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les articles homonymes, voir Aragon.
Ne
doit pas être confondu avec Royaume
d'Aragon.
La Couronne d'Aragon à son extension maximale.
Informations
générales
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Statut
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Saragosse
(capitale politique)
Barcelone (capitale économique)
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Histoire
et événements
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Union du royaume d'Aragon et du comté de Barcelone
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Acquisition du royaume de Valence et Majorque
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Acquisition du royaume de Sicile
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Acquisition du royaume de Sardaigne
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Acquisition du royaume de Naples
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Union avec la couronne de Castille
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disparition (décrets de Nueva Planta)
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Entités suivantes :
La couronne d'Aragon est une union dynastique qui a réuni de nombreux royaumes méditerranéens au Moyen Âge et à l'époque moderne. On date généralement sa naissance de l'union du royaume d'Aragon et du comté de Barcelone par le mariage de Pétronille d'Aragon et de Raimond-Bérenger IV de Barcelone en 1137. Après deux siècles d'union avec la couronne de Castille, elle disparaît en 1716 avec les décrets de Nueva Planta au profit du royaume de Castille. Elle constituait une confédération de royaumes réputés indépendants, disposant chacun de ses propres lois et institutions sous la domination d'un prince unique, titré roi d'Aragon et de Sicile1.
Sommaire
- 1 Naissance de la couronne d'Aragon
- 2 Expansion territoriale de la couronne d'Aragon
- 3 Composition de la couronne d'Aragon en 1516
- 4 Institutions
- 5 Notes et références
- 6 Voir aussi
Naissance de la couronne d'Aragon
La mort en 1134, à la bataille de Fraga, du roi Alphonse Ier d'Aragon, dit le Batailleur provoque une crise de succession dans le royaume. Le testament de ce roi guerrier, sans descendance à la suite de ses démêlés conjugaux avec Urraque Ire de Castille et diplomatico-religieux avec le pape Pascal II, stipule qu'il lègue son royaume aux ordres militaires du Temple, de l'Hôpital et du Saint-Sépulcre. Ce testament est logiquement et vigoureusement contesté par la noblesse aragonaise qui place sur le trône le frère puîné du défunt monarque, Ramire, qui règne sous le nom de Ramire II, dit le Moine. La noblesse navarraise profite de la situation pour reprendre l'indépendance perdue en 1074 en donnant le trône du royaume de Navarre à García, petit-fils du Cid Campeador.De son mariage avec Agnès de Poitiers, Ramire II a une fille, Pétronille, dont la main est tout d'abord sollicitée par le roi de Castille et León Alphonse VII l'Empereur mais le roi d'Aragon décide finalement de l'unir au comte Raimond-Bérenger IV de Barcelone, dit le Saint. Ce dernier, devenu prince d'Aragon prend la tête des deux États, permettant à Ramire II de se retirer de la vie politique.
Le fils de Raimond-Béranger et de Pétronille, Alphonse II d'Aragon devient le premier roi d'Aragon à porter également la couronne comtale de Barcelone, donnant ainsi naissance à la couronne d'Aragon.
Expansion territoriale de la couronne d'Aragon
Expansion territoriale de la couronne d'Aragon.
Article détaillé : Hégémonie méditerranéenne de la couronne d'Aragon.
Contenue à l'est de la péninsule par le puissant royaume de Castille, la couronne cherche à
s'étendre au sud, au détriment des Maures, et au
nord, vers le royaume de France. En 1213, la mort inattendue de Pierre II d'Aragon à la bataille
de Muret, alors qu'il apporte une aide militaire à ses vassaux
de Toulouse, du Béarn, de Comminges lors de la croisade des albigeois, sonne le glas des
ambitions de l'Aragon sur le Languedoc. Le traité de Corbeil, signé en 1258 entre les
représentants de Saint Louis et Jacques Ier d'Aragon, confirme le
contrôle du royaume de France sur le Languedoc.Le traité de Cazola (1179) entre les royaumes de Castille et d'Aragon, assigne à la couronne la reconquête des terres d'al-Andalus au sud de la Catalogne. Le roi Jacques Ier, qui y gagne son surnom de « le Conquérant », mène à bien la conquête des Baléares2 (1229) et celui de Valence (1232). Malgré son intervention dans le royaume de Murcie (1266), celui-ci est intégré à la couronne de Castille non sans qu'Aragon persiste à en revendiquer la souveraineté.
Une fois achevée sa part dans la Reconquista, la couronne se tourne vers la Méditerranée pour sa nouvelle expansion territoriale. Pierre III d'Aragon, marié en 1262 avec Constance de Hohenstaufen, héritier du royaume de Sicile, profite — et même probablement encourage en sous-main — de la révolte populaire contre Charles Ier d'Anjou, déclenchée par les Vêpres siciliennes (1282), pour prendre possession du royaume de Sicile. Quelques années plus tard, il doit faire face, avec succès, à l'offensive du roi de France Philippe III le Hardi qui déclenche la croisade d'Aragon sur l'instigation du pape Martin IV. Cette victoire permet au fils de Pierre III, Alphonse III, de conquérir Minorque et de confisquer (1286) le royaume de Majorque dont le souverain, Jacques II, a appuyé le roi de France dans son entreprise contre Pierre III. Le royaume est restitué en 1295 par le traité d'Anagni mais son souverain reste vassal du roi d'Aragon.
Malgré les traités de Cazola puis d'Almizra (1244), le contrôle des territoires reconquis au sud du royaume de Valence fait l'objet de frictions entre les couronnes de Castille et d'Aragon. Il faut attendre la sentence arbitrale de Torrellas (1304), complétée par le traité d'Elche (1305), pour figer la frontière du royaume de Murcie (dévolu à la Castille) et du royaume de Valence (qui reste sous contrôle aragonais après avoir amputé celui de Murcie de la région d'Alicante).
Chronologie simplifiée
- 1137 : union du comté de Barcelone et du comté de Provence avec le royaume d'Aragon.
- 1204 : acquisition de la seigneurie de Montpellier par le mariage du roi Pierre II et de Marie de Montpellier. Montpellier est détachée de la couronne en 1349.
- 1229 : acquisition du royaume de Majorque par le roi Jacques Ier le Conquérant, détaché de la couronne en 1276, puis rattaché en 1286, détaché à nouveau en 1295 et rattaché définitivement en 1344.
- 1232 : établissement de la suzeraineté sur l'île de Minorque par le roi Jacques Ier le Conquérant.
- 1235 : acquisition de l'île d'Ibiza par le roi Jacques le Conquérant, détachée de la couronne en 1276, puis rattachée en 1286, détachée de nouveau en 1295 et rattachée définitivement en 1344.
- 1238 : acquisition du royaume de Valence par le roi Jacques le Conquérant.
- 1258 : perte du comté de Gévaudan, vendu par Jacques le Conquérant au royaume de France.
- 1282 : conquête du royaume de Sicile par Pierre III d'Aragon au terme des Vêpres siciliennes.
- 1283 : acquisition de l'île de Malte par le roi Alphonse III.
- 1287 : acquisition de l'île de Minorque par le roi Alphonse III, détachée en 1295 et rattachée définitivement en 1344.
- 1295 : acquisition théorique du royaume de Sardaigne et de la Corse par le roi Jacques II. En fait seule la Sardaigne est acquise en 1323.
- 1296 : acquisition du royaume de Murcie, aux dépens de la couronne de Castille, et qui est restitué en 1304.
- 1442 : conquête du royaume de Naples par Alphonse le Magnanime, aliéné à une branche illégitime en 1458.
- 1479 : union dynastique avec la couronne de Castille.
- 1504 : reconquête du royaume de Naples par Ferdinand II.
- 1580 : union dynastique des monarchies espagnole et portugaise, prenant fin de facto en 1640 et officiellement au traité de Lisbonne (1668).
- 1609 : expulsion des Morisques.
- 1640 : début de la guerre des faucheurs en Catalogne.
- 1716 : disparition de la couronne d'Aragon.
Composition de la couronne d'Aragon en 1516
Armoiries des rois d'Aragon et de Sicile.
- Royaume d'Aragon (liste des rois)
- Royaume de Majorque (liste des rois)
- Royaume de Naples
- Royaume de Valence
- Royaume de Sardaigne (liste des rois)
- Royaume de Sicile
- Principauté de Catalogne (liste des comtes)
Institutions
Après l'union avec la Castille
Les royaumes de la couronne d'Aragon sont en union personnelle dans une même dynastie, ils sont donc réputés indépendants et souverains, même s'ils possèdent un même monarque, par ailleurs roi de Castille. Chacun conserve de ce fait son indépendance juridique, institutionnelle et financière, même si la monarchie organise un conseil d'Aragon, chargé de conseiller le prince au niveau central sur ces domaines. Les affaires des royaumes de Naples, de Sardaigne et de Sicile étaient prises en charge, avec celle du duché de Milan, par un second conseil central, celui d'Italie. Dans les différents royaumes, le prince est représenté par un vice-roi et sa justice est administrée par une audience (cour suprême de justice, équivalente aux parlements d'Ancien Régime).Les royaumes d'Aragon et de Valence, ainsi que la principauté de Catalogne, sont dotés tous trois de Corts ou Cortes. Ces assemblées disposent de nombreuses compétences, dont principalement celles de reconnaître le roi et d'établir la fiscalité. Elles se composent de trois bras, équivalent des ordres français : le bras militaire (noblesse), le bras ecclésiastique (clergé) et le bras des universitats ou universidades (villes). Lors des sessions des Corts, le montant des subsides levés au nom de la monarchie est négocié entre le roi et les délégués. En outre, l'assemblée peut faire des remontrances au roi sur le non-respect des privilèges locaux (les For). La monarchie y est donc pactiste. Pour simplifier les sessions, on réunit les trois assemblées dans une même ville, généralement Monzon où elles siègent séparément. Dans l'intervalle entre les sessions, une délégation permanente des Cortes assure les affaires courantes et les relations avec la monarchie. Dans les autres royaumes de la couronne, ces sessions sont dirigées par le vice-roi.
Dans le conflit pour la succession d'Espagne, la couronne d'Aragon prend parti avec Charles III de Habsbourg contre le Duc d'Anjou. Ce dernier, devenu roi sous le nom de Philippe V d'Espagne, décide de réorganiser la monarchie en un royaume unitaire et supprime le particularisme de la couronne d'Aragon en annulant ses privilèges et en dissolvant ses institutions. Le dernier des décrets de Nueva Planta, en 1716 voit disparaître la couronne en tant qu'entité politique.
Notes et références
- (es) Agustín Ubieto, Historia de Aragón, vol. I, Zaragoza, 'Institución Fernando el Católico', Excelentísima Diputación de Zaragoza, 1989, 168-69 p. (ISBN 84-7820-046-0, lire en ligne [archive])
- À l'exception de l'île de Minorque, qui paie un tribut jusqu'en 1286, date à laquelle elle est conquise par Alphonse III le Libéral.
Voir aussi
Articles connexes
- Royaume d'Aragon - Liste des souverains d'Aragon - Liste des vice-rois d'Aragon
- Comté de Barcelone - Catalogne - Généralité de Catalogne
- Communauté autonome d'Aragon
- Royaume de Valence - Communauté valencienne - Généralité valencienne
- Pays catalans
- Espagnes médiévales
Listes de souverains
des Espagnes médiévales
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Royaume d'Aragon
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Royaume d'Aragon
Reino d'Aragón (an)
Reino d'Aragón (an)
1035-1707
Le royaume d'Aragon au sein de la couronne du même nom.
Informations
générales
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Statut
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Capitale
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Entités suivantes :
Le royaume d'Aragon est une entité politique du Nord-Est de la péninsule Ibérique, née en 1035 de l'union des comtés d'Aragon, du Sobrarbe et de la Ribagorce, et disparue en 1707 avec son intégration au sein du royaume d'Espagne par les décrets de Nueva Planta.
Sommaire
Avant le royaume
Dans l'Antiquité, les territoires de l'actuel Aragon font partie de la province romaine de Tarraconaise, et répondent en partie à la Celtibérie des anciens.La première émanation de l'Aragon, le comté, naît sur les ruines de la marche d'Espagne carolingienne, initialement sous protectorat franc, qui confie à Aureolus le gouvernement d'une petite zone montagneuse des Pyrénées centrales. Le comté prit son nom de la rivière éponyme. Un chef de famille de la région, Aznar Galíndez, prend le contrôle de la ville de Jaca et le titre de comte d'Aragon. Aznar se libère peu à peu de la tutelle des Francs et opère un rapprochement avec le roi de Pampelune, allié à l'époque aux Banu Qasi.
L'alliance avec le royaume de Navarre perdure durant les règnes successifs des descendants d'Aznar et se renforce en [Quand ?] avec le mariage de l'arrière-arrière-petite-fille d'Aznar, la comtesse Endregoto avec García II de Navarre : la couronne comtale passe à leur fils Sanche II de Navarre, et reste dévolue aux rois de Navarre jusqu'en 1035, date de la mort du roi Sanche III de Navarre, du partage de la succession entre les quatre fils de ce dernier et l'érection du comté en royaume, attribué à Ramire1.
Histoire du royaume
Le royaume d'Aragon était alors fort resserré : il s'agrandit par des conquêtes successives au XIe siècle pour rassembler, outre l'Aragon proprement dit, les comtés de Sobrarbe et de Ribagorce.Les rois d'Aragon, participant à la Reconquista, développèrent le royaume hors de son réduit pyrénéen pour le porter sur l'Èbre. Le roi Alphonse Ier le Batailleur conquit Saragosse, qui devint la capitale du royaume.
Avec le mariage de la reine Pétronille d'Aragon et du comte Raimond-Bérenger IV de Barcelone en 1137, il devint l'un des royaumes composant la couronne d'Aragon. Il faut signaler à cet égard que le titre de « roi d'Aragon » désigne souvent non seulement le souverain du royaume d'Aragon, mais aussi et surtout le souverain de la couronne d'Aragon. L'Aragon conserva toutefois son particularisme à l'intérieur de la couronne d'Aragon, grâce à ses Cortes (parlement général) et aux pouvoirs étendus de sa noblesse.
Notes et références
- Joseph Pérez, Histoire de l'Espagne, Fayard 1996 p. 52.
Annexes
Articles connexes
|
- Royaume d'Aragon
- Entité politique du XVIIe siècle
- Histoire des Pyrénées-Orientales
- Ancienne monarchie d'Europe
- Histoire de l'Aragon
- Monarchie espagnole
- Territoire de la Couronne d'Aragon
- Histoire de la Catalogne
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