samedi 20 avril 2013

Inquiétude & Certitudes - samedi 20 avril 2013

Samedi 20 Avril 2013 

Rentré épuisé de Nantes : fatigue et tristesse, dîner et coucher aussitôt. Compréhension de ma chère femme, encore ce matin, ouvert les yeux dès trois heures du matin, rendormi, pulsion de mort tant je suis triste : la situation de notre pays, sa non-gouvernance m’accablent. L’inadéquation totale des élites, leur goût du lucre, le ridicule insistant et les improvisations de la communication présidentielle, le scandale des sites industriles qui ferment, des emplois détruits par centaines, tandis que nos sept otages du Cameroun monopolisent la sollcitude présidentielle, qu’on fait attendre ceux-ci une journée entière pour la mise en scène du ministre des Affaires Etrangères qui n’est pour rien dans cet heureux dénouement… les mensonges à la clé, notre pauvreté humaine désormais, une France pitoyable faute de gouvernement, de plus en plus difficilement récupérable, et par qui ? par quelle famille de pensée, à défaut d’un homme ou d’une femme qui si relarquables qu’ils soient ne pourraient « percer » dans notre sociologie actuelle…  Rêvé … du général de Gaulle, période Cinquième République, ville et maison inconnues, une petite salle où il doit parler, sans tribune ni rien, une table que je débarrasse, je cherche un verre d’eau, n’en trouve pas, des feuilles de papier et un crayon à diposer devant lui. Peut-être dix ou vingt personnes. Il est là, se faufile derrière moi poiur la table et la chaise, finalement il ne parle pas, va sortir, entouré de notre petite foule, je vais chercher mon téléobjectif, le « prendre » de très près de visage, tout cela sans bande son. Puis dehors, la nuit, une place mal éclairée, vieux monuments, l’avancée d’une petite église, des arbres, et si l’on longe l’égalise de côté, une avenue passante et que je connais bien, la poste au bout, où je dois aller pour le courrier, comme j’irai tout à l’heure, mais l’ensemble inconnu. – Le ciel clair, les couleurs lumineuses mais encore douce, silence sauf les remuements ou signaux grognés de nos chiens. Mes aimées dorment encore. Gros programme pour Marguerite et sa chère Eva : danse, cirque, messe, piscine aux accessoires gonflables, film Boule et Bill qui m’enchanta il y a un mois. Et pour nous aussi, en heures supplémentaires : écrits et instances d'autogestion.

Prier… Comment rendrai-je au Seigneur tout le bien qu’il m’a fait ? [1] Il en coûte au Seigneur de voir mourir les siens ! Nos chagrins, nos deuils sont les siens. Il est venu nous libérer de nos limites, écarter les barreaux… ne suis-je pas, Seigneur, ton serviteur, moi, don tu brisas les chaînes ? Toute sa vie terrestre, le Christ avant nous et comme nous, enchaîné par les circonstances et l’incompréhension de ses contemporaines, même de ses disciples… Jésus connaissait par lui-même ces récriminations des disciples. … A partir de ce moment, beaucoup de ces disciples s’en allèrent et cessèrent de marcher avec lui. Le casus belli ? le « discours du pain de vie » que Jésus nous présente cependant comme le plus naturel et logique qui soit. C’est l’esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie. Réponse de ceux qui restent, la profession de foi énième de Pierre, en notre nom (ainsi soit-il !) : Voulez-vous partir, vous aussi ? – Seigneur, vers qui pourrions-nous aller ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Quant à nous, nous croyons, et nous avons que tu es le Saint, le Saint de Dieu. Parcours de ma vie entière, depuis le socle dont je vis de plus en plus, souvenirs, rencontres, émois, lectures personnels, rien de carrière et le défi du présent qui est mon vrai commencement. Parcours du Christ sur notre terre et selon notre espèce. Parcours mystérieux auquel maintenant je suis convié. Les bagages et les effets de ma vie. Tabitha et son travail, sa mort, sa réputation, peut-être sa beauté, son rayonnement certainement, son parcours donc : toute sa vie se passait en bonnes actions et en aumônes.A l’arrivée de Pierre, on le fit monter à la chambre du haut, où il trouva toutes les veuves en larmes : elles lui montraient les tuniques et les manteaux que Tabitha faisait quand elle était avec elles. Le miracle ? ou la vie, la prière, notre nature sauvée…  Pierre fit sortir tout le monde, se mit à genoux et pria, puis il se gourna vers le corps et il dit : « Tabitha, lève-toi ! ». Elle ouvrit les yeux et, voyant Pierre, elle se se redressa et s’assit. Pierre, lui donnant la main, la fit lever. Puis il appela les fidèles et les veuves et la leur présenta vivante. Scène, mouvements, personnages d’une beauté bouleversante… et l’enjeu : la mort, la vie. Ainsi soit-il, pour chacune, chacun de nous, en ce jour commencé. – Les trois-quatre qui nous dirigent, nation de plus d’un millénaire, si nécessaire à l’histoire humaine, si malheureuse et désorientée ces années-ci, ces jours-ci maintenant que paraît épuisé le recours du changement auquel il fut cru, ces trois-quaatre ont-ils un instant de prière, de méditation avant de « commencer » ? si je vois l’un d’eux, comme possible, jeudi prochain, je le lui demanderai.

De France, que la nouvelle du mime présidentiel : Nicolas Sarkozy à la coupée de l’avion d’Ingrid Bettencourt, comme Jacques Chirac pour les otages rentrés du Liban, contre la grosse somme, entre les deux tours de l’élection qu’il manque cependant en 1988, donc François Hollande pour nos « camerounais » d’adoption, ramenés par leur PDG Mestrallet (cabinet de Mauroy en 1981-1983, homme de gauche comme ceux qui réussissent, pour ceux ded roite, le passage à gauche, ainsi Jean-Pierre Soissons, cela marche moins bien. Jean-Louis Borloo ne s’y hasarde pas et François Bayrou n’a été en rien « rétribué » pour son soutien du 6 Mai dernier… Manifestation à nouveau demain : du lion de Belfort aux Invalides, donc, comme en 1934, mais en sens inverse, l’Elysée aujourd’hui, le Palais-Bourbon naguère, protégés chacun par la eine à traverser, quand les ponts sont faciles à défendre.

D’Italie, la leçon. Romano Prodi favori jusqu’au quattrième de l’élection présidentielle, façon de nos IIIème et IVème Républiques, n’a pu se faire élire, ce qui eut d’ailleurs éliminé totalement Berlusconi de la scène, tant les deux hommes se détestent. On a donc pressé Napolitano d’être candidat à un second mandat, ce qu’il a accepté mais ne fait pour autant son élection. On va surtout vers une dissolution des deux chambres. Aussi bien cette analyse de la place du président aux Etats-Unis, bien plus (quelle que soit sa personnalité et ses orientations politiques propres) un symbole de la nation qu’un chef du gouvernement, que cette reconnaissance du rôle joué par le président sortant en Italie, montrent que la France par les pratiques, surtout médiatiques, de Hollande confirmant celles de Sarkozy, n’a plus une institution surplombant nettement toutes les autres et donnant du symbole, du sacré à la scène publique, comblant un besoin non politique du peuple.

Bic Sport, installé à Vannes depuis une trentaine d’année : 60.000 produits par an pour 90 destinations, et manifestement de l’invention. Le nombre d’ouvriers et d’employés n’est pas indiqué, lais de très belles photos « de mer » en calicot de toile, comme de gigantesques planches de contact, affichées-posées devant l’hôtel de ville.

Le cirque Médano. Apparemment plus simple, moins riche mais moins entreprise, plus fraternel entre arustes et gens de piste. De très beaux numéros : deux ingénieux. Des passages d’naimaux d’espèces différentes en dessous ou en-desssus d’une espèce de plus grande taille, un poney sous le ventre d’un cheval avec signe de celui que le petit se trompe de sens,  ou des lamas sautant oar-dessus le cou d’un chameau assis. Une partie de foot. jouée par des boxers. Une jeune vietnamienne en funambule, faisant des exercices étonnants, certainement très dangereux, sur fil mou, qu’elle chevauche avec grand écart et autres, une passe pour attraper de la bouche un foulard en restant à genoux sur le fil, un équilibre sur la seule tête. Un duo de suspensions-tournoiement.

Ces deux moments, le produit d’une entreprise de petite taille mais étant une référence mondiale, l’art du cirque, m’ont dépaysé de mon angoisse pour notre pays


[1] - Actes des Apôtres IX 31 à 42 ; psaume CXVI ; évangile selon saint Jean VI 60 à 69

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