Prix de la Banque de Suède
Nom original
|
Sveriges Riksbanks pris i ekonomisk vetenskap till
Alfred Nobels minne
|
Description
|
Prix récompensant une contribution majeure en sciences économiques
|
Organisateur
|
|
Pays
|
|
Date de création
|
|
Dernier
récipiendaire
|
|
Site officiel
|
|
C'est le seul prix géré par la Fondation Nobel qui n'a pas été créé par le testament d'Alfred Nobel. Il suit néanmoins les mêmes règles que les prix Nobel. Comme eux, il est remis le 10 décembre par le roi de Suède ; comme les prix de physique et de chimie, il est décerné par l'Académie royale des sciences de Suède. En 2006, la partie monétaire du prix s'élève à 10 millions de couronnes suédoises, soit environ un million d'euros.
Sommaire
- 1 Origine
- 2 Choix des lauréats
- 3 Un prix parfois contesté
- 4 Statistiques
- 5 Liste des lauréats
- 6 Notes et références
- 7 Voir aussi
Origine
L'idée d'un nouveau « prix Nobel » vient de Per Åsbrink, gouverneur de la Banque de Suède, l'une des plus anciennes banques centrales du monde. Dans le cadre de la préparation du tricentenaire de la Banque, il crée une fondation pour la recherche, la Fondation du jubilé de la Banque de Suède, et propose à son conseiller économique, Assar Lindbeck, ainsi qu'aux économistes Erik Lundberg et Gunnar Myrdal, de réfléchir à l'élaboration d'un prix1.La Banque contacte ensuite la Fondation Nobel, et l'Académie royale des sciences de Suède, qui était déjà responsable de l'attribution des prix de physique et chimie. Certains membres de l'Académie émettent des réserves quant à l'aspect suffisamment scientifique de l'économie, mais Lundberg et surtout Myrdal (qui sont également membres) finissent par convaincre l'Académie entière. En mai 1968, la banque centrale, la Fondation Nobel et l'Académie tombent d'accord sur les règles d'attribution du prix, et le bureau de la Banque centrale décide alors de le fonder officiellement.
Ces règles sont codifiées par le gouvernement suédois en janvier 1969.
Le premier comité est composé de Bertil Ohlin (président du comité, Stockholm School of Economics), d’Erik Lundberg de la Stockholm School of Economics, d’Ingvar Svennilson de l’université de Stockholm, de Herman Wold de l’université d'Uppsala et de l’université de Göteborg, et d’Assar Lindbeck de l’université de Stockholm.
Depuis, le prix est couramment surnommé « prix Nobel d'économie »2 alors qu'Alfred Nobel disait n'avoir « aucune formation en économie et la [haïr] du fond du cœur »3.
Choix des lauréats
Le processus de sélection du lauréat et le montant du prix qui lui est attribué (8 millions de couronnes en 2015, soit environ 870 000 euros) sont identiques à ceux des prix Nobel4.Chaque année, l'Académie royale des sciences de Suède invite des personnalités qualifiées à envoyer leurs nominations. Ces personnes comprennent les membres de l'Académie des sciences, les membres du comité de sélection du prix, les lauréats passés, les professeurs titulaires dans les sujets concernés, en Suède, ainsi qu'au Danemark, en Finlande, en Islande, et en Norvège, les professeurs titulaires de chaires correspondantes dans au moins six universités choisies chaque année par l'Académie ainsi que d'autres chercheurs invités par l'Académie5.
Deux à trois cents nominations sont envoyées, qui correspondent à une centaine de candidats distincts6. Les candidatures sont ensuite évaluées par un comité de cinq à huit membres (dont deux non-économistes), qui soumet son choix au département de sciences sociales de l'Académie pour approbation. L'Académie entière adopte la liste finale début octobre après avoir désigné les lauréats par un vote à la majorité, le résultat étant annoncé le jour même7.
Comme pour les autres prix « Nobel », un maximum de trois personnes peuvent partager le prix, et elles doivent être vivantes au moment de l'annoncenote 1.
Un prix parfois contesté
Alors que l'attribution du prix Nobel de la paix donne souvent lieu à des controverses quant au choix des lauréats, le « prix Nobel » d'économie est pour sa part essentiellement contesté pour sa pertinence même, en premier lieu parce que la correspondance d'Alfred Nobel ne fait jamais mention de son intention de récompenser cette discipline — ce que souligne notamment depuis 2001 Peter Nobel, son arrière-petit-neveu, ancien médiateur suédois à l'immigration et ancien président de la Croix-Rouge suédoise8.Friedrich Hayek, représentant de la libérale école autrichienne d’économie et lauréat en 1974, a déclaré9 par ailleurs que si on lui avait demandé son avis sur le prix, il aurait « fermement déconseillé » sa création, aucun homme ne devant être ainsi désigné comme une référence sur un sujet aussi complexe que l'économie. Gunnar Myrdal, son colauréat, a lui déclaré que le prix devait être aboli parce qu'il avait été remis à des « réactionnaires » comme Hayek10.
Le choix des lauréats est lui aussi critiqué, pour avoir souvent favorisé des économistes « orthodoxes » (dont ceux de l'école de Chicago, l'université de Chicago ayant notamment obtenu le record de 10 prix en 201211) ou américains. Le prix Nobel de physiologie ou médecine, où la domination américaine est encore plus marquée12, ne subit pas ces critiques.
Une étude scientométrique suggère que ce prix récompense non pas le chercheur en économie qui a réalisé les plus grandes avancées dans son domaine mais celui qui a obtenu l'indice de citation le plus fort, récompensant ainsi les sujets économiques à la mode, alors que la corrélation est inverse pour la médaille Fields13.
Si, dans les premières années de son existence, le prix a récompensé des théoriciens de premier plan, il a également été critiqué pour couvrir une discipline qui, une fois les grands économistes des années 1970 et 1980 récompensés, manquait peut-être de champ pour justifier la remise annuelle d'un prix supposé récompenser des avancées essentielles. Ainsi, selon un économiste anonyme du début des années 1980, « tous les grands sapins sont tombés, il ne reste que des arbustes »14.
L'académie royale des sciences a décidé en 1995 d'étendre le champ d'application du prix, d'une part en modifiant la composition du comité de sélection (deux non-économistes sur les cinq à huit membres), d'autre part en acceptant les candidatures relevant des sciences politiques, de la psychologie, ou de la sociologie, ayant un impact sur l'économie. Ainsi, parmi les lauréats récents, Daniel Kahneman et Robert J. Aumann ne sont pas économistes.
Ce prix reste toutefois un couronnement majeur pour la plupart des économistes, car c'est la plus médiatisée des récompenses qui leur sont remises.
Statistiques
En 2012, la répartition des prix en fonction de la nationalité des lauréats au moment de la récompense met les États-Unis, avec 41 lauréats, en tête, avec 59 % des prix. Suivent le Royaume-Uni avec huit lauréats et 10 %, la Norvège et la Francenote 2 avec trois lauréats et 4 %, la Suède et Israël avec deux récipiendaires et 3 %, puis, avec chacun une récompense et 1,5 % du total des prix décernés, le Canada, l’Allemagne, l’Inde, l’URSS, les Pays-Bas et Sainte-Lucie11.Le nombre de récompenses, en 2013, s'élevait à 72 : 22 récompenses individuelles, 16 récompenses partagées entre deux lauréats et 6 récompenses partagées entre trois candidats, la dernière datant de 201311.
Les universités d'affiliation des chercheurs au moment de la récompense les plus distinguées sont par ordre d’importance : l’université de Chicago avec dix lauréats, l’université de Princeton avec sept lauréats, l’université de Californie à Berkeley, l’université de Cambridge, l’université Harvard, l’université Columbia avec chacune quatre lauréats, le Massachusetts Institute of Technology, l’université Stanford avec chacune trois lauréats, l’université d'Oslo, l’université Yale et l’université de New York avec deux lauréats. Puis ex æquo avec un lauréat l’université de Bonn, l’université Carnegie-Mellon de Norvège, l’École nationale supérieure des mines de Paris, l’université de Fribourg-en-Brisgau, l’université George Mason, l’Institut pour la gestion de l'économie nationale de Moscou, la Netherlands School of Economics, l’université d'Oxford, l’université de la Pennsylvanie, l’université de Stockholm, la Stockholm School of Business, l’université Washington à Saint-Louis, l’université de Californie à San Diego, la Carnegie Mellon, l’université d'Arizona, l’université de Jérusalem, l’université du Maryland et l’université du Minnesota.
Liste des lauréats
Voir la catégorie : Lauréat
du prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel.
Elinor
Ostrom est en 2009 la première femme à recevoir le « prix Nobel »
d'économie et reste la seule à ce jour.Années 1960
Année
|
Nom
|
Pays
|
Université
|
Domaines et
commentaires
|
Macroéconométrie.
Frisch a introduit des données globales au système walrassien. Tinbergen a
travaillé sur les problèmes de planification.
|
||||
Netherlands School of Economics
|
Années 1970
Année
|
Nom
|
Université
|
Domaines et
commentaires
|
Pour ses travaux sur la théorie keynésienne du cycle et la combinaison du multiplicateur et de l'accélérateur dans l'oscillateur. | |||
Pour son élaboration de modèles économétriques et sa conceptualisation pour la comptabilité nationale. | |||
Kenneth Arrow ; États-Unis | Pour leurs travaux sur l'économie du bien-être. | ||
Pour ses travaux concernant les tableaux de relations industrielles. | |||
Gunnar Myrdal ; Suède |
Albert-Ludwigs (Fribourg-en-Brisgau)
New York |
Pour l'ensemble de leur œuvre. Friedrich Von Hayek a perpétué la seconde école de Vienne, en s'opposant à Keynes. Gunnar Myrdal de l'école suédoise est proche du courant institutionnaliste américain. |
|
Tjalling Koopmans ; États-Unis |
Moscou
Yale |
Théorie de l'allocation optimale des ressources.
Pour leur contribution à la théorie de l'allocation maximale des
ressources. |
|
Pour l'ensemble de ses travaux sur la théorie monétaire. Il est le chef de file de l'école de Chicago (monétarisme). | |||
James Meade ; Royaume-Uni | Cambridge | Pour leurs travaux sur la théorie des relations internationales. | |
Carnegie-Mellon
|
Pour son travail sur le processus de décision au sein de
l'organisation économique.
|
||
Arthur Lewis ; Sainte-Lucie | Princeton | Pour leurs travaux sur le développement économique. |
Années 1980
Année
|
Nom
|
Pays
|
Université
|
Domaine
|
Macroéconomie.
Pour la construction de modèles économétriques de conjoncture et leur
application à l'analyse de la politique économique. C'est un keynésien.
|
||||
Macroéconomie.
Pour son analyse des marchés financiers.
|
||||
Organisation industrielle. Pour ses
théories sur l'économie du marché.
|
||||
Théorie de l'équilibre général et partiel.
Pour ses recherches qui ont permis d'introduire de nouvelles méthodes dans la
théorie économique. Il a notamment reformulé l'équilibre économique général
de Walras.
|
||||
Comptabilité nationale. Pour ses
travaux sur les différents systèmes de comptabilité nationale.
|
||||
Macroéconomie.
Pour ses travaux sur l'épargne domestique et les marchés financiers. Il a développé
l'« hypothèse du cycle de vie » et a démontré l'indépendance
du passif sur la valeur d'une entreprise.
|
||||
Center for study of Public Choice (Fairfax) [réf. souhaitée]
|
||||
Théorie de l'équilibre général et partiel.
|
||||
Années 1990
Année
|
Nom
|
Université
|
Domaine
|
Merton
Miller ; États-Unis William Sharpe ; États-Unis |
City University New York [réf. souhaitée]
ChicagoStanford |
Théorie économique financière et financement
des entreprises.
|
|
Douglass North ; États-Unis | Université Washington de Saint-Louis | ||
John Forbes Nash15 ; États-Unis John Harsanyi15 ; États-Unis |
Princeton [réf. souhaitée] Bonn [Contradiction] [Informations douteuses] [?] [réf. nécessaire] |
||
William Vickrey ; États-Unis |
Cambridge, université Columbia
|
||
Myron Scholes ; États-Unis | Stanford | ||
Années 2000
Année
|
Nom
|
Université
|
Domaine
|
Daniel McFadden ; États-Unis | Berkeley | ||
Michael Spence ; États-Unis Joseph Stiglitz ; États-Unis |
Stanford Columbia (New York) |
Travaux sur les marchés avec asymétrie d'information. | |
Vernon Smith ; États-Unis | George Mason (Virginie) | Travaux précurseurs en matière de la neuroéconomie et de l'économie expérimentale. | |
Clive Granger ; Royaume-Uni | Université de Californie à San Diego |
Travaux ayant permis d'améliorer la fiabilité des prévisions économiques.
|
|
Edward Prescott ; États-Unis | Université d'Arizona |
Pour leur contributions en macroéconomie
dynamique : la cohérence temporelle de la
politique économique et les forces qui influent sur le cycle des affaires.
|
|
Thomas Schelling ; États-Unis | Université du Maryland |
Pour avoir fait progresser notre compréhension des
conflits et de la coopération par le biais d'analyses utilisant la théorie des jeux.
|
|
Échanges intertemporels en politique macroéconomique. | |||
Eric
Maskin ; États-Unis Roger Myerson ; États-Unis |
Princeton Université de Chicago |
Pour leurs travaux sur la théorie des mécanismes d'incitation. | |
Commerce international et économie géographique. Pour avoir
montré les effets des économies d'échelle sur les modèles d'échanges
commerciaux et la localisation de l'activité économique16.
|
|||
Oliver Williamson ; États-Unis | Berkeley |
Économie des organisations. Pour
leurs analyses de la gouvernance économique17.
|
Années 2010
Année
|
Nom
|
Pays
|
Université
|
Domaine
|
Macroéconomie.
Pour leur analyse des marchés avec des coûts de recherche18.
|
||||
Macroéconomie.
Pour leurs travaux empiriques sur les causes et les effets en macroéconomie19.
|
||||
Théorie des jeux. Pour leur théorie des
allocations stables et la pratique de la conception de marchés20.
|
||||
Marché financier. Pour leur analyse
empirique des prix des actifs21.
|
||||
Notes et références
Notes
- En 1996, William Vickrey mourut trois jours après l'annonce de son prix, dont la remise fut posthume.
- Trois en comptant Gérard Debreu, qui a été naturalisé américain.
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Nobel Memorial Prize in Economic Sciences » (voir la liste des auteurs).
- (en) Assar Lindbeck, The Prize in Economic Science in Memory of Alfred Nobel, Journal of Economic Literature, 23:1, mars 1985, p. 37-56, lire en ligne sur JSTOR [archive].
- Gilles Dostaler, « Le "prix Nobel d'économie" : une habile mystification », Alternatives économiques, no 238, juillet 2005 (lire en ligne [archive]).
- (en) Karen Ilse Horn, Roads to Wisdom : Conversations with Ten Nobel Laureates in Economics, Edward Elgar Publishing, 2009, 369 p. (lire en ligne [archive]), p. 20.
- François Gauvin, « Faut-il se méfier du prix Nobel d'économie ? » [archive], sur Le Point.fr, 2 mars 2016 (consulté le 24 mars 2016).
- (en) Paul Walker, Sveriges Riksbank (Bank of Sweden) Prize in Economic Sciences in Memory of Alfred Nobel, lire en ligne [archive].
- (en) Assar Lindbeck, The Sveriges Riksbank (Bank of Sweden) Prize in Economic Sciences in Memory of Alfred Nobel 1969-2004, lire en ligne [archive].
- (en) Nomination and Selection of the Laureates in Economics, nobelprize.org.
- Les Prix Nobel d'économie, sur le site e-Economie, 7 octobre 2005. « Jamais, dans la correspondance d'Alfred Nobel, on ne trouve la moindre mention concernant un prix en économie. La Banque de Suède a déposé son œuf dans le nid d'un autre oiseau, très respectable, et enfreint ainsi la "marque déposée" Nobel. Les deux tiers des prix de la Banque de Suède ont été remis aux économistes américains de l'école de Chicago, dont les modèles mathématiques servent à spéculer sur les marchés d'actions - à l'opposé des intentions d'Alfred Nobel, qui entendait améliorer la condition humaine. » Lire en ligne [archive].
- (en) Samuel Brittan, The not so noble Nobel Prize, Financial Times, 19 décembre 2003, lire en ligne [archive].
- (en) Samuel Brittan, The not so noble Nobel Prize, Financial Times, 19 décembre 2003, lire en ligne [archive].
- « Le prix Nobel d’Économie en six questions » [archive], sur www.latribune.fr, la Tribune, 15 octobre 2012.
- Tyler Cowen, « Poor U.S. Scores in Health Care Don't Measure Nobels and Innovation », New York Times, 5 octobre 2006, page C3.
- (en) Arthur M. Diamond, « Citation Counts for Nobel Prize Winners in Economics », History of Economics Society Bulletin, vol. 10, no 01, mars 1988, p. 67 (DOI 10.1017/S1042771600005482).
- « all the mighty firs have fallen. Now there are only bushes left », dans : Sylvia Nasar, A Beautiful Mind, Simon & Schuster, New York, 1998, p. 368.
- « The Sveriges Riksbank Prize in Economic Sciences in Memory of Alfred Nobel 1994 » [archive].
- Site Internet de l'Académie Nobel [archive].
- Site Internet de l'Académie Nobel [archive].
- Site Internet de l'Académie Nobel [archive].
- Site Internet de l'Académie Nobel [archive].
- Site Internet de l'Académie Nobel [archive].
- Site Internet de l'Académie Nobel [archive].
- Site Internet de l'Académie Nobel [archive].
- [1] [archive].
- Site Internet de l'Académie Nobel [archive].
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Édouard Colliard et Emmeline Travers, Les prix Nobel d'économie, Paris, La Découverte, coll. « Repères » (no 532), mars 2009, 128 p., 11 cm × 18 cm, couverture couleur, broché (ISBN 978-2-7071-5670-9, présentation en ligne)
- Frédéric Lebaron, « Le “Nobel” d'économie », Actes de la recherche en sciences sociales, 2002, n° 1, p. 62-65 [lire en ligne]
Articles connexes
Liens externes
- (en) Liste officielle des lauréats
- Hazel Henderson, Prix Nobel d’économie - L’imposture, Le Monde diplomatique, février 2005
- (en) Histoire du prix de la banque de Suède, controverses et statistiques
- (en) Sylvia Nasar « The Sometimes Dismal Nobel Prize in Economics », The New York Times, 13 octobre 2001
- Gilles Dostaler, « Les “prix Nobel d'économie” : une habile mystification », Alternatives économiques, no 238, juillet-août 2005, 88-91
Dernière modification de cette page le 10 octobre 2016, à
20:33.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire