Jeudi 2 Juillet 2015
Il a
plu lourdement. Table, coussins, nape trempés. Le film-fiction d’il y a trente
ans avec Jacques FRANCOIS et peut-être Jean YANNE, l’invasion pacifique des
Chinois, arrivant par autoroute, réclamant la fête et les Français contraints
organisant les cotillons. Hier, RAFFARIN, organisé en agent d’influence
rétribué depuis dix ans, joue le rôle de PASQUA tel que j’avais vu celui-ci
s’introduire dans les circuits du Kazakhstan naissant à la vie internationale
et capitaliste, et FABIUS adouant la joie générale : les bateaux chinois
pour la navette de Marseille à l’île de Napoléon et Airbus assemblé en Chine,
de sorte que dans pas dix ans, la production là-bas égalera celle de Boeing et
d’Airbus. Un livre de ROCARD : suicide de l’Occident ? suicide du
monde ? je ne sais quelle est sa thèse et s’il traite notre entrée
servile, sur injonction de nos dirigeants – Montoire quotidiennement organisé
par des gens qui n’ont pas Verdun comme accréditif - comme je la vois. – Aquarium de notre fille,
une grande heure à chaque changement d’eau, affolement des poissons quand l’eau
baisse aux neuf-dixièmes, les petits rouges les plus banaux mais si
sympathiques, et venant à la « fenêtre » quand nos visages les envahissent,
bonheur et vivacité quand la pureté et la transparence sont rétablis.
L’écologie, si elle n’est qu’énergie renouvelable, n’est que le pire
anthropocentrisme : elle doit être fondamentalement la solidarité de tout
le vivant et l’homme assumant sa responsabilité spirituelle et technique de
continuer l’œuvre du Créateur, en protégeant, magnifiant, multipliant le
vivant. L’écologie si elle fait la guerre civile, les manifestations, les morts
accidentelles ou presque méditées, n’est qu’une de nos maladies de plus, et
assez païennes. Avec la phrase prudhommesque de FH : les migrations
transméditerrannéennes ont comme cause principaale le changement climatique,
cf. le rôle d’estrade que je vais jouer en Décembre prochain dans
« ma » capitale… En revanche, si elle est l’aiguillon pour
l’investissement (les fameux 150.000 emplois de Ségolène ROYAL pour la
« transition » et nos centrales électriques de toutes technologies et
anciennetés « pétant » quand il fait chaud), alors l’homme est digne
de lui-même… Nous en sommes loin. Lire
l’encyclique franciscaine en recherche de cette dialectique ; je l’y
espère.
Journée
de débroussaillage avant la barre de coupes demain, puis les tombes de nos
trois chiens, pour l’instant dans leur cercueil en attente. Une semaine +
Snoopy, chef de file en amour et sensibilité, en humilité d’amour, pour
l’ensemble de nos chers : vivants ou déjà partis.
Ousmane…
le médicament pour sa fille, à peu près deux cent euros tous les deux mois.
Trouver du travail à Nouakchott. Le Ramadan absorbe toutes les liquidités et
casse les tire-lires. Les aides d’urgence d’ONG livrant de l’agro-alimentaire…
un camion photographié en train de débarquer les caisses dans une des villas du
putschiste régnant… Homme que nous avons cautionné persévéramment en 2008-2009
et n’avons en rien porté à l’examen de conscience sinon à la démocratie,
ensuite. Ren Centrafrique et maintenant à Ouagadougou, nous refaisons ce que
les Américains faisaient en Irak, les abus sexuels filmés par leurs acteurs. –
Beauté et charité nous environnent. Trouver du travail pour le familier de mon
cher moine. Recommandation de Solesmes qui a déjà ses pauvres, famille syrienne
arrivée dans la Sarthe : prier. Je me creuse les méninges. Je veux n’être
riche que pour le minimum à mes aimées, vacances, voyages et rêves simples pour
notre fille, et surtout aider. Mon cher Ousmane, après Ahmed Salem, tous deux
d’ascendance servile, mais nos neveux : notre beau-frère mené par l’épouse
et ses deux filles, le déni pour son fils unique ni financé ni cautionné, pas
même la main à la poche pour la fête de leur mariage religieux… Pouvoir… mon
projet de conquête d’une petite place médiatique a ce sens-là, porter des voix,
puisque mes courriels et lettres à l’Elysée depuis neuf ans …
Prier…
réponse divine, le test de la confiance…[1] Prends ton fils, ton unique (il ne s’agit donc plus du dilemme avec Agar et Ismaël), celui que
tu aimes (l’expression crûe, la cruauté
de Yahvé…), Isaac, va au pays de Moriah, et tu l’offriras en holocauste sur
la montagne que je t’indiquerai. A la précision de Yahvé, déjà manifestée
dans la prophétie concernant Sarah et la prochaine naissance de l’héritier,
répond la disponibilité d’Abraham, déjà parti de son pays d’origine sur simple
injonction. Abraham se leva de bon matin… naturel d’Isaac qui ne peut qu’émouvoir même quatre millénaires plus
tard… Mon père ! – Eh bien, mon fils ? – Voilà le feu et le bois,
mais où est l’agneau pour l’holocauste ? Réponse
du père qui sait, qui obéit, qui a confiance, même dans la monstruosité de la
circonstance (quoique les sacrifices d’enfants, de premiers-nés étaient
paraît-il prescrits dans des cultures, sinon des « piétés » de cette
époque) : Dieu saura bien trouver l’agneau pour l’holocauste, mon
fils. Dénouement… et donc début de
l’histoire de notre salut. La confiance et la foi malgré l’impossible :
Abraham à Miriah, Marie à Nazareth. Abraham ! Abraham ! – Me
voici. – Ne porte pas la main sur le garçon ! Ne lui fais aucun mal !
Je sais maintenant que tu crains Dieu : tu ne m’as pas refusé ton fils,
ton unique. L’histoire reste horrible,
comme celle de la crucifixion de Jésus. Même de simple texte et comme au
spectacle pour son lecteur que nous sommes aujourd’hui, l’Ecriture fondant
notre religion, notre foi, notre espérance… n’est pas une facilité. A chaque
génération les tentatives par apocryphes ou par raisonnements : tout un
rayon copieux, où maintenant sont d’ailleurs proposés aussi les éléments pour
la foi et la piété musulmanes, dans « l’espace culturel » de Leclerc…
la
foi soutient et alimente, sécurise la raison, lui promet un aboutissement et
garantit ses prémices, cf. DESCARTES et PASCAL. Mais elle n’est pas une
facilité et ses fondements ne sont pas des naïvetés ni de l’aisance ni de la
logique. – Après le drame, Abraham retourna auprès des serviteurs et
ensemble ils semirent en route pour Bershéba ; et Abraham y habita. Comme après les retrouvailles familiales au
Temple, quand Jésus y était resté, à ses douze ans, sans en prévenir ses
parents, comme si cela allait de soi… ne saviez-vous pas que je dois être
aux affaires de mon père… vois, mon enfant, comme ton père et moi… Dieu déroute, puis le retour à Nazareth, et
il leur était soumis.
Je suis
convaincu d’un enfantement dans nos circonstances paroxysmiques. Il y a la mise
des élites musulmans au pied du mur avec le daech et le terrorisme…, il y a la
mise de l’Europe au pied du mur avec le défi de la démocratie grecque et demain
de la démocratie espagnole (la loi-baillon d’hier)…, il y a la mise au pied du
mur de notre Vieux monde, nazisme et stalinisme, tous nationalismes confondus,
toutes ambitions territoriales à périmer par enfin l’édification de la maison
commune avec la Russie (GORBATCHEV dont l’expression sans indication de source
et à application écologique, pourquoi pas ? est reprise par le pape
actuel)… , il y a la mise de l’Occident
au pied du mur avec les exécutions américaines, les folies anti-noires
outre-Atlantique, nos camps de rétention et les bilans de nos ministre de
l’Intérieur en France, Calais et Vintimille, nos vitrines, il y a la trahison
de notre union nationale si manifeste les 7 et 11 Janvier derniers, demeurée
sans répondant en politique, en économie et en société. Roulements d’orage,
pluies à nouveau, calme, silence, roulements encore et moiteur. Il a sauvé mon âme de la mort, gardé mes yeux des larmes et
mes pieds du faux pas. Je marcherai en présence du Seigneur sur la terre des
vivants. Réflexion et prière de foi qui me semblent résumer toute la
problématique spirituelle et politique de notre époque, du moins en version
française et chrétienne : le péché, la responsabilité, la solidarité. Ces
concepts et pratiques fondamentaux sont éludés et moi-même jusqu’à notre
mariage et à sa grâce particulière, j’ai éludé responsabilité, faute grave… Confiance,
mon enfant, tes péchés sont pardonnés. La
confiance dans l’Ancien Testament a pour objet la promesse, le lien à Dieu,
l’alliance, l’accompagnement, la fécondité aussi, mais dans le Nouveau, c’est
la rédemption et sur le champ. La fondation de l’Eglise sur Pierre est aussitôt
explicitée : tout ce que tu délieras sur la terre… Le Christ au centre de l’Histoire,
l’Histoire étant celle, essentiellement et plus nu et au plus simple, de la
responsabilité et de la liberté humaine justifiées et rachetées par le Créateur
et Rédempteur. Pourquoi avez-vous des pensées mauvaises ? En effet,
qu’est-ce qui est le plus facile ? Dire : « Tes péchés sont
pardonnés » ou bien dire : « Lève-toi et marche » ? Eh
bien ! pour que vous sachiez (et
viviez) que le Fils de l’homme a le pouvoir, sur la terre, de pardonner les
péchés… lève-toi, prends ta civière et rentre dans ta maison. Aussitôt entendu, aussitôt accompli,
mouvement de foule et tombée du rideau, tombée aussi à genoux… gloire à
Dieu qui a donné un tel pouvoir aux hommes. L’humanité
du Christ, même dans le miracle, est certaine pour ses contemporains.
Film-documentaire-dossier admirable sur
Wiesenthal et les Klarsfeld. Images d’archives que je n’avais jamais vues sur
le procès de Nuremberg, les exécutions, portraits-photos très pénétrants de
Speer, de Barbie, de Eichman. J’apprends ce protocole de Paris réservant pour
les crimes nazis commis en France l’exclusivité de la justice française tandis
que la Constitution de la République fédérale interdit toute extradition…le
passé carrément nazi de Kiesinger… la raison de la vie sauve pour Speer (fourni
aux Américains toutes données sur l’industrie de guerre japonaises). Je ne dis
pas – depuis longtemps – la responsabilité collective des Allemands, mais bien
celle de toute une génération européenne : les causes de l’hitlérisme et
la tolérance longtemps des partenaires de l’Allemagne sont collectives en
Europe. Exactement comme notre génération, la mienne et la suivante (qui est au
pouvoir à présent) est respoonsable du fiasco de l’entreprise européenne.
Enigme en revanche … comment l’Allemagne a-t-elle été ainsi pardonnée et si
vite ? aveu de cette responsabilité collective de tous les nationaux du
Vieux Monde ? ou bien effet de nos apathies et de nos laisser-faire depuis
une ou deux décennies ? mais le pardon était antérieur, acquis même avant
que la documentation et les témoignages ne se multiplient et remette ce passé
en actualité : les années 70. Jusqu’au chagrin et la pitiéhhh, Hitler, ce n’était que la guerre et
nos impréparations. A partir des années 1970, c’est la shoah. C’est aussi il
est vrai la mûe d’Israël, héroisme et socialisme en 1948-1950, devenu après la
guerre des Six-Jours, occupant illégitime, sinon persécuteur de populations
innocentes de tout passé.
Grèce.
Il semblerait que le oui, c’est-à-dire le oui à l’Europe malgré l’austérité et
les sacrifices dont le refus avait fait l’élection de Tsipras, va l’emporter.
L’Union et les partenaires d’Athènes sauront-ils jouer alors réalistes et avec
mansuétude ? il est vrai que pour moi comme pour la plupart des
économistes, il n’y a pas de solution pérenne et praticable selon le système
actuel : tonneaux des Danaides pour les budgets que sont les dettes
publiques. Donc, leur moratoire concerté entre grands Etats débiteurs.
Présidentielle
française… vingt mois avant… Le Front national, à un seuil nouveau
d’attractivité en 1998 s’il n’y avait eu la sécession Mégret alors que Charles
Millon était proche d’adhérer, commet aujourd’hui une erreur encore plus
grande : la querelle familiale, en fait la querelle de succession qui va
bientôt afficher Marion contre Marine. Mes ces erreurs ne sont rien comparées à
l’inadéquation des démarches et des candidatures des duettistes de 2012. Un
documentaire nous est promis pour dimanche : combien Sarkozy, une énième
fois, a changé. Cette posture d’image depuis l’élection de 2007 : je
change… est un aveu : je sais bien que tel que j’étais jusqu’à cet instant
où j’ai changé (parce que j’ai compris… mais compris quoi ? ma
fonction ? ma personne par rapport à la fonction ? mes
agissements ?), je n’étais pas à aimer ni à apprécier. Reste que
« sous » Sarkozy, notre patrimoine industriel n’était pas vendu et
que les Chinois, nous ne les encensions qu’à domicile. Le successeur, celui du
« changement, c’est maintenant », a une force, il échappe comme le
savon dans une baignoire : insaisissable. Quant à l’homme providentiel
que, tels que nous sommes et tels que sont les médias, nous ne pouvons faire
surgir, il ne pourra apparaître que dans des circonstances tout à fait
imprévisibles et d’une manière imprédictible. Est-il d’ailleurs
souhaitable ? n’est-ce pas la structure de la vie politique qu’il nous
faut inventorier sans fard, et bouleverser ? Tout, aujourd’hui, est lettre
morte, artifice. La démocratie, la responsabilité, la dignité… Le candidature à
ce rôle d’homme providentiel… l’ex-UMP, Premier ministre de Novembre-Décembre
1995 et de la « dissolution manquée » de 1997, celui qui a accepté
trois portefeuilles de Nicolas Sarkozy et adapté son blog. rétrospectivement à
chacun de ces exercices, Juppé n’est pas un tueur, il accepté de payer pour
Chirac, il a été complaisant pour son nécrophage. Le jeu est vieux… humblement,
les photos dans Match à Colombey, puis la stature internationale
aux Nations Unies en ce moment mais que faire là-bas et dans cette institution
qui soit parlant pour l’opinion française : un entretien avec le secrétaire
général ? Cela ne va nulle part. Certainement préféré à NS à droite et au
centre, battant largement Hollande, il ne sera pas investi si la primaire ne se
joue qu’au vote des encartés.
L’émission :
les guignols de
l’info. Supprimée à la renrtrée. Ce sont
les politiques, ravis de se voir ainsi en gros, qui insistent pour son
maintien.
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