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Valérie Pécresse / Eric Zemmour : bataille pour le second tour.
Hans Lucas via AFP
Présidentielle 2022 / sondage exclusif : bataille serrée entre Pécresse et Zemmour
Cluster17
Par Hadrien MathouxPublié le 15/02/2022 à 12:59
marianne-net – samedi 19 Février 2022
Dans notre sondage de la semaine réalisé par Cluster17, la candidate du parti Les Républicains resserre l'écart avec Marine Le Pen et Éric Zemmour, mais l'enquête a été réalisée avant son meeting laborieux.
La prochaine vague d'études électorales réalisée par Cluster17 sera une bonne étude de cas concernant l'impact des meetings : le discours de Valérie Pécresse, ce dimanche 13 février, était passablement raté d'après la majorité des observateurs. Mais dans notre sondage de la semaine, réalisé entre le 8 et le 11 février, la candidate du parti Les Républicains parvient à briser sa dynamique négative des dernières semaines et reprend 1,5 point pour parvenir à 15 %. Reste à savoir si la couverture médiatique négative du rassemblement du Zénith entraînera un nouveau revers de fortune pour Valérie Pécresse.
Le sondage de Cluster17 a été réalisé entre le 1er et le 5 février 2022 auprès d'un échantillon de 2 510 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Les marges d'erreur se situent entre 0,9 point (pour un pourcentage de 5 %) et 2 points (pour 40, 50 ou 60 %). La particularité de Cluster17 réside dans la « clusterisation » : en plus des catégories traditionnelles d'analyse (âge, revenu, catégorie socioprofessionnelle, préférence partisane…), l'institut propose 16 familles qui réunissent des Français partageant le même système d'opinion ainsi que des caractéristiques sociales et géographiques. Vous pouvez faire vous-même le test pour savoir à quel cluster vous appartenez, ou prendre connaissance de la description détaillée de chaque cluster réalisée par Marianne.
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Si Emmanuel Macron (23 %) maintient une avance confortable en tête de notre baromètre, Marine Le Pen (16,5 %, +1) se détache parmi les poursuivants du président sortant. La candidate du Rassemblement national bénéficie d'une grande popularité chez les jeunes actifs (24 % chez les 25-34 ans) et les classes populaires (25 % chez les employés, 31 % chez les ouvriers). 75 % de ses électeurs déclarent être sûrs de voter pour elle au premier tour, la plus forte proportion derrière Éric Zemmour (80 %). C'est également sur les clusters populaires habitant la France périphérique et nourrissant des opinions anti-système que Marine Le Pen constitue sa base électorale, en témoigne l'adhésion des Sociaux-Patriotes (42 %), des Eurosceptiques (37 %) et des Réfractaires (36 %) à sa candidature.
Sondage du 15 février 2022.
Derrière Marine Le Pen, les positions se sont donc resserrées entre Éric Zemmour (15 %, -0,5) et Valérie Pécresse (15 %, +1,5), qui semblent lancés dans un duel pour convaincre l'électorat âgé, conservateur et bourgeois. Si 40 % des Identitaires déclarent vouloir voter pour l'essayiste d'extrême droite, ils sont tout de même 20 % à choisir la présidente de la région Île-de-France cette semaine. Autres clusters cruciaux : les Libéraux (37 % pour Pécresse, 21 % pour Zemmour et les Conservateurs (26 % pour Pécresse, 18 % pour Zemmour). Ces clusters affichent des probabilités élevées d'aller voter (supérieures à 80 %), mais restent largement indécis sur le choix de leur candidat (68 % pour les Conservateurs, 73 % des Libéraux, 77 % des Identitaires se déclarent certains de leur intention de vote). De quoi expliquer la bataille rangée entre les deux candidats, la première s'appropriant de manière ambiguë le concept de « grand remplacement », le second accusant Pécresse de ne pas être réellement de droite.
À gauche, Jean-Luc Mélenchon mène toujours largement la danse sans pour autant progresser (13 %). Derrière lui, Fabien Roussel (4 %, +0,5) confirme sa bonne forme en s'affirmant comme le troisième homme derrière Yannick Jadot (5 %). Christiane Taubira confirme le déclin spectaculaire amorcé la semaine dernière (2,5 %, -0,5), légèrement devant Anne Hidalgo (2 %, +0,5) dont la situation n'est guère plus brillante. L'enjeu des 500 parrainages et de possibles retraits de candidatures pourraient clarifier le jeu à gauche, sans qu'une perspective d'accès au second tour semble envisageable à ce stade.
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Par Hadrien Mathoux
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