de la natalité et, surtout, à un retournement du solde migratoire, devenu négatif entre 2008 et 201332. Il s'agit du département le moins densément peuplé de France (3 hab./km²).
           Évolution de la population  [modifier]
1954
1961
1967
1974
1982
1990
1999
2006
2008
27 863
33 505
44 392
55 125
73 022
114 678
157 213
205 954
219 266

           Évolution de la population  [modifier], suite (1)
2011
2014
-
-
-
-
-
-
-
237 549
252 338
-
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-
Les données proposées pour les années antérieures à 2004 sont établies à périmètre géographique identique, dans la géographie communale en vigueur au 8 mars 1999.
(Sources : Insee, Population totale du département depuis sa création jusqu'en 196233 puis population sans doubles comptes à partir de 196234 puis population municipale à partir de 200635.)
Histogramme de l'évolution démographique
Historique de population
(années antérieures à 1954)
1830
1845
1853
1861
1876
23 747
19 795
16 817
19 959
18 230
Source : INSEE36.

Populations actuelles

Localisation géographique du peuple des Kali'nas en Guyane.
Les habitants de la Guyane sont appelés les Guyanais et les Guyanaises. Ne pas confondre avec les Guyaniens et Guyaniennes qui sont les habitants du Guyana.
La population est essentiellement groupée dans quelques communes sur le littoral, le long de la RN 1 (bande littorale) et au bord des grands fleuves et de leurs estuaires. De nombreuses communautés coexistent37, venant de 80 pays, avec aujourd'hui une quarantaine de nationalités, dont (en 2006) :
Au 7 août 2006, selon Survival International, « dans la partie amazonienne du département français de la Guyane vivent aujourd'hui quelque dix mille Amérindiens dont les droits à la propriété collective de leurs terres, sur lesquelles ils étaient autrefois souverains, ne sont toujours pas reconnus »38.

Religions

Cathédrale Saint-Sauveur de Cayenne
Intérieur de la cathédrale.
Cathédrale de Cayenne (la capitale de la Guyane)
Cathédrale de Cayenne.
La Guyane fait partie de la France et est un département français, mais bénéficie d’un régime particulier : la loi de 1905 sur la séparation de l'Église et de l'État ne s’applique toujours pas en Guyane qui reste sous le régime de l’ordonnance royale de Charles X du 27 août 182839 : le clergé catholique, et lui seul, est salarié par le conseil général40. Ainsi, 27 prêtres sont rémunérés par un budget de 800 000 €41.
En effet, en 1911, lors de l’extension de la loi de 1905 aux Antilles et à la Réunion, une partie de la classe politique guyanaise s’est opposée à toute modification. La Commission coloniale émet alors un avis négatif, bien qu’elle ne soit pas compétente en la matière.
Depuis, la question a été évoquée plusieurs fois, en particulier :
  • En 1970, lors de la création d’un poste de pasteur protestant à Kourou.
  • Lors de la désignation d’un imam musulman en Guyane.
Pour l’heure, aucune décision politique n’a remis en cause ce statut, ni ne l’a étendu à d’autres cultes[réf. nécessaire]. Une spécificité nullement remise en cause par les décrets Mandel de 1939. Ainsi, lors de la création d’un poste de pasteur protestant à Kourou en 1970, puis lorsqu’il a été question de désigner un imam musulman en Guyane, le problème a été évoqué. Mais l'administration, arguant du fait que ces cultes n’ont jamais été reconnus par la loi en Guyane, a répondu négativement à la demande de rémunération.
Après avoir décidé de stopper la rémunération du clergé catholique fin avril 2014, le conseil général s'est vu enjoint de reprendre cette rémunération par le tribunal administratif de Guyane42.
Quant à la religion, les Guyanais se rapprochent des peuples d'Amérique latine. Chez les Créoles de Guyane, la pratique de la religion catholique est de longue date habitée de croyances populaires qui admettent un catholicisme purement latino-américain. Au cours de l'histoire coloniale, la religiosité des Créoles a puisé nombre de ses traits dans les personnalités catholiques ayant aidé dans la fondation de la colonie tel sœur Anne-Marie Javouhey. La réception des sacrements, la pratique de la prière, la dévotion à certains saints, les rites funéraires, la fête du Saint-Esprit sur l'Approuague sont colorés de croyances enregistrées au fil des siècles.
Si la communauté protestante est bien installée, c’est toutefois le catholicisme qui demeure la première religion pratiquée en Guyane. Cela peut se justifier par la succession de colonisations connues par ce territoire et par sa proximité avec les pays latins d’Amérique du Sud. Les musulmans, hindouistes et juifs y restent très minoritaires43.

Délinquance

Un rapport sociologique de 2013 sur la délinquance en Guyane44 souligne que les violences physiques et la délinquance organisée seraient plus importantes en Guyane que partout ailleurs en France. La Guyane est en seconde position (après la Corse) pour les délinquances économiques et financières. La Guyane aurait un taux d'homicides équivalent à ceux du Brésil et du Guyana, et supérieur à celui de son voisin le Suriname. La Guyane serait la plus inégale des régions françaises : ainsi chaque année, 5 000 enfants n'y seraient pas scolarisés en primaire, la justice est sous-dimensionnée et l'on observe des carences dans la mise en place des dispositifs d'insertion et de formation[réf. nécessaire].

Maladies infectieuses

Le paludisme et la dengue (avec des formes hémorragiques depuis le début des années quatre-vingt-dix, parfois mortelle) ont une incidence élevée en Guyane. La fièvre jaune y présente aussi un risque significatif, ainsi que la tuberculose45.
Des difficultés d’accès à l’eau potable sont rencontrées dans de nombreuses communautés et quelques prises d’eau en rivière destinées à alimenter le réseau d'eau potable peuvent être certaines années non-opérationnelles en raison d'intrusions salines venues de l'océan atlantique (le « front salé » et son évolution saisonnière ont été observés par le BRGM à Mana et sur le Maroni pour les modéliser et mieux anticiper ce phénomène)46. Un manque d'accès au réseau d'eau potable augmente le risque de maladies infectieuses entériques47. La Guyane est aussi le département où la prévalence du sida/VIH est la plus élevée. Selon l'ARS en 2012, « Les Caraïbes sont la deuxième région la plus touchée au monde par le VIH/SIDA après l’Afrique »48.
En 2012, la mortalité infantile dont par maladies infectieuses et parasitaires (même hors-sida) y est la plus élevée de France, bien plus que dans la métropole française (elle est de 551 pour 100 000 en Guyane, pour un taux métropolitain de 182 selon une étude de la Drees et de l'Inserm49. La mortalité périnatale et la mortalité maternelle y dépassaient celles des autres DOM50.
Pour les visiteurs, la vaccination contre la fièvre jaune est obligatoire quelle que soit la durée du séjour.

Parasitologie

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Comme dans toutes les zones tropicales, les parasites sont nombreux. Parmi d'autres on peut citer le pou d'agouti.

Intoxications d'origines environnementales

Les sols pauvres et acides favorisent la biodisponibilité et la circulation des métaux lourds et en particulier du mercure depuis des décennies utilisé par l'orpaillage, et du plomb (source de saturnisme).
Les enquêtes faites par la CIRE et l’ARS dans l'Ouest de la Guyane (entre Saint-Laurent-du-Maroni et Mana) ont mis en évidence de « fortes imprégnations au plomb chez certains habitants (dans un village 48 % de l’ensemble des habitants (21/44) et 93 % des enfants de moins de 7 ans (13/14) avaient une plombémie dépassant à 100 μg/L (seuil de définition du saturnisme en France) et d'autres analyses »51 et études52 ont confirmé un problème pouvant « concerner l’ensemble de la Guyane et les pays limitrophes (Surinam, Brésil) ». En 2015, les éléments disponibles font évoquer une source alimentaire53 à ce plomb54. Et il a été noté que chez les femmes enceintes, « la plombémie et la proportion de participantes ayant une plombémie élevée augmente en fonction de l’âge. Ainsi, elles sont 21,6 % de moins de 18 ans contre 32,5 % chez les femmes de 35 ans et plus à avoir une plombémie ≥ 50 μg/L (p=0,29) et respectivement 2,7 % contre 10,4 % à avoir une plombémie ≥ 100 μg/L (p=0,023) ». La pauvreté, un faible niveau de scolarisation, le fait d'avoir préparé du couac durant la grossesse ou d'avoir mangé du gibier ou bu de l'eau de pluie (plutôt que du robinet ou en bouteille) et le fait de parler le nenge tongo sont associés à une plombémie plus élevée (ce qui a fait évoquer le rôle possible d'une tradition de géophagie, mais un lien de causalité n'a pas pu être clairement mis en évidence). En outre, les femmes vivant en amont du fleuve Maroni sont plus touchées qu'à l'aval. À Saint-Laurent-du-Maroni la plombémie maximale est de 25,8 μg/L dans le centre-ville à 42 μg/L sur l'île Bastien et Portal.

Sport

Kevin Seraphin, ex joueur de la NBA
Le sport le plus populaire en Guyane est le football, ensuite vient le basket-ball, le cyclisme ou encore le handball, néanmoins il existe dans le département quelques clubs de canoé, de judo, d'aïkido, d'escrime, d'équitation, de rames et de volley-ball.

Art martial

La Guyane a comme art martial le Djokan une discipline née des pratiques guerrières Amérindiennes, Bushinenge et Créoles Guyanaises.

Aménagement du territoire

Le 8 juillet 2016, après 4 ans de concertation est paru au Journal officiel le décret en Conseil d'État approuvant le Schéma d'Aménagement Régional (SAR) de la Guyane ; c'est le nouveau cadre pour toutes les politiques publiques d’aménagement et de développement du territoire menées en Guyane jusqu'à l'horizon 2030. Il définit les zones d'implantation de l'agriculture, de l'urbanisation et des grands équipements et infrastructures, des activités industrielles, portuaires, artisanales, agricoles, forestières, touristiques et relatives aux énergies renouvelables ainsi que celles relatives aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, tout en intégrant les enjeux de continuités écologiques dans un chapitre individualisé relatif à la Trame verte et bleue55, dans le cadre de l'une des cinq priorités : « Préserver et valoriser l’environnement et la biodiversité remarquables du territoire »56. Les communes disposent de trois ans pour rendre leurs documents d’urbanisme compatibles avec ce SAR56.

Économie

Article détaillé : Économie de la Guyane.
L'économie de la Guyane est fortement dépendante de l'Hexagone et de l'industrie spatiale (Centre spatial guyanais). Il existe peu de lignes aériennes directes à destination des autres pays de l'Amérique du Sud, mis à part le Suriname et le Brésil. Toutefois, il est possible de se rendre dans le reste de l'Amérique en faisant escale à Pointe-à-Pitre-Pôle Caraïbes (Guadeloupe) ou à Fort-de-France-Aimé Césaire (Martinique).
Le taux de chômage officiel au deuxième semestre 2013 est de 21,3 %57, soit l'un des plus élevés de France.

Culture et patrimoine

Festivités

Défilé du Carnaval dans les rues de Cayenne en 2007.
Défilé du carnaval dans les rues de Cayenne en 2006.
Article détaillé : Carnaval de Guyane.
Le Carnaval est l'un des événements majeurs de Guyane. Il se déroule, les après-midi de dimanche, entre l'Épiphanie au début de janvier, et le Mercredi des Cendres en février ou mars. Des groupes déguisés selon la thématique de l'année, y défilent autour de chars décorés, au rythme des percussions et des cuivres. La préparation des groupes dure des mois avant le carnaval. Les groupes défilent devant des milliers de spectateurs qui s'amassent sur les trottoirs et les gradins aménagés pour l'occasion.
Puis, au début de soirée, les touloulous se rendent dans les dancings.
Des groupes brésiliens identiques à ceux que l'on rencontre au carnaval de Rio, sont également appréciés pour leurs rythmes et leurs costumes affriolants. La communauté asiatique de Cayenne participe également aux défilés en apportant sa touche caractéristique, avec des dragons. La communauté haïtienne contribue régulièrement en y introduisant le rara, un rythme musical haïtien joué avec un ensemble de « bambous », instruments à vent, tout à fait typiques appelés « vaksin », le tambour, d'autres instruments à percussion, des cloches, des maracas, etc.[réf. nécessaire].

Langues

Articles détaillés : Langues en Guyane et Créole guyanais.
Kréyòl Gwiyanè
Le français est la langue officielle de la Guyane mais de nombreuses autres langues locales sont aussi utilisées. La seconde langue la plus parlée dans la société est le créole guyanais[réf. souhaitée], une langue à base de français, d'anglais, d'espagnol, de portugais, de langues africaines et amérindiennes. Elle serait née au XVIIe siècle entre les esclaves africains et leurs maîtres français qui tentaient de communiquer. Il est parfois mélangé par l'influence des autres communautés créoles immigrés de Martinique (créole martiniquais), de Guadeloupe (créole guadeloupéen) et d'Haïti (créole haïtien)...
Six langues bushi kondé (des noirs marrons), parlées par les Busi-Nengue Guyanais ou Surinamiens (Surinamais pour l'Académie française) : langues boni, saramaca, paramaca, djuka, mataray, kwenty, aluku.
Les autres langues régionales sont six des sept langues amérindiennes (arawak, palikur, kali'na, wayana, wayampi, émerillon), ainsi que le hmong (langue laotienne). La langue apalai parlée par peu de locuteurs n'est pas reconnue officiellement.
Enfin, les autres communautés formant une partie non négligeable de la population parlent quotidiennement le portugais, l'anglais, le chinois, l'espagnol, le russe, etc.

Gastronomie

Articles détaillés : Cuisine guyanaise et Manioc en Guyane.
Dizé milé avec crème impériale et glace coco
À Pâques les Guyanais mangent un plat typique de la Guyane : le bouillon d'awara.
Le repas traditionnel du mariage des Guyanais est le haricot rouge avec du riz.

Médias

Article détaillé : Liste des médias de Guyane.
Presse écrite 
Radios 
Télévisions 
  • Guyane 1re : chaîne de télévision généraliste publique de proximité
  • Antenne Télévision Guyane : chaîne de télévision généraliste mixte de proximité
  • France 2 : chaîne de télévision généraliste publique nationale
  • France 3 : chaîne de télévision généraliste publique nationale
  • France 4 : chaîne de télévision publique nationale consacrée au divertissement et au sport
  • France 5 : chaîne de télévision publique nationale consacrée au savoir et à la découverte
  • France Ô : chaîne de télévision généraliste publique nationale
  • France 24 : chaîne de télévision publique d'information
  • Arte : chaîne de télévision publique généraliste et culturelle franco-allemande

Personnalités guyanaises

Article détaillé : Liste de personnalités de Guyane.

Dans la fiction

Films et séries télévisées

Article détaillé : Liste de films tournés en Guyane.

Notes et références

  1. Heure exacte Cayenne [archive]
  2. Source IGN 2009.
  3. « http://www.fao.org/docrep/013/i1757e/i1757e.pdf » [archive], sur www.fao.org (consulté le 19 mai 2015)
  4. « La France étend son plateau continental de 500.000 km2 » [archive], sur Mer et Marine (consulté le 22 janvier 2016)
  5. Atlas universel d'histoire et de géographie [archive], 1865.
  6. [BRGM (2011), article En Guyane le BRGM aide à planifier l'avenir de la ressource en eau, « Géorama no 25 »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), p. 4 du PDF
  7. http://www.meteofrance.com/climat/outremer/cayenne/97302005/normales [archive]
  8. Insee - Populations légales 2014 en Guyane, en vigueur à compter du 1er janvier 2017 [archive], fichier à télécharger, consulté le 1er avril 2017.
  9. Synthèse : biodiversité et conservation outre-mer [archive] (UICN, 2008)
  10. Projet de loi Grenelle II, avec exposé des motifs, et étude d'impact du projet [archive] (PDF, 525 pages) (en cours d'examen)
  11. BRGM, Sismicité de la France, Antille, Guyane, Mer des Caraïbes, « Glossaire » [archive] (consulté le 19 novembre 2014)
  12. BRGM, Sismicité de la France, Antille, Guyane, Mer des Caraïbes, « Liste d'observation du séisme n°9730003 » [archive], sur sisfrance.net (consulté le 19 novembre 2014)
  13. BRGM, Sismicité de la France, Antille, Guyane, Mer des Caraïbes, « Liste d'observation du séisme n°9730005 » [archive], sur sisfrance.net (consulté le 19 novembre 2014)
  14. BRGM, Sismicité de la France, Antille, Guyane, Mer des Caraïbes, « Liste d'observation du séisme n°9730007 » [archive], sur sisfrance.net (consulté le 19 novembre 2014)
  15. BRGM, Sismicité de la France, Antille, Guyane, Mer des Caraïbes, « Liste d'observation du séisme n°9730001 » [archive], sur sisfrance.net (consulté le 19 novembre 2014)
  16. BRGM, Sismicité de la France, Antille, Guyane, Mer des Caraïbes, « Liste d'observation du séisme n°9001474 » [archive], sur sisfrance.net (consulté le 19 novembre 2014)
  17. BRGM, Sismicité de la France, Antille, Guyane, Mer des Caraïbes, « Liste d'observation du séisme n°9001475 » [archive], sur sisfrance.net (consulté le 19 novembre 2014)
  18. BRGM, Sismicité de la France, Antille, Guyane, Mer des Caraïbes, « Liste d'observation du séisme n°9730006 » [archive], sur sisfrance.net (consulté le 19 novembre 2014)
  19. « Amérindiens de Guyane : sous la menace des chercheurs d'or clandestins. » [archive], sur France24, 10 septembre 2014 (consulté le 10 septembre 2014)
  20. « Nouveaux projets de recherche d'hydrocarbures… Les pressions se précisent. » [archive], sur http://guyane.wwf.fr [archive], 2 juillet 2014 (consulté le 10 septembre 2014)
  21. La fièvre jaune à la Guyane avant 1902 et l'épidémie de 1902 [archive].
  22. Monique Blérald-Ndagano, Comprendre la Guyane d'aujourd'hui : Un département français dans la région des Guyanes, Ibis rouge éditions, 2007, p. 189
  23. Succès pour la cinquantième Ariane 5 ! [archive]
  24. Ariane [archive]
  25. Un peu d’histoire... Une colonisation par tentatives successives [archive]
  26. Patrick Roger, « En Guyane, récit d’une négociation dans l’impasse » [archive], sur Le Monde, 3 avril 2017
  27. Le référendum a recueilli 57,49 % de réponses positives parmi les suffrages exprimés en Guyane (taux de participation : 27,44 %) et 68,3 % en Martinique (Résultats de la consultation du 25 janvier 2010 en Guyane et en Martinique [archive], ministère de l'Outre-mer, 25 janvier 2010).
  28. État-major des armées - FAG : passation de commandement en Guyane [archive]
  29. Insee - Les populations légales millésimées 2014 entrent en vigueur le 1er janvier 2017 [archive], consulté le 1er avril 2017.
  30. Barbara Gragnic, « La fécondité est le premier moteur de la croissance démographique en Guyane », dans Antianéchos, n° 27, janvier 2013 [archive], consulté le 11 novembre 2016
  31. Être migrant et haïtien en Guyane, Maud Laëthier, préface de Marie-José Holiver, 320p, Le regard de l’ethnologue no 26 ; éditions du comité des travaux historiques et scientifiques ; (ISBN 978-2-7355-0734-4)
  32. Xavier Baert, « Poursuite de la transition démographique en Guyane - Légère inflexion de la natalité », dans Insee Analyses Guyane, n° 12, janvier 2016 [archive], consulté le 11 novembre 2016
  33. Structure de la population du département de 1968 à l'année de la dernière population légale connue [archive]
  34. Structure de la population du département de 1968 à l'année de la dernière population légale connue [archive]
  35. Fiches Insee - Populations légales du département pour les années 2006 [archive], 2014 [archive]
  36. Insee - Base de données macro-économiques - Population aux recensements en Guyane [archive], consulté le 11 novembre 2016
  37. Ministère de l'outre-mer - Présentation - Guyane [archive]
  38. Voir l'article Journée internationale des peuples autochtones dans Le Nouvel Obs du 09/08/2006, [lire en ligne [archive]]
  39. Caroline Sägesser, Le financement public des cultes en France et en Belgique : des principes aux accommodements, in François Foret (éd.), Politique et religion en France et en Belgique, éditions de l’ULB, 2009, pages 91 à 105 [archive]
  40. Circulaire du 25 août 2011 (NOR/IOC/D/11/21265C) relative à la réglementation des cultes outre-mer [archive]
  41. Voir cet article [archive] de Frédéric Farine sur le site de RFI
  42. Hélène Ferrarini, « Il existe un département français qui doit payer ses prêtres et ce n'est pas en Alsace, ni en Moselle » [archive], Slate, 25 juin 2014 (consulté le 26 juin 2014)
  43. http://www.guideguyane.com/la-guyane-francaise/populations-et-religions [archive]
  44. Voir le rapport 'article Laurent Mucchielli - CNRS (2013) « Matériaux pour une étude des délinquances en Guyane » [PDF], [lire en ligne [archive]]
  45. BEH, 11/1998, « La tuberculose en région Antilles Guyane »
  46. BRGM (2012), Rapport Activité de service public 2011 [archive]
  47. CNS (2003), Action publique Rapport suivi de recommandations : Repenser la politique de lutte contre le VIH/sida dans les départements d’outre-mer [archive], 2003-03-11
  48. http://www.ars.guyane.sante.fr/Internet.guyane.0.html [archive] Agence Régionale de Santé Guyane] (2012), VIH-Sida 2012 Guyane ; "Solidarité, lutte contre les Discriminations et invitation au Dialogue avec les personnes touchées par le Vih-Sida", sera la thématique du département Guyanais pour la Journée Mondiale du Sida 2012 [archive]
  49. LEXPRESS.fr & AFP (2012) La mortalité infantile est deux fois plus élevée dans les DOM qu'en métropole [archive] brève publiée le 10/09/2012
  50. P. Bazely, A. Blataud, P. Chaud (2000), La Surveillance des maladies infectieuses et parasitaires aux Antilles et en Guyane. Détermination des priorités par les professionnels de santé
  51. Salvio C, Schutzenberger H. (2012), Le saturnisme infantile en Guyane en 2012 : Eléments d'évaluation et analyse. Mission d’appui à l’ARS Guyane. Juillet 2012
  52. Barbosa F, Jr., Fillion M, Lemire M, Passos CJ, Rodrigues JL, Philibert A, et al. Elevated blood lead levels in a riverside population in the Brazilian Amazon. Environ Res. 2009; 109(5): 594-9.
  53. CIRE Antilles-Guyane. Premier rapport des investigations des cas de saturnisme à Mana. Juin 2011.
  54. DIECCTE. Plan de surveillance des teneurs en métaux lourds et en arsenic des denrées alimentaires d'origine non-animale. Résultats pour la Guyane 2010 et 2011 (document dactylographié)
  55. Approbation du schéma d'aménagement régional de la Guyane [archive], entre de ressources pour la mise en œuvre de la Trame verte et bleue, oct 2016, consulté 2016-10-28
  56. a et b Collectivité territoriale de Guyane (2016) Approbation du Schéma d’Aménagement Régional [archive]
  57. http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=25&ref_id=21044 [archive]

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

  • SOeS & Insee Antilles-Guyane, Synthèse sur la démographie et l'économie des communes littorales des départements ultramarins (téléchargeable via l'observatoire national de la mer et du littoral [archive])
  • Shirley Compard, « De Diamant à Ariane 5 : des sables d'Hammaguir à la forêt guyanaise », dans Revue aerospatiale, N° hors série 20 ans d'Aerospatiale, janvier 1990
  • Les Guyanes, collection Que sais-je ?, Michel Devèze Éditions Paris PUF, no 1315
  • 1996 : Les Tortues continentales de Guyane française, Metrailler S. & Le Gratiet G., PMS éditions, Bramois
  • 2000 : Guyane-Guyanes, une géographie sauvage de l'Orénoque à l'Amazone, Lézy, Emmanuel Édition Belin
  • 2002 : Guyane, ou le voyage écologique, Cécile Richard-Hansen, Roger Le Guen, Éditions Roger Le Guen - Garies, France, 430 pages - (ISBN 2-9514396-1-X)
  • Jules Crevaux, « Voyage d'exploration dans l'intérieur des guyanes, par le Docteur Jules Crevaux, médecin de première classe de la marine française ; 1876-1877. Textes et dessins inédits » [archive] [html], sur collin.françois.free.fr (consulté le 28 avril 2017) ; carte du voyage de Crevaux en 1877 , remontée du Maroni, descente du Jari : [1] [archive].
  • Jules Crevaux, « De Cayenne aux Andes. Première partie : De l'Oyapok et du Parou », Le Tour du monde,‎ 1880. deuxième semestre, p. 33-112 (lire en ligne [archive]). Voyage de 1878-79. Le voyage commence le 28 juillet 1878. Suite : Jules Crevaux, « De Cayenne aux Andes. Première partie : Exploration de l'Oyapok et du Parou », Le Tour du monde,‎ 1881. premier semestre, p. 113-144 (lire en ligne [archive]) cette partie s'achève « au Para le 9 janvier 1979 ». Suite : Jules Crevaux, « De Cayenne aux Andes. Deuxième partie : Exploration de l'Iça et du Yapura », Le Tour du monde,‎ 1881. premier semestre, p. 145-176 (lire en ligne [archive]) : sur Gallica.
  • Fernand Hue, La Guyane française, Paris, Lecène, Oudin et Cie, 1892, 238 p. (lire en ligne [archive])
  • Maurice Alhoy, Les bagnes : histoires, types; mœurs, mystères, Paris, Gustave Havard, Dutertre et Michel Lévy Frères, 1845 (lire en ligne [archive])
  • Louis Boussenard, Les grands aventuriers à travers le monde : les robinsons de la Guyane, Paris, Girard et Boitte, 1890, 632 p. (lire en ligne [archive])
  • Frédéric Bouyer, La Guyane française : notes et souvenirs d’un voyage exécuté en 1862-1863, Paris, Hachette et Cie, 1867, 314 p. (lire en ligne [archive])
  • Henri Charrière dans son roman Papillon, vendu à plusieurs millions d’exemplaires et adapté au cinéma (Papillon (film)), donne un aperçu condensé et assez réaliste de que pouvait être ce terrible bagne, bien que l'auteur se soit prêté à lui-même les aventures d'autres bagnards.
  • Henri Coudreau, Chez nos Indiens, quatre années dans la Guyane française (1887-1891), Paris, Hachette, 1893, 614 p. (lire en ligne [archive])
  • Henri Coudreau, Les Français en Amazonie, Paris, Librairie d’Éducation nationale, 1890, 226 p. (lire en ligne [archive])
  • Alcide François Marie Daniel, De la fièvre jaune à la Guyane française : pendant les années 1855, 1856, 1857, 1858, Montpellier, L. Cristin et Cie, 1860, 33 p. (lire en ligne [archive])
  • Fernand Hue, La Guyane française, Paris, Lecène, Oudin et Cie, 1892, 238 p. (lire en ligne [archive])
  • Edouard David Levat, La Guyane française en 1902, Paris, Imprimerie Universelle, 1902, 118 p. (lire en ligne [archive])
  • Jean François Hilaire Mourié, La Guyane française, ou, notices géographiques et historique sur la partie de la Guyane habitée par les colons, au point de vue de l’aptitude de la race blanche à exploiter, de ses mains, les terres de cette colonies ; accompagnées des cartes de la Guyane, de la ville de Cayenne, des Iles du Salut, et d’un aperçu sur la transportation, Paris, P. Dupont, 1874, 360 p. (lire en ligne [archive])
  • Pierre Charles Fournier de Saint-Amant, La Guyane française : ses mines d’or et ses autres richesses, Paris, L. Tinterlin et Cie, 1856, 182 p. (lire en ligne [archive])

Bande dessinée

  • L'Homme qui s'évada (d'après Albert Londres) - Laurent Maffre - Actes Sud BD - Juin 2006 - (ISBN 978-2-7427-6154-8)

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Articles connexes

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