lundi 5 mars 2018

Italie - pas de majorité de gouvernement, mais représentation majoritairement puliste et extrémiste = anti-Europe et anti-migrationste



 

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DIRECT. Législatives en Italie : percée des partis antisystème mais aucune majorité, les résultats définitifs toujours attendus

Selon les résultats partiels, le Mouvement 5 étoiles deviendrait le premier parti du pays et la coalition de droite arriverait en tête, mais sans décrocher la majorité.
Une journaliste regarde les résultats d\'un sondage de sortie des urnes de la Rai, la télévision publique italienne, à Rome, le 4 mars 2018, au soir des élections législatives.Une journaliste regarde les résultats d'un sondage de sortie des urnes de la Rai, la télévision publique italienne, à Rome, le 4 mars 2018, au soir des élections législatives. (ANDREAS SOLARO / AFP)
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Mis à jour le 05/03/2018 | 08:58
publié le 05/03/2018 | 08:08
Ce qu'il faut savoir
Au lendemain des élections législatives, les Italiens sont loin de savoir à quoi ressemblera leur nouveau gouvernement. Les résultats partiels, portant sur les deux tiers des bulletins, donnent la coalition de droite en tête, avec environ 37% des voix, mais le Mouvement 5 étoiles (M5S) est le premier parti, avec près de 32% des suffrages. La seule certitude est qu'aucune force politique ne peut revendiquer la majorité, mais que les idées antisystème et eurosceptiques ont été plébiscitées. Les résultats définitifs sont attendus lundi 5 mars.
 L'alliance de Berlusconi et l'extrême droite en tête. La coalition de droite rassemble quatre partis dont Forza Italia, le parti de Silvio Berlusconi, et la Ligue, le parti d'extrême droite de Matteo Salvini. Selon la dernière projection réalisée par la chaîne de télévision publique Rai, c'est ce dernier qui serait en tête au sein de la coalition (16,7% contre 14% pour le parti de Silvio Berlusconi) et pourrait revendiquer le poste de président du Conseil.
 Le Mouvement 5 étoiles continue son essor. Le mouvement populiste fondé par l'humoriste Beppe Grillo, qui s'est depuis mis en retrait, approcherait des 32% des voix, son meilleur score historique. Désormais, "tout le monde devra parler avec nous", s'est réjoui l'un de ses dirigeants, Alessandro Di Battista.
 Incertitude sur le futur gouvernement. Les résultats définitifs ne devraient pas accoucher d'une majorité claire, ce qui ouvre une période de tractation. Une alliance des populistes du M5S et de l'extrême droite de la Ligue semble la seule possible pour obtenir une majorité parlementaire, mais les dirigeants de ces deux formations ont jusqu'à présent catégoriquement rejeté cette éventualité. C'est le président italien qui devra confier un mandat au vainqueur des élections, mais les consultations officielles ne débuteront que fin mars.
Le live
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#ITALIE

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08h58 : "Cela montre que partout en Europe les partis traditionnels sont fatigués.Il y a un dégagisme et une soif de renouvellement, on l'a vu partout."
08h57 : "Ce qui est frappant , c'est que [l'Italie], ce pays fondateur de l'Union européenne est dans une phase d'euro-déception, je ne dirais pas d'euro- scepticisme", réagit sur franceinfo Nathalie Loiseau, la ministre chargée des Affaires européennes.
08h39 : Nouvelle projection en sièges basée sur les résultats parvenus pendant la nuit.Le M5S largement premier parti du pays bien que la coalition de droite arrive devant.Une coalition eurosceptique M5S-Ligue du Nord obtiendrait la majo absolue. #elezioni2018

08h49 : La chaîne Sky diffuse une nouvelle projection en sièges des résultats d'hier. Le Mouvement 5 Etoiles (M5S) est toujours largement en tête. Une coalition entre les deux partis eurosceptiques M5S et la Ligue obtiendrait une majorité absolue.
07h38 : "Pour la première fois en Europe, les forces antisystème l'emportent", résume l'éditorialiste de La Stampa ce matin, qui met sa une "L'Italie ingouvernable".
07h28 : Une percée historique des forces anti-système, eurosceptiques et d'extrême droite, majoritaires en voix et en sièges après les législatives d'hier en Italie. Résultat : le pays est plongé dans l'incertitude et aucune majorité ne se dessine clairement. Le journal Il Tempo n'y va pas par quatre chemins à sa une...
A lire aussi

lemonde.fr    interr. matin lundi 5 mars 2018 à 09 heures 15)

Elections législatives en Italie : aucune majorité n’émerge, les populistes en tête

Le Mouvement cinq étoiles opère une percée spectaculaire avec près de 32 % des voix, selon des résultats partiels portant sur 2/3 des bureaux de vote. Cependant ni eux, ni la coalition de droite n’aura seul la majorité parlementaire nécessaire pour gouverner.

LES FAITS

SUIVEZ LE LIVE DE L'ÉVÉNEMENT

·         Alors que les Italiens étaient appelés à élire pour cinq ans les 630 membres de la Chambre des députés et les 315 membres du Sénat, aucune majorité parlementaire claire n'émerge lundi matin. 

·         Avec 32 % des voix, le Mouvement cinq étoiles est arrivé en tête. Le parti obtiendrait entre 195 et 235 sièges. 

·         Toutefois, la coalition de droite et d'extrême droite formée par Forza Italia de Silvio Berlusconi, la Ligue du Nord et le petit parti Fratelli d'Italia (Frères d'Italie), obtient près de 37% des voix, selon des résultats partiels portant sur 2/3 des bureaux de vote. 

·         Le Parti démocrate (PD, centre gauche) de Matteo Renzi a de son côté confirmé dans les urnes le mauvais résultat anticipé par les sondages avec un score inférieur à 20%, selon ces estimations, soit moitié moins que celui obtenu aux élections européennes de 2014.


Le Monde
Lu, vu, entendu
Une nouvelle loi électorale dirigée contre le Mouvement cinq étoiles 

Le scrutin de dimanche, qui n'a vu aucun parti décroché la majorité absolu à la Chambre des députés et au Sénat, s'est déroulée selon de nouvelles règles électorales qui ont été modifiées à la fin de l'année dernière. Explication. 

 Avec ce nouveau cadre électoral, appelé « Rosatellum bis », du nom de l’homme qui a porté cette réforme, Ettore Rosato, les élections se sont déroulées en un seul tour de scrutin et utilisent un système mixte : certains sièges sont alloués au scrutin uninominal majoritaire à un tour et une majorité l’est au scrutin proportionnel.

Pour la Chambre des députés (Camera dei Deputati), qui compte 630 membres élus pour cinq ans, la mise en place du nouveau système se traduit ainsi :
  • 232 députés (soit 37 %) sont désignés au scrutin uninominal
  • 386 (61 %) sont choisis au scrutin proportionnel
  • 12 (2 %) sonts élus par les Italiens de l’étranger. 
  •  
Le schéma est quasi le même au Sénat (Senato della Repubblica), qui compte 315 membres élus pour cinq ans :
  • 116 sénateurs sont choisis au scrutin uninominal
  • 193 sont désignés au niveau régional au scrutin proportionnel
  • 6 sont élus par les Italiens de l’étranger

Alors qu'avant si un parti arrivé en tête du premier tour réussissait à rassembler plus de 40 % des voix, alors il recevait automatiquement un minimum de 340 sièges, ce qui représente 54 % des sièges à la Chambre des députés, soit la majorité absolue. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Ces nouvelles règles ont notamment été mis en place pour favoriser les coalitions et ainsi gêner le Mouvement cinq étoiles qui a toujours refusé de faire des accords politiques avec d'autres partis.  

Résultat aujourd'hui, le parti fondé par Beppe Grillo est arrivé en tête avec près de 32 % des voix et se retrouve obligé de former une coalition avec un autre parti s'il souhaite gouvernement. Ce qu'il s'est toujours refusé à faire jusqu'ici. 
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Le Monde
Sur « Le Monde.fr »
Luigi Di Maio, chef de file du premier parti d'Italie

C'est le parti arrivé en tête après les élections législatives de dimanche. Avec près de 32 % des voix, le Mouvement cinq étoiles est devenu le premier parti d'Italie. Son chef de file est désormais Luigi Di Maio qui a succédé au fondateur du mouvement Beppe Grillo.

Avant les élections, le vice-président de la Chambre des députés depuis 2013 avait répondu aux questions du Monde au sujet du programme de son parti. Vous pouvez la retrouver ci-dessous : 


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Luigi Di Maio : « Le Mouvement 5 étoiles est pro-européen »

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Le Monde
Lu, vu, entendu
Matteo Salvini, portrait du chef de file de la Ligue du Nord


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Matteo Salvini, dimanche à Milan. (Piero Cruciatti / AFP)


Il avait repris un parti sécessionniste au bord du gouffre il y a quatre ans pour le transformer en une formation nationaliste arrivée deuxième lors des élections législatives de dimanche. A la tête de la Ligue du Nord, Matteo Salvini a réussi son parti de s'emparer de la droite italienne. 

Il a adhéré à la Ligue du Nord en 1990, à l'âge de 17 ans, attiré par le slogan "Je suis Lombard, je vote Lombard", par le charisme du fondateur Umberto Bossi et par le caractère "révolutionnaire" de ce parti "redouté par le pouvoir", a-t-il raconté.

Pour ce scrutin, ce Milanais de 45 ans a effacé le mot "Nord" du nom de son parti et a fait une campagne axé notamment sur sa lutte contre l'immigration, lui permettant de dépasser son allié de droite, le parti Forza Italia de Silvio Berlusconi. Proche de Marine Le Pen, admirateur de Vladimir Poutine, M. Salvini s'en prend avec virulence aux immigrés -qu'il appelle systématiquement "clandestins" - à l'islam, à l'euro, aux unions homosexuelles ... 

Avec son aplomb et ses sweat-shirts frappés de slogans comme "l'Italie aux Italiens" ou "#Renziacasa" (Renzi rentre chez toi), ce barbu un peu rond et toujours en colère est devenu omniprésent dans les médias. "J'ai tout entendu: je suis un criminel, un raciste, un fasciste. Je fais peur à une petite fille de 7 ans (dont la mère adoptive a raconté qu'elle avait peur d'être renvoyée en Afrique). Elle ne doit pas avoir peur. Ce sont les trafiquants de drogue nigérians qui doivent avoir très peur de Salvini", a-t-il lancé en fin de campagne.
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Le Monde
A la Une de la presse italienne

Au lendemain des élections législatives, où aucun parti n'a décroché la majorité absolue, les médias italiens reviennent sur les résultats de ce scrutin. La Stampa titre sur l'arrivée en tête du Mouvement cinq étoiles de Luigi di Maio. Mais pour le quotidien, l'Italie est aujourd'hui "ingouvernable"


De son côté La Repubblica fait sa Une sur l'arrivée en tête du mouvement fondé par Beppe Grillo et par le score réalisé par La Ligue du Nord de Matteo Salvini. Mais également sur la chute du Parti démocrate (PD) et de l'ancien premier ministre Matteo Renzi. 

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Le Monde
Sur « Le Monde.fr »
Elections législatives en Italie : les partis anti-européens font le plein

Selon les premières projections de résultats nationaux, réalisées à partir de sondages, la coalition de droite arriverait en tête devant le Mouvement 5 étoiles.

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Elections législatives en Italie : les partis anti-européens font le plein

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Le Monde
Lu, vu, entendu
Elections législatives italiennes : "Quel bordel"

Au lendemain des élections législatives qui n'ont pas permis de dégager une majorité claire, le quotidien italien "Il Tempo" a titré "Quel bordel", selon notre journaliste présente sur place. 

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Le Monde
Lu, vu, entendu
Marine Le Pen félicite La Ligue du Nord

Dans un tweet, lundi matin, la présidente du Front national, Marine Le Pen, a félicité le président de la Ligue du Nord Matteo Salvini (extrême droite) dont la coalition avec Forza Italia de Sivlio Berlusconi et le petit parti Fratelli d'Italia est arrivée en tête avec près de 37 % des voix, selon les dernières estimations. 

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Le Monde
Lu, vu, entendu
"Un triomphe" pour le Mouvement cinq étoiles

C'est un des gros enseignements de la soirée en Italie : l'arrivée en tête avec près de 32 % du Mouvement cinq étoiles. Pour le député Alessandro Di Battista, ce résultat est "un triomphe". "C'est un véritable moment de gloire", s'est-il félicité.

"Tout le monde va devoir venir nous parler", a ajouté le député, en faisant allusion aux négociations qui vont devoir être entamées entre les différentes formations politiques pour parvenir à former un gouvernement alors qu'aucun parti ne semblait être en mesure dimanche soir d'obtenir la majorité absolue.

De son côté, Alfonso Bonafede, également député au Mouvement cinq étoiles a prévenu les autres partis : "Nous serons un pilier de la législature."
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Le Monde
Lu, vu, entendu
Le point sur la situation en Italie lundi à 7 heures du matin : 


- Au vu des premiers résultats partiels et des estimations fournies par les médias italiens, la coalition de droite et d'extrême droite formée par la Ligue du Nord de Matteo Salvini (16,7 %), Forza Italia de Sivlio Berlusconi (14 %) et le petit parti Fratelli d'Italia (Frères d'Italie, 4 %), obtient près de 37% des voix. Cela ne lui permettrait donc pas d'avoir la majorité absolue au Parlement. 

- De son côté, le Mouvement cinq étoiles réalise un score historique avec près de 32 % des voix. 

- Le Parti démocrate (PD, centre gauche) de Matteo Renzi a de son côté confirmé dans les urnes le mauvais résultat anticipé par les sondages avec un score inférieur à 20%, selon ces estimations, soit moitié moins que celui obtenu aux élections européennes de 2014.

- A ce stade, la seule alliance qui disposerait de la majorité serait celle entre les partis antieuropéens du Mouvement cinq étoiles (M5S) et de la Ligue du Nord. Selon des projections réalisées au milieu de la nuit, La Ligue et le M5S auraient 355 sièges à la Chambre des députés (majorité 316) et 168 au Sénat (majorité 158).

- Si aucune majorité ne se dessine, le président de la République, Sergio Mattarella, devrait laisser en place le gouvernement actuel de Paolo Gentiloni (centre gauche), qui n'a pas besoin de demander la confiance du nouveau Parlement, pour gérer les affaires courantes. Le temps éventuellement de convoquer de nouvelles élections.

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Le Monde
Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce direct consacré aux élections italiennes où les résultats ne sont pas encore très clairs en ce lundi matin. 
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Le Monde
Ce direct s'achève pour quelques heures, nous vous retrouvons demain matin pour suivre les résultats définitifs du scrutin, et les réactions politiques italiennes et européennes. 

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Elections législatives en Italie : les partis antieuropéens font le plein

Le Monde.frSelon les premières projections de résultats nationaux, réalisées à partir de sondages, la coalition de droite arriverait en tête devant le Mouvement cinq étoiles.
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Le Monde
Qui pourrait prendre la tête d'une coalition formée autour de la droite, Berlusconi étant inéligible? Merci :)

-Matteo

 Les deux partis, dans le cadre de leur accord de coalition, sont convenus que la formation qui arriverait en tête prendrait la tête d’un éventuel gouvernement. La condamnation de Silvio Berlusconi en 2017 lui interdit toute fonction publique jusqu'en 2019, il a donc proposé son poulain, Antonio Tajani, pour prendre la tête de la coalition.

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lemonde.fr

Au lendemain des législatives en Italie, les tractations politiques s’annoncent longues

A l’issue des élection de dimanche, aucun parti ou coalition n’a pu obtenir de majorité absolue, plongeant le pays dans l’incertitude.
Le Monde.fr avec AFP | 05.03.2018 à 14h26 • Mis à jour le 05.03.2018 à 14h27
Au lendemain des élections législatives, l’Italie s’est réveillée lundi 5 mars sans majorité absolue au Parlement. Le pays s’apprête à entrer dans un long tunnel de tractations politiques. « Quel bordel » titrait lundi matin le quotidien italien Il Tempo, résumant l’atmosphère générale.

·         Les partis antieuropéens font le plein

La percée spectaculaire des partis opposés à l’Europe s’impose comme l’un des enseignements marquants. Le Mouvement 5 étoiles (M5S), qui se revendique « antisystème », devient le premier parti du pays avec 32 % des voix, selon les premiers résulats.
La coalition formée par Forza Italia, de Silvio Berlusconi, la Ligue, de Matteo Salvini (extrême droite) et le petit parti Fratelli d’Italia (« Frères d’Italie »), obtient, elle, 37 % des voix, loin devant le Parti démocrate (centre gauche), de Matteo Renzi (19 %), selon des résultats partiels portant sur deux tiers des bureaux de vote.

·         Matteo Salvini et Luigi Di Maio revendiquent la victoire

image: http://img.lemde.fr/2018/03/05/0/0/3072/2048/534/0/60/0/a76c425_a1367bc702f747cca06126988b8a079a-a1367bc702f747cca06126988b8a079a-0.jpg
Le dirigeant du Mouvement 5 étoiles, Luigi Di Maio, le 5 mars à Rome.
Le dirigeant de la Ligue, Matteo Salvini, a été le premier à dégainer. Dès la fin de matinée, il a affirmé, au cours d’une conférence de presse, que la coalition de droite et d’extrême droite avait « le droit et le devoir de gouverner », revendiquant également la direction du gouvernement. M. Salvini a aussi écarté l’idée d’une coalition avec les populistes du Mouvement 5 étoiles, qui a obtenu 31,93 % des suffrages.
Quelques minutes après l’intervention de M. Salvini, Luigi Di Maio le dirigeant du M5S, premier parti d’Italie dans ces élections, a également revendiqué le droit de former un gouvernement. « Nous avons la responsabilité de donner un gouvernement à l’Italie (…). Nous sommes une force politique qui représente le pays tout entier, ce que je ne peux pas dire des autres formations, cela nous projette inévitablement vers le gouvernement du pays », a déclaré le leadeur de 31 ans lors d’une conférence de presse à Rome.
Et alors que le parti fondé par l’humoriste Beppe Grillo a toujours refusé les alliances et a fait campagne contre les combines politiques, des élus du mouvement ont ouvert la porte dimanche à des négociations avec d’autres formations : « Tous les partis vont devoir venir parler avec nous, a notamment lancé le député Alessandro Di Battista. C’est eux qui devront venir parler avec nous, avec nos méthodes de correction et de transparence. »

·         La chute de Matteo Renzi et de Silvio Berlusconi

image: http://img.lemde.fr/2018/03/05/0/0/3500/2430/534/0/60/0/5a60903_NPL110_ITALY-ELECTION-RENZI_0305_11.JPG
Matteo Renzi, le 17 février.
Les deux poids lourds de la politique italienne ont subi un sérieux revers dimanche. Le Parti démocrate (PD, centre gauche) de Matteo Renzi, l’ancien premier ministre, n’avait jamais atteint un score aussi bas, avec 19 % des voix.
A l’échelle du pays, le centre gauche n’est arrivé en tête que dans deux régions, la Toscane et le Trentin-Haut-Adige. Le PD, avait pourtant remporté 40 % des suffrages aux élections européennes de 2014. « Il est clair que pour nous il s’agit d’une défaite évidente », a commenté Maurizio Martina, un des plus hauts responsables du PD. C’est d’ailleurs l’ensemble de la gauche qui subit une sérieuse défaite. Les frondeurs de Liberi e Uguali (« Libres et Egaux », gauche), sont à peine au-dessus du seuil de 3 % nécessaires pour entrer au Parlement.
L’autre grand perdant de cette soirée électorale n’est autre que Silvio Berlusconi. L’ancien homme fort de l’Italie a tenté un énième retour sur la scène politique à 81 ans. Mais son parti, Forza Italia, n’est arrivé qu’en quatrième position, devancé notamment pour la première fois par la Ligue.
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·         Début des concertations

Le président de la République, Sergio Mattarella, placé par la Constitution italienne en position d’arbitre, a un rôle crucial. C’est lui qui doit décider à qui il confiera la charge de former un gouvernement.
Pour ce faire, il dispose d’un peu de temps : avant que commencent les négociations officielles il faut attendre l’ouverture de la législature, le 23 mars, puis la désignation des présidents et vice-présidents des Chambres et des divers groupes. Et si aucune majorité ne se dessine, M. Mattarella devrait laisser en place le gouvernement actuel de Paolo Gentiloni (centre gauche), qui n’a pas besoin de demander la confiance du nouveau Parlement pour gérer les affaires courantes. Le temps, éventuellement, de convoquer de nouvelles élections.
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Résultats élections Italie

·         Les europhobes se félicitent

A l’étranger, la présidente du Front national, Marine Le Pen, a été parmi les premières à adresser ses « chaleureuses félicitations » à M. Salvini sur Twitter, estimant que sa « progression spectaculaire » était « une nouvelle étape du réveil des peuples ». Dans un bref message sur Twitter, l’ancien leadeur du UKIP Nigel Farage a aussi félicité ses « collègues » du M5S.
La ministre des affaires européennes française, Nathalie Loiseau, se refusant au « catastrophisme », a estimé sur Franceinfo que l’Italie était « dans une phase d’eurodéception ». Un peu plus tard le président français, Emmanuel Macron, a relevé le contexte de « la très forte pression migratoire » que connaît l’Italie et qui serait, selon lui, une des explications des résultats.

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