samedi 5 février 2022

notice mobilisée, après la diffusion - "sur" Arte - des Marches de la mort, le 25 Janvier dernier - la notice wikipédia sur la personnalité et le rôle de Francisco Boix, photographe de l'Holocauste

Wikipédia à jour au 26 janvier 2022 à 00:15 – à la suite de la projection sur Arte des « marches de la mort » . film de Virginie Linhart . dans la soirée du mardi 25

Francisco Boix



Francisco Boix

Image dans Infobox.

Dachau 1946, Boix témoigne au procès américain intenté contre 61 criminels nazis de Mauthausen.

Biographie

Naissance

31 août 1920




Barcelone

Décès

Juillet 1951

(à 30 ans)
Paris

Sépulture

Cimetière du Père-Lachaise (depuis le 16 juin 2017)

Nationalité

Espagnole

Activités

Photographe, journaliste

Autres informations

A travaillé pour

L'Humanité

Conflit

Seconde Guerre mondiale

Lieu de détention

Mauthausen

signature de Francisco Boix

Signature

Père-Lachaise - Division 94 - Boix 01.jpg

Vue de la sépulture.

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Francesc Boix i Campo (en catalan) ou Francisco Boix Campo (en espagnol), né le 31 août 1920 à Barcelone et mort le 4 juillet 1951 à Paris, est un photographe et un républicain espagnol exilé en France en 1939.

Biographie

Enfance

Francisco Boix naît à Barcelone le 31 août 1920.

Son père est tailleur, mais lui transmet sa passion pour la photographie1.

Lors de sa jeunesse, il devient militant des Jeunesses socialistes unifiées de Catalogne.

Guerre civile espagnole

Engagé avec les républicains espagnols lors de la Guerre d'Espagne entre 1936 et 1939, il est photographe pour la revue Juliol et combat dans la 30e division de l'Armée populaire de la République espagnole.

Il se réfugie finalement en France après la défaite et rejoint la Ve armée française afin de combattre l'invasion Nazie lors de la bataille de France. Dans la nuit du 20 juin 1940 au 21 juin 1940, Boix est fait prisonnier dans les Vosges, lors de son repli vers Belfort. Il est emprisonné avec plus de 7 000 autres Espagnols à Mulhouse. En fonction de leur passé républicain et de leur engagement contre le franquisme en Espagne, allié du Troisième Reich, ils sont alors considérés comme des prisonniers politiques.

Emprisonnement à Mauthausen

Francisco Boix et ses camarades sont déportés au camp de concentration de Mauthausen le 27 janvier 1941 : deux tiers d’entre eux vont y laisser leur vie. En tant que photographe de métier, Boix est affecté au service d'identification du camp.

Au camp, tous les prisonniers mais également tous les gardiens sont pris en photo : la photographie sert à documenter les activités du camp tout en enregistrant les caractéristiques physiques des individus qui y sont détenus. Boix, par sa connaissance de cet art, aide au développement en laboratoire. Ayant fait preuve de ses compétences, il a une autonomie supérieure à ses compagnons de captivité, et ses faits et gestes sont moins surveillés. Cela lui permet de dérober une grande part des photographies effectuées : entre 1943 et la fin de la guerre, ordre est donné de détruire le fonds photographique - Boix, chargé de cette tâche, arrive à en subtiliser un tiers2. Il en cachera une partie dans le camp et chargera d'autres prisonniers espagnols d'aller en cacher une autre partie à l'extérieur du camp, lorsqu'ils en sortaient pour aller travailler dans une carrière proche. Ceux-ci parvinrent à confier les négatifs à une habitante du village de Mauthausen, Anna Pointner, qui les cacha dans le mur extérieur de sa maison3.

Après la guerre

Il témoigne le matin du 28 janvier 1946 au procès de Nuremberg4 puis à celui de Mauthausen.

À Nuremberg, Boix est appelé par l'accusation française. Boix intervient juste après le témoin Marie-Claude Vaillant-Couturier et répond aux questions du procureur français Charles Dubost. Au cours de sa déclaration, quelques photos sont produites qui montrent la réalité de Mauthausen et l'implication de responsables nazis tels que Kaltenbrunner et Speer.

Après 1945, Boix travaille comme reporter photographe dans la presse communiste française : Ce soir, L'Humanité, Regards.

Il meurt prématurément de la tuberculose contractée à Mauthausen à trente ans, le 4 juillet 1951. Il est enterré au cimetière parisien de Thiais5.

Postérité

Marina Rossell chantant au cimetière du Père-Lachaise.

En 2017, ses restes sont transférés au Père-Lachaise lors d'une cérémonie présidée par la maire Anne Hidalgo, au cours de laquelle la chanteuse Marina Rossell a chanté l’Emigrant et El Cant dels ocells6,7.

Un roman graphique racontant l'histoire de Francisco Boix intitulé Le Photographe de Mauthausen a été publié en 2017 par l'éditeur belge Le Lombard ; il a été écrit par Salva Rubio (es) et dessiné par Pedro J. Colombo8,9.

Plusieurs films ont été tournés sur la vie de Francisco Boix :

Notes et références

  • (es) Matias Nieto König, « El horror, desde dentro: El preso español de Mauthausen Francisco Boix fue clave en la acusación contra altos jerarcas nazis en el juicio de Nuremberg », ABC, Madrid,‎ 28 octobre 2018, p. 60.

  • Jean Bernatchez, « Benito Bermejo, Le photographe de Mauthausen : L’histoire de Francisco Boix et des photos dérobées aux SS », Lectures,‎ 27 novembre 2017 (lire en ligne [archive])

  • (es) Cuartopoder, « París rinde homenaje a Boix, el fotógrafo español del infierno de Mauthausen », Cuartopoder,‎ 14 juin 2017 (lire en ligne [archive], consulté le 29 juin 2017).

  • (es) EL PERIÓDICO / PARÍS, « París honra al fotógrafo republicano Francesc Boix », El Periódico,‎ 16 juin 2017 (lire en ligne [archive], consulté le 29 juin 2017).

  1. « « Les Résistants de Mauthausen », sur Arte : des photos cachées par des déportés, preuves des crimes perpétrés par les nazis », Le Monde.fr,‎ 25 janvier 2022 (lire en ligne [archive], consulté le 25 janvier 2022).

Annexes

Bibliographie

  • (fr) Benito Bermejo, Francisco Boix, le photographe de Mauthausen. L’histoire de Francisco Boix et des photos dérobées aux SS, Territoires de la Mémoire, Liège, 2017 (ISBN 978-84-7901-847-4).

  • (fr) José Jornet (dir.), Républicains espagnols en Midi-Pyrénées : exil, histoire et mémoire, Presses universitaires du Mirail, Toulouse, 2005 (nouvelle éd. revue et augmentée), p. 146-148 (ISBN 2-85816-809-1).

Liens externes

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