vendredi 23 mars 2018

Sarkozy condame sa mise en examen mais l'Obs. le prend à mentir


 

LCI – 23 mars 2018

Nicolas Sarkozy au JT de TF1 : une intervention suivie par 7.3 millions de téléspectateurs

Affaire libyenne : Sarkozy mis en examen


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EVENEMENT – Gilles Bouleau recevait jeudi Nicolas Sarkozy au lendemain de sa mise en examen. Cette entretien avec l’ex-président de la République a permis au 20H de TF1 de réaliser sa meilleure audience depuis janvier 2017.
23 mars 11 :21
C’était une prise de parole très attendue. Pour la première fois depuis sa mise en examen pour « corruption passive », « financement illégal de campagne électorale » et « recel de fonds publics libyens », Nicolas Sarkozy s’exprimait jeudi soir dans le 20h de TF1.

L’interview de l’ancien chef de l’Etat, diffusée de 20h13 à 20h38, a réuni 7.3 millions de téléspectateurs en moyenne (30% du public), avec un pic à 7.6 millions de téléspectateurs.

Sur sa totalité, le JT de TF1 a été suivi par 6.85 millions de téléspectateurs (28.5% du public). Un score qui lui permet de devancer largement celui de France 2, présenté par Anne-Sophie Lapix, suivi par 4.29 millions de téléspectateurs en moyenne (18% du public) hier soir.

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Il s’agit par ailleurs de la meilleure audience du JT présenté par Gilles Bouleau depuis le 26 janvier 2017. Ce soir-là, le journaliste recevait François Fillon, venu se défendre des révélations du « Canard Enchaîné » au sujet de l’emploi fictif supposé de sa compagne. Une édition suivie par 6.9 millions de téléspectateurs.
 
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Nicolas Sarkozy sur TF1 : "Quand on n'a pas réussi à convaincre les juges, on peut essayer de convaincre l'opinion publique", estime une magistrate

Evelyne Sire-Marin, magistrate et vice-présidente du TGI de Paris a réagi vendredi sur franceinfo aux attaques contre les magistrats formulées par Nicolas Sarkozy jeudi soir dans le journal de TF1. "Les juges" de l'affaire du financement libyen présumé, sont "indépendants", a-t-elle assuré.
Nicolas Sarkozy a tenté de se défendre devant les Français jeudi 22 mars dans le journal de 20 heures de TF1 dans l\'affaire du financement présumé libyen de sa campagne présidentielle en 2007.Nicolas Sarkozy a tenté de se défendre devant les Français jeudi 22 mars dans le journal de 20 heures de TF1 dans l'affaire du financement présumé libyen de sa campagne présidentielle en 2007. (FRAN?OIS LOOCK / CROWDSPARK/AFP)
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Mis à jour le 23/03/2018 | 11:47
publié le 23/03/2018 | 09:09
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Nicolas Sarkozy s'est défendu sur TF1 jeudi 22 mars dans un long entretien après sa mise en examen dans l'affaire du financement libyen présumé de sa campagne en 2007 "C'est la France, c'est la fonction" de chef de l'Etat qui est mise en cause, a-t-il notamment lancé, pointant l'action des magistrats et exprimant "la profondeur de (son) indignation".
"Quand on n'a pas toujours réussi à convaincre les juges, on peut peut-être essayer de convaincre l'opinion publique, a réagi Evelyne Sire-Marin, magistrate et vice-présidente du TGI de Paris, sur franceinfo vendredi 23 mars. Ça peut être un peu désagréable pour les magistrats. Mais c'est tout".

"Une attaque contre la démocratie"

La magistrate a aussi rappelé que Nicolas Sarkozy ne bénéficie plus "d'aucune immunité", "même étant ancien président de la République". "Les droits, c'est pour protéger la personne mise en examen. Le secret de l'instruction, c'est pour la protéger elle et, bien sûr, les parties civiles", a par ailleurs précisé Evelyne Sire-Marin. Quant aux attaques contre les magistrats "de certaines personnes de son entourage", "il faut faire très attention", a prévenu Evelyne Sire-Marin, "c'est une attaque contre la démocratie". "Les juges chargés de cette affaire sont complètement indépendants et compétents", a-t-elle rappelé.
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Affaire libyenne : Sarkozy ment en disant qu'il n'était pas à Paris le 26 janvier 2007

Comme l'a repéré Buzzfeed, l'alibi martelé par Nicolas Sarkozy sur TF1 ne tient pas.

Par Timothée Vilars
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"Soyez précis", n'a cessé de commander Nicolas Sarkozy à son intervieweur Gilles Bouleau. Tout au long de son exercice de contre-offensive médiatique au lendemain de sa mise en examen, jeudi 22 mars sur le plateau du 20-heures de TF1, l'ex-chef de l'Etat a joué le "parole contre parole". La sienne, plutôt que celle de la "bande d'assassins" du clan de "l'illuminé" Kadhafi. La sienne encore, plutôt que celle du "sinistre" et "sulfureux" Ziad Takieddine, un de ses principaux accusateurs (lui-même mis en examen) dans l'affaire libyenne.
Un homme "déséquilibré", un "escroc" "biberonné à l'argent de Kadhafi" : l'intermédiaire franco-libanais, longtemps proche des milieux balladuriens et sarkozystes, en a pris pour son grade. Pour autant, Nicolas Sarkozy dit le connaître à peine, et a martelé qu'il ne l'avait rencontré que deux fois, en 2002 et 2003.
Sauf que Ziad Takieddine, lui, assure lui avoir remis en mains propres une valise d'argent liquide "autour du 27 janvier" 2007 à Paris, alors que Sarkozy était ministre de l'Intérieur. "J'ai été conduit de la grille Beauvau jusqu'à son appartement en passant par le chemin déjà décrit", affirme-t-il aux enquêteurs. Sarkozy, qui était alors en pleine campagne présidentielle, déroule son alibi :
"J'ai la preuve que le 27 janvier je n'étais pas à Paris. J'étais en Avignon. Le 28 janvier je n'étais pas à Paris, j'étais en Avignon. Que le 26 janvier, je n'étais pas à Paris, j'étais en Poitou-Charentes. Et que le 25 janvier dans l'après-midi je n'étais pas à Paris, j'étais à Saint-Quentin."

Il célébrait la mémoire de l'abbé Pierre

Tout cela est vrai... à quelques heures près. Le 26 janvier dans l'après-midi, Nicolas Sarkozy était bien en meeting à Vivonne en région Poitou-Charentes. Mais le matin, comme l'a repéré le site Buzzfeed dès jeudi soir, il était à Paris. Comme en attestent les archives des dépêches et des photos de l'AFP, le futur président de la République s'est alors rendu au cœur de la capitale pour assister, en la cathédrale Notre-Dame, à la cérémonie d'hommage à l'abbé Pierre, décédé quatre jours plus tôt.
Nicolas Sarkozy aux côtés de Valéry Giscard d'Estaing, le 26 janvier 2007 à Notre-Dame-de-Paris (PATRICK KOVARIK/POOL/AFP).
Comme le rapporte la dépêche AFP de l'époque, le ministre de l'Intérieur a d'ailleurs "essuyé des sifflets sur le parvis de la cathédrale". Pour la discrétion, c'est raté.
Nicolas Sarkozy aurait donc matériellement très bien pu passer ce jour-là par la place Beauvau, située à une dizaine de minutes en voiture. D'autant que Buzzfeed a retrouvé un courrier signé de sa main et daté de "Paris, le 26 janvier 2007" dans lequel Nicolas Sarkozy, président de l'UMP, s'excuse auprès des militants d'Asnières-sur-Seine de ne pas pouvoir se rendre le lendemain soir à leur galette des rois.
Soupçons de financement libyen: contrairement à ce qu'il a dit sur TF1, #Sarkozy était bien à Paris le 26 janvier 2007 https://t.co/QoWjSl5oWG
— BuzzFeed France News (@BuzzFeedNewsFR) 22 mars 2018
Auprès de Buzzfeed, son entourage admet que l'ex-chef de l'Etat a parlé trop vite :
"Ce qu'il a voulu dire, c'est qu'il n'était pas à son bureau. Son agenda l'atteste."
Soyez précis, monsieur Sarkozy.
T.V.
Timothée Vilars
Journaliste
jeanpaularmand a posté le 23 mars 2018 à 08h32
Bravo l'Obs..du Sarko..du Sarko et la manif elle a eu lieu au fait ???
lespages a posté le 23 mars 2018 à 08h39
Cette fois-ci, il est cuit. Trop fort, ce Macron. :-)
MLE490 a posté le 23 mars 2018 à 20h08
Eh non Nicolas ne peut s'en prendre qu'à lui-même.
pegasse a posté le 23 mars 2018 à 08h54
Observer a posté le 23 mars 2018 à 09h09
C’est toujours Croissandeau qui dirige le canard sans tête ? Les tauliers millardaires ne l’ont pas encore flanqué dehors !
jeanpierrebrax a posté le 23 mars 2018 à 09h11
BISMUTH, L'ETERNELLE RENGAINE On avait fini par l'oublier, le mauvais souvenir Sarkozy. Et le voilà qui revient comme une rage de dent mal soignée. Aujourd'hui l'accusation de financement libyen de sa campagne de 2007. Demain « les écoutes » : la justice soupçonne « Paul Bismuth » d'avoir tenté d'obtenir des informations dans la procédure concernant l'éventuel financement libyen auprès d'un haut magistrat contre une promesse d'intervention pour un poste de prestige à Monaco. Puis cela sera le retour des « sondages de l’Élysée » : au coeur de l'enquête, le rôle de Patrick Buisson soupçonné d'avoir profité de sa position pour réaliser d'importants bénéfices sur des sondages qu'il commandait et revendait à l'Elysée. Puis cela sera l'affaire Bygmalion : l'affaire porte sur un système de double comptabilité et de fausses factures destiné à imputer à l'UMP des dépenses de la campagne de la présidentielle 2012 pour éviter le dépassement du plafond autorisé, soit 22,5 millions d'euros. Pour quel résultat, pour quelle justice ? https://www.dailymotion.com/video/x1ac5bf

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