Lundi 13 Juillet 2015
Je
n’avance pas, l’ennemi intérieur ? les reproches que je me fais,
m’identifiant à cette inertie et à cette stérilité, à cette non-production en
travail manuel et d’écriture, depuis des années.
Prier…
peut-être l’identifiè-je ? encore cette tentation mortifère de la
dépression, chemin de ce Satan qui nous est (probablement) particulier à
chacun, adapté à chacun de nous. Les anges gardiens : Raphaël et Tobie,
l’espérance en Dieu, l’Esprit Saint de force et de ténacité, le maître de notre
fécondité et le garant de nos équilibres intimes. Comme un oiseau, nous avons échappé au filet du
chasseur ; le filet s’est rompu : nous avons échappé… Celui qui ne
prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi. [1] La
dialectique est peut-être là : sauvés mais assumer notre difficulté
particulière, personnelle. Insistance du texte de Matthieu, rapportant
certainement le verbatim de Jésus… n’est pas digne de moi. Notre réussite, notre salut, notre foi, nos
efforts confiants sont la gloire de Dieu. Que votre nom soit sanctifié, que
votre règne arrive. Pierre de touche, le comportement
avec autrui. Des commandements ? nos attachements à rompre, les accueils à
prodiguer ? l’échelle des valeurs ? Densité et foisonnement appelant à la simple prière, nous sommes
incapables de tout, je suis… L’Egypte, l’énigme que la seule source soit (ce
qu’avait observé FREUD) la Bible-même, du moins à ce que j’en sais… donc la
tentative de génocide envers les Israëlites déjà. L’ennemi intérieur là encore.
Je le prends comme la mauvaise manière de me maîtriser moi-même, une sorte de
traitement de force. L’épuisement, le massacre.
Les
mémoires aujourd’hui de ces saints. La floraison de Thérèse ? celle du
Chili avait-elle entendu parler de celle de Lisieux ? les comportements
amoureux de l’adolescence féminine dont je n’ai d’ailleurs jamais connu les
textes et les comportements, de mon fait (mon inexpérience, ma
« tardiveté » ?) ou généralité de ces perplexités que n’eurent
pas ces saintes. La Révolution et l’Eglise, rééquilibrer pouvoirs et
influences, certes, mais la violence aux personnes ? leçon pour qui se
croirait aujourd’hui persécuté en France en tant que chrétien, la manif. pour
tous, le regard sur des dirigeants impies… Donc Orange comme Compiègne en 1794.
– La saint-Henri, fête de mon cher Père (ce que je ne savais pas :
l’empereur romain germanique, inhumé dans la cathédrale de Bamberg, j’aurais pu
aller m’y recueillir tandis que j’étais en Bavière : 1979-1982 – et il
existe une bonne quinzaine de saints et de bienheureux de ce prénom, moins que
de Marguerite, mais quand même…). Et la mémoire aussi de cet auteur de la légende dorée. Entouré des
miens, proches, vivants, morts, inconnus, fort de toute l’Eglise de tous les
temps, de tout le vivant crée ad majorem Dei gloriam, aller à l’autel, à la
vie, à ce jour, en prière et en confiance. En souhaitant force et paix à tout
autre selon ses besoins, sa détresse et sa joie. Mais terrible affirmation : je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive. Plus
un texte est difficile, "inacceptable", plus une situation étouffe...
prier, demander, écouter en faisant silence tel que je suis, tel que l'on est,
tels que nous sommes.
après-midi
Accord ?
au énième sommet des ministres des Finances. Il semblerait que Tsipras ait
craqué selon tous les titres et commentaires de presse. Mais l’Europe aussi vis-à-vis
du reste du monde. Elle n’a pas su ces dix dernières années organiser la zone
euro autrement que selon les critères de Maastricht, renforcés par le traité
budgétaire de 2012 : elle a démontré qu’elle n’est pas imaginative et n’a
de fidélité qu’à la spéculation. Celle-ci n’est pas seulement financière, elle
est patrimoniale. Un fonds de garantie des privatisations helléniques – fleur,
il sera domicilié non en paradis fiscal, celui de Juncker à Luxembourg, mais à
Athènes. Ce qui veut dire que la Grèce, après le Pirée, des îles et peut-être
des bases pour la Russie, puisque les Etats-Unis en ont une en bout de piste à
Hellenikon, va tout vendre. Mais nous ? la France… ma chère femme en
soutien scolaire : parents de trois enfants, elle aide soignante à l’hôpital
régional, lui une entreprise agricole, des ouvriers, notamment pour la viande. Plus
de marché commun agricole, plus de quotas laitiers. Il a licencié tout le
monde, reste seul pour ses 130
hectares, ne »fait » plus que du lait, qu’il
vend à Carhaix, site emblématique de la tradition bretonne, festival des vieilles
charrues….. et l’usine de traitement de lait y a été racheté par la Chine !
le lait pour celle-ci. Mais dans dix ans, puisque déjà le porc breton est
abattu et traité en Allemagne, ce lait sera importé pour les besoins français. Depuis
cinq ou six ans, dix peut-être, notre balance agro-alimentaire est devenue
déficitaire. La France qui s’alimentait malgré l’occupation allemande, importe
sa nourriture, notamment la volaille. Il va y avoir une réaction des Grecs, une recomposition parlementaire, probablement de nouvelles élection, mais à quand une réaction des Français.
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