mercredi 1 juillet 2015

Inquiétude & Certitudes - mercredi 1er juillet 2015



Mercredi 1er Juillet 2015

Prier… j’évacue toutes les pensées de maintenant, même celles des accompagnements, compassions et responsabilités que je me crois, des réflexions sur notre temps dont le vrai malheur tient à des fautes contre l’esprit. Nos maladies contemporaines malgré les réalités si fortes du climat, des endémies, des guerres intestines, des divers esclavages sont fondamentalement des dérèglements mentaux : principalement des absences de références tenant soit à des absences totales de foi, soit – ce qui n’est pas symétrique – à des dévoiements passionnels de ce qui peut être contenu de foi. On ne peut éluder la relation de l’homme à Dieu. Mais pour que celle-ci soit juste, que de rigueur et d’exigence envers soi-même. Excellent Ignace de LOYOLA, frère au fond des recherches, raisonnements et intuitions de DESCARTES, de PASCAL, de SPINOZA, mais chronologiquement antérieur. Le fondateur des Jésuites est un maître de la pensée comme de la prière ou de l’organisation…. Face à nous, à nos limites, à nos entêtements, à nos accaparements peu fondés, le cœur débordant de Dieu. Sort d’Agar et de son fils Ismaël. Décidément, toute notre relation à l’Islam, et en fait bel et bien à Dieu. Qu’as-tu, Agar ? Sois sans crainte, car Dieu a entendu la voix du petit garçon, sous le buisson où il était. Debout ! Prends le garçon et tiens-le par la main, car je ferai de lui une grande nation. [1]. Perfection d’Abraham : de foi envers Dieu l’inconnu et le suprême, mais qui va lui parler continûment comme il ne le fit pas avec Adam. La relation à Dieu supopose-t-elle le péché et la perte du « paradis » en arrière-fond. Et d’affection paternelle. Sara pourtant gratifiée d’une postérité personnelle, secourue de stérilité, s’acharne sur la concubine et sur le fils de « la main gauche ». Cette parole attrista beaucoup Abraham, à cause de son fils Ismaël. Yahvé le calme et même le réconcilie avec sa femme. Le discernement… ne sois pas triste… Questions des « possédés » comme Jésus arrivait sur l’autre rive, dans le pays des Gadaréniens… ils étaient si agressifs que personne ne pouvait passer par ce chemin. Et voilà qu’ils se mirent à crier : « Que nous veux-tu, Fils de Dieu ? Es-tu venu pour nous tourmenter avant le moment fixé ? » . Solution de Jésus, le transfert dans un grand troupeau de porcs qui cherchait sa nourriture, de même que Yahvé conseille à Abraham de renvoyer Agar… apparemment un mal. Et voilà que toute la ville sortit à la rencontre de Jésus ; et lorsqu’ils le virent, les gens le supplièrent de partir de leur territoire. Du constructif, du discernement, mais le Maître et l’Accompagnant, c’est bien ce Yahvé tout proche d’Abraham et de Moïse, ce Jésus de firte réputation vers qui accourent les possédés, les malades tandis que les notables se divisent, les uns pour le « piéger », l’autre pour Le visiter de nuit, tous, disciples compris, perplexes sur Son identité. Dans ma vie, la présence de Dieu, Son identité, Sa sollicitude. Venez, mes fils, écoutez-moi, que je vous enseigne la crainte du Seigneur. Qui donc aime la vie et désire les jours où il verra le bonheur ?

matin

Non seulement les adversaires identifiés : les dictatures russe et chinoise, bien moins évolutives qu’au temps d’un communisme apparemment triomphant, les entités politiques naissantes façon Etat islamique, les mondialistes et anti-Etats que sont les circuits et coopérations de finances, de marchés et de banques, mais notre dégénérescence : morale, c’est évident chez nos dirigeants politiques et d’entreprises puisqu’il n’y a plus aucune sanction de leurs agissements, de leurs erreurs, de leur cupidité quand ils en font preuve… patrimoniale, tout ce qui est vendu à l’étranger sans discernement de notoriété et même de solvabilité, la liste est longue, honteuse, désastreuse, un pays dépouillé de ses conquêtes technologiques et de ses fondements industriels et agro-alimentaires… mais même tout simplement dans le fonctionnement des équipements, faute d’investissements réels : la centrale de Comerais, près de Nantes, souffre de la chaleur cette nuit et flambe… l’usine marémotrice de la Rance en difficultés techniques, dans un contexte où les trains ne fonctionnent plus et sont remplacés par des autocars… alors que dans les années 30 et 50, à la vapeur, au fuel… tout fonctionnait, les communications en service public. Régression probable : depuis vingt ans, l’assaut contre les retraites par répartition, très bientôt l’assurance maladie en déclin., la privatisation de l’ensemble de la « prévoyance sociale ». Ce sont des constats et la prolongation des courbes est atterrante. Physiquement, nous régressons. Mentalement, nous sommes léthargiques.

soir

Les pannes… la cause : la canicule ! Près de 800.000 « foyers » privés d’électricité pendant plusieurs heures, perturbation pour les chemins de fer à partir de Paris : cause, la chaleur. La défausse sans pudeur.

Le Premier ministre chinois à Marseille. Des scènes effarantes. Un milliard d’euros. pour la compagnie maritime desservant la Corse avec un cahier des charges service public : sauvée sur le papier. Raffarin et Fabius sont présents. Notoire depuis une dizaine d’années, l’ancien Premier ministre est l’homme de la Chine en France, certainement rémunéré pour expliquer que trop de social en France effraierait l’investisseur chinois. Fabius, les excellentes relations, la caution gouvernementale française à un impérialisme qui ne fait que commencer, à un nationalisme dont l’hégémonisme américain ne donne aucune idée. La différence est que les Etats-Unis sont une démocratie et recèlent en eux-mêmes pour le reste du monde et pour eux-mêmes : leur propre antidote, tandis que l’antidote à la Chine c’est la démocratie, c’est aussi l’éveil et l’autonomie des peuples autochotones dominés : au moins tout l’Ouest, et évidemment l’emblématique Tibet. Cette démocratie, ces droits de cité sont impitoyablement elpêcjés et étouffés par un système qui semble encore plus fermé que ne l’était le système soviétique, lequel a secrété Andropov et Gorbatchev. Suite de la visite chonoise: Toulouse, achat d’Airbus. La réalité : ledit Premier ministre chinois, marionnette de l’actuel président selon beaucoup de commentaires, déclare que la France est un marché très intéressant pour la Chine. Le gogo, c’est nous. Le milliard marseillais n’est qu’un crédit. La flotte sera désormais composée de navires fabriqués en Chine. Les Airbus seront assemblés en Chine. Et toujours le souci de Pékin de s’établir à des endroits névralgiques : nos aéroports provinciaux, cette liaison Corse-continent. Nous traitons en demandeurs, nous traitons sans référence européenne alors que d’évidence il faut que l’accueil des investissements chinois soit concerté entre Etats-membres, et mieux encore que nous préférions des partenaires à l’intérieur de l’Union, plutôt que le géant prédateur de fait. Nos adversaires jouent concret, la finance et les besoins de financement ne sont pas concrets. La vérité des relations internationales c’est la confiance mutuelle, sinon il n’y a que rapports de force et l’un b… l’autre.

Pas d’accord entre Ukraine et Russie qui désormais ne livrera son gaz que payé d’avance. Assurance que le ravitaillement de l’Europe ne sera pas en cause et que l’Ukraine pourra bénéficier de livraisons de ce gaz par l’Union européenne. Evidence que le « deal » est offert par Poutine : la guerre économique, pas plus que l’Union soviétique dans les années 1980, il ne la gagnera. Même allié à la Chine, comme antan, le camp de la dictature naguère communiste aujourd’hui nationaliste, ne peut tenir face à l’Occident, même si les « marchés » seraient plutôt à préférer la capitulation politique de l’Europe

La Grèce. Tsipras joue le jeu que nous aurions dû jouer en 2005, un référendum dans ce genre de donne n’est pas créateur d’un texte ou d’une sécession, il est une carte – une carte forte, la vérité d’un pays donnant la vérité de notre ensemble. Nous pouvions en 2005 rester sur la lancée de notre mission – de fait – fondatrice et inspiratice de l’entreprise européenne : en faisant recommencer la copie, qui pour moi doit faire adopter pour l’Union la démocratie et l’indépendance, ce qui n’est pas. Tsipras a quinze ou vingt ans de mois que les dirigeants des autres Etats-membres et que Juncker. Il est aussi, et surtout, le chef du plus ancien pays d’Europe en tant que conscience nationale et lumière culturelle, pour ne pas écrire davantage. La tradition européenne des années 80 était la solidarité, surtout pour la sortie des dictatures portugaise, espagnole, hellénique. Une autre, malheureusement l’avait précédée de dix ans : on accepte dans l’Union qui veut, même incapable d’honorer sa signature ou ayant en tête mille réserves et résolutions de ne pas appliquer les traités auxquels on adhère, la Grande-Bretagne. Ce qui menace la suite n’est pas le referendum grec, mais l’accentuation du jeu britannique dedans-dehors et la sape de l’euro. par la « City ». Les marchés ne baissent pas et l’affaire grecque n’est pas prise comme un risque « systémique ». Poutine a vu l’inconséquence européenne déjà à Kiev, il la voit à Athènes. 

L’Espagne et la « loi baillon ». Podemos est si proche du pouvoir – déjà les mairies de Madrid et de Barcelone, et incarnées par des femmes – que Rajoy n’a plus que la répression comme dissuasion. Comment se positionne le niouveau roi : il me semble que la situation n’est pas celle d’une alternance au pouvoir, mais bien un changement d’époque pour l’Espagne comme le fut la mort du Caudillo.


[1] - Genèse XXI 5 à 20 ; psaume XXXIV ; évangile selon saint Matthieu VIII 28 à 34

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