vendredi 30 juillet 2010

Inquiétude & Certitudes - vendredi 30 juillet 2010


Vendredi 30 Juillet 2010

Prier…
[1] comme une habitude, comme une ressource, comme me rendre joyeusement à un rendez-vous, comme une nécessité, comme le retour aux sources de mon identité et aux sources de la communion avec tous, disparus ou à venir, croyants ou incroyants, entrer au centre et recevoir la liberté d’en sortir et d’y revenir sans contrainte, ni culpabilité. Dieu offert en croix dans nos cours, véritablement disponible, attentif à proportion qu’Il est incommensurable mais nous a faits pour que nous venions à Lui. Signe de … Jésus leur dit : ‘Un prophète n’est méprisé que dans sa patrie et dans sa propre maison’. Dieu fait homme, Il est venu chez lui et les siens ne l’ont pas reçu. Prophète en pleine humanité et méprisé. Jérémie condamné pour avoir prophétisé la destruction du Temple de Jérusalem : Tu vas mourir ! Pourquoi prophétises-tu, au nom du Seigneur, que ce Temple deviendra comme celui de Silo, que cette ville sera dévastée et vidée de ses habitants. La catastrophe par les Bayloniens et l’exil, la catastrophe par les Romains et la dispersion, peu auparavant Jérémie, Jésus. L’histoire nous enseigne, pas au passé, mais au présent. La prophétie de Jérémie était pourtant – comme celle de Jonas à Ninive – au conditionnel, c’était un appel à la conversion : si vous ne m’écoutez pas, je traiterai ce Temple comme celui de Silo… Le psalmiste, Jérémie à son époque, Jésus fréquentant dès ses douze ans le Temple et finissant par en chasser les commerçants : l’amour de ta maison m’a perdu : on t’insulte, et l’insulte retombe sur moi. Le martyre de l’apôtre ou du missionnaire ou du converti est rare sinon inconcevable là où je vis, mais ailleurs… alors l’évangile pour ailleurs, seulement ? C’est pôur toi que j’endure l’insulte, que la honte me couvre le visage. Je suis un étranger pour mes frères, un inconnu pour les fils de ma mère. Il ne s‘agit donc ni de mon exceptionnalité (ainsi que celle de tout un chacun), ni de celle que me confèrerait pour des tiers la foi qui m’est donnée. A quoi appelle le texte ? à considérer ce qu’est le Temple, ce qu’est mon visage non pour les autres mais pour Dieu dont le Temple a été détruit et qui a opéré mon rachat et celui de tous. A quoi dois-je renoncer ? à quoi dois-je me consacrer ? Ce que Dieu, par la bouche de Jérémie, si tremblant parce qu’il va au-devant d’une hostilité totale, demande aux gens de toutes les villes de Juda qui viennent se prosterner dans le Temple…se détourneront-ils chacun de sa route mauvaise ? Quelle est ma route, en quoi est-elle mauvaise ? Par ta vérité, sauve-moi. L’enquête, l’examen de conscience, la conversion ne viendront pas de moi, mais de cette sagesse et ces miracles, et précisément parce qu’il s’agit du fils du charpentier. Sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie, et ses frères : Jacques, Joseph, Simone et Jude ? et ses sœurs, ne sont-elles pas de chez nous ? Dieu fait homme, ce qui répond à la question des contemporains et scelle l’appel à la foi : d’où lui vient tout cela ? Dieu a montré qu’Il sauve en s’incarnant en la personne de son Fils.


matin

Notre régime impose un type de vie politique, délégitimant tout acteur, toute idée, toute force qui n’est pas dans la sphère du pouvoir, et ce pouvoir a deux faces.

La principale en apparence est celle de Nicolas Sarkozy, exerçant exclusivement le pouvoir en périmant toute autre fonction gouvernementale,, en fusionnant exécutif et présidence de la République, en vidant de substance la fonction législative, et en tentant d’absorber la fonction judiciaire par la suppression du juge d’instruction, travaux pratiques et illustration : la manière dont est menée l’enquête dans l’affaire Bettencourt-Woerth. On ne dit d’ailleurs plus le pouvoir ni le gouvernement, on dit l’exécutif et rien n’existe que l’Elysée en prérogative de puissance publique : donner à EDF le pas sur Areva, nommer un policier préfet, etc….même si les décisions étaient excellentes et éclairées, elles manqueraient d’efficacité parce que de nos jours rien de vrai ni de durable ne peut se faire sans le consentement le plus large : la préfectorale, l’armée, la magistrature, les hôpitaux publics sont en ébulltion, et l’opiniojn comme le commentaire reste dans un type d’interprétation de l’exercice du pouvoir, marquée par la réunion de victoire au Fouquet’s, confirmée par le bouclier fiscal, tel que l’illsutre l’affaire Bettencourt, aggravée par la tentative de placer un fils du Président, pas 23 ans et pas une maîtrise de droit à la tête du plus juteux quartuer d’affaires d’Europe continentale (il s’agit maintenant de la présidence du Conseil général sur le même territoire), et maintenant par l’immunité bouclant l’affaire Woerth.

Mais la face plus importante est la tolérance générale, qui subsiste envers un système dont tous les sondages démontrent qu’un tiers seulement des Français l’acceptent. La tolérance surtout de ceux qui pourraient l’empêcher de prospérer, malgré scandales et impopularité. Les choses – donc ce pouvoir – tiennent souvent à une voix. Celle de Jack Lang pour la révision constitutionnelle en total trompe-l’œil, celle d’Olivier Fouquet, un de mes camarades d’enfance et d’école les plus chers n’entravant pas la nomination de Pérol à la tête d’une banque qu’il a façonnée lui-même pendant dix ans au nom de l’Etat ou d’autres banques, celle du Premier ministre, en allant dans le détail de chaque occurenbce, on trouverait beaucoup de cette voix unique, qui, cas par cas. Comment surtout comprendre ces soutiens si fiers de l’être, récitant la communication préparée à l’Elysée et tellement semblables les uns aux autres que l’aveu est faite de cette centralisation de la propagande. Médusés par cet activisme, cette vitalité apparente ? le 18 Juin à Londres, le 19 à Saint-Petersbourg, le 29 en Andorre, le 30 en Isère, et ainsi chaque jour tandis que la « première dame de France » tourne rue Mouffetard en nocturne… Il me semble que c’est assaez simple. Un soutien à avantage personnel ne peut être accordé à quelqu’un que l’on mépriserait par ailleurs. Les soutiens, tous intéressés, ou fascinés, ne peuvent se justifier que par la sauvegarde de chacun de l’estime qu’il souhaite garder pour son prtopre jugement. Apprécier la situation de la France – victime d’une casse autant que d’un casse sans précédent en temps de paix – et en rendre responsable, avec sanctions à l’appui, celui qui chaque jour a pour amxime : cela ne se fera pas si ce n’est moi qui le fais (contraire exact et de la démocratie et d’une expérience réfléchie de l'efficacité dans la période contemporaine)… est impossible pour les gens de l’U.M.P., leurs ténors surtout, s’ils veulent ne pas se désavouer eux-mêmes. France schizophrène, puisqu’il est probable qu’elle réélira – par défaut d’opposition – soit le sortant soit sa réplique, en mieux organisée et en plus masquée (DSK).

Résultat… l’aménagement du territoire, la planification à la française, le sens du service public et le sens de l’Etat ne dirigent plus l’organisation économique du pays ni les carrières des élites.

Incidemment… l’entrée en force des femmes dans la politique et le gouvernement n’a pas du tout freiné cette abdication générale devant « l’exercice solitaire du pouvoir » (formule de Valéry Giscard d’Estaing, dans Le Figaro en 1967, à l’endroit du général de Gaulle). Sans doute, la « femme-enfant » des années 30 (« le cul sur la commode » chanté d’une voix délicieuse) a été substituée par les Bertie Albrecht et Geneviève Anhtonioz-de Gaulle ou Denise Jacob et tant d’autres, mais l’actuelle qui joue double jeu : people, maternité, couverture des magazines en même temps que cumularde d’un portefeuille, d’une mairie, de l’écharpe de député jamais vraiment passée à autrui, ne change pas la politique en général ni notre système actuel. Aberrantes au sens scientifique du terme, Rama Yade et Fadela Amara, certes critiques et populaires à ce titre d’abord, attendent d’être virées car elles tiennent au podium même si leur fonction n’a plus aucun impact sur ce qu’elles auraient en principe à gérer. Les plus importantes jouent la politique en hommes : Michèle Alliot-Marie, et selon un atavisme retrouvé, celui de la Troisième République : caution soi-disant gaulliste quand nous réintégrons l’OTAN et révisions substantiellement la Constitution (abandon de la séparation des fonctions parlementaires et ministérielels), elle peut être Premier ministre dans six semaine surtout puisqu’elle couvre l’affaire Bettencourt-Woerth.


après-midi

Personne n’est dupe, Sarkozy tente donc sa réélection – bien évidemment pas sur les retraites, « réforme » impopulaire que le PS aurait tort de ne pas promettre d’annuler (mais pour autre chose) en cas de sa victoire – mais sur la sécurité, comme il s’est fait élire. Jamais il n’avait tenu un tel discours contre l’immigration que celui de Grenoble. Au passage, modstie qui n’a pas changé, sa référence à cinquante ans de date (les politiques d’intégration… alors qu’en 1960 on est e plein débat sur l’Algérie, et que la question de l’immigration ne se pose absolument pas dans les termes de maintenant) indique bien qu’il fait mieux que de Gaulle.

En regard, très bon texte des évêques de Vannes – le mien – et de Belfort, dénonçant le tout-sécuritaire vis-à-vis des Roms.
Roms: deux évêques contre une "surenchère sécuritaire"
Le 29/07/2010 à 14:38
Le remède à l'insécurité "ne se trouve pas dans une surenchère sécuritaire", ont affirmé les évêques de Vannes et Belfort, en charge des migrants et des gens du voyage, en déplorant "vivement" "des généralisations hâtives" envers ces communautés."Nous sommes convaincus que le remède à la peur et à l'insécurité ne se trouve pas dans une surenchère sécuritaire mais passe par une action de longue haleine nourrie de respect et de connaissance réciproques", écrivent, dans un communiqué commun les évêques de Vannes et Belfort-Montbéliard.Selon eux, "de tristes évènements" dans la vallée du Cher "ont servi de prétextes à des généralisations hâtives et à une recrudescence de la stigmatisation dont sont victimes" les gens du voyage et les Roms. "Nous le déplorons vivement", écrivent Monseigneur Raymond Centène, évêque de Vannes, en responsabilité pour la pastorale des gens du voyage, et Monseigneur Claude Schockert, évêque de Belfort-Montbéliard, en charge du Service national de la pastorale des migrants et des personnes itinérantes (SNPMPI).Dans ces communautés "victimes de préjudice et d'amalgames, boucs-émissaires désignés des difficultés de notre société", on voit au quotidien "de grandes difficultés à faire valoir leurs droits au stationnement, au voyage, à la scolarisation, au travail, à la santé, à la citoyenneté", poursuit le communiqué.L'exécutif a pris mercredi une série de mesures sévères visant "certains" Roms et gens du voyage, dont l'annonce de l'évacuation de 300 camps illégaux et de reconduites à la frontière "quasi-immédiates" pour les Roms qui auraient commis des fraudes ou des atteintes à l'ordre public.© 2010 AFP

Je vais inciter mon évêque à écrire en duo au président de la République, et courieller la dépêche d’agence à Christian Frémont.

Il n’y a pas que Le Canard. Lecteur du Monde diplomatique – et en conservant la collection – depuis Avril 1960, l’année de mon bac…. j’en ai fait la lecture comme pas depuis longtemps, et en suis heureux. L’encyclique récente sur la mondialisation et le libéralisme, écrite d’une encre encore plus complaisante que celle de Jean Paul II : seuls les débordements sont condamnables, mais rien d’intrinsèquement pervers. C'est évidemment le contraire qui s’observe. La réflexion d’un consultant arabe qui enseigne à Stanford-Harvard : simpliste mais mettant bien les chose en place et avec dialectique, salafisme, Etat national, intellectuels, démocratie.

Pays à veiller car il peut se passer – là – quelque chose : la Belgique, en quête de gouvernement pour la énième fois en pas deux ans avec le redoublement des problèmes liés au séparatisme flamand ; l’Italie où Berlusconi peut perdre sa majorité parlementaire, puisque l’Alliance du nord ou quelque chose cela ou la Ligue lombarde, en tout cas Fini, actuellement président de la chambre basse, se détache du « cavaliere » ; l’Inde Que trop facilement on voit en « Occident » un substitut de la Chine comme marché et partenaire économique, et un rempart contre la Chine, par sa masse qui pourrait dépasser la masse de celle-ci.

[1] - Jérémie XXVI 1 à 9 ; LXIX ; évangile selon saint Matthieu XIII 54 à 58

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