samedi 24 mars 2018

à Trèbes, l'horreur à laquelle nous nous habituons quand elle ne nous fraappe pas directement, et un héroïsme rarissime



Arnaud Beltrame, mort d’un gendarme héroïque

>Faits divers|Jean-Marc Ducos, envoyé spécial à Carcassonne (Aude)| 24 mars 2018, 6h51 | MAJ : 24 mars 2018, 6h54 |106
Le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, le gendarme grièvement blessé lors de l’attaque terroriste dans l’Aude, a succombé à ses blessures. PHOTOPQR/L'INDEPENDANT/MAXPPP

L’officier supérieur avait choisi de se proposer comme otage pour sauver une femme des mains du terroriste.

Il a essuyé le tir d’au moins quatre balles du terroriste. Entre la vie et la mort depuis la terrible attaque du supermarché de Trèbes (Aude) vendredi midi, le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, 44 ans, a succombé dans la nuit à ses blessures. Le commandant en second du groupement des gendarmes de l’Aude s’était proposé comme otage volontaire pour obtenir la libération d’une femme retenue par le terroriste avec d’autres clients et employés du centre commercial. L’officier de gendarmerie est devenu un héros, salué par l’hommage du président de la République et ce samedi par Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur, qui a annoncé son décès sur Twitter : « Jamais la France n'oubliera son héroïsme, sa bravoure, son sacrifice ».

« Un potentiel sportif énorme »

« Un gars solide. Il a, comme on dit dans notre jargon, une caisse de malade. Un potentiel sportif énorme », se souvient ce camarade de promotion l’Ecole militaire inter-armes (EMIA) dont Arnaud Beltrame avait réussi le concours en 2001. Il en était d’ailleurs le major.
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« A la course à pied, il est l’un des meilleurs. C’est un homme psychologiquement fiable, svelte, grand et sec, un vrai sportif », continue cet officier de gendarmerie. Arnaud Beltrame a d’abord commencé sa carrière dans l’armée de terre au 8e Régiment d’artillerie de Commercy (Meuse) comme officier de réserve en situation d’activité (ORSA). C’est là qu’il devient aspirant, sous-lieutenant et lieutenant. Puis à la fin de son contrat provisoire, les contrats à durée déterminée de l’armée, propres aux Orsa, ce Breton a choisi de rester dans la vie militaire et passe le concours de l’Emia.

« C’est un frère »

A l’issue de sa formation, il préfère entrer « en gendarmerie comme on entre dans les ordres » en 2002 raconte un de ses patrons. Comme tout officier de gendarmerie qui débute, il passe par « la mobile » très formatrice pour les jeunes officiers. Et se retrouve au groupement blindé de gendarmerie mobile de Satory (Yvelines) en 2003 où il côtoie celui qui deviendra l’un des plus jeunes colonels de France. « C’est un frère et un frère d’arme aussi. Et en ce moment je pense à lui et à sa famille. Nous sommes tous touchés », glisse ce très jeune officier supérieur visiblement ému.

« Concours de l’Ecole de guerre »

Puis c’est le tour des mutations, il rejoint alors la compagnie d’Avranches (Manche) entre 2 010 et 2 014 où il obtient ses galons de chef d’escadron. Commander une compagnie c’est le passage obligé pour être un officier reconnu. Il tente alors le redoutable concours de l’Ecole de guerre qui forme les futurs hauts cadres de l’armée. Et devient officier de liaison au sein du ministère de l’Ecologie. Avant de reprendre une nouvelle affectation sur le terrain dans l’Aude comme officier adjoint de commandement, en jargon il était le « C2 » des gendarmes du département.
Réputé calme, discret, le lieutenant-colonel Beltrame avait organisé fin décembre une simulation d’attaque terroriste dans un centre commercial de Carcassonne. Comme une prémonition. A l’époque, les tirs avaient été simulés avec des paintballs. Mais pas cette fois.


·  djamel.belfarhle 24 mars 2018 à 16 h 30
Alainproviste Bien sûr que je défendrai mon pays qui est la France , la question se pose pas! Ce n’est parce que je m’appelle Djamel que défend ces sataniques ... C’est comme si moi je vous mettais dans le même panier qu’une secte . Bref, nous avons tous en commun le deuil de ce soldat qui a sacrifié sa vie pour les autres
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apwn3985le 24 mars 2018 à 16 h 12
Re @manu7133 Vous avez raison...Ce fichier est un fourre tout qu' il faut vite repenser. Ce qu' il faut voir c est un acte d in fiché S parmi 20 000 sur 5 mois.... Si on retire ce qui ne relevé pas de la radicalisation religieuse combien reste t il de candidats au passage à l acte ? Assez peu de monde mais c est du côté de la probabilité que le risque se mesure et ce n est pas du 1sur 20000 mais du 1 sur beaucoup moins... C est très suffisant pour terroriser un pays aussi peu préparé psychologiquement...
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apwn3985le 24 mars 2018 à 15 h 57
Bonjours à tous... Ce professionnel a mesuré les risques et malgré une faible probabilité de réussite il a dépassé les exigences de sa fonction. Le courage et l abnégation doivent être reconnus Hélas cet acte courageux endeuillé la gendarmerie et la Nation... Toutefois cet exemple qui mérite l admiration ne doit pas susciter imitation de la part des jeunes gendarmes...Un acte d exception ne peut être tenté que par un expert... Les assassins comprendront vite l intérêt de liquider des personnels difficiles à remplacer et de ce fait ils n hesiteront pas ... Cet officier a tenté du quasi impossible qui mérite d être étudié et médité dans l intérêt des forces de l Ordre et de notre sécurité...
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ROALEXle 24 mars 2018 à 15 h 43
Arnaud Beltrame un héros et La politique de Macron un double Zéro .
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ilyes9193le 24 mars 2018 à 15 h 22
Repose en paix Héros je n’ai pas de mots assez puissants pour te rendre hommage à la hauteur de ta bravoure et ton courage si seulement les fanatiques à l’origine de ces carnages avaient suivi les enseignements de la religion qu’ils utilisent pour commettre ces actes odieux... leurs convictions personnelles les éloignent des piliers fondamentaux de la religion dont ils se revendiquent... Restons Unis face à la barbarie elle n’a aucune religion aucune couleur.
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Narcisse48le 24 mars 2018 à 13 h 47
Un héros qui a défendu sa Patrie face à un lâche et un traitre pour qui le mot Patrie n'a aucune valeur... Qui sont ces serpents que l'on a réchauffé? Elèves de la République qui leur a tout donné, ingrats manipulés par des esprits haineux. Que les hommes politiques qui ont laissé développer un tel terreau prennent conscience de leur incapacité!
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boulette92le 24 mars 2018 à 13 h 21
Malgres le fait que des militaires d origines maghrébines et le policier tué après Charlie, beaucoup ne veulent pas comprendre que même les musulmans sont des victimes de ces fous fanatiques... vous voulez renvoyez tous les fichiers S et leurs familles, et faire ci et ça.. ça me fait bien rire... à mettre tout le monde dans le même sac, vous créer le terreau pour recruter bien plus de futur jihadiste... Ps: je ne suis pas musulman
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alainprovistele 24 mars 2018 à 12 h 54
Djamel - relisez-vous et votre commentaire lourd de sous-entendus ne peut pas laisser indifférent. Et sachez que nombre de djihadistes sont d’anciens militaires. Le tout étant de savoir si l’on aime son pays et si l’on a envie de combattre pour lui... ou pas.
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domains1467397821le 24 mars 2018 à 12 h 36
Qui était ministre de la Justice quand ce délinquant fuché S a obtenu la nationalité française ? Petit indice en bas de votre écran : ça comment par un T
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Sans_Dentsle 24 mars 2018 à 12 h 35
Pour « manu7133 » de 11 h 50 : Vous avez raison, mais là ça n’est pas le cas : Radouane Lakdim était non seulement « fiché S » pour radicalisation, mais son nom est également dans deux autres fichiers, dont le fameux « FSPRT » (Fichier des Signalements pour la Prévention de la Radicalisation à caractère Terroriste), qui contient plus de 20.000 noms. Dans ces 20.000, il y a les quelques 15.000 « fichés S » radicalisés. Le fait qu’il y ait plusieurs fichiers pour les radicalisés montre bien que l’organisation de lutte contre les islamistes a encore des progrès à faire …


Huffington Poste
POLITIQUE
24/03/2018 16:07 CET | Actualisé il y a 12 minutes

Arnaud Beltrame: les tweets "ignobles" de Stéphane Poussier, ex-candidat Insoumis aux législatives

La France insoumise se désolidarise totalement de "ce personnage" et lui a demandé de retirer ses tweets "abjects" au sujet du gendarme tué par Radouane Lakdim.




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POLITIQUE - "L'humain d'abord"... sauf s'il porte un uniforme. Après l'annonce du décès du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, tué dans l'attentat du supermarché de Trèbes, Stéphane Poussier, ex-candidat de la France insoumise aux élections législatives 2017 dans la 4e circonscription du Calvados, a publié une salve de tweets et de posts Facebook se félicitant de la mort du gendarme.
"À chaque fois qu'un gendarme se fait buter, et c'est pas tous les jours, je pense à mon ami Rémi Fraisse", écrit-il notamment, exprimant son "pied" de voir "un colonel" disparaître: "Accessoirement, un électeur de Macron en moins".
Dans une autre publication, il invite les "lèches-culs qui chougnent (sic) sur la mort d'un colonel de gendarmerie" à quitter sa page. Sitôt publiés, ces messages ont fait l'objet de très nombreux commentaires indignés que ce soit sur sa page Facebook ou Twitter.
De son côté, la France insoumise n'a pas tardé à réagir. Au HuffPost, Alexis Corbière a fait part de son indignation, dénonçant des "messages abjects, ignobles" qui sont "aux antipodes de tout ce que l'on pense et de ce que l'on a dit sur le lieutenant-colonel Beltrame".
Capture Twitter
"On est en train d'établir le contact avec lui pour qu'il retire ses tweets, mais nos appels et messages restent pour le moment sans réponse", poursuit l'élu de Seine-Saint Denis, pour qui "ce personnage secondaire" ne devrait pas s'exprimer au nom du parti mélenchoniste.
"Il n'a pas la légitimité de se réclamer de la France insoumise et, par ailleurs, on va lui demander de retirer toute référence à notre formation", poursuit Alexis Corbiere, précisant que "la camarade qui était sa suppléante est sans nouvelle de lui depuis plus de deux mois".
Porte-parole du mouvement de Jean-Luc Mélenchon, Manuel Bompard a également condamné les propos "honteux" de Stéphane Poussier. De son côté, le Parti de gauche a indiqué qu'il s'était prononcé "pour l'exclusion immédiate" de l'ex-candidat, "pour ses propos inqualifiables sur l'acte héroïque du colonel Beltrame". En fin de journée, le compte Twitter de l'intéressé n'était plus accessible.
S'il fallait le préciser, les propos de Stéphane Poussier n'ont effectivement rien à voir avec ceux tenus depuis vendredi par les différents cadres et élus de la France insoumise. Ce samedi 24 mars sur le plateau de France info, le député Eric Coquerel a souligné "l'héroïsme" de l'officier supérieur.
"Il y a des moments comme ça où j'essaie de m'imaginer dans la peau de quelqu'un qui accepte de donner sa vie pour sauver d'autres vies. Il est face à quelqu'un qui donne sa vie pour semer la mort. D'un côté, il y a la vie, de l'autre la mort, c'est notre force et leur faiblesse", a développé l'élu de Seine-Saint-Denis.

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lemonde.fr

Article sélectionné dans La Matinale du 23/03/2018 Découvrir l’application

Arnaud Beltrame, le gendarme qui s’est livré en échange des otages du supermarché, est mort

Le lieutenant-colonel de gendarmerie avait été blessé grièvement, vendredi. Avec son décès, le bilan des attaques dans l’Aude s’alourdit à quatre morts.
Le Monde.fr avec AFP | 23.03.2018 à 21h55 • Mis à jour le 24.03.2018 à 13h24
Le lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame, à Avranches (Manche), en 2013.
Le lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame, qui s’était substitué aux otages, vendredi 23 mars lors de l’attaque d’un supermarché à Trèbes, dans l’Aude, a succombé à ses blessures. Il avait 44 ans. Le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, a annoncé son décès, dans la matinée de samedi, sur Twitter : « Le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame nous a quittés. Mort pour la patrie. »
« Jamais la France n’oubliera son héroïsme, sa bravoure, son sacrifice. Le cœur lourd, j’adresse le soutien du pays tout entier à sa famille, ses proches et ses compagnons de la gendarmerie de l’Aude. »
Avec sa mort, le bilan des attaques commises par Radouane Lakdim s’alourdit à quatre morts et 15 blessés.
Le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame nous a quittés. Mort pour la patrie. Jamais la France n’oubliera son héroïsme… https://t.co/E5aGAWCQ0t
— gerardcollomb (@Gérard Collomb)
Un officier qui « a sauvé des vies et fait honneur à son arme et à notre pays ». C’est en ces termes qu’Emmanuel Macron avait évoqué, vendredi, le lieutenant-colonel Beltrame, qui venait d’être très grièvement blessé. Le chef de l’Etat a réagi samedi matin, déclarant que l’officier était « tombé en héros » et méritait « respect et admiration de la nation tout entière ». Le gendarme a fait « preuve d’un courage et d’une abnégation exceptionnels », a ajouté Emmanuel Macron. « Son héroïsme marquera nos mémoires à jamais », a de son côté réagi le premier ministre Edouard Philippe sur Twitter.
Le frère du gendarme, Cédric Beltrame, a déclaré samedi sur RTL qu’Arnaud Beltrame était « parti en héros et c’est la réalité aujourd’hui », « ce qu’il a fait, ça va au-delà de l’engagement de son métier ».
Le recteur de la mosquée de Lyon, Kamel Kabtane, a condamné samedi l’assassinat « odieux et lâche » d’Arnaud Beltrame, un acte qui, selon lui, « vient une fois de plus jeter l’opprobre sur toute une communauté qui se bat chaque jour pour se prémunir contre les propagateurs de la haine », a-t-il écrit dans un communiqué.

« Acte d’héroïsme »

Alors que Radouane Lakdim venait d’abattre deux personnes, le lieutenant-colonel Beltrame « a fait le choix, au péril de sa vie, de prendre la place des otages retenus à l’intérieur du supermarché », avait expliqué la veille le procureur de la République de Paris, François Molins, lors d’une conférence de presse.
Le gendarme « avait laissé son téléphone ouvert sur la table (…) et c’est lorsque nous avons entendu les coups de feu que le GIGN est intervenu », abattant l’auteur de l’attaque qui se réclamait de l’organisation Etat islamique (EI), avait auparavant détaillé M. Collomb. « Un acte d’héroïsme comme en sont coutumiers les gendarmes, les policiers qui s’engagent au service de la nation », a-t-il précisé. Quelques instants plus tard, alors qu’il sortait de l’hôpital où Arnaud Beltrame était soigné, M. Collomb a ajouté que l’acte de l’officier « méritait la reconnaissance de la nation ».

Participant à un exercice simulant une tuerie de masse

Nommé adjoint au commandement du groupement de gendarmerie de l’Aude en 2017, Arnaud Beltrame avait été commandant de compagnie au sein de la Garde républicaine et avait assuré la sécurité du palais de l’Elysée pendant quatre ans. En 2010, il avait pris le commandement de la compagnie d’Avranches (Manche) jusqu’en 2014, avant de devenir conseiller auprès du secrétaire général du ministère de l’écologie. Il a accédé au rang de lieutenant-colonel en 2016.
Comme l’a rappelé Emmanuel Macron samedi, Arnaud Beltrame était « sorti major de sa promotion de l’Ecole militaire de Saint-Cyr Coëtquidan » en 1999, ses supérieurs « notant en lui un militaire qui “se bat jusqu’au bout et n’abandonne jamais” ». Il était également sorti « major », en 2001, de l’Ecole des officiers de la gendarmerie nationale.
Le président de la République a aussi souligné qu’« en 2003, il fit partie des sept candidats sur 80 retenus pour intégrer le GSIGN [actuel GIGN] ». « Chuteur opérationnel, il fut déployé en Irak en 2005 où il fut décoré de la croix de la valeur militaire avec citation à l’ordre de la brigade », précise encore le communiqué de l’Elysée. L’officier, marié sans enfant, était décoré de l’ordre national du mérite.
En décembre 2017, il avait participé à un exercice simulant une tuerie de masse dans un supermarché, selon le quotidien régional La Dépêche du Midi, qui l’avait suivi ce jour-là. Les forces de l’ordre procèdent régulièrement à ce type d’entraînement pour améliorer leur mode d’intervention en cas d’attentat.
Vos réactions (255)
Toflet 24/03/2018 - 16h55
Beltrame a été d'un courage extraordinaire. Il a ridiculisé l'EI.
 
Bloom 24/03/2018 - 15h54
Respect absolu à cet homme qui n'aurait pas dû mourir. Des obsèques nationales et une minute de silence dans tous le pays. Que son nom soit donné à une promo de l'ENa, dont les sortants manquent trop souvent, hélas de ce courage et de ce sens du sacrifice au bénéfice des autres.
 
Kamel 24/03/2018 - 15h40
Cet homme était héroïque mais son geste était-il approprié ? Pourquoi ce lieutenant-colonel, ancien de l'armée, n'a pas donné l'assaut immédiatement avec ses hommes sous ses ordres (le terroriste n'avait semble-t-il qu'un arme de poing)? Pourquoi le GIGN attend-il les coups de feu pour intervenir? Pour négocier? Le Bataclan a montré que ces terroristes ne négocient pas, ils font du "chiffre". Le GIGN semble encore en retard d'une guerre. Désolé de rompre le consensus ambiant .
 
Neve 24/03/2018 - 14h35
Je n’ai pas de mots... juste une pensée pour lui et sa famille. Lunid, j’irais à la gendarmerie leur dire merci pour le travail qu’ils font au quotidien.
 
Thierry Garnier 24/03/2018 - 13h36
Je vois une bonne nouvelle : c'est qu'il existe encore des personnes aussi admirables en France. Honte à moi.
 
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Arnaud Beltrame, le gendarme décédé dans l'attaque de Trèbes avait des attaches dans le Morbihan

Le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, le gendarme décédé suite à l'attaque terroriste de Trèbes dans l'Aude, le 23/03/2018 / © PHOTOPQR/L'INDEPENDANT/ Claude Boyer via MaxpppLe lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, le gendarme décédé suite à l'attaque terroriste de Trèbes dans l'Aude, le 23/03/2018 / © PHOTOPQR/L'INDEPENDANT/ Claude Boyer via Maxppp
Arnaud Beltrame, le gendarme qui s'est offert au terroriste comme otage dans le supermarché de Trèbes, est mort. "Jamais la France n'oubliera son héroïsme", a réagi le ministre de l'Intérieur. Sa mère, qui réside à Trédion dans le Morbihan, ne s'étonne pas de l'acte de bravoure de son fils.
Par T. P. Publié le 24/03/2018 à 12:39 Mis à jour le 24/03/2018 à 13:00
Arnaud Beltrame est "mort pour la patrie". C'est par un tweet à 6h du matin ce vendredi 24 mars, que Gérard Collomb, le ministre de l'Intérieur a annoncé le décès du lieutenant-colonel de gendarmerie qui s'était livré, la veille, au ravisseur en échange de la libération d'une otage dans un magasin Super U de Trèbes, près de Carcassone.
C'est alors qu'il avait pris la place d'une femme otage, à l'intérieur du supermarché, que le gendarme a été grièvement blessé par le terroriste qui lui a tiré dessus à plusieurs reprises. "Le lieutenant-colonel avait laissé son téléphone ouvert sur la table. Nous avons pu entendre ce qu'il s'est passé et c'est lorsqu'on a pu entendre les coups de feu que le GIGN est intervenu", a précisé le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb. L'officier est mort samedi des suites de ses blessures.

Portrait du lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame
Récit : France 3 rédaction nationale

Nommé officier adjoint au commandement du groupement de gendarmerie de l'Aude en 2017, Arnaud Beltrame, 45 ans, marié, sans enfants, est passé par la gendarmerie mobile, à Satory (Yvelines), la Garde républicaine et la compagnie de gendarmerie du Sud-Manche, à Avranches, qu'il a dirigé de 2010 jusqu'en 2014.


Émotion à Trédion dans le Morbihan

Ce samedi à Trédion, village morbihannais près de Vannes, les habitants ne manquent pas de réagir à la mort du gendarme et saluent dans la douleur son acte d'héroïsme. Depuis les années 2000, la mère d'Arnaud Beltrame passe sa retraite dans le village d'où est originaire la famille du gendarme.

Émotion à Trédion, où réside la famille d'Arnaud Beltrame, le gendarme mort en héros à Trèbes
Il mérite le respect et l’admiration de la Nation… C’est par ces mots que le Président de la République a rendu hommage au lieutenant-colonel Arnaud Beltrame… Le gendarme qui s’était proposé en échange d’un otage à Trèbes dans l’Aude, est décédé des suites de ses blessures… Son geste héroïque suscite l’émotion partout en France, et particulièrement dans le village breton où il avait des attaches, celui de Trédion près de Vannes… Intervenants : Yvette, voisine de la famille du gendarme - Gérard, voisin de la famille - Jean-Pierre Rivoal, maire de Trédion (SE) - Jean-Pierre, habitant de Trédion - Reportage : S. Izad - B. Galmiche


"C'est sa raison de vivre, défendre la patrie."

Interrogée vendredi soir, la mère du gendarme a déclaré au micro d'RTL : "Je savais que c'était forcément lui." "Il a toujours été comme ça. C'est quelqu'un qui, depuis qu'il est né, fait tout pour la patrie, qui donne de lui. Il est connu comme ça par toute la famille. Ceux à qui j'en parle, me disent que ça ne les étonnent pas." Et d'ajouter : "C'est sa raison de vivre, défendre la patrie." "Il me dirait : 'Je fais mon travail maman, c'est tout.'", a-t-elle expliqué. "Cela fait partie de sa façon d'être."

Sur RTL ce samedi, Cédric Beltrame, le frère du gendarme précise que son frère "savait certainement qu'il n'avait pratiquement aucune chance" : "Il est parti en héros et c'est la réalité aujourd'hui", "ce qu'il a fait ça va au-delà de l'engagement de son métier", a t-il dit. "Il a été très conscient de ce qu'il a fait", "il n'a pas hésité une seconde", a-t-il poursuivi, jugeant le terme de "héros" "parfaitement approprié". "Il a donné sa vie pour quelqu'un d'autre, pour un inconnu, même pas pour quelqu'un de sa famille", a-t-il encore souligné.


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