Je me presse de rire de tout…
Le 13/10/2016 à 09:03, André Bellon a écrit :
…
de peur d’être obligé d’en pleurer.
La
présidentielle dans la joie
Il
faut reconnaitre que les « primaires » ont quelque chose de
merveilleux. On aurait beaucoup perdu à s’en passer.
Soyons
sérieux ! Ce processus favorise-t-il quelque peu l’élévation du débat
public et la clarification des différends politiques ? Qu’on en juge
ci-après.
Voilà
des électeurs de gauche prêts à aller voter à la « primaire de
droite » pour Alain Juppé contre lequel ils manifestaient violemment
autrefois. Qu’on ne s’émeuve pas de cette contradiction politique ! Il
s’agit en fait d’empêcher la désignation de Nicolas Sarkozy contre lequel les
électeurs ont voté François Hollande en 2012. Mais, par ailleurs, certains
pensent que la direction du PS verrait dans la désignation de l’ancien
président le meilleur moyen de reconduire l’actuel. De son côté, Juppé fait
appel aux électeurs de la gauche qu’il veut battre à la présidentielle,
justement pour battre Sarkozy dont il fut d’ailleurs membre du gouvernement.
François Fillon, qui avait réussi l’exploit de mettre des millions de personnes
dans la rue contre sa réforme des retraites, fait également appel aux électeurs
de gauche pour vaincre Sarkozy dont il fut premier ministre. Notons au passage
qu’un coup d’œil, même furtif, aux programmes de tous ces candidats remplirait
d’effroi l’électeur de gauche le moins radical. Les électeurs de gauche
veulent-ils vraiment choisir celui qui leur tapera dessus au lendemain de
l’élection ?
Ces
manœuvres et raisonnements alambiqués nous remplissent d’impatience :
vivement la « primaire de gauche » ! Peut-être les électeurs des
partis de droite s’y immisceront-ils à leur tour pour choisir leur adversaire à
la présidentielle…
Et
on nous disait que les primaires allaient clarifier et démocratiser la vie
politique en France. Une chatte n’y retrouverait pas ses petits.
Pourquoi
ne pas se rendre à l’évidence ? Même avec des modifications de
procédure, la présidentielle de 2017 n’est pas la solution à nos soucis mais le
problème ! Remplaçons-la par l’élection d’une Constituante. Elle seule
peut clarifier le débat sur les institutions et leur redonner valeur
démocratique.
Amitiés
André
Bellon
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