samedi 28 octobre 2017

Centre spatial guyanais - Kourou



wikipédia à jour au 16 octobre 2017


Centre spatial guyanais
Image illustrative de l'article Centre spatial guyanais
Bâtiment assemblage Ariane 5
Données générales
Pays
Ville/Région
Coordonnées
Gestionnaire
Agence spatiale
Statut
opérationnelle
Date de création
1964
Nombre moyen lancements par an
~12 / an
Superficie
km²
Installations
Pas de tirs actifs
ELV (Vega)
ELA3 (
Ariane 5)
ELS (
Soyouz)
Pas de tirs en construction
ELA4 (Ariane 6)
Vols habités
non
Orb. géostationnaire
oui
Orb. polaire
oui
Directions de tir
de -10,5° à +93,5°
Autres installations
Usine fabrication EAP
Géolocalisation sur la carte : Monde
(Voir situation sur carte : Monde)
Centre spatial guyanais
Centre spatial guyanais
Décollage d'une Ariane 5 depuis Kourou.
Le Centre spatial guyanais ou CSG est une base de lancement française et européenne, située à Kourou en Guyane française qui a été mise en service en 1968. Les fusées européennes Ariane, utilisées principalement pour le lancement des satellites de télécommunications, sont tirées depuis cette base. Complétant Ariane V dont la capacité d'emport est de 9,6 tonnes en orbite géostationnaire et 20 tonnes en orbite basse, deux nouveaux ensembles de lancement destinés à de nouveaux types de fusée sont introduits - Vega (capacité d'emport de 1,5 tonne en orbite basse, inauguration en 2012) et Soyouz (capacité d'emport de 3 tonnes en orbite géostationnaire, inauguration en 2011) - permettant à l'Agence spatiale européenne (ESA) de disposer d'une gamme complète de lanceurs. La base est gérée conjointement par le CNES (son propriétaire), Arianespace et l'ESA.
Avec sa latitude très proche de l'équateur, le centre spatial est idéal pour placer en orbite les satellites géostationnaires qui constituent la majorité de la clientèle commerciale d'Arianespace.

Sommaire

Historique

Sélection du site de Kourou

ELA-2, le pas de tir d'Ariane 4, aujourd'hui inutilisé
Préparation du lancement du satellite Topex Poseidon par une fusée Ariane 42P
À la suite de l'indépendance de l'Algérie et des accords d'Évian en 1962, le CNES est dans l'obligation de quitter la base de lancement de Hammaguir en 19671. Au total, quatorze sites sont étudiés situés dans les départements d'outre-mer comme dans des pays étrangers comme le Brésil ou l'Australie. Tous ces sites ont comme point en commun d'être près de l'équateur, qui offre les meilleurs conditions pour les lancements d'engins spatiaux2. En effet beaucoup de satellites sont géostationnaires, ce qui implique que leur orbite est dans le plan de l'équateur. En partant de la base de Cap Kennedy les satellites passent par une orbite de transfert inclinée sur l'équateur; les manœuvres de correction peuvent coûter 15% de la masse mise en orbite.
Le rapport du CNES recommande la Guyane, qui offre plusieurs avantages comme la faible densité de population et la large ouverture sur l'océan Atlantique, qui permettent ainsi de réduire les risques en cas de problème avec le lanceur. La façade maritime permet également de faire des lancements de satellites sur l'orbite polaire dans des conditions optimales. Tous les azimuts de lancement entre -10,5° (orbites polaires ou héliosynchrones) et +93,5° (orbites géostationaires) sont possibles3. En outre, la zone n'est pas sujette aux tremblements de terre et aux cyclones. De plus, la Guyane, en tant que partie intégrante du territoire français, présentait également l'avantage de la stabilité politique2. Le premier ministre de l'époque, Georges Pompidou, suit ces recommandations et le 14 avril 1964 fait passer un arrêté ministériel établissant le Centre spatial guyanais à Kourou2.

Les premiers lancements

Le choix du site de Guyane pour installer une base spatiale a été entériné en conseil des ministres par le général De Gaulle le 14 avril 1964, marquant l'acte de naissance du CSG. En septembre 1965 débutent les premiers travaux d'aménagement où plus de 2 500 personnes de onze nationalités travaillent. Commencent alors la construction d'un port et d'un pont à Kourou ainsi que l'allongement de la piste de l'aéroport de Rochambeau, mais également d'autres installations inexistantes du fait de la faible population de la Guyane et de Kourou en particulier qui ne compte à l'époque que 660 personnes4. Le CSG inaugure son premier lancement le 9 avril 1968 avec la fusée Véronique. Suivront les années suivantes le lancement de neuf fusées Diamant. De 1967 à 1971 le centre spatial guyanais a également servi à la mise au point et aux essais des fusées Europa, sans grand succès, mais qui ont permis, par les échecs successifs, de préparer à la conception de la fusée Ariane.

Ariane

Article détaillé : Ariane (fusée).
Quand l'Agence spatiale européenne (ESA) est créée en 1973, la France propose de partager Kourou avec la nouvelle agence. L'ESA finance les deux tiers du budget annuel de la base de Kourou et a également payé sa modernisation à l'occasion de la mise au point de la série des lanceurs Ariane.
Le premier lancement a lieu le 24 décembre 1979 avec une Ariane 1 et compte 200 tirs au 16 février 2011. Ariane est, depuis le milieu des années 1980, le leader mondial sur le marché des satellites commerciaux avec une part de marché située entre 50 et 65 %. C'est un succès technique et commercial incarné reconduit avec la fusée Ariane V ECA qui permet de placer en orbite des satellites de 10 tonnes avec un taux de fiabilité reconnu. Le dernier satellite lancé par une fusée Ariane connu à ce jour est Gaia, satellite européen auquel a participé Airbus Defence&Space lancé en 2013.

Soyouz

Lancement de Soyouz le 21 octobre 2011.
Articles détaillés : Soyouz (fusée) et Starsem.
Dans le cadre d'un accord de coopération russo-européen de 1996 :
  • La société russo-européenne Starsem a été créée en vue de la commercialisation sur le marché international, des services du lanceur Soyouz depuis le cosmodrome de Baïkonour.
  • L'Agence spatiale européenne utilisera des lanceurs Soyouz pour ses propres tirs (tant pour des lancements pour son propre compte que pour mettre en orbite des charges payantes) depuis le CSG.
  • L'agence spatiale russe Roskosmos pourra effectuer pour son compte des lancements de Soyouz depuis le CSG et pourra ainsi bénéficier de conditions plus propices au tir de satellites géostationnaires que celles dont elle dispose depuis le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan.
Le pas de tir Soyouz est situé sur la partie du terrain du CSG dépendant de la commune de Sinnamary. Ces travaux débutés en 2005 (2 millions d’heures de travail, 1 million de mètres cubes de terrassement, 35 000 mètres cubes de béton) et nécessitant un investissement de 400 millions d'euros, sont cofinancés aux 2/3 par l'Agence spatiale européenne et le reste par Arianespace5. La maîtrise d'œuvre est assurée par le CNES, assisté d'Arianespace. L'achèvement des travaux et la qualification du site prirent beaucoup de retard : son achèvement fut prévu courant 2010 et le premier tir planifié en décembre 20106. Le premier lancement d'un Soyouz ne fut cependant effectué qu'en octobre 2011.
Cette extension du centre spatial sur la commune de Sinnamary est la fierté de ses habitants leur apportant un gain substantiel dans leur économie locale7.

Vega

Article détaillé : Vega.
Dans le cadre d'un programme de l'ESA, la famille des lanceurs commerciaux d'Arianespace s'est accrue d'un lanceur léger Vega. Haut d'environ trente mètres, cette fusée permet de placer sur orbite basse des satellites de moins de 2 tonnes. Vega utilise l'ensemble de lancement ELA-1, jadis dévolu aux envols historiques d'Ariane 1. La salle de contrôle a été réutilisée et l'ancien pas de tir d'Ariane 1 a été rénové en vue de sa nouvelle carrière opérationnelle.
Vega vient en complément d'Ariane 5, destiné à la mise en orbite des gros satellites géostationnaires et Soyouz adapté au lancement de satellites de taille moyenne à destination de l'orbite basse et à celui de petits satellites géostationnaires. L'Italie est la première nation impliquée dans la conception et la construction du lanceur et le rôle du maître d'œuvre revient à ELV S.p.A, filiale commune de AVIO et de l'Agence spatiale italienne (ASI).
Le premier vol de qualification a eu lieu le 13 février 20128. Il sera suivi de lancements à un rythme de une à deux missions par an.
Plan du centre spatial guyanais
Détail des installations destinées à la préparation et au lancement des lanceurs Ariane et Vega

Les installations

Les ensembles de lancement

La zone de lancement d'Ariane 5. Les quatre pylônes sont des paratonnerres.
Le centre Jupiter est le centre de contrôle qui permet de piloter l'ensemble des opérations de préparation et de lancement. Il sert également de salle de communication pour les médias. Une « route de l'espace » dessert les différents ensembles de lancement de la base, comme l'ELA-1.

L'ensemble de lancement Ariane 5 (ELA3)

Le bâtiment d'assemblage final (BAF) d'Ariane 5
L'ensemble de lancement de la fusée Ariane 5 (ELA3 acronyme d'Ensemble de Lancement Ariane 3), qui occupe une superficie de 21 km2, est utilisé pour lancer les fusées Ariane 5 et a été de 2003 jusqu'en 2009 le seul site actif après l'arrêt des lancements d'Ariane 4. Il comprend :
  • un bâtiment (S5) dans lequel sont préparés les satellites (vérification et chargement en ergols)
  • le bâtiment d'intégration lanceur (BIL) dans lequel sont assemblés verticalement sur la table de lancement les éléments des lanceurs Ariane 5 (propulseurs à poudre (EAP), étage principal cryogénique (EPC), étage supérieur (EPS ou ESC) ainsi que la case à équipements). Cette dernière se déplace sur une double voie ferrée pour aller d'un site d'assemblage à un autre et est équipée d'un mat qui la connecte à la fusée et maintient la fusée durant ses déplacements. Les propulseurs à poudre proviennent du bâtiment d'intégration des propulseurs (BIP) dans lequel ils ont été assemblés.
  • le bâtiment d'assemblage final (BAF) de 90 mètres de haut dans lequel sont assemblés les satellites, l'adaptateur, la coiffe et la fusée.
  • la zone de lancement (ZL) est éloignée des bâtiments précédents pour limiter l'impact d'une explosion du lanceur durant la phase de décollage.
  • Le centre de lancement (CDL 3) en partie blindé (en particulier le toit).
Les bâtiments d'assemblage (BIL, BAF) ainsi que la zone de lancement sont reliés par une double voie ferrée sur laquelle circule la table de lancement mobile portant la fusée. L'aménagement permet huit à dix lancements potentiels par an9.

L'ensemble de lancement Soyouz (ELS)

L'ensemble de lancement de la fusée Soyouz (ELS, ensemble de lancement Soyouz) devient opérationnel le 21 octobre 2011 avec le lancement d'une première fusée. Il est situé à une vingtaine de km à vol d'oiseau de l'ensemble de lancement Ariane 5 et occupe 120 hectares dont 20 000 m2 de bâtiments sur la commune de Sinnamary. L'ensemble de lancement est une copie conforme des sites russes utilisés pour lancer la fusée Soyouz. Il comprend :
  • un bâtiment d'intégration (MIK) dans lequel la fusée, qui arrive par container à Kourou est assemblée à l'horizontale. Elle est ensuite amenée sur une voie ferrée à la zone de lancement distante de 650 mètres.
  • la zone de lancement (ZLS) comporte un carneau de type Baïkonour avec une fosse profonde pour évacuer les gaz moteurs et est encadrée par quatre grands paratonnerres.
  • Un portique mobile construit en Russie, et qui a été mis en place début 2009, est utilisé pour assembler le dernier étage Fregat ainsi que la charge utile sur la fusée une fois celle-ci parvenue sur la zone de lancement.
  • Le centre de lancement se trouve dans le prolongement du MIK à 1 100 mètres de la zone de lancement.
  • Des zones de stockage d'ergols sont aménagées à une certaine distance de la zone de lancement10,11.
  • Vues sur l'ensemble de lancement Soyouz
Portique mobile de lancement des fusées Soyouz
Carneau de déflexion des jets du pas de tir Soyouz
Cliquez sur une vignette pour l’agrandir.
Liste des vols
(Liste mise à jour le 15 octobre 201712).
Date et heure du lancement (UTC)
Vol
Version lanceur
Étage supérieur
Charge utile
Résultat
21 octobre 2011 à 10 h 30
VS 01
2 satellites Galileo IOV-1
Succès
17 décembre 2011 à 2 h 3
VS 02
Succès
12 octobre 2012 à 18 h 15
VS 03
2 satellites Galileo IOV-2
Succès
2 décembre 2012 à 2 h 2
VS 04
Succès
25 juin 2013 à 19 h 27
VS 05
4 satellites O3b
Succès
19 décembre 2013 à 9 h 12
VS 06
Succès
3 avril 2014 à 21 h 2
VS 07
Succès
10 juillet 2014 à 18 h 55
VS 08
4 satellites O3b
Succès
22 août 2014 à 12 h 27
VS 09
Galileo, satellites 5 et 6
Echec partiel (dysfonctionnement de Fregat)13
18 décembre 2014 à 18 h 37
VS 10
4 satellites O3b
Succès
27 mars 2015 à 21 h 46
VS 11
Galileo, satellites 7 et 8
Succès
11 septembre 2015 à 2 h 8
VS 12
Galileo, satellites 9 et 10
Succès
17 décembre 2015 à 11 h 51
VS 13
Galileo, satellites 11 et 12
Succès
25 avril 2016 à 21 h 2
VS 14
Sentinel-1B, Microscope et 3 satellites CubeSat
Succès
24 mai 2016 à 8 h 48
VS 15
Galileo, satellites 13 et 14
Succès
28 janvier 2017 à 1 h 3
VS 16
Succès
18 mai 2017 à 11 h 54
VS 17
Succès

L'ensemble de lancement Vega (ELV)

Article détaillé : Ensemble de lancement Vega.
L'ensemble de lancement Vega, conçu pour la nouvelle fusée destinée aux satellites d'un poids de moins de 1 500 kg, occupe l'ancien site ELA-1 utilisé autrefois par les premières fusées Ariane. Les installations ont été adaptées pour la mise en œuvre de la nouvelle fusée14.

L'ensemble de lancement ELA4 (Ariane 6)

La construction du nouveau lanceur Ariane 6 nécessite la réalisation d'un ensemble de lancement adapté. ELA4 est situé sur le site de la Roche Christine, entre les ensembles de lancement Ariane 5 et de Soyouz le long de la route de l'Espace. Le CNES est chargé de la réalisation du segment sol d'Ariane 6 (600 millions d'euros) dont notamment les installations de lancement. Les travaux de terrassement sur le futur site de lancement d'une superficie de 100 hectares ont démarré fin juin 2015 et se sont achevés début 2016. Quatre plateformes ont été nivelées pour accueillir respectivement le pas de tir, les réservoirs d'oxygène et d'hydrogène liquide et le bâtiment d'assemblage éloigné de 600 mètres du lieu d’où décolleront les futurs lanceurs. Les travaux de génie civil (fondations des bâtiments, structures métalliques, carneaux) doivent débuter au cours de l'été 2016 et s'achever en 2019 pour les premiers essais avec un lanceur. Le premier vol est prévu mi-202015.

Les ensembles de lancement désaffectés

  • L'ensemble de lancement ELA-2, actif de 1986 à 2003, fut construit pour répondre aux besoins d'Ariane 4, plus haute que les précédentes versions d'Ariane et utilisant des propulseurs d'appoint à ergol liquide nécessitants de nouvelles installations. Il fut conçu de façon à séparer la zone de préparation et de la zone de lancement permettant l'exécution simultanée de deux campagnes de lancement et ainsi de réaliser 10 tirs par an contre 5 pour ELA-1 16. Il n'est plus utilisé et a été démantelé en septembre 201117.
  • L'ensemble de lancement des fusées Diamant a été reconverti pour le stockage des déchets.
  • L'ensemble de lancement des fusées-sondes n'envoie plus de fusées.

Les zones de production des lanceurs Ariane

Salle principale du centre de contrôle de la base de lancement.
Une partie du lanceur Ariane 5 est fabriquée sur place. Une unité de production fabrique et coule le combustible solide de deux des trois segments de chaque propulseur à poudre (EAP) de la fusée (le troisième est coulé en Italie). Le site dispose d'un banc d'essai pour les EAP18.

Moyens de localisation et de mesure

Pour suivre la fusée pendant sa phase propulsée, la base dispose de plusieurs systèmes optiques, radars ainsi que des stations de réception des télémesures.
Selon la mission, la fusée peut suivre une trajectoire vers le nord ou l'est et les moyens mis en œuvre diffèrent. Lorsque la fusée suit une trajectoire vers l'est, les stations de télémesure comprennent la station Galliot située à environ 20 km du site de lancement puis les stations situées à Natal (Brésil), dans l'Île de l'Ascension à Libreville (Gabon) et à Malindi (Kenya). L'ESA dispose de sa propre station de télémesure (station Diane) située au nord du site de lancement. Trois radars sur le pourtour du site de lancement sont utilisés pour suivre la trajectoire initiale de la fusée19.

Les autres installations

La base comprend également des installations industrielles, propriété d'une filiale d'Air liquide permettant de produire les différents gaz utilisés par les fusées et les satellites ; oxygène liquide, hydrogène liquide, azote, hélium. La base de lancement est un site industriel classé Seveso20.
Un musée de l'espace est également présent sur le site, visité par plusieurs dizaines de milliers de personnes chaque année.

Sécurité

La sécurité du Centre spatial guyanais est assurée par les Forces armées en Guyane dans le cadre de l'opération Titan21. Le centre de contrôle litaire 06.967 de Kourou est dirigé par l'armée de l'air française (base aérienne 367 Cayenne-Rochambeau), qui dispose d'un radar de défense aérienne Centaure de 200 km de portée, déployé depuis vingt-cinq ans et toujours en service en 201622. À partir de 2011, il est soutenu par un radar Ground Master 40623 (GM406) de Thales Raytheon System de plus de 470 km de portée. La sécurité autour du Centre spatial est assurée par des escadrons de gendarmerie mobile, aidé par le 3e régiment étranger d'infanterie de la Légion étrangère et d'autres corps de l'armée. Un détachement de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris s'occupe quant à lui des interventions sur les éventuels incendies.

Procédure de lancement d'une fusée Ariane

Vidéo d'un lancement Ariane le 5 octobre 2007 à Kourou
Les éléments constitutifs des fusées sont produits en Europe et transférés à Kourou par bateau. À leur arrivée, débute la « campagne de lancement » qui dure environ un mois et demi. Elle consiste à assembler les éléments du lanceur (étages, boosters, case à équipements) dans le bâtiment d'intégration lanceur (BIL), opération réalisée par Airbus Defence and Space (anciennement EADS Astrium). Ensuite le lanceur et les satellites des clients sont regroupés dans le bâtiment d'assemblage final (BAF) avant transfert à J-1 sur la base de lancement Ariane (BLA).
Le décollage de la fusée est autorisé si l'ensemble des éléments sont « nominaux ». À compter H - 7 min un ordinateur gère l'ensemble des paramètres de façon automatique (séquence synchronisée). Lorsque le moteur Vulcain 2 est mis en route (fin du compte à rebours H 0), un délai de 7,3 secondes permet de vérifier le bon fonctionnement de celui-ci et ce n'est qu'à ce moment que les EAP (boosters) sont allumés et que la fusée décolle réellement.
Le service sauvegarde, constitué d'une équipe de quatre personnes, contrôle le bon déroulement du lancement et est habilité à détruire la fusée en cas d'événement inattendu en respect des procédures prévues.

Emplois

En 2011, les 1 525 emplois directs du CSG induisent 7 500 emplois indirects, ce qui représente 16 % de la population active de la Guyane et 30 % de la masse salariale.

Relations publiques

Le Centre spatial guyanais est l'objet de très nombreuses opérations de relations publiques, principalement lors des lancements des fusées. C'est dans ce cadre que le 11 février 2008, le président de la République Nicolas Sarkozy a visité la base de Kourou.

Compléments

Dates clés

Les étapes marquantes du site sont les suivantes24 :

Statistiques des lancements

Au 1er juin 2016, les lancements de fusées suivantes ont eu lieu depuis Kourou (hors fusées-sondes) :
Les deux diagrammes ci-dessous récapitulent les lancements depuis Kourou (hors fusées-sondes (mise à jour fin mai 2016)25,26,27,28
Nombre de lancements par type de lanceur
2,5
5
7,5
10
12,5
15
1970
1975
1980
1985
1990
1995
2000
2005
2010
2015
·                           Diamant
·                           Europa 2
·                           Ariane 1
·                           Ariane 2
·                           Ariane 3
·                           Ariane 4
·                           Ariane 5
·                           Soyouz ST
·                           Vega
Nombre de lancements réussis / échecs
2,5
5
7,5
10
12,5
15
1970
1975
1980
1985
1990
1995
2000
2005
2010
2015
·                          Succès
·                          Échec
·                          Échec partiel
·                          Planifié

Notes et références

  1. Voir paragraphe sur les accords d'Évian dans l'article Hammaguir
  2. a, b et c « Installation du CSG en Guyane » [archive], Centre national d'études spatiales (consulté le 25 juillet 2008)
  3. « Latitude 5: Le CSG a 40 ans!, Hors Série du N°80 Avril 2008 » [archive], Centre national d'études spatiales (consulté le 4 janvier 2011) [PDF]
  4. « Les grands chantiers Kourou / Guyane » [archive], Centre national d'études spatiales (consulté le 25 juillet 2008)
  5. La fusée Soyouz décollera de Kourou mi-octobre [archive] - Marc Mennessier, Le Figaro, 8 mai 2011 (sur clcr.ru, voir archive)
  6. http://www.cnes.fr/web/CNES-fr/8471-gp-soyouz-prend-ses-marques-en-guyane.php [archive]
  7. Michel Bartolomey, ancien directeur d’Arianespace en Guyane, « Soyouz en Guyane », conférence devant le groupe Côte d'Azur de la 3AF, Cannes, 19 octobre 2010, Soyouz en Guyane [archive]
  8. (en) « ESA's new Vega launcher scores success on maiden flight » [archive], Agence spatiale européenne, 13 février 2012
  9. L'ensemble de lancement Ariane [archive] - CNES (voir archive)
  10. L'ensemble de lancement Soyouz [archive] - CNES (voir archive)
  11. L'Ensemble de lancement Soyouz prend forme [archive] - Flashespace.com, 24 mars 2006
  12. (en) « Press releases » [archive], sur Arianespace (consulté le 3 septembre 2017)
  13. (en) « Soyuz Flight VS09 » [archive], sur Arianespace (consulté le 3 septembre 2017)
  14. L'ensemble de lancement Vega [archive] - CNES (voir archive)
  15. Pierre Francois Mouriaux et al., « Le chantier de l'ELA-4 va recevoir le génie civil », Air et Cosmos, no 2499,‎ 6 mai 2016, p. 41
  16. « Centre Spatial Guyanais E.L.A. 2 » [archive], sur www.capcomespace.net (consulté le 29 septembre 2014)
  17. (en) The Spaceport's ELA-2 launch facility is dismantled after an illustrious career [archive] - Arianespace, 26 septembre 2011
  18. Les zones de production des étages Ariane [archive] - CNES (voir archive)
  19. Les moyens de localisation et de mesure [archive] - CNES (voir archive)
  20. La production oxygène/hydrogène [archive] - CNES (voir archive)
  21. Michael Colaone, « La défense du Centre Spatial Guyanais comme enjeux stratégique majeur » [archive], sur www.aeroplans.fr, Europespace, 27 janvier 2009 (consulté le 23 février 2009)
  22. « http://www.defense.gouv.fr/actualites/international/fag-des-radars-pour-assurer-la-surveillance-de-l-espace-aerien-guyanais » [archive], sur www.defense.gouv.fr (consulté le 14 septembre 2017)
  23. « Kourou  : Inauguration du premier radar GM406 - Air&Cosmos », Air & Cosmos,‎ 2014 (lire en ligne [archive])
  24. Présentation générale du CNES/CSG [archive] - CNES, 7 octobre 2005 [PDF]
  25. « Launch schedule » [archive], Spaceflight Now (consulté le 6 février 2016)
  26. « Galileo constellation deployment: Arianespace to orbit two more satellites on a Soyuz launcher in May 2016 » [archive], Arianespace, 25 février 2016 (consulté le 27 février 2016)
  27. « Arianespace marks key achievements on its latest Ariane 5 launch success for Eutelsat Communications » [archive], Arianespace, 9 mars 2016 (consulté le 11 mars 2016) : « The company’s next mission is scheduled for April 22 »
  28. « Flight VS14 – A successful Arianespace launch with Soyuz, supporting sustainable development, fundamental physics and promoting space careers » [archive], Arianespace, 25 avril 2016 (consulté le 26 avril 2016) : « VS-14 successful »

Bibliographie

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