Le 28/02/2022 à 15:37, Bertrand Fessard de Foucault a écrit au secrétaire général de la présidencede la République : " la France se tient aux côtés des Ukrainiens " - 3ème message
Monsieur le Secrétaire Général,
pardonnez-moi, quand le temps est lourd et difficile, de vous demander quelques instants pour mettre sous les yeux du Président de la République, ces quelques lignes, et ensuite, pour mémoire les deux pièces jointes, premiers messages à propos de l'Ukraine.
Il faut en sortir tout le monde.
L'accumulation des sanctions par l'Union Européenne, la fin du tabou allemand puis suédois à propos des ventes d'armes même léthales, l'angoisse des Etats-membres frontaliers de la Russie, de la Biélorussie, de l'Ukraine signifient que les esprits sont partout prêts pour une vraie novation européenne : le commandement politique unique et reconnu légitime par son élection au suffrage direct de tous les Européens, le nucléaire à sa disposition éventuellement par un accord spécifique entre la France et la Grande-Bretagne, nonobstant le brexit. C'est le moment pour tout cela. Proposons-le, travaillons-y.
Immédiatement, entre Russie et Ukraine, l'accord suivant - couteux pour chacune, mais à terme "gagnant-gagnant" :
- l'extrême-est de l'Ukraine (les provinces dissidentes ou Républiques populaires auto-proclamées, la Crimée) posera toujours problème (les sanctions de maintenant, appliquées en 2014-2015, auraient peut-être tout empêché, c'est trop tard). Donc, cession reconnue à la Russie ;
- sécurité de l'Ukraine et accès à ses voeux dont l'agression par Poutine montre le fondement : l'Ukraine a largement payé son admission l'O.T.A.N.
Mais la Russie ne perdrait pas à cela si se monte une solidarité, y compris politique, entre Union européenne et Fédération de Russie. C'est à inventer ensemble.
Et la novation de l'Alliance Atlantique doit participer de cette remise en confiance.
Il s'est passé quelque chose dans l'esprit de Poutine, ces dernières semaines pour qu'il se lance dans ce qu'il croyait réussi, par intimidation à coup sûr : je ne crois pas à un mijotis d'une décennie, le statu quo acquis il y a sept ans à peu de frais, le servait. Soixante dix ans bientôt... un cancer à rapide issue... ? l'enfermement mental de la solitude d'un pouvoir stalinien sans le contrepieds d'une ferveur militante dans beaucoup de pays : les partis communistes admiratifs et parfois inconditionnels... Cette série en crescendo depuis l'attaque n'a pas de sens, que le désarroi.
A noter le concours russe au président Tokaev du Kazakhstan, en Janvier, suivi d'un retrait rapide et si inconditionnel une fois l'ordre rétabli par la mise au jour des coupable politiques : la Russie n'était pas annexionniste, il y a à peine un mois. Elle le devient et ne sait plus - en version Poutine - se faire admettre et comprendre : Tokaev a refusé tout concours, maintenant, à la Russie pour sa guerre en Ukraine.
Merci pour votre amical truchement.
Sentiments déférents et attentifs.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire