lundi 26 juillet 2010

Inquiétude & Certitudes - lundi 26 juillet 2010

Lundi 26 Juillet 2010


Prier… pour ce compatriote au Sahara, pour les victimes directes de dirigeants incompétents soit pour décider soit, pire, pour choisir ceux qui les font décider. Laideur du monde ? non ! Laideur de nos tolérances à ce qui appelle la révolte et l’action, la reconstruction dans un tout autre esprit. A vous, il est donné de connaître les mystères du Royaume des cieux. Du royaume qui n’est pas de ce monde, mais dont l’attente et la construction dès ici-bas donnent un discernement qui peut nous améliorer intimement et combattre en nous ce qui est mortifère, matérialiste et autiste. L’événement du salut : beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu. Car nous voyons et entendons : heureux vos yeux parce qu’ils voient, et vos oreilles parce qu’elles entendent. Michel Germaneau et de siècle en siècle ses compagons de martyre, ainsi le commandant Galopin, il y a trente-cinq ans au Tchad (même imprudence du pouvoir français d’alors) : leurs corps ont été ensevelis dans la paix et leur nom reste vivant pour toutes les générations. Les peuples raconteront leur sagesse, l’assemblée proclamera leurs louanges. [1] Solennité de sainte Anne, transmission familiale, générations, grands-parents, chaîne humaine pour la grâce et la liberté : leur postérité a persévéré dans les lois de l’Alliance, leurs enfants y sont restés fidèles grâce à eux. Pleurer devant la bêtise et l’innocence (je compte parmi les innocents aussi bien celui qui vient d’être « exécuté » que ses assassins, testament des moines, nos compatriotes, de Tibeïrine car depuis des décennies nous avons fabriqué l’intégrisme déviant l’Islam). Pleurer, prier, vouloir et appeler notre amélioration qui est humble demande du salut pour une humanité digne de Celui dont elle est l’image.

Donc on a payé pour Ingrid Bétancourt, on a su avoir et garder le contact avec les FARC et acheter, en sus, ceux qu’il fallait. Dans l’ancien empire français et en étant braqué sur l’intégrisme depuis les élections anti-FLN d’Algérie, il y a bientôt près de vingt ans, on en a été incapable. On ne sait plus rien sur ce qu’il se passe au Sahara.… aujourd’hui. Sarkozy qui n’en est plus à une erreur de communication près, en intervenant personnellement ce matin, signe l’ensemble des fiascos. A d’autres époques, un communiqué, sans commentaire quand il y a mort d’homme, aurait été plus clair quant aux faits.

Demandé à mes amis mauritaniens de m’éclairer au maximum et de témoigner. Je transmettrai à Marcoussis. Et ce matin, dans la prière partagée que j’adresse à beaucoup, j’ai surtout dit Michel Germaneau. Le dire de Kouchner à la fin d’un premier entretien à Nouakchott avec le maître des lieux, donne à penser qu’il y aurait des accords de défense franco-mauritaniens. J’interroge.


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From: Bertrand Fessard de Foucault
To: Christian Frémont, directeur du cabinet du président de la République
Sent: Monday, July 26, 2010 9:19 AM
Subject: hélas - Fw: la mort annoncée ? de notre compatriote retenu en otage

Hélas...
Mauritanie, donc... par notre fait. Que de fois depuis cette malheureuse conférence de presse le 27 Mars 2009, donnée à Niamey par le Président, je me suis permis d'alerter celui-ci sur sa méconnaissance de ces gens et de ces faits. Tout l'automne de 2008, j'ai fait le siège des cabinets rue Monsieur et au Quai, voyant même M° Bourgi à deux reprises.
C'est dramatique.
Je ne m'étends pas sur l'analogie de ce drame avec l'ensemble des gestions et des manières depuis vingt-sept mois. Ce ne serait pas bien vis-à-vis de vous.
Et ces conseillers en tous genres ... connaissant le Brésil, de vingt ans, je n'ai jamais cru à notre vente des Rafale, et écoutant ce qui s'est annoncé à Saint-Nazaire vendredi, j'ai aussitôt vu que dépendre des commandes russes ! dès le lendemain samedi, nous avons eu le démenti de l'amirauté russecomme nous avions eu, pour la Géorgie, de Medvedev lui-même le rétablissement des chronologies de sa décision.
Un pays comme le nôtre si riche d'expérience, d'amitiés, d'une belle image dans le monde et un peuple comme nous sommes, enthousiaste, gai et énergique, qu'on peut entraîner vers le haut....
Tristement.

----- Original Message -----
From: Bertrand Fessard de Foucault
To: Philippe Errera - directeur du cabinet au Département
Cc: Christian Frémont, directeur du cabinet du président de la République
Sent: Monday, July 26, 2010 5:17 PM
Subject: sujet : Germaneau et nous - Fw: hélas - Fw: la mort annoncée ? de notre compatriote retenu en otage

Cher Directeur, quoique vous m'ayez rembarré il y a un an quand je me suis permis - hors Mauritanie, dont je vous avais instruit en présence de Charlotte Montel sans sentir beaucoup d'écho et sans rien recueillir de vous ni d'elle, ce que je peux comprendre et avais admis - de vous dire que nous ne pouvions laisser tomber cette jeune collaboratrice iranienne de notre ambassade à Téhéran,
je vous donne ce que j'ai cru devoir courieller à l'Elysée.
Il est certain que l'annonce à consommation intérieure de représailles, et le voyage du Ministre dans les Etats en apparence concernés, n'apportera rien ni au problème - qui est maintenant, dramatiquement, celui de nos amis espagnols, forcément solidaires - ni à notre image.
L'homme valable de la région - à Bamako - avait été l'objet de commentaires novices tenus par notre homme à Nouakchott, le général Mohamed Ould Abdel Aziz, devant l'ambassadeur américain. Ce qui évidemment fut répété.
Nous n'avons aucune bonne carte.
Je sais bien que vous n'y pouvez rien, mais je demeure convaincu que tout peut s'infléchir dans l'esprit de nos dirigeants, si nous insistons.
Sentiments de bonne volonté selon les vôtres, et disponible si le Ministre voulait quelque sensibilité du sujet. Référence préférable : Bockel.

Ridicule d’annoncer un remaniement ministériel pour Octobre, depuis déjà un mois. Plus aucun ministre n’a de crédit. Tableau : Yade et Douillet qui s’arrachent le portefeuille des sports.

Je ne sais comment m’est venue aujourd’hui la réflexion qu’une bonne part de nos maux socio-politiques vient de ce principe de subsidiarité, règle européenne pour établir les compétences supranationales. Oui, à propos des hôpitaux publics. On pourrait avec ce principe le supprimer tous au prétexte que le privé peut faire aussi bien, qu’en tout cas ce n’est pas une mission de l’Etat et – exactement comme ce qu’il s’est passé en zone rurale pour La Poste – la mission est moins bien remplie si l’Etat, agissant en régie ou même exerçant selon ses propres services (les P.T.T. naguère) assèche ses services en personnels et en moyens. Ce qu’il se passe à l’évidence pour l’hôpital. On l’a senti à Lisbonne puisqu’on a inscrit dans le traité la légitimité du service public, pour d’ailleurs dans les politiques nationales, et notamment française, ne pas s’en souvenir. Beaucoup de « menaces » qu’on prétend européennes, ne sont que nationales. L’Europe a bon dos… slogan disculpant comme « l’Allemagne paiera » après 1918. Il faut au contraire revenir à une définition extensive des devoirs de l’Etat envers ses ressortissants.

[1] - Siracide XLIV 1 à 15 ; psaume CXXXII ; évangile selon saint Matthieu XIII 11 à 17

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