mardi 31 août 2010
lundi 30 août 2010
Inquiétude & Certitudes - lundi 30 août 2010
Lundi 30 Août 2010
Prier… [1] cette parole de l’Ecriture que vous venez d’entendre, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit. Choc entre l’éternité et le temps, nos existences situées et notre identité lumineuse. Les concitoyens de Jésus partagés entre ces deux dimensions que le Christ, à leur époque, incarne par excellence : tous lui rendaient témoignage et ils s’étonnaient du message de grâce qui sortait de sa bouche : ‘n’est-ce pas là le fils de Joseph ?’. Connu, inconnu, situé, insiaisissable…Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin. … C’était l’Esprit et sa puissance qui se manifestaient, pour que votre foi ne repose pas sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu. L’étonnant disciple qu’est Paul, au miraculeux recrutement … c’est dans la faiblesse, craintif et tout tremblant, que je suis arrivé chez vous. Mon langage, ma proclamation de l’Evangile n’avaient rien à voir avec le langage d’une sagesse qui veut convaincre. C’est pourtant, comme Daniel, dans l’Ancien Testament, un surdoué de sa génération et formé à la meilleure école. Son maître, au contraire, dont on ne sait qu’une sagesse inée, celle faisant l’admiration dans son village comme autrefois au Temple, est d’une assurance telle qu’il s‘attribue l’ensemble des prophéties.
matin
Une dictature ne grandit personne, en tout cas pas ceux qui deviennent – par intérêt, ce qui est bien pire que par contrainte – des courtisans ou des participants à la foule. Et ils ne sont pas même anonymes. Les dires de Fillon que je rapproche de ceux de Kouchner.
Etat de droit ? Fillon, autant que les présumés innocents, se réjouit d’une nouvelle prodcédure contre Woerth permettant à celui-ci d’être de nouveau proclamé, etc… Chirac et les remboursements d’emplois fictifs. Une majorité de Français souhaitent lui vouir couler des jours tranquilles. Toute une génération avoue donc sa tolérance et dfonc sa complicité.
Wortth maintenu parce que « le plus compétent ». Argument démocratique s’il en est. Et excuse absolutoire pour tout comportement.
Accélération de la dégringolade française, si nous devions nous en tenir aux dires publics et aux acquiescements d’une certaine « élite ». – Mais un excellent commentaire sur la dépêche relatant les dernières jérémiades de Woerth se disant lapidé… l’oubli des Français, faute avouée, faute pardonnée… Chirac et DSK attendu comme un « Jésus de gauche »…
[1] - 1èe lettre de Paul aux Corinthiens II 1 à 5 ; psaume CXIX ; évangile selon saint Luc IV 16 à 30
dimanche 29 août 2010
Inquiétude & Certitudes - dimanche 29 août 2010
Dimanche 29 Août 2010
Prier…[1] quand tu es invité, va te mettre à la dernière place. Alors, quand viendra celui qui t’a invité, il te dira :’Mon ami, avance plus haut’, et ce sera pour toi un honneur aux yeux de tous ceux qui sont à table avec toi… quand tu donnes un festin, invite des pauvres… et tu seras heureux parce qu’ils n’ont rien à te rendre. Sagesse tout humaine du Christ, scènes et propos habituels dans l’évangile de ces invitations et moments à table : Jésus et les siens sont nourris par leurs adversaires, mais nourris, invités, courus quand même, ils intriguent. Nous aussi attirés ? vous êtes venus vers Dieu, le juge de tous les hommes, et vers les âmes des justes arrivés à la perfection. Vous êtes venus vers Jésus, le médiateur d’une Alliance nouvelle. L’histoire de ma vie est sans autre mouvement – spirituel, et là est l’essentiel – que l’emportée de Dieu, plus ou moins sensible selon els époques. Pas de conversion, ou pas encore, j’ai ratifié et consenti au chemin où j’étais né. Vérité du Coran qui fait de l’incrédulité une trahison par rapport toute naissance et à la foi qui qui serait ecore plus originelle que le péché, et du croyant un renégat. Le sage de l’Ancien Testament, anticipe les dires de Jésus : plus tu es grand, plus il faut t’abaisser, tu trouveras grâce devant le Seigneur.
matin
Messe de onze heures. Notre ami, recteur de la paroisse voisine de la nôtre mais où nous assistons sauf messe familiale chez nous, aux liturgies hebdomadaires… généralement peu à gauche, jugeant les syndicats comme des saboteurs et le Parti socialiste jamais crédible, et entrant dans le raisonnement des partisans du gouvernement actuel selon lequel toute l’affaire Woerth-Bettencourt est un coup monté par les égoïstes et les primaires qui refusent la réforme des retraites… évoque puis précise les appels de l’épiscopat à la solidarité avec les Roms et à leur défense. Il est vrai que notre évêque – Raymond Centène, évêque de Vannes depuis quelques quatre ans – est chargé, au sein de l’épiscopat français, de la pastorale des Roms, cf. son communiqué avec Mgr Stenger, évêque de Belfort, chargé, lui, des gens du voyage.
Manifestement, l’allusion de Benoît XVI à notre traitement des Roms, confirmant l’engagement d’une dizaine d’évêques français déjà, libère l’ensemble du clergé, sauf les intégristes (triste amalgame confirmé entre les thèses racistes et extrêmistes en politique et en social, et l’intégrisme dans l’Eglise catholique).
soir
Manque de critères et de repères, manque de jugement, suspicion sur toute procédure ou toute décision, et surtout non-traitement de l’essentiel.
L’affaire des emplois fictifs de la ville de Paris au temps de Jacques Chirac, maire. Toute une partie de la gauche et évidemment l’U.M.P. et apparemment toute la droite applaudissent cet accord entre le maire actuel, le parti présidentiel fondé en 2002 pour la réélection de Jacques Chirac, et ce dernier. On paye d’un côté et la mairie de Paris cesse d’être partie civile. Mélenchon ( !) assure que personne ne veut voir un président de la République en correctionnelle. Eh bien moi ! ou du moins il n’est pas concevable que crimes et délits ne soient pas punis parce qu’on est ou a été président de la République. Tout simplement parce qu’en admettant qu’une élection blanchit un délit, on admet d’avoir à la tête de l’Etat ou de maintenir au gouvernement quelqu’un d’indélicat, même si – plus probablement pour Jacques Chirac que pour Eric Woeryh, il n’y a pas eu enrichissement personnel.
L’éventuelle comparution d’Eric Woerth en Cour de justice de la République. C’est le coup de théâtre du jour, monté par Corinne Lepage (à qui il fut reproché au lendemain des élections européennes de ne pas démissionner de son mandat européen puisqu’elle quittait le Modem et Bayrou). Coup très bien joué, auquel on ne pensait pas, je ne pensais pas : le procureur général près la Cour de cassation (je ne savais pas cette procédure) saisirait la commission des requêtes de la Cour de justice de la République pour y attraire l’ancien ministre du Budget, actuel ministre du Travail et « porteur » le plus qualifié (dixit Châtel) pour la réforme des retraites (la propagande pro-Woerth et pro-réforme consiste à dire depuis deux mois que els adversaires de la réforme ne pouvant la combattre au fond ni proposer des substituts ont créé « l’affaire Woerth » !!). Commentaires : c’est enterrer l’affaire. Je ne le crois pas, de même que je ne suis pas convaincu que Courroye reste l’homme de l’Elysée. Le fait que Woerth n’ait pas fait partie du conseil de stratégie tenu à Brégançon est un signe qu’il ne sera plus défendu.
Comparer le traitement des Roms aujourd’hui avec l’acheminement des Juifs vers les camps de la mort ? Elie Wiesl juge cela « inacceptable », avec plus de fondement et d’autorité morale, bien sûr que Brice Hortefeux. Je ne suis pas pour cette dénégation : la shoah est affreuse, elle fait partie de l’hitlérisme et de la guerre mondiale, tandis que le traitement des Palestiniens par Isarël et toutes les exactions contre le Liban et contre Gaza depuis plus de quarante ans sont détachables de la sécurité d’Israël et nuisent au contraire à cette sécurité. De même, en temps de paix, en régime de droit et démocratique, il est intolérable que des pratiques mêmes lointaines mais de même fondement idéologique que le système nazi soient le comportement d’Etats comme al France et Israël. La patrie des droits de l’homme ne peut et ne doit faire le moindre pas qui ressemble, si peu que ce soit, à ceux faisant le chemin de la mort il y a soixante-dix ans. Parce qu’il a été fondé par les rescapés de la shoah, Israël ne peut faire le moindre pas, etc… c’est quand on est fort et que l’onse réfère à de hauts principes, on ne doti pas mal se cionduire. Hitler et ses fanatiques avaient occulté leur conscience morale, nous sommes en train de faire de même. Nous ne sosmmes pas Hitler ni Himmler, mais du coup nous ne devons avoir de près ou de loin aucune ressemblance, nous ne pouvons en rien le faire évoquer quand nous sommes regardés dans le monde.
Demander à l’opposition de définir et pratiquer une politique de sécurité, c‘est se moquer et tout confondre : c’est au gouvernement, parce qu’il est le gouvernement, de définir et pratiquer une politique. Les scoialistes ont à critiquer et surtout à prendre position sur l’avenir : la sécurité n’est pas une politique en soi, elle est la conséquence de diverses politiques bien conçues, adéquates et bien menées. Si le PS pinaille sur l’échelle des peines ou sur un moindre nombre de cas de déchéance de la nationalité, il est dans le système gouvernemental. La rupture n’est pas là.
La candidature d’Hervé Morin, simple calcul du pouvoir actuel pour le premier tour. Soi-disant cette candidature avantagerait Sarkozy ert lui ferait une réserve pour le second tour ; elle me paraît périmée et ne valoir que vis-à-vis de Bayrou, qui n’a plus de chance. Ou bien Hervé Morin, passant pour un ballot, se vengerait – comme sans doute Fillon un jour ? – d’humiliations sans nombre, empêcherait la présence de Sarkozy au second tour. C’est mon propre calcul : la réélection se joue au premier tour. Au second, Sarkozy aura de meilleurs reports de voix, dont le FN que Martine Aubry. Voter Nouveau Centre ? voter Front national ? au premier tour parce qu’on souhaite le succès de Martine Aubry et la chute de Sarkozy. Celle-ci n’est pas de l’ordre d’une défaite politique comme l’a été la défaite de Valéry Giscard d’Estaing, elle est nécessaire pour montrer que les Français reconnaissent avoir été absués en 2007 et qu’ils désavouent tout ce qui a été fait en leur nom, depuis. C’est cela qui est nécessaire : la tache au drapeau, expression juste de Villepin, ne peut se laver si c’est possible que par le désaveu massif. Au premier tour, ce serait net.
[1] - Ben Sirac III 17 à 29 ; psaume LXVIII ; lettre aux Hébreux XII 18 à 24 ; évangile selon saint Luc XIV 1 à 14
samedi 28 août 2010
vendredi 27 août 2010
Inquiétude & Certitudes - vendredi 27 août 2010
Le rapport, la relation mère-fils, mère-enfants et les enfantements de toute une vie, même post mortem. Célébration de sainte Monique, mère d’Augustin. Avoir recours à la sagesse du langage humain viderait de son sens la croix du Christ. Une religion factuelle, un attachement de personne à personne. Toute autre marche ne nous fait pas changer de dimension ni rencontrer un interlocuteuir, nous restons mortels et limités. Car la folie de Dieu est plus sage que l’homme, et la faiblesse de Dieu est plus forte que l’homme. Sauf grandes exceptions, voyantes ou pas, que notre époque spirituelle est fade ! entre la sophrologie et le synchrétisme (voire le terrorisme et l’intégrisme d’une part, le racisme et le tout répressif d’autre part). La sagesse du monde, Dieu ne l’a-t-il pas rendu folle ? … Notre Père, que votre règne arrive ! … Au milieu de la nuit, un cri se fit entendre : ‘Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre’. Celui-ci, lumière du monde, venant habiter chez les siens, a besoin pour son arrivée nuptiale, des lumignons des sages et des folles…. Il a plu à Dieu de sauver les croyants par cette folie qu’est la proclamation de l’Evangile. Alors que les Juifs réclament les signes du Messie, et que le monde grec recherche une sagesse, nous, nous proclamons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les peuples païens. Nos vies autant que l’actualité nous répètent ce que sont l’incroyance les attentes qui la renforcent. Le Seigneur a déjoué les plans des nations, anéanti les projets des peuples. Le plan du Seigneur demeure pour toujours, les projets de son cœur subsistent d’âge en âge. [1]
midi
Le cynisme toujours… tandis que le comité des Nations Unies pour la lutte contre les discriminations raciales adopte ses résolutions contre la France, se référant explicitement aux déclarations gouvernementales, aux mesures envisagées, aux expulsions de Roms et à la montée de la haine et de l’intolérance, et recommandant l’intégration et non l’expulsion… notre ministre des Affaires étrangères presse l’Union européenne de mettre l’Iran en demeure à propos des droits de l’homme, et notamment de la femme condamnée à être lapidée… Imperturbable annonce d’un prochain comité à l’Elysée pour arbitrage des amendements au projet de loi sur l’immigration ; Libération donne les nouveaux cas de déchéance de la nationalité française pour ceux qui l’ont acquis depuis moins de dix ans. Excision, polygamie aussi bien que les violences envers non seulement la police, mais les gardiens d’immeubles assermentés et les pompiers (curieusement on ne prévoit pas les agressions dans les transports en commun). Un avocat spécialisé objecte qu’il sera très difficile d’établir la polygamie et l’abus des prestations sociales. Guy Carcassonne rappelle qu’en 1996 le Conseil constitutionnel n’avait admis cette procédure que « du bout des lèvres » à propos du terrorisme et de l’atteinte aux intérêts supérieurs de la nation, alors la banalisation de la déchéance...
Mais quelle honte !
Et quel gaspillage de temps et de commentaire, alors que nous comptons plus de quatre millions de chômeurs.
[1] - 1ère lettre de Paul aux Corinthiens I 17 à 25 ; psaume XXXIII ; évagile selon saint Matthieu XXV 1 à 13
jeudi 26 août 2010
Inquiétude & Certitudes - jeudi 26 août 2010
Jeudi 26 Août 2010
Prier…[1] quel est donc le serviteur fidèle et sensé ? il lui confiera la charge de tous ses biens. Les paraboles du serviteur sont toujours celle de l’absence-présence du maître, d’une reddition des comptes et d’une persévérance récompensée. Nous avons la charge les uns des autres du plus intime au plus matériel. Comme toute la Bible qui est la présentation-révélation d’un Dieu d’abord relationnel, au point de créer et de créer de la liberté, ces paraboles du maître assurant la sécurité des siens, inspectant et évaluant ses troupes sont aussi celles des états de vie, responsables. La vie est sérieuse, nous en sommes dépositaires et chargés. C’est lui qui vous fera tenir jusqu’au bout. Paul s’inscrit – très pédagogiquement – dans une dialectique du mouvement, notre vie a sa fin dans le temps. Le temps n’est pas seulement l’escathologie et le retour du maître, il est aussi celui de notre accomplissement personnel. Nous sommes équipés : aucun don spirituel ne vous manque, à vous qui attendez de vori se révéler notre Seigneur Jésus Christ…. Car Dieu est fidèle, lui qui vous a appelés à vivre en communion avec son Fils, Jésus Christ notre Seigneur. Terminée notre course et la journée de notre vie, il y a tout… alors.
Sarkozy faiseur de confusion et anti-pédagogue, alors que protecteur et suffisant le pouvoir en place prétend depuis des années enseigner aux Français ce qui est leur bien.
Sensation – ainsi aujourd’hui – qu’il n’y a plus chez les Français aucun discernement ce qui ne peut faire que le lit d’un système de plus en plus aux antipodes de la France et d’une maturité collective. Ainsi, le procédé devient habituel, chaque fois que depuis le discours de Grenoble et ses suites prête à mouvement emplissant l’arène des médias et des échanges d’opinions, apparaît un sondage : deux aujourd’hui, l’un faisant approuver par les Français à 48% les expulsions de Roms, l’autre montrant même une majorité favorable. C’est le Figaro qui le donne comme celui qui avait fait écho au discours de Grenoble, soi-disant « plébiscité ».
Déjà hier, il y avait ce cynisme – incroyable et aps commenté – d’un président prévenant les ambassadeurs (ce qui était représenté et commenté comme sa « rentrée diplomatique ») que non seulement nous resterons en Aghanistan jusquj’à ce que… mais que nous allions aider le Pakistan à nous être loyal, soit une extension immense du champ de bataille et d’opérations. Aujourd’hui, ; il y a mieux, François Fillon a dû – pour cela – obtenir la certitude qu’il va rester à Matignon jusqu’en Mai 2012, ou du moins tant que Sarkozy rtestera à l’Elysée… le Premier ministre donc harangue les mêmes ambassadeurs pour leur expliquer comment lire les journaux et entendre les opposants : et de dauber Villepin qui a été son collègue au gouvernement Raffarin, mais dont il est vrai il n’a pas été le ministre puisqu’il a été viré en 2005, sa chance d’ailleurs. Autant, je suis heureux de n’être plus en fonction d’ambassadeur représentant défendant le gouvernement quand le gouvernement est celui que nous avons, autant j’aurais aimé être dans l’assemblée de ces ambassadeurs hier et aujourd’hui, pour me lever, claquer la porte et aller aux sanctions
Manque de discerneent : une majorité de Français pesne que l’Eglise n’est pas dans sa fonction ou son rôle de prendre parti dans l’affaire des Roms.
Critère… le dossier porté par Eric Besson, relaps du socialisme, et Manuel Valls appelant la gauche si elle retrouve le pouvoir à pratiquer une politique répressive « sans complexe ». On ne peut être qu’atterré devant la cécité apparente de ‘lensemble du pays, public et acteurs confondus, mais ce sont les acteurs qui ont aprids au public à s’endormir. Selon un autre sondage, les priorités de ceux-ci seraient le chômage et le pouvoir d‘achat. Quel progrès après deux mille ans : « panem et circenses ». Quant à la République, à la démocratie… procédure : communiqué selon lequel « Sarkozy accepte le principe d’amendements au projet de réforme des retraites ».
Ma femme parlant le dossier à l’aîné de mes frères : les syndicats sont les mieux au fait des entreprises, de leurs possibilités, des régimes complémentaires et des financements psosibes, de l’état précis des déficits. Une véritable réforme avisée et consensuelle ne se ferait donc pas selon les élucubrations de quelques-uns grattant dans les cabinets et les ministères, ou à l’Elysée dans la solitude de la toute-puissance, mais en commissions rassemblant les syndicats, les grands et petits patrons, les partis de la majorité et des oppositions, les caisses diverses, les représentants d’associations de retraités mais aussi des familles, enfin le gouvernement preneur de notes et mettant à la disposition de tous les données et les calculs. J’ai, quant à moi, ajouté que c’est par les syndicats seulement que l’on a le vrai commentaire du projet gouvernemental. Le débat n’est nullement la retraite à 62 ans au lieu de 60, mais qu’elle ne sera à taux plein que passés soixante-sept ans, et que l’ensemble de la « réforme » ne vaut que jusqu’en 2018, moment où il faudra tout réinventer ou adapter. C’est-à-dire après le second et (en principe) dernier mandat de Sarkozy….
[1] - début de la 1ère lettre de Paul aux Corinthiens I 1 à 9 ; psaume CXLV ; évangile selon saint Matthieu XXIV 42 à 51
mardi 24 août 2010
Inquiétude & Certitudes - mercredi 25 août 2010
Mercredi 25 Août 2010
Prier… il pleut et fait gris, des morts dont nous entourons la sépulture et y mettons une mémoire enfin globale, inspirée aussi, notre mort et nos limites quotidiennes, ces moments-instants-pentes de notre préférence pour la mort, pour notre mort, le chemin de ‘léquilibre d’esprit, celui de l’équilibre d’âme, le mystère notre vie en particulier, celui de la création et celui de la mort qui va avec ne m’étonnent pas, mais le chemin dont dispose, gratifiée, ma liberté, m’est moins mystérieux – et encore – que mon âme elle-même irrésolue et se sentant-croyant sans chemin… [1]. Impossible de cheminer seul mais quand proche de me mettre quand même en route, et que me rejoignent alors en âme ceux et celles que j’aime, vivants ou morts peu importe puisqu’ils exitent et que nous nous sommes rencontrés, alors le chemin s’ouvre et je peux le prendre, même tâtonnant, hésitant, pas ferme. Et Jésus, dès ce départ, dès ce début est livré et se livre à ceux qu’il apostrophe et provoque… malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites… achevez donc ce que vos pères ont commencé. Jésus dépressif ? à énumérer ainsi els génératios d’assassins et de malfaisants devant une descendance qui lui est contemporaine et va l’ajouter à la liste des prophètes assassinés. Actualité troublante de la protestation des des tortionnaires en puissance : si nous avions vécu à l’époque de nos pères, nous n’aurions pas été leurs complices pour verser le sang des prophètes ! (les Roms, le discours de Brice Hortefeux hier à la préfecture de police à Paris, refusant comparaison et amalgame et au contraire faisant des actes et gestes de ce dernier mois la suite des héroismes de la Libération !). Paul fait revenir à la devise bénédictine … et probablement à une des constantes opour l’équilibre humain, multipels sens du travail (et bienfaits), grâce d’en avoir et grâce de pouvoir travailler. Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus… tu te nourriras du travail de tes mains…cela affirmé par l’apôtre et par le psalmiste avant même toute bénédicition, mais celle-ci suit aussitôt, comme le fruit décisif et la vraie rémunération du travail : que le Seigneur de la paix vous donne lui-même la paix, en tout temps et en toute manière… Voilà comment sera béni l’homme qui craint le Seigneur. Ainsi soit-il ! Et que le Seigneur soit avec vous tous.
Jean-Christophe Ruffin quelques minutes à France-Infos. Le ton et le propos sont superficiels, trop immatures. Taper sur le ministre ami de parcours humanitaire pour le jeune émdecin qu’il serait à ses débuts, selon ce que j’entends, manque d’élégance et de cohérence ; le dauber comme quelqu’un sacrifiant au people et ne travaillant pas, est assez fort puisque le bonhomme s’affiche avec complaisance dans els médias et donne aussi sa vie privée et ses loisirs aux diverses revues, avant même d’être congédié. Ecrire dans les derniers mois de sa mission un livre pour critiquer le métier, l’emploi et la hiérarchie dont il est sûrement très content de faire l’expérience. Efin, j’ai l’expérience – par l’affaire des putsches mauritaniens – qu’il a été sans état d’âme exécuteur des basses opeuvres de l’Elysée à Dakar.
Sarkozy en conférence des ambasadeurs… d’abord l’exercice est transformé en propagande pour l’extérieur et n’est plus un travail de commissions et des assemblées à huis-clos pour débattre avec le ministre de nos orientations et de nos moyens. Commencer par la harangue et introduire la télévision me paraît une erreur : mes collègues ne doivent pas être un parterre mais participants à l’élaboration et à l’exécution d’une poltiique, décisive pour notre visage dans le monde et nos cohérences avec nous-même. Sur le fond, la guerre en Afghanistan va donc s’étendre au Pakistan dont s’agit – crûment – de forcer la loyauté.
Qui fait de la polémique ? puisque le président en conseil des ministres conseille au cercle qui l’entoure, de ne pas y répondre ? Autant de Roms évacués en 2009 que maintenant, ce qui veut dire que le discours de Grenoble et la médiatisation des assauts contre les camps ne sont que la mise en scène ou la sinistrre msie en valeur de ce qui est déjà en cours et devenu une triste habitude, mais elle était occulte : elle devient avouée, et même fière.
Les Roumains à Paris, leur francophonie mais aussi leur complicité avec les Français : nous expulsons leurs ressortissants théoriques, mais eux-mêmes ne les considèrent pas comme leurs compatriotes. Tout cela est honteux…
[1] - 2ème lettre de Paul aux Thessaloniciens III 6 à 18 ; psaume CXXVIII ; évangile selon saint Matthieu XXIII 27 à 32
dimanche 22 août 2010
samedi 21 août 2010
vendredi 20 août 2010
Inquiétude & Certitudes - vendredi 20 août 2010
Vendredi 20 Août 2010
Prier… le désespoir fait attendre Dieu, donc Le rencontrer, Le chercher. [1] La colle d’un docteur de la Loi à Jésus : Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement ? Appris en homélie de Denis M. que les Juifs de cette époque (et aujourd’hui ?) avaient recensé 666 commandements (chiffre de la Bête dans l’Apocalypse ?) La colle est facile. Jésus y répond, ce qui n’étonne pas. Tout l’évangile est rempli de cette réponse, tout ne commence qu’ensuite : alors que faire et qu’être ? les circonstances nous donnent sans cesse à aimer notre prochain et à espérer en Dieu, car un amour qui n’a pas confiance en la toute-puissance de l’aimé, qui ne se croit pas aimé de qui il aime, en est-il un ? Jésus pourtant détaille : tu aimeras le Seigneur ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Les différentes manières de situer notre personnalié, notre individualité, notre identité ? de dire nos forces, nos vulnérabilités, la chair, l’orgueil, la dispersion ? Je vais mettre sur vous des nerfs, vous couvrir de chair et vous revêtir de peau ; je vous donnerai l’esprit et vous vivrez. Résurrection, geste amoureuse de Dieu, trait pour trait le commandement. Je mettrai en vous mon esprit, et vous vivrez. Commentaire des tiers : dans leur angoisse, ils ont crié vers le Seigneur, et lui les a tirés de la détresse. Il les conduit sur le bon chemin et les mène vers une ville où s’établir. Prier…
La réunion de Brégançon. Il y a les récits contradictoires à trente ans de distance d’un déjeuner là auquel VGE avait invité les Chirac. JC étant alors Premier ministre, et naquit alors – je crois à ce repas, selon les sensations du « jeune premier » aussitôt dites à ses mentors – la haine, cette haine qui a été l’une des matrices de toute l’évolution de notre régime politique depuis 1976 jusqu’à maintenant. Aujourd’hui… Sarkozy fait moins fort que VGE, cette réunion en complet-veston cravate, Fillon seul se distinguant en ayant une sorte de cahoué breton ou de veste pour la mer. Les photos données le montrent de même taille physique de Sarkozy. Il m’a semblé en les regardant que c’était à la fois le jeu – genre policier à la Agatha Christie – où tous les acteurs et les éléments du problème sont réunis pour l’examen, restent la question et la solution. La question : qui sera nommé Premier ministre d’ici un mois au plus ? régal des commentateurs, distraction d’un tout petit public professionnel ou spécialisé, ou dans mon genre ? volupté de Sarkozy qui est tout entière dans la domination des autres et surtout de le faire savoir urbi et orbi, plus encore que de le faire sentir auxc victomes (car sous Sarkozy, les promus, plus encore, sont des victimes, conviés à l’asservissement quelques mois ou années de ie, pris du dehiors ou par anticipation commpe une apogée). L’intérêt du pays ne correspond pas à celui du Président régnant. Un remaniement n’a de sens que si Woerth est renvoyé et que si la réforme des retraites est conduite par un homme de consensus, d’écoûte et de recul (car je suis convaincu que les paramètres de cette réforme, notamment celui de la démographie, sont inexacts et qu’il y a des solutions au financement à long terme qui supposent d’autres remèdes et d’autres politiques dont les effets seraient multiples, mais qu’il faut beaucoup de liberté d’esprit pour les imaginer. Ce gouvernement, ce mode de gouvernement depuis 2007 met toute son énergie à imposer et il ne lui reste, ainsi qu’au pays, aucune énergie de reste pour imaginer et pour débattre tranquillement, fécondement). Changer le Premier ministre va donner lieu à une foule de dispersions, mais peut-être est-ce nécessaire quand nous avons un tel exercice du pouvoir et un tel prince… La solution, je l’ai suggérée à Christian Frémont : Lagarde Premier ministre, Villepin de retour au Quai d’Orsay, Juppé dans un très grand ministère de l’Economie, des Finances et de la Réindustrialisation. Ainsi, la majorité n’a plus de pluralisme concurrentiel à redouter pour 2012, le prince apprend la collégialité toujours plus féconde que la solitude et l’autocratie. Tout le monde, dans la droite parlementaire est content. Ce n’est sans doute pas ce qui se fera. Turgot à Louis XVI : le roi est maître de sa couronne. S’il veut la perdre…
Après l’Union européenne (la Commission), le Vatican condamne la chasse aux Roms. J’attends toujours une prise de position du judaïsme français puisque c’est à celui-ci que – pour son malheur – la France doit depuis une grande vingtaine d’années ses tendances au communautarisme et à ses institutions. Ces élargissements de l’Union qui n’en sont pas puisque ces populations, rejetées de partout, et d’abord de Roumanie et de Bulgarie – mais on disait antan les Bohémiens… donc d’origine davantage tchèque que danubienne et des marches hongroises. Ni l’élargissement au sens d’une nouvelle cohésion, de nouvelles libertés de circuler et de s’établir, ni l’élargissement au sens du cœur et de la solidarité.
Immigration : l’Allemagne demanderesse, mais évidemment par la fuite des cerveaux des pays d’origine. Canada et Singapour pourraient doubler leur population. Nous-mêmes, nous devons autant à l’immigration qu’à un certain ressort – que je ne m’explique pas et qui est différent du sursaut de 1943, dont je fais partie, jusqu’en 1968, année du doute et des remises en cause – notre relative avance nataliste en Europe.
Les Verts… pour le meilleur, leur esprit fondateur a la capacité de multiples expressions et de renouveler ses objectifs : la sincérité, la largeur de vues. De l’écologie aux droits de l’homme, car évidemment une candidature Eva Joly a peu à voir avec René Dumont. Mais dès Voynet, il y avait la liberté de ton par rapport à la majorité gouvernementale dont les Vertes ou les écologistes quel que soti le sigle sont une composante nécessaire, thématiquement et statistiquement. Pour le pire, la probable dispersion des candidatures et des thèmes. Mais réserve de voix pour la gauche au second tour.
Politique économique… ce qui a été parlé à Brégançon, toujours la mise en évidence seulement de « l’Elysée », exopression tout de même très nouvelle en politologie. On disait le « château » antan , mais à partir de quand ? Sous de Gaulle, on ne disait que de Gaulle, époque de l’arbitrage suprême et non pas du commissariat de police et du suivi des affaires judiciaires, rue du Faubourg Saint Honoré, au point que les affaires Ben Barka et plus encore Markovitch lui échappèrent totalement. – L’erreur, dramatique, persiste. Réduire la dépese publique en ressources humaines, c’est le chômage (il ne se crée plus d’entreprises que précaires et à titre individuel, attestation d’une débrouille désespérée et d’une tendance à l’économie souterraine ou informelle), et en investissements et commandes publiques, c’est tiout sauf de la relance par la consommation. La suppression ou tout comme de la taxe professionbnelle, en tout cas une désastreuse et complexe communication au sujet de celle-ci, prenant les communes de court, celles-ci agressées en début de semaine par Estrosi dont on voit mal la compétence sécuritaire ou la capacité de sanctions budgétaires, cette suppression de la taxe professionnelle – par un seul discours du prince – dérange toute la fiscalité locale et toute la relation entre celle de l’Etat et celle du terrain. Elle met à la hausse l’imposition des personnes physiques. Ni épargne ni consommation. – Un tournant décisif et possible, entrevu par tous sauf par les dirigeants, à moins que ceux-ci aient eu le cynisme de voir encore mieux pour tout refuser ? a été manqué : une intégration fiscale et budgétaire de tous les Etats-membres, un régime des retraites plus harmonisé entre les Etatys-membres, des grands projets de chantiers européens ensemble, un emprunt européen, direct et pas par les banques. L’endettement public a sa solution dans la nationalisation des banques – pour un terme précsuié selon les objectifs de cette nationalisation : mettre fin aux manières de la banque actuelle qui ne se rentabilise que par les frais prélevés aux particuliers et la spéculation contre les Etats, imposer les taux et modalités de remboursement de cette dette publique.
Réforme financière internationale ? on a repéré les spéculations sur certains types de produits et de titres, ona repéré la nuisance de certaines pratiques, de certaines banques, on a compris que les entreprises, les plus belles ou les plus vitales nationalement ou socialement (et mettant donc en cause l’autonomie du pouvoir politique et le point d’application des procédures démocratiques) sont livrées aux prédateurs par l’abandon des banques et la mise en bourse, on déplore les agences de notation et leur pouvoir de rumeurs, on sait l’immaturité et l’intéressement des praticiens des marchés et des placements… et l’on ne fait rien. Et quand en Allemagne, ou aux Etats-Unis, on tente quelque chose, c’est en particulier, quand en Angleterre on nationalise on n’est pas imité.
Deux grandes occasions d’Europe et de santé mondiale – préalable à tous les rééquilibrages stragéiques et à tout développement mieux partagé sur la planète, sont manqués. Et la France – par le prince régnant – n’énonce ni le constat ni la volonté de ressaisir, s’il en est temps, ces occasions. Mais il y aura la présidence du G 20 et l’Air Sarko One, donc la carrure internationale toute l’année 2011 du candidat pour 2012…
[1] - Ezéchiel XXXVII 1 à 14 ; psaume CVII ; évangile selon saint Matthieu XXII 34 à 40
jeudi 19 août 2010
Inquiétude & Certitudes - jeudi 19 août 2010
Jeudi 19 Août 2010
Prier… [1] Les nations apprendront que je suis le Seigneur, déclare le Seigneur Dieu, quand par vous je me montrerai saint à leurs yeux. Délicatesse et manière « habituelle » de Dieu. Nous continuons Sa création, nous sommes associés à Son œuvre, les miracles tiennent à notre foi et Sa propre gloire – la sanctification de Son nom, selon la prière du Notre Père – dépendent de nous… En réalité, c’est l’œuvre divine accomplie en jnous qui est la « preuve » et la mnifestation de Dieu pour tous, y compris pour nous-même. Rythme aussi des sacrements de l’Eglise, par anticipation : je verserai sur vous une eau pure… je vous donnerai un cœur de chair…je mettrai en vous mon esprit… et de leur aboutissement : réconciliation, alliance, vie éternelle : vous serez mon peuple et moi je serai votre Dieu. Projet universel, puisque le peuple initialement choisi, les invités se sont dérobés. Parabole du festin de noces. Les serviteurs allèrent sur ls chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils rencontrèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives. Le roi entra pour voir les convives. Il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce. … Jetez-le, pieds et poings liés, dans les ténèbres. La parabole est déconcertante. Appel universel, mais les élus sont peu nombreux. Le roi surtout a jugé à l’habit, à la mine, à l’extérieur. Le pauvre type avait-il de quoi se vêtir convenablement, s’il était SDF ? sur les chemins ? a-t-il eu l’occasion de s’expliquer ? L’autre gardait le silence. Inflexibilité du jugement…le regard de l’âme qui va prier va de l’exclu à la proposition divine. Dieu rabroué par les premiers invités, l’un à son champ, l’autre à son commerce, les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent. Dieu rabroué par les « repêchés », Dieu aux grands projets et aux généreuses propositions. Et la mission, notre mission, le partage humain du salut divin puisque tous ces comportements répréhensibles et fous eu égard à la proposition de Dieu, sont bien le mal dont nous souffrons, nous qui ne mettons pas la robe de noce… la robe trempée dans le sang de l’Agneau . Rends-moi la joie d‘être sauvé ; que l’esprit généreux me soutienne. Aux pécheurs, j’enseignerai tes chemins ; vers toi, reviendront les égarés. Grand absent du récit évangélique, le fils dont sont célébées les noces. Comme le plus souvent, le Royaume est comparable à une personne, roi ou maître, et pas à un lieu. Le fils – prodigue, assasiné par les vignerons, absent… le Père toujours présent, le Christ dont le rôle est décisif, il sauve et guérit, tandis qu’absent, le festin tourne mal. Ce n’est pas dit ce matin mais tout l’évangile, la Bonne Nouvelle ne sont que cela, ce récit, cet enseignement.
après-midi
Je range et classe des magazines, hebdomadaires et aussi Le Monde.
Aussi loin que je me souvienne de la manière dont j’ai pensé l’actualité et l’histoire – en politique – j’ai considéré et analysé l’une et l’autre de la même manière.
Prendre les choses autrement qu’événementielles, et donc révélatrices d’évolutions qui commencent peut-être ou d’une situation jusques là pas mise en lumière.
Voici comment j’ai tendance actuellement à reconstituer l’histoire contemporaine – celle de la France et celle des relations internationales…
Juger Nicolas Sarkozy non sur sa manière, non sur ses dires mais sur ce qu’il fauit, sur ce que le gouvernement fait, a fait et fera. Juger non du spectacle, même s’il est horrible et s’il défigure la France et s’il désapprend civisme, unité nationale et bien commun aux Français, pour juger ce qui est fait, ce qui n’est pas fait, ce qui est détruit, ce qui est édifié. Cela posément. Scientifiquement, éphéméride par épéhémride,n texte par texte. Ne se poser qu’ensuite la question de l’auteur et de ceux qui l’applaudissent ou le sauvegardent de la vindicte des victimes et de la rumeur réprobatrice – symbole du règne : les barrières tenant à distance peuple et même journalistes… autrement dit ne pas s’acharner sur la caricature ou la quintaine, ce qui d’ailleurs valorise l’acteur unique, mais voir les effets, voir l’œuvre. Et pour l’avenir analyser les causes que je vois davantage dans un processus qui nous a fabriqué Sarkozy depuis vingt ans, comme les décennies précédentes on nous avait fabriqué le Front natikonal, on ? nous, plutôt que l’acteur, sommes coupables. Nous avons favorisé ce dont nous pâtissons.
soir
Les mensonges…
France 3 sur les Roms : on présente les avions comme le transport de volontaires récompensées pour leur bonne volonté, on présente cette politique comme humanitaire, on évoque les gratifications (trois cent euros par adulte et cent par enfant). Les critiques internationales ne sont pas citées, le non-paiement des gratifications n’est pas dit. Le pouvoir actuel – dont il est acquis que les comportements, déclarations, « pistes » sont tous dictés aux ministres, aux parlementaires et sans doute à certains journalistes par Sarkozy personnellement, sans cesse le téléphone portable à l’oreille.
La confusion entre la répression et l’humanitaire a commencé avec les bombardements OTAN sur la Serbie et le Kosovo en 1998 : les bombes étaient suivies des rations alimentaires et des trousses de secourisme, jetés par les mêmes avions. La notion de guerre substituée par celle de « boulot », de « travail » a cionduit forcément aux entreprises privées sécurisant ! les soldats réguliers en Irak et en Afghanistan. Droits de l’homme en France, centres de rétention, état de nos prisons, garde à vue jusqu’à la réaction tardive du Conseil constitutionnel, magistrature du siège supplantée par le parquet : Besson… la France n’a de leçons à recevoir de personne. Goering au procès de l’ibncendiaire supposé du Rechstag : des crimes ? imputés aux Nazis ? vous n’y pensez pas. Woerh irréprochable, donc rien à lui reprocher.
Le départ des derniers combattants américains d’Irak, mais il reste 50.000 soldats pour soi-disant instruire l’armée irakienne : 4.500 morts du côté américain, des centaines de milliers de morts civils, un millier de milliards de dollars dépensés militairement. On joue sur les mots. Dès sa première diffusion de campagne, Obama était entré dans la dialectique de Bush, quitter l’Irak, le laissant pire qu’il avait été trouvé et sand doute mûr pour une guerre civile qui arraangera Iraniens et Israëliens et permettra aux Etats-Unis tous les coups tordus, et s’investir en Afghanistan, gouffre en vies humaines et en argent, aux portes de l’Inde et de l’ancienne Union soviétique, toutes deux expertes sur une Asie centrale qui sont aujourd’hui ce qu’étaient les Balkans pour l’Europe à la fin du XIXème siècle. Ce départ n’est pas et il est aussi catastrophique que l’agression. Il y a des politiques irréparables. La France – grandiose, celle du commerce extérieur – cherche une part de gâteau là-bas, alors qu’elle avait eu presque par hasard la sagesse d’être absente de ce conflit.
Vladimir Poutine l’a promis, tout le monde aura recouvré une maison avant l’hiver. Louange de l’homme providetiel par des villageois interrogés, le bien commun et les évidences operçus, dans les régimes d’autorité et donc de démagogie, comme un effet de la bienveillance du dieu incarné qu’est le tyran contemporain.
[1] - Ezéchiel XXXVI ; psaume LI ; évangile selon saint Matthieu XXII 1 à 14
mercredi 18 août 2010
mardi 17 août 2010
lundi 16 août 2010
Inquiétude & Certitudes - lundi 16 août 2010
Lundi 16 Août 2010
Prier…[1] Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ? Ai-je jamais posé cette question ? la récompense, la rétribution, aimer ou courtiser quelqu’un pour en obtenir quelque chose, n’a jamais été mon mouvement. Je ne suis pas appâté. Parce que Dieu est inconnaissable sauf en Jésus-Christ et selon ce que nous en donne l’Esprit-Saint, le seul chemin que j’entrevois (mais de plus en plus nettement) est de chercher à le mieux connaître, de désirer de plus en plus profondément et « explicitement » dans ma vie Le connaître. La curiosité de l’amour, car la connaissance est intimité. Ma foi n’a jamais été une solution à des (mes) problèmes. Dieu ne m’accompagne que voilé par ce qu’Il m’apporte au jour le jour, voilé mais proche et certain. Pourquoi m’interroges-tu sur ce qui est bon ? Il n’y a qu’un seul être qui soit bon ! Si tu veux entrer dans la vie observe les commandements. Je ne lis que maintenant – après ma confession – cette réponse du Christ me confirmant qu’Il m’a déjà mis dans le chemin. Le quidam est amené de l’objet au sujet, et Dieu ne s’approche que par une réponse de notre part : les commandements sont le début du dialogue, ils sont question divine à l’homme, veux-tu pour me plaire faire ceci et être cela. Récitation des commandements par le Seigneur (Dieu) Lui-même, c’est bien Lui qui pose les questions. Le « jeune homme » [2] croyait mener le dialogue, le contraire s’est aussitôt produit. Dieu déconcerte. Il est face à lui-même, mais il ne sait pas encore que c’est douloureusement. Tout cela, je l’ai observé : que me manque-t-il encore ? Ce rebond n’est pas mauvais, le « jeune homme » a conscience que cette docilité et ces observances ne suffisent pas, « ce qui est bon » non plus. Si tu veux être parfait… Jésus reprend tout et revient dans le registre de son interlocuteur. Matthieu contrairement à Marc [3] (qui rédige selon Pierre), ne note pas les sentiments du Christ. Deux sortes de gens viennent à Jésus, des gens d’importance mais de bonne foi, Nicodème en est l’archétype, mais celui d’aujourd’hui aussi : ils demandent la vie éternelle et il leur est répondu par une exhortation à la conversion. Les autres sont des suppliants, ils demandent la guérison, le miracle, l’impossible, ce sont ceux-là qui sont exaucés, pour la raison simple que le dialogue est égal avec Dieu : ils ont la foi, et telle que Jésus les en admire. Sentiments de pitié, de compassion puis d’admiration, exaucer va de soi, pour Dieu. Alors. Or, dans ce dialogue, dont Jésus sait l’aboutissement au moins dans le moment (la conversion ultérieure reste imaginable pour le tiers que nous sommes depuis les évangiles, en tant que récit, mais non en tant que proposition et révélation), il va y avoir le regard d’amour si rarement noté, hors l’appellation – d’ailleurs tardive, à partir de la Cène – du disciple que Jésus aimait. Cet interlocuteur qui va être défaillant, est aimé. La conversion n’est pas imposée par Dieu, Son amour est (d’une certaine manière) impuissant face à notre liberté… va et vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres et tu auras un trésor dans les cieux. On est encore dans l’économie de troc. Puis viens, suis-moi. Les synoptiques concluent de même, vivement impressionnés : à ces mots, le jeune homme s’en alla tout triste, car il avait de grands biens. L’unité intérieure… texte qui fait suite à celui des enfants, modèle et qu’attire le Christ. L’enfant caractérisé par son unité psychique faite de dépendance et d’éveil à la liberté, qui ne sont pas – dans notre commencement – antinomiques, de même qu’ils ne l’étaient pas au début de la Genèse. La lecture d’Ezéchiel donne la même alternative, mais avec une brutalité inouie : Dieu dépouille de tout, avec une cruauté difficile à citer, et dont le prophète est le premier à pâtir. Je vais te prendre subitement ta femme, la joie de tes yeux… vos fils et vos filles qui sont resés à Jérusalem, tomberont par l’épée. Dieu est sérieux. Seul des synoptiques, Matthieu conclut la liste des commandements par celui auquel d’ordinaire Jésus renvoit d’abord et essentiellement. Et aussi : tu aimeras ton prochain comme toi-même. Graduation que suit aisément celui qui était venu à lui, et alors que Marc et Luc font dire au Christ : une seule chose te manque, Matthieu refuse le constat et rend l’initiative au « jeune homme » : si tu veux… La plus terrible alternative qui soit donnée dans la vie humaine.
matin
Chine-Japon : les deux pays à égalité de produit intérieur brut. Je crois que, dans les années 1960, on s’inquiétait ou l’on s’étonnait que la Chine communiste ait un produit brut dépassant la moitié de celui de la France. Ces comparaisons ne font pas beaucoup réfléchir.
La question me semble double. Pourquoi et comment l’économie japonaise – toujours si inventive en marchéage et e organisation générale – ne recouvre-t-elle pas vraiment la santé après une succession de médications audacieuses, dont la nationalisation des banques au milieu des années 1990 ? Dépendance des marchés extérieurs ? concurrence précisément de la Chine en Europe ? mais en Asie du sud-est les délocalisations de Chine vers le Vietnam par exemple se multiplient. Crise de gouvernance politique ? fissures dans une grande cohésion sociale et une forte continuité historique malgré l’apparente rupture avec les politique d’extension territoriale de 1905 à 1945 ? J’ai parcouru le Japon à l’automne de 1970, les usines Toyota à leurs débuts d’ambition internationale, des manifestations de rue particulièrement dures. Sensation d’un pays emprisonné par un changement de statut international à cause d’une défaite totale, mais commençant de prendre une certaine revanche par le rang économique. Admission à l’O.C.D.E. et négociations à Genève, cadre du GATT. Un pays bien élevé, appliquant les règles convenues internationalement et sans dumping social.
La Chine au contraire ne joue pas le jeu. Le ciment est le nationalisme des élites dirigeantes qui – au contraire de ce qu’il se passe, sous Poutine, dans la Russie ex-soviétique – savent admirablement gérer la succession du communisme économique. Centralisme soi-disant démocratique, dictature et système de décision à ma connaissance guère étudié, alors que les kremlinologues abondaient, et capitalisme encore plus triomphant et cynique que dans les pays où il se pratique depuis un siècle et demi.. Aparatchiks et entrepreneurs ne s’opposent pas, comme en Russie, chacun a son jeu et son domaine. La diaspora, on l’a vu à propos de la question tibétaine, quel que soit son jugement sur la dictature politique et la répression de toute expression un peu non-conformiste, fait bloc pour jouir – enfin – de cette capacité si nouvelle d’une domination virtuellement mondiale. La conquête de la Lune tandis que les Etats-Unis jettent l’éponge – exactement l’essoufflement soviétique quand Reagan déclencha la « guerre des étoiles ». Le gigantisme chinois reste démographique, il n’a pas encore vraiment atteint le domaine économique et il st tributaire d’une tolérance internationale à la tricherie sociale et au mépris de la propriété intellectuelle.
Le Japon s’est introduit sur la « scène internationale » en en apprenant les règles et recettes quitte à les bafouer dans les années 1930, mais la Chine n’a commencé à « émerger » que par défaut d’éducation de la part des autres grandes puissances surtouit politiques. Depuis quelques années que se pose mondialement le problème chinois – notamment du fait de l’endettement des Etats-Unis envers la Chine actuelle – je pense qu’à Pékin ona deux handicaps et deux hantises : il y a les allogènes, que la Russie était arrivée, par le communisme, a assimiler et il en reste tellement « quelque chose » que l’empire de fait se reconstitue et même démocratiquement, cf. l’Ukraine, tandis que la Chine n’assimlera pas les Tibétains ni les musulmans, cela fait du nombre, cela fait du symbole, cela fait des foyers de révolte et de troubles. Et il y a les libertés. Sans doute des Tien An Men qu’on ignore, et ce réaménagement du territoire, par la contrainte, avec des va-et-vient de populations par millions. Beaucoup de facteurs de révolte. Ou la dictature ou la dislocation ? je ne sais pas. Une timidité européenne excessive, et une relation sino-américaine beaucoup trop lourde d’arrière-pensées de part et d’autre.
L’Iran continue de jouer avec sang-froid son jeu nucléaire. Ce qui met en évidence, avec la contre-épreuve jordanienne, la politique américaine, non discutée par les Européens, qui est de laisser à Iraël le monopole de l’arme nucléaire. Israël qui n’a pas signé le traité de non prolifération, alors que l’Iran l’a signé. Mais qvec l’Iran, nous devons avoir l’attitude que nous aurions dû avoir avec la Chine à propos du Tibet. Intraitable sur les libertés publiques et les droits de l’homme. Cf. la lapidation probable de cette iranienne torturée puis exhibée à la télévision. Comme le font remarquer aussi bien Elisabeth Badinter que Boucheron, le député socialiste d’Ille-et-Vilaine, bon connaisseur de l’étranger, nous ne sauverons peut-être pas – probablement pas, je crois – cette femme, mais notre réprobation soutient à l’intérieur de l’Iran l’opposition en tout ou partie au régime. Celle-ci a besoin de cet appui mondial, et cet appui n’a de sens que parce qu’il y a cette opposition, malgré tout, et malgré l’objection nationaliste que fait certainement valoir le pouvoir. Je l’ai vêcu avec mes amis mauritaniens, opposants au putsch de 2008. Reste que le peu d’expérience que j’ai de l’Iran – en dehors de l’exceptionnelle majesté des grands sites islamiques et perses à vingt siècles de distance les uns des autres – est d’une part de la tradition dictatoriale et d’autre part d’une extrême finesse des élites. Une des diplomaties, notamment, les plus subtiles et paradoxalement les plus franches que j’ai connues pendant ma propre carrière.
La lapidation : le droit pénal musulman, les scabdales pédophiles dans l’Eglise catholique. Quand la religion fait scandale, soit par des logiques inhumaines (les arguments dans les années 1970 du Père Bruckberger pour la peine de mort : envoyer au plus vite le criminel devant son juge suprême qui s’en arrangera), soit parce qu’elle n’est pas vêcue par ses propres ministres. Avertissement du Christ sur ces clergés chargeant les autres de fardeaux qu’eux-mêmes ne remuent pas du petit doigt.
soir
Michèle Alliot-Marie, femme donc à tout faire, Premier ministre à la rentrée ? après avoir été candidate à la présidence de l’U.M.P. contre Sarkozy et avoir même argumenté que pour battre Ségolène Royal, il fallait une femme. Pointage en fait de ceux qui, dans le gouvernement actuel, soutiennent le discorde de Grenoble, avec un éclat qu’ils espèrent remarqué au Cap-Nègre, et deux qui se taisent : François Fillon, Michèle Alliot-Marie (mais alors pourquoi la promouvoir, pour qu’elle n’ait pas à proposer les textes ?), Bernard Kouchner. Estrosi, chef d’oeuvre de l’habileté, arrive par sa diatribe contre les mairies socialistes qui ne font pas assez de sécurité à se mettre l’ensemble des élus locaux à dos.
Eric Woerth, à nouveau inquiété : les comptes de campagne, des prêts de complaisance mais pour des montants ridicules, après qu’il ait décoré de la Légion d’honneur l’exepr-comptable les ayant certifiés. Lassitude de qui ? à ne pas démissionner, succombera-t-il à une révolte dans son propre camp, ou bien viendra-t-il à bout de tous les arguments possibles et de toutes « découvertes », justifiant la première parade : irréprochable, tout est de la faute de la presse, cf. le site média part d’Ewy Penel ?
Une amie autrichienne m’indique que le chef de la communauté Rom, surtout en Burgenland, anciennement province hongroise au temps de la Double Monarchie des Habsbourg, s’appelle Sarkozy… nom tzigane fréquent en Hongrie… la seconde des épouses légales du président français régnant avait pour nom de famille quelque chose dérivé de l’adjectif tzigane. Rine d’antipathique, si ce n’était le personnage-même qui a déclenché la chasse. Les choses étaient probablement de difficulté très variables suivant les endroits et les gens, elles sont devenues compliquées partout.
Parce qu’il est mort en période de vacances, Bruno Cremer n’a que des représentants ou conseillers du pouvoir pour ses obsèques, et une gerbe du président de la République. Personne en personne !
nuit
Je signe l’appel en faveur de cette Iranienne – exemplaire plus par le régime qui va la tuer, la « faire tuer », que par elle-même. J’aurais à dire, mais cela date certainement, sur Bernard-Henri Lévy, et je passe donc sur le support de la pétition. Je motive ainsi ma signature :
Par solidarité avec tous les musulmans qui ne veulent pas que leur foi et l'enseignement de leur grand Prophète soient dénaturés en notre temps.
Par haine de la peine de mort.
Par haine de la haine.
Par admiration sur ce que peut être un Iran libre de toute dictature - laquelle ne date pas de Khomeiny mais sans doute de la réaction au mouvement initié vingt-cinq ans plutôt par Mossadegh : à propos de celui-ci, le Shah aurait dit, on ne condamne pas à mort une aspiration nationale. Je me suis naguère battu pour qu'Hoveida laissé en prison au départ du Shah, ne soit pas exécuté.
En signe de fidèle souvenir à Afsaneh, descendante de la dynastie détrônée par les Pahlavi, et secrétaire d'Hoveida, alors Premier ministre (un soir de Novembre 1970 à peu d'heures de la mort du général de Gaulle).
[1] - Ezéchiel XXIV 15 à 24 ; cantique Deutéronome XXXII 6 à 21 passim ; évangile selon saint Matthieu XIX 16 à 22
[2] - un notable, selon Luc XVIII 18 à 23
[3] - X 21 : alors, Jésus fixa sur lui son regard et l’aima
dimanche 15 août 2010
samedi 14 août 2010
vendredi 13 août 2010
jeudi 12 août 2010
mercredi 11 août 2010
mardi 10 août 2010
lundi 9 août 2010
Inquiétude & Certitudes - lundi 9 août 2010
Prier… [1] parabole de l’épouse infidèle, de la séduction, de la jeunesse, du cours remonté de tout temps, résolution de Dieu envers nous, sans que la réponse, celle de l’humanité, la mienne soit audible, du moins dans le texte (magnifique) : mon épouse infidèle, je vais la séduire, je vais l’entraîner jusqu’au désert, et je lui parlerai cœur à cœur. Là, elle me répondra comme au temps de sa jeunesse, au jour où elle est sortie du pays d’Egypte. Tu seras ma fiancée, et ce sera pour toujours. Tu seras ma fiancée, et je t’apporterai la justice et le droit, l’amour et la tendresse ; tu seras ma fiancée et je t’apporterai la fidélité, et tu connaîtras le Seigneur. L’élan du texte, de l’amour, de la mémoire et du projet (de Dieu pour nous), mais aussi que de détails parlant. C’est au désert que le peuple fait retraite, que Jésus se retire pour prier, que la conversation décisive aura lieu. C‘est de cœur à cœur qu’il va s’agir, pas de ratiocinations, de reproches pour les turpitudes ou de raisons de croire et de venir. Le temps, la jeunesse, ce n’est pas ce que Dieu donne ou rend à l’infidèle, il lui apporte la guérison de ce dont elle souffre, de ce dont notre relation à Dieu souffre, manque : je t’apporterai la fidélité (décisif mot de François Mauriac dans son Bloc-notes, alors au Figaro, quand il s’est agi du nouveau mode d’élection du président de la République en France : dans le doute, il faut choisir d’être fidèle). Et le résultat est le recommencement, le nouveau commencement, le définitif commencement. Réponse ? la nôtre. Une autre parabole, celle des vierges sages et des vierges folles. L’évangile, tranquille pédagogie, nous rappelle si souvent à la réalité et à cette raison d’être prudent, prévoyant. Le Royaume n’est pas un souhait ou une idée. En somme, la foi est une adaptation à la réalité. La réalité en totalité et non cela nos sens et les modes mentales ou pratiques que nous subissons. Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! – En vérité, je vous le dis : je ne vous connais pas. Excuse cependant mais qui ne valut pas, pour les cinq imprévoyantes : l’époux tardait, elles s’assoupirent. Les sages comme les folles. Les paraboles sont – heureusement – toujours incomplètes, la fin est peut-être la seconde chance pour les folles, Jésus ne s’en sert que pour nous amener à Lui. Veillez donc. … Ecoute, ma fille, regarde et tends l’oreille.
L’affaire de la flotille vers Gaza, Nettanyahu affirme qu’Israël a respecté le droit international, la preuve en sera donnée par une commission d’enquête israëlienne. L’inspection générale des finances à Bercy pour disculper le ministre…
La SNCF sera éliminée du concours pour le TGV californien au prétexte des convois de Juifs sous l’Occupation. Les indemnisations sont le fait de l’Etat et non de l’entreprise, or c’est elle qui concourt et qui est peccamineuse, elle n'a rien indemnisé. Si l’on comprend bien, pour qu’une entreprise soumissionne valablement aux Etats-Unis elle doit payer les Juifs : qui, les banques ? l’Etat d’Israël, dès lors qu’elle est de constitution antérieure à la shoah. Quand elle est postérieure, vg. Airbus, d’autres moyens – parfaitement juridiques – sont trouvés pour l’éliminer. Sarkozy est en vacances sur ce sujet-là. A deux générations près, à pas cinquante ans, il allait au crématoire mais par les chemins de fer grecs.
début d’après-midi
Elle a présidé le comité de soutien de la candidature de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République en 2007, elle est, juste après Yannick Noah, paraît-il, la préférée des Français. Beaucoup la considère comme une icône. J’ai fait campagne contre sa candidature à l’Académie française au fauteuil de Pierre Messmer, puisqu’elle n’est ni de la France libre ni du gaullisme Cinquième République, et surtout qu'elle ne les aime pas. Elle m’avait reçu en 1996 quand l’Abbé Pierre se débattait dans l’ « affaire Garaudy » et le révisionisme. On ne l’a pas encore entendue sur les projets et les déclarations de ces jours-ci faisant florès depuis le discours de Grenoble.
Chère Madame, comme beaucoup de Français – d’autant qu’après Yannick Noah, vous êtes leur préférée – j’attends votre réaction au discours de Grenoble, et à la succession de déclarations et de projets qui en découlent. Attente d’autant plus que vous avez présidé le comité de soutien à la candidature de l’actuel Président de la République, et que je garde dans le cœur – avec reconnaissance – nos échanges autour de l’Abbé Pierre, c’est-à-dire à propos de toute mentalité et expression racistes.
Attentivement vôtre. Bertrand Fessard de Foucault
soir
Le Monde que je reprends maintenant presque chaque jour, est très bien fait. Avait-il décroché ? comme moi-même j’avais décroché, ne m’alimentant plus que par la radio et les dépêches de l’A.F.P., me faisant donc mon opinion tout seul ou presque. C’est ce que je continue de faire et de vivre – vivre son époque à défaut de la faire – mais à un degré plus élaboré puisque je réfélchis sur les nouvelles, mais lis une première mastication. Ainsi, l’enquête de Leparmentier (Le Monde daté du samedi 7 Août) m’apprend et enrichit ce que ej constatais par moi-même. NS guettait quelque chose pour avoir revanche des régionales, était-ce vraiment le souci de retrouver son thème initial : la sécurité (à noter qu’ils auront été trois à bâtir leur personnage là-dessus, Pasqua, l’impétrant et après lui, téléguidé ? une biographie qui a dû peu se vendre, parut peu après l’élection, celle de Hortefeux, « l’homme du président »). Il y aurait eu dans les semaines précédant l’affaire de Villeneuve beaucoup de signaux remontant vers l’Elysée, et aussi concernant les Roms. qu’on avait commencer de faire déguerpir. Selon l’enquêteur, un discours dont on guettait l’occasion de le faire, qui a été très travaillé mais secrètement, Hortefeux pas vraiment dans le coup et pas à la plume. Guaino, refus ? ou ne pas le mettre mal à l'aise puisqu’il se revendique « séguiniste » n’en est pas l’auteur mais Cédric Gpubet dont le nom me dit quelque chsoe, signataire d’accusé de réception au début du quinquennat et un Maxime Tandonnet dont je n’avais pas entendu parler. Maître d’œuvre, notamment pour la décision de virer le préfet de l’Isère et de le remplacer par un policier : Claude Guéant. Idée de la prise de parole dès le 23 Juillet, puis date reportée pour laisser se faire l’enquête. Possible antagonisme qui croîtrait entre Guaino et Guéant, mais le premier n’est pas de force, et fait donc le dos rond. J’apprends aussi, mais je l’avais noté il y deux ans dans de vieux numéros du Point : le politologue-maison : un Patrick Buisson venant de Minute et de Valeurs actuelles. – Le reportage-enquête à Grenoble montre le désarroi de la municipalité (socialiste) bien avant les faits.
Les conclusions ne sont pas tirées. Le journal met à la disposition son appareil critique, ses éventuelles investigations mais laisse son lecteur. Ainsi suis-je devenu « gaulliste » en lisant mon journal qui ne l’était et ne l’es toujours pas, même rétrospectivement, sans dout parce qu’il n’aime aps les personnes, en tout cas ne le laisse jamais paraître (la relation quasi d’affection de Jacques Fauvet pour Michel Debré, n’a jamais transparu dans un éditorial de JF). Le crible-même du journal faisait mieux paraître le Général.
Entre le PS et Sarkozy, le match est équilibré. Le PS a relevé aussitôt l’affaire Woerth mais a parlé là-dessuis de manière assez plurielle pour ne pouvoir être taxé de « chasse à l’homme », c’est la tentative de victimisation de la cible et de l’UMP, ce n’a pas été le fait ni de la presse, travaillant à mesure des procédures judiciaires ou des confidences des protagonistes. Mais l’opposotion de gauche n’a pas eu la peau du ministre des retraites et semble ne plus espérer l’avoir, sauf fait nouveau : l’affaire des droits de succession de César n’a pas pris. Le discours de Grenoble devait camper quelqu’un d’efficace face aux donneurs de leçons et autres idéologues ans références que désastreuses. Sarkozy n’y a pas réussi. De même que Michel Sapin a été excellent dans l’affaire Woerth, Daniel Vaillant l’est à propos de sécurité. Surtout, la tactique électorale – douteuse d‘effet auprès des voix du Front national (votez tout de suite Nicolas qui sera vous au pouvoir, tandis que si vous votez Marine, qui n’a aucune chance d’être élue, vous aurez Martine) – peut couper la majorité en plusieurs tronçons.
Deux conséquences de ces querelles. Le PS se lance dans un jeu complexe – qui il est vrai fut celui de la droite pendant le premier quinquennat de la gauche – si nous l’emportons, nous déferons tout ce qui a éét fait entre 1981 et 1986. En l’occurenece, le PS s’engage à revenir à la retraite à soixante ans et vient de faire de même, par avance, sur les déchéances de nationalité. L’autre consquence est que ‘lensemble de la question sécuritaire ne peut se traiter que consensuellement entre gauche et droite, et que l’ambiance économique : chômage ou expansion est décisive. Bien entendu, le service national à rétablir.
Un papier d’une Stéphanie Le Bars sur l’attitude de Benoît XVI à propos de la pédophilie, en rupture avec celle de Jean Paul II, montre que je n’ai pas été le seul à estimer que l’acte de naissance du pontificat en cours, date de cette crise : de la lettre aux Irlandais, très précisément. C’est avec le recul que le départage entre le charisme – certain – de Jean Paul II et ses écrits, dont certains ssont tirés à la ligne et médiocres, voire à côté de la nécessité : tout le domaine économique et une bonne partie du social, trop marqués par la sensation de délivrance du Polonais vis-à-vis des dictatures marxistes et de l’économie centralisée. En gros, les anciens collaborateurs de Jean Paul II défendraient une certaine loi du silence que Benoît XVI a nettement voulu renforcer : laisser les tribunaux civils faire leur travail. La journaliste observe que cela peut retarder la béatification de Jean Paul II. Plusieurs choses, à mon sens ?. La sainteté n’a pas besoin d’un label de l’Eglise, chacun peut en reconnaître dans son entourage, j’ai les miens, le mien surtout, un moiner que j’ai accompagné pendant une douzaine d’années, mort le 29 Novembre dernier et dont j’attends beaucoup. Il me donne le second point : ce qui importe dans une vie, ce n’est pas sa littéralité, souvent inimitable intransposable et pas exemplaire directement, ainsi chaque pape a été aussi sinon surtout perçu dans sa génération comme un homme politique, même si cet homme avait, fonctionnellement, une grande autorité morale. Il s’ensuit qu’on canonie et donne en exepmple une relation à Dieu, une vie spirituelle, pas forcément une œuvre et encore moins une vie publique. Le départage n’est pas facile à faire, mais il est indispensable pour que les chrétiens s’ils veulent honorer des saints ne se voient pas proposer ou des personnages qui divisent (le fondateur de l’Opus Dei) ou d’autres n’ajoutant aux outils spirituels. Ainsi, justifie-t-on la béatification des parents de Thérèse de Lisieux, par l’avantage qu’il y a à montrer aux laïcs que la vie de couple peut être sanctifiante. Pas besoin de certificat, surtout pour un chrétien. Il est certain que Pie XII et Jean Paul II ont eu une vie spirituelle et un rapport à Dieu, proches du surnaturel, mais la courbe publique de chacun, son administration de l’Eglise en son temps ?
L’anniversaire d’Hiroshima. Il apparaît de plus en plus que c’est la manifestation – il est vrai la plus systématique - de ce que depuis les Etats-Unis ont pratiqué et accentué à la guerre : les procédés, le non-respect de l’humanité concernée. L’Irak, l’Afghanistan après le Vietnam. Tarek Aziz, qui s’en est tiré avec quinze ans de prison, communique sa désapprobation du prochain départ américain de son pays et fait l’éloge de Sadam Hussein : ils laissent un pays détruit alors qu’il était en marche. Ce sera pis encore en Afghanistan, puisqu’Obama n’a pu avoir l’appui du Pentagone )à son élection que par l’engagement dans la « priorité afghane ». Dans ses mémoires que j’ai mais n’ai pas lu, Einsenhower soutient qu’Hiroshima n’était pas militairement nécessaire. Qui a convaincu Truman, puisque Roosevelt (selon JJSS) ne voulait qu’une démonstration à laquelle des observateurs japonais auraiebt été invités ? Marshall ? forcément antagoniste d’Eisenhower. Sur les deux théâtres actuels, plus de pertes aujourd’hui qu’au début de l’occupation, et surtout : pas de démocratie. Hamid Karzaï élu sans concurrent, Bagdad sans gouvernement – à vérifier – depuis les élections au Parlement, six mois ?
dimanche 8 août 2010
Inquiétude & Certitudes - dimanche 8 août 2010
Dimanche 8 Août 2010
Prier…[1] un trésor inépuisable dans les cieux, là où le voleur n’approche pas, où la mite ne ronge pas. Car là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur. Matériellement, je sais ce que c’est, les garde-meubles qui dispersent ou vendent ou brûlent prétendûment, les valises qui s’égarent et se dépècent, les feutres kazakhs qui sont mangés, troués, digérés par des insectes invulnérables. Comme les puces, les mites ne se détruisent pas statistiquement. L’accumulation de ce que je considère au stade du projet-désir puis à la première entrée en possession, je sais ce que c’est ; certains corps humains, certaine gloire sociale sont du même ordre dans ma vie, dans toute vie. L’enfance commence par déclarer ses propriétés, toutes reçues, le vieillissement décape, il ne relativise pas, il concentre, enfin il faut choisir. C’est un évangile du soir de vie ou d’une vocation précoce (quoique rapportée à l’heure de notre mort toute vocation est précoce, et à celle de notre naissance biologique, toujours tardive). Mais le Nouveau Testament est d’abord relationnel… ce n’est pas seulement le conseil de Jésus-Christ, c’est notre situation, même et surtout si nous sommes incroyants : nous sommes comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces pour lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera à la porte. L’évangile ne connaît de domesticité que nombreuse ou bien le Christ et les siens sont servis dans l’intimité, la belle-mère de Pierre, Marthe tandis que Marie écoute, Jésus seul aux pieds de chacun de ses disciples… et les portes – même pour le maître qui dut passer par la croix – ne s’ouvrent que de l’intérieur. Ainsi du Royaume des cieux, pas d’effraction. Il ne laisserait pas percer le mur de sa maison. – Paul est vraiment un géant, participant à la messe de ce jour hier soir, j’écoutais. Paul donne l’entier de la théologie chrétienne, il ne l’invente pas mais la développe à un point que nous ne surpasserons pas. Mais Jean témoigne de ce qu’il a vu, et de ce que spirituellement, intimement, par inspiration et grâce mystique insignes, il vit. Lui reposant la tête sur le cœur du Christ. Paul l’enseignant-type et complet car il fait aussi de son auto-biographie un instrument. Il ne donne pas tant de l’apologétique que la combinaison d’une science, d’un travail – en sus de celui de ses mains pour n’être à la charge de personne – avec la complète réception des Ecritures de son éducation et de sa formation réinterprétée (Philippe et le domestique abyssin) par le Christ-même survenant pour lui sur la route de Damas. A la jonction de la vie courante et de la recherche de Dieu : la foi est le moyen de posséder déjà ce qu’on espère et de connaître des réalités qu’on ne voit pas. Abraham, notre ancêtre dans la foi – savons-nous – ne consent à l’impossible que par la foi : il pensait en effet que Dieu peut aller jusqu’à ressusciter les morts : c’est pourquoi son fils lui fut rendu, et c’était prophétique. … La nuit de la délivrance pascale avait été connue d’avance par nos Pères ; assurés des promesses auxquelles ils avaient cru, ils étaient dans la joie. Ainsi soit-il !
après-midi
« People », c’est le racisme moderne. S‘exhiber, ambition des ados. en télé-réalité : comble pour les « grands » de ce monde ou de notre pays. Les ministres-femems et leur grosesses, le compagnon qu’on affiche, vg. Lagarde en couverture de Match. Chez nous, cela va jusqu’à figurer dans un film de Woody Allen, mais Michelle Obama en Espagne avec sa fille aînée : le roi, etc… le voyage officiel. Il est vrai que nous avions reçu très officiellement la mère du président Roosevelt peu après son élection en 1932. Et il y a des spectateurs pour l’exercice. Les arrivistes d’un côté, le reste de l’autre et dans ce reste la sous-catégorie des exclus, tandis que Michelle Obama parcourt l’Espagne, nous expulsons les Roms. Il y a donc une différence substantielle, des pauvres types à évacuer d’un côté, des personnalités à honorer de l’autre, ce n’est pas comparable ? mais si, ce sont des humains de part et d’autre de cette barrière du destin que la société actuelle ne cherche plus à corriger ou à atténuer comme le tentaient les précédentes : au contraire, elle magnifie les distances. Bien évidemment, le populisme n’est qu’un leurre. – Début de réplique : 44% seulement des Français affecvtionnent « le Tour » cycliste, et près de 66% des Français n’aiment pas le foot. – Obama et son dîner d’anniversaire. Le mariage de la fille (Chelsea) Clinton avec un Goldman Sachs : une véritable insulte à la tentative de mettre au pas les banques.
La Russie et son incendie, cela tourne à la catastrophe du genre nucléaire. La NASA aurait dit qu’aux Etats-Unis, cela équivaudrait à un incendie allant de la côte du Pacifique
La Jordanie et ses découvertes d’uranium, sa prétention à avoir ses entrales nucléaires révèlent la dogmatique soutenue par l’Amérique : Israël doit garder le monopole de l’arme nucélaire au Proche et au Moyen Orient, avec en sus… dispense de signer le traité de nonb-prolifération.
Popularité, sondage bi-annuel où triompha longtemps l’Abbé Pierre jusqu’à être rejoint et parfois dépassé par Zeidane. C’est maintenant Yannick Noah, depuis cinq ans. En second, il y aurait Simone Veil…
Ce qui frappe depuis le discours de Grenoble. D’abord, un lâcher les chiens ! Hortefeux et Lefebvre discourent à longueur de journée, l’un condamné pour racisme en correctionnelle et en rajoutant : le pauvre type avec plusieurs femmes dont l’une opportunément témoigne qu’elle a été violée après répudiation et dont l’autre s’était faite verbaliser pour conduire voilée sa voiture, est devbenu l’archétype, encore plus caricatural et insistant que les clips de Bruno Mégret, et l’autre attaquant sans relâche le PS pour que les électeurs sachent bien distinguer qui travaille à la sécurité et qui ne sait pas. Le problème est double. Sarkozy en huit ans n’a pas trouvé la ppanacée. Il nous faut consensuellement travailler à cette sécurité. Les sondages sont paradoxaux, car si la sécurité est un problème majeur pour une très forte majorité de Français, en revanche pas 15% d’entre eux se sentent personnellement en insécurité. Ce qu’il y a de réconfortant : Hortefeux, blond douteux, a vraiment le physique de ses convictions.
Je voudrais voir le visage, puis les destins, des aboyeurs régnant actuellement, quand Sarkozy aura perdu l’élection présidentielle. Blanc et Joyandet reprenant sans revenir devant leurs électeurs, leur si-ge de député, alors q’uils ont été virés ou ont démissionné pour indélicatesse. Ils n’ont aucune honte.
On ne parle plus des sujets d’il y a quinze jours : Woerth, retraites. C’est l’essentiel.
[1] - Sagesse XVIII 6 à 9 ; psaume XXXIII ; lettre aux Hébreux XI 1 à 19 passim ; évangile selon saint Matthieu XII 32 à 48
éteint
samedi 7 août 2010
Inquiétude & Certitudes - samedi 7 août 2010
Samedi 7 Août 2010
Prier donc…[1] Jésus l’interpella vivement, le démon sortit de lui et à l’heure même l’enfant fut guéri. Alors les disciples s’approchèrent d Jésus et lui dirent en particulier : ‘Pour quelles raisons est-ce que nous, nous n’avons pas pu l’expulser ?’ Jésus leur répond : ‘C’est parce que vous avez trop peu de foi’. ¨Présomption des disciples qui se croyaient aussi « forts » que le maître, toutes nos présomptions et nos désespoirs-désespérances quand nous croyons pouvoir être guéris par les hommes, ou de nous-mêmes… Cette vision se réalisera, mais seulement au temps fixé ; elle tend vers son accomplissement, elle ne décevra pas. Si elle paraît tarder, attends-la ; elle viendra certainement à son heure. Alors que la Bible et Dieu ne sont que promesses de la vie éternelle, combien le temps et l’heure y comptent : Jésus dans sa vie terrestre, mon heure n’est pas encore venue. Et les annonces prophétiques. Notre espérance et notre foi s’inscrivent, se vivent dans le temps et en ont, en auront raison. Ainsi soit-il. Prière portée par la mémoire, l’affection et la vénération de ce moine, mort le 29 Novembre dernier.
matin
Alternative. La haine du Front national pour la gauche est encore plus forte que vis-à-vis de Sarkozy ; ce qui veut dire qu’au premier tour le Front national peut retrouver sa seconde place de 2002 mais, cette fois, tout à fait inédit, révolutionnaire, en éliminant le président sortant, car le PS – Martine Aubry – a désormais un paquet de voix œcuménique au premier tour, s’il sait s’y prendre en étant porteur de valeurs plutôt que de programme, et quelle meilleure deémonstration s’il prônait la proportionnelle pour tout ou partie de la prochaine Assemblée nationale. Dans ce cas, la victoire de la gauche est immense au second tour, mais le Front national est grossi d’une partie de l’UMP à ce second tour, son score bouge et un grand parti de droite, en fait d’extrême droite fait face à une gauche très foisonnante et encore plus plurielle qu’en 1997. Tandis que si Sarkozy est placé pour le second tour, il l’emporte à celui-ci, car il aura le report du Front national sur son thème de Grenoble. L’enjeu n’est donc plus le second tour, il faut éliminer Sarkozy dès le premier tour : ce me paraît très possible, et c’est dans cette perspective qu’il s’est placé, qu’il a cmpris soudain qu’il lui faut se placer. C’est un jeu terrible qu’il impose à la France, parce que – seconde branche de l’alternative – s’il gagne selon cette présentation, tous masques baissés et le discours de Grenoble faisant charte pour le second quinquennat avec bien entendu la poursuite du démantèlement de l’Etat et des politiques publiques, nous sommes un pays pratiquement totalitaire où le droit est subordonné et les valeurs raillées au nom du princope de réalité. La France avait frôlé le fascisme dans les années 30 et avec Vichy, j’entends par fascisme quelque chose de mal défini et que la référence à Hitler ou à Mussolini n’élucide pas totalement surtout avec le dépaysement chronologique et géographique. Disons que la France sera pour la première fois carrément gouvernée, tenue mafieusement, par l’extrême droite. Ce signifie enfin que quel que soit les résultats de 2012 et la personnalité de Marine Le Pen, il va y avoir une fusion de fait des électorats Front national-UMP, la seule question étant de savoir lequel des deux partis sera au second tour.
Il faut quand même revenir à cette analogie avec Hitler-Mussolini et des régimes aux valeurs anti-démocratiques, et – en Allemagne nazie, ce qui ne fut pas en Italie – racistes. Sarkozy est anti-démocratique et raciste, il n’a aucun respect pour l’Etat de droit et les procédures, il confond tous les pouvoirs en sa seule personne, et il tient deux réseaux, les grandes capitaineries financières, assez de politiciens pour avec les deux tenir l’Etat, le piller et terroriser les fonctionnaires ayant encore le sens du service public. Mais en revanche, il n’est pas nationaliste, il n’est même pas national, tout simplement parce qu’il n’a été élevé, éduqué ni au sens de la famille ni à l’amour de la patrie. Il est apatride et enfant sans père. Il aurait fait carrière n’importe où, il ne croit qu’à la débrouille et une débrouille qui n’est que culot. En ce sens, il est – je l’ai souvent répété – l’avatar de l’évolution qui, avec Chirac, a mithridatisé la Francede, mais il est surtout poussé au paroxysme ce à quoi aboutissent libéralisme, mondialisme, people et élctoralisme. La gloire, l’empire, la fierté nationale – pour le meilleur et pour le pire – avec les risques de guerres nationales ne sont pas son « truc », en revanche la guerre civile avec pour territoires les banlieues et la moquerie de tous ceux qui ont des valeurs, des convictions mais ne savent pas réussir selon ses réussites à lui, vise à une extermination aussi assassine que si elle était physique.
Et Sarkozy révèle – ce qui est bien le critère des régimes totalitaires – ce que certains d’entre nous peuvent devenir : c’était latent ces années-ci en déperdition du sens du bien commun et en cupidité, c’était devenu triomphant pour ce qui est de l’argent et des rémunérations depuis le printemps de 2007, mais c’est avec le discours de Grenoble que Sarkozy envoie les « siens » en mission, et à les voir et entendre se précipiter : Hortefeux, Estrois et Besson tout particulièrement, Chatel et Lefebvre avec Xavier Bertrand à la claque, on voit bien qu’il ty avait des natures et des tempéraments prédisposés à ce racisme et à un triomphant déshonneur de la France. Sans Hitler, il n’y aurait pas eu les camps de concentration. Sans Sarkozy, il n’y aurait pas eu les extravagances de ces semaines-ci. Il faut reconnaître au président régnant une grande habileté, puisque ce discours retenu depuis des années, une bonne décennie, il a su discerner instantanément l’occasion de le sortir enfin. Pourquioi Grenoble et pas Saint-Auignan, tout simplement parce que Grenoble est une métropole, que le maire y est socialits et que le préfet était normal et même très bien. Triple avertissement : la bataille sera urbaine, elle ridiculisera les socialistes et par avance le challenger du second tour, elle avertit que l’Etat et son personnel doivent être à la botte et adhérer à l’idéologie de l’Elysée. Le grand art est d’avoir pu enkyster la pétition raciste et de choisir les Roms. Sarkozy créé en carrière gouvernementale par Balladur : 1995, et cautionné (présidence du comité de soutien de 2007) par Simone Veil… on est dans le cas où le produit avilit la caution et le fabricant, les révèle même.
vendredi 6 août 2010
Inquiétude & Certitudes - vendredi 6 août 2010
Vendredi 6 Août 2010
Prier…[1] je voyais venir, avec les nuées du ciel, comme un Fils d’homme ; il parvint jusqu’au Vieillard. Le second personnage identifié à Dieu le Père, mais cela fait dessin d’Effel (La genèse ingénue ou Il créa l’Homme et la Femme chez Denoël, auteur-dessinateur dans l’Humanité…). Quant au premier, figure du Christ, qui se nomme si souvent Lui-même, le Fils de l’homme et il ne dit pas Fils d’homme. Si la locution est la même dans le textes originaux, pourquoi traduire différemment ? si elle ne l’est pas, pourquoi dire que c’est une anticipation ? Cette discussion ne fait pas prier, mais ce qui est donné à ce second personnage, pas forcément par le premier, selon le texte qui ne le dit pas, c’est sa royauté, une royauté qui ne sera pas détruite. Et Pierre commente, témoin oculaire de la Transfiguration et dont l’étonnement, le balbutiement sont nôtres ce qui résoud tout, y compris mon énigme d’exégèse puisque le Christ est personnellement contemporain de Moïse et Elie avec qui Il s’entretient, les deux « testaments » de la Bible sont strictement contemporains au sens spirituel et se recoupent constamment dans leurs textes, c’est volontaire dans le Nouveau et prophétioque, inspiré dans l’Ancien : la Transfiguration, dévoilement de l’éternité ne montre pas le Christ seul, mais au contraire avec les deux piliers de la révélation, humainement commencée avant Lui (la vision n’est pas celle du patriarche, la Trinité d’une part alors que pour le Christ, les deux homme qui s’entretenaient avec lui sont nommés : c’étaient Moïse et Elie, apparus dans la gloire et d’autre part les hôtes d’Abraham arrivent ensemble et sont quelconques, divination encore plus perspicace) La vision de Daniel, montre le Vieillard et le Fils d’homme encore plus entourés : Des millions d’êtres le servaient – le Vieillard – des centaines de millions se tenaient devant lui. Pierre donc, comme au jardin des Oliviers et avec les mêmes Jacques et Jean, sommeillent quand le Christ prie, mais se réveillant, ils virent la gloire de Jésus, et les deux hommes à ses côtés ? Ces derniers s’en allaient, quand Pierre dit à Jésus : ‘Maître, il est heureux que nous soyons ici ; dressons ici trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, une pour Elie.’ Il ne savait plus ce qu’il disait. Pierre n’avait pas fini de parler qu’une nuée survint et les couvrit de son ombre ; ils furent saisis de frayeur, lorsqu’ils y pénètrèrent. Et de la nuée, une voix se fit entendre : ‘Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi, écoutez-le’. Quand la voix eut retenti, on ne vit plus que Jésus seul. Le message est double et complète celui – apocalyptique – de Daniel et plus tard de Jean, sur la royauté du Christ (pancarte qui n’est qu’à moitié erronnée sur la croix du supplice). La passion est annoncée et commentée par le Christ autant aux à Moïse et à Elie qu’aux disciples. Le Christ est bien Celui sur qui nous reposer : cette voix venant du ciel, nous l’avons entendue nous-mêmes quand nous étions avec lui sur la montagne sainte. Et ainsi se confirme pour nous la parole des prophèyes : vous avez raison de fixer votre attention sur elle… c’est Pierre, c’est l’Eglise qui l’attestent. L’icône est complète, les deux Testaments, l’Eglise et son peuple, la Trinité. Décor, si je puis écrire : la montagne, la nuée, la lumiète intense, la nuit la plus obscure, le silence de la prière du Christ et du sommeil des disciples, la gloire et la banalité. Toute notre vie dans sa réalité escathologique. Dont la mort nous donne – celle des autres que nous pleurons mais glorifions aussi – un avant-goût, grand événement pour chacun que sera la nôtre.
matin
Sress… la France entière va l’être encore plus maintenant que chacun, ou presque subit le chômage ou sa crainte, les rappels d’impôts, l’amputation à venir des retraites, mais dans l’immédiat, ce sont… les préfets. Pour ne aps se faire virer, ils vont chacun multiplier les descentes de police, les évacuations, les reconduites à la frontière, rivaliser de zèle et de communication, passer la nuit dans les « quartiers »… et par conséquent attendre 2012 et l’accalmie. Je pense que des problèmes de conscience vont se poser et que le corps préfectoral dans son entier va souhaiter la fin d’un tel règne.
soir
La honte et l’inqualifiable. L’évacuation et les procédures d’extradition et expulsion, les Roms de Saint-Etienne. J’ai couriellé à l’évêque de Belfort, co-signataire avec celui de Vannes : Nous entrons dans une double horreur : celle vêcue par ces pauvres gens - et celle de la honte que je ne suis certainement pas seul à éprouver. On nous bassine sur ce que la génération de nos parents ont toléré de Vichy qui était sous la coupe allemande : Drancy et le Vel'd'Hiver, et... maintenant, en temps de paix et soi-disant en Etat de droit. Ci-joint, AFP (le sondage ad hoc du Figaro) - il est vrai que les préfets vont rivaliser de descentes et d'expulsion pour ne pas se faire virer eux-mêmes comme à Grenoble - intervention avant l'aube, ce qui est contraire au droit élémentaire et certainement pas de mandat d'un magistrat, ni de constatation préalable d'un trouble à l'ordre public.
Michel Rocard sauve l’honneur, pas encore d‘autres répliques. Etonnant aussi que la Roumanie ou les pays d’origine ne réagissent pas entre Etats membres de l’Union, notre comportement est insultant.
[1] - Daniel VII 9 à 14 ; 2ème lettre de Pierre I 16 à 19 ; psaume XCVII ; évangile selon saint Luc IX 28 36
jeudi 5 août 2010
Inquiétude & Certitude - jeudi 4 août 2010
Jeudi 5 Août 2010
Prier…[1] le lien que font les évangélistes entre les professions de foi de Pierre, parlant au nom de tous les disciples et l’annonce réitérée de la passion. Comme si à chacune des prises de conscience, par les Apôtres sous l’inspiration de l’Esprit-Saint, de la divinité de leur maître doit correspondre l’épreuve de la foi par la perspective d’une mise à mort humaine. C’est sur ce doublet que se fonde et refonde l’Eglise : Tu es Pierre et, sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise. Avec deux corollaires, les promesses d’insubmersibilité et la mission du magistère. C’est tout à fait clair. La puissance de la mort ne l’emportera pas sur elle. Je te donnerai les clés du Royaume des cieux. A l’homme de pouvoir et de doute, Pilate, Jésus ne répond pas sur sa qualité et encore moins sur sa nature divine, mais aux Apôtres si. Ou plutôt Il les fait répondre à sa place et « valide »… Délicatesse du Christ, analogue à celle du processus des miracles, en apparence c’est le miraculé qui opère lui-même sa guérison : Que tout se fasse comme tu le veux ! Mais cette lumière et cette puissance ne nous sont pas propres, elles nous sont données : Va, ta foi t’a sauvé ! Heureux es-tu… ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. A la racine, le processus de la foi qui nous reste mystérieux : grâce, liberté, don, accueil, tout le dialogue qui n’a pas de réplique et si peu de points d’interrogation est là : don mutuel de Dieu à l’homme et de l’homme à Dieu. La Création avait-elle une autre fin que cet échange d’amour entre créateur et créature ? car tous me connaîtront, des plus petits jusqu’aux plus grands, déclare le Seigneur. Je pardonnerai leurs fautes, je ne me rappellerai plus leurs péchés. Ainsi soit-il !
soir
Mon journal – Le Monde depuis Septembre 1960, j’aime à le répéter (Jean Maheu, mon maître de conférence : politique et économie, en année préparatoire…il faut lire Le Monde quotidiennement, il coûtait alors vingt centimes de nouveau franc et un de mes plaisirs autant qu’orgueils est d’avoir gardé à mesure et relié pendant vingt-cinq ans, la Grèce et le Portugal s’y prêtaient en art et prix) – Le Monde donc a choisi son cap pour 2012 ou avant. Il me semble que c’est récent, mais c’est bien articulé. L’éditorial et les articles se répondent bien. Mise en pièces quant au contenu de la politique menée ou reniée, de Sarkozy. Pas le comportement, pas les textes de discours, mais l’action financière, budgétaire, fiscale, sociale. C’est calme, précis, assassin : une politique totalement entravée et revenant, point par point, sur les promesses, « mesures-phares » et même tentatives de ces trois ans. C’est ce que parlant à trop de voix, le PS – sauf Michel Sapin – ne parvient pas à dire. Il est vrai que l’alternative est difficile : critiquer systématiquement ? ou devenir crédible par un programme et des mesures qui nes eront aisées à défendre qu’au pouvoir, le putatif est vulnérable.
Ce que je reproche à Sarkozy n’est pas le détail des mesures qu’il prend, quoique pour l’essentiel ce soit du mépris pour l’eistant, pour le souhait des Français et de la casse, ce n’est pas le ridicule de certains de ses discours en attitude physique, ce n’est pas même la confusion des fonctions et l’accaparement de la communication qui caractérise sa manière d’exercer la présidence de la République, non. Je reproche à Sarkozy de déformer l’esprit des Français. Un peu celui du grand nombre dont la tolérance était imprévisible au point où nous en sommes, et qui peut d’ailleurs piéger le pouvoir régnant qui certainement parie sur la tranquillité physique : les violences sont pain bénit pour Sarkozy puisqu’elles sont traitées en termes des écurité et selon la désignation de boucs émissaires, mais la vraie violence qui n’est pas coups aux personnes et voitures brûéles, mais qui est un pays bloqué par la grève générale, par une quasi-unanimité des Français dans l’approbation d’une leçon à donner à un pouvoir qu’ils ressentent comme leur étant hostile : cas d’école Novembre-Décembre 1995, car la grève générale de 1936 n’est pas orientée contre le nouveau gouvernement, celui du Front populaire, mais contre le patronat de classe à classe, et celle de 1968 n’est pas dirigée contre de Gaulle et en vue de son abdication, mais pour obtenir quelque chose et de fait beaucoup sera obtenu en 1968 et arraché en 1936. L’automne de 1995 qui ne se réédita pas en 2007 fut vraiment la contestation d’une idéologie qui commençait de se dire et qui triomphe aujourd’hui.
Mon reproche n’est pas d’abîmer la France, elle ne s’abîme que si les Français consentent à cet exercice du pouvoir, à ces constants abus de droit et de fonction, à ces atteintes aux droits de l’homme. La France n’est pas actuellement conforme à son image dans le monde ni aux yeux de beaucoup de Français, mais c’est une querelle d’image, d’évaluation, de sentiments. Tandis que le fait majeur de ces années-ci, c’est que nous acceptons d’être méprisés par le pouvoir, que nous soyons continuellement rappelés à l’ordre et catéchisés comme si nous manquions de maturité et de courage. Une des forces du général de Gaulle – non calculées, mais traversant tous ses gestes, ses discours et ses paris, à commencer celui de Juin 1940 et qui explique le referendum d’Avril 1969 – était la confiance qu’il avait non seulement en la France, une logique du miracle, de l’histoire, de la cohérence d’une figure voulue par beaucoup (et qui fait du patriotisme français un patriotisme particulier, qui n’est pas fondamentalement nationaliste, et encore moins « impérialiste », confiance qu’il avait autant dans les Français. Et il félicitait les Français, surtout au début de son principat. Il savait dire qu’il ressebtait l’adhésion, l’accompagnement, l’attente. Aujourd’hui, il n’y a que tolérance. Le repoussoir à gauche faisant voter à droite n’est pas nouveau, il n’a d’ailleurs pas sa symétrie. La droite vote pour empêcher la gauche mais la gauche se vote par pure espérance. Positivement donc. Au grand nombre, Sarkozy inculque la tolérance, il y force, c’était latent du fait du chômage oprovoquant le quant à soi dans l’entreprise, ruinant le syndicalisme par l’individualisme (ce qui se vérifie asusi en politique, les carrières gouvernementales de quelques socialistes, non des moindres comme le secrétaire national à l’économie en 2007, le député-maire de Mulhouse ou prochainement Jack Lang. Mais la tolérance des Français n’est âs seulement vis-à-vis de la personne du président, de ses extravagances du genre de son mariage, de sa présence en pleine nuit rue Mouffetard et ailleurs pour regarder tourner sa troisième femme et énième maîtresse : Lola Montès et le roi de Bavière dans les années 1840. Elle est vis-à-vis de l’entourage et des soutiens, car Sarkozy a imposé à une majorité parlementaire et à des ministres, dont la plupart avaient une carrière antérieure à 2007, des cvomportements à l’unisson et au suivisme qui n’ont de précédents – en temps de paix – qu’ailleurs, les années 1930 de fascismes qui avaient quand même pour excuse le charisme indiscutable du chef : ici et maintenant, on ne le vérifie pas même. En fait, les Français tolèrent ce que les premiers mois du quinquennat ne laissaient pas encore prévoir : un régime mafieux, de copains s’entre-décorant, gagnant énormément d’argent sur les dépouilles de l’Etat, du patrimoine national, des acquis sociaux.
Il y a pire. Nous tolérons l’analyse que Sarkozy fait de nos régimes, ceux qui nous structurent, la Constitution, la sécurité sociale, le droit et la procédure pénale, la séparation des fonctions (ainsi la suppression du juge d’instruction et l’extension donc des prérogatives du parquet dépendant de l’exécutif ou la mise de la gendarmerie à la disposition du ministre de la police, l’ensemble du renseignement tenu à l’Elysée, le retourd ‘un ministre à son banc de parlementaire s’il était membre d’une assemblée avant d’entrer au gouvernement). Il est même apparu une grille de lecture nouvelle avec l’insistance de dater de cinquante ans à peu près tout : un pouvoir qui n’a jamais été aussi réformateur depuis cinquante, une avancée démocratique comme pas depuis ci,nquante ans, l’échec des politique d’intégration menées depuis cinquante ans. Bien entendu, ces pétitions ne résiste pas à la chronologie, mais elles désinforment les Français déjà mal enseignés de leur histoire : il est vrai que depuis de Gaulle chacun de ses successeurs a tout fait pour le minorer. Nous sommes expropriés par celui que nous avons élu, et je n’écris pas cela en pensant à cette ouverture de deux catégories de Français. C’est ce discours depuis 2007 en antiphrase, cette pétition démocratique, cette ambition d’être irréprochable et exemplaire, alors que nous vivons le contraire comme jamais…
Si l’on regarde les choses avec le recul ou rapidement pour la France puis pour l’Europe, elles peuvent se schématiser ainsi.
La France a su changer, c’est-à-dire renoncer à des axes d’un siècle qui étaient notre empire colonial et notre antagonisme avec l’Allemagne. Nous sommes redevenus indépendants vis-à-vis de nous-mêmes au début des années 1960, après une vingtaine d’années particulièrement douloureuses, la défaite en duel avec l’Allemagne, deux gueres coloniales perdues. Ces années n’ont pas été perdues puisqu’elles ont vu notre consensus pour la « planification souple à la française » (le Commissariat au Plan), l’aménagement du territoire, les gestions sociales tripartites , la paix scolaire. Sur ce socle a été bâtie une nouvelle Constitution, et surtout sa pratique : deux pratiques ont eu leur cohérence, celle d’un engagement constant de la responsabilité populaire du président de la République ou celle d’une interprétation restrictive du suffrage universel permettant au président de la République de ne pas démissionner quand bien même il perd la majorité parlementaire. La bipolarisation de la vie française n’est qu’épisodique : le centre et l’extrême droite n’ont pas la discipline de vote quand ils sont devancés qui était celle des communistes. Les dérives ont été incarnées par Jacques Chirac : tentative de réintégrer l’O.T.A.N. ce qui aurait eu lieu dès 1998 si la gauche n’était pas revenue, à l’improviste ; au pouvoir – privatisation plus que la gauche n’avait nationalisé – abrègement de la durée du mandat présidentiel avec coincidence des votations pour l’Elysée et pour le Palais-Bourbon ce qui incline vers une implication accrue du président en vue d’une réélection plus rapprochée dans le temps qu’avant et une irresponsabilité politique paradoxale puisqu’elle jure avec cette implication. Irresponsabilité inscrite dans les textes du fait de la situation scabreuse de Jacques Chirac mais il a fallu, opportunément pour lui, l’occasion de nos réserves à la compétence de la Cour pénale internationale, mais surtout dans les esprits : on ne veut plus de referendum et si on le perd, ce qui est un désaveu bien plus net que des législatives décevantes, on demeure en place de même qu’une dissolution (prérogative exclusive du président de la République, sans contreseing) sans résultat n’a pas été suivie de démission.
Le caractère mafieux de l’équipe gouvernante n’était pas l’absolu de la présidence de Jacques Chirac, c’est le trait essentiel du système actuel : le recel et le trafic d’influence, la corruption au moins mentale sont la sociologie de l’actuel pouvoir. Mais Sarkozy introduit deux nouveautés – que je considère dramatiques.
La communautarisation de la société française ne date pas de 2007. La politique d’Israël d’autant plus défendue qu’elle est indéfendable – malgré la shoah et malgré la nécessité de sécurité d’un peuple pas admis dans son retour en terre ancestrale – a fait naître dans les années 1970 la première des communautés ; celle des Juifs, sur une base complexe et pouvant ressembler à une binationalité militante, des Français soutenant Israël, s’en sentant solidaires encore plus que de la France. Ni les Noirs, ni les beurs et Maghrébins n’ont formé à ce point une communauté. Le seul précédent possible serait les protestants, mais parce qu’ils se sentent une minorité et qu’ils se sont organisés de longue date pour militer avec force en tolérance, en laïcité, en apaisement de la vie politique, en éthique de la finance. Les pouvoirs publics, spécialement Jacques Chirac depuis son discours anniversaire de la rafle du Vel-d’Hiv, marchandé sans doute pour son élection présidentielle, sont depuis une quinzaine d’années à flatter cette visibilité d’une communauté juive en tant que telle : la classe politique entière a deux rendez-vous annuels (Roland Garros étant plutôt celui des attachés de cabinets ministériels) : le dîner du C.R.I.F. et le salon de l’agriculture. Une catégorie d’électeurs bien déterminée. Mais cette communautarisation, en elle-même contraire à toute la dialectique bimillénaire faisant la France par des Français directement et sans communauté ou région ou classe en intermédiaire, n’avait jamais que psitive : elle s’est formée spontanément et peut-être parce que l’assimilation de ses membres à la communauté nationale ne fait question pour personne, Juif ou non-Juif. Le discours de Grenoble va probablement être celui que retiendra l’historien du quinquennat de Sarkozy : parce qu’il désigne une communauté à l’opprobe contrairement au droit positif et à tout l’humanisme français, à toutes les constructions jurispudentielles, au bon sens enfin, il provoque une critique transcendant les définitions de la participation à la politique et bien entendu les « clivages droite-gauche ». A tel point que cela pourrait faire reculer les communautarismes grandissants si ceux-ci sont de fondement ethnique. La nature de la protestation et de la critique est un crible imprévu de la sincérité des paroles publiques, les partis disent moins bien et moins fort leur réprobation que les associations. L’Eglise catholique, très mesurée depuis le milieu des années 1970 après avoir un temps prolongé els échos de 1968 (contestation de la force de frappe par l’épiscopat en 1973, thème de gauche s’il en était à l’époque), est aujourd’hui en flèche.
L’autre nouveauté du pouvoir actuel par rapport à ceux qui l’ont précédé est son désintérêt pour un progrès de l’unité européenne. De Gaulle militait pour une expression politique de la Communauté des Six. Georges Pompidou ne savait comment faire avec l’Angleterre et François Mitterrand avec l’Allemagne, ce qui donna le signal des élargissements et donc d’une jurisprudence qu’on ne peut refuser à quiconque et qui était dans la lettre des traités, mais la France avait su faire prévaloir jusqu’en 1969 que l’ « européanité » d’un candidat ne suffit pour qu’il soit admis, il faut le vouloir et la capacité des disciplines communautaires, dont la volonté d’identité politique. Jacques Chirac ne quittant pas l’Elysée en Mai 2005 ne sut pas faire du non populaire un atout français à Bruxelles pour une révision forte de cerains aspects de la construction européenne : en fat et bien avant la crsise mondiale de ces deux années-ci, le libéralisme, la déréglementation et le mondialisme. Depuis 2005, la France fait semblant mais elle n’a plus d’ambition européenne, Sarkozy cherche simplement dans quelque enceinte que ce soit, l’occasion de la présider et de paraître messianique dans l’ordre de compétences de cette instance, voire d’en réclamer l’extension. Le traité de Lisbonne est mauvais et alors que la crise aurait dû pousser au fusionnement des économies et des budgets et à l’émergence d’une institution politique pure, chaque Etat fat ce qu’il peut ou ce qu’il veut, à commencer par nous. Et l’Union européenne fonctionne pour l’essentiel dans la concertation inter-étatique. Nopus n’inspirons plus la construction, d’ailleurs elle n’est plus du tout inspirée. – Je compte entreprendre le président de cinq semestres sur la réforme des institutions, essentiellement ce qu’il est, et sur une projection essentiel de l’Union : la relation avec l’Afrique, ce qui fait tout traiter, du fonctionnement interne de l’Union aux options libérales selon l’O.M.C.
nuit
C’est Le Figaro qui publie le sondage qu’a fait faire – de toute évidence l’Elysée, selon des procédures et des budgets déjà analysés par Le Canard etceux qui voulaient une commission parlementaire d’enquête là-dessus. On est bien donc devant l’utilisatioon d’un des instruments du poucvoir régnant pour continuer de régner. – Sur cette lancée, le rétablissement de la peine de mort deviendrait possible : un referendum constituant serait gagné. Sarkozy y songe-t-il ? ce serait la conclusion logique et de son discours à Grenoble et de ce sondage. – Si ce sondage reflète l’opinion, alors notre empoisonnement et notre régression zélés par Sarkozy, sont constatés. C.Q.F.D. ?
Je ne crois pas du tout qu’il faille que la gauche réponde sur le terrain sécuritaire pour y retrouver son électorat. On a avoir en deux ans une cascade de faits divers et d’émeutes montrant l’échec on seulementy de Sarkozy I (2002-2010) mais de Sarkozy II (2010-2012). Si la gauche retrouve le pouvoir, et si elle sait gouvberner en suscitant le mouvement social, le problème de sécurité se résoudra doublement : moins de motifs à la violence, possibilité d’inventer les moyens d’éradication. Bien entendu, à la marge, Sarkozy croit avoir cette inventivité et charge uin ex-scialiste (Bockel) de la lui donner.